Chapter 3 :: Le guet-apens

Published: 24-03-03 - Last update: 24-03-03

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Trois semaines s’étaient écoulés depuis que Kaori avait annoncé à Ryô sa grossesse. Et durant ces trois dernières semaines, il n’y avait pas encore eut de travail.  

C’est ainsi que, le premier jour de la quatrième semaine, Kaori se retrouva au Cat’s eye l’air dépité aux alentours de 13h.  

_Toujours pas de travail ? _Demanda Miki voyant l’air chagriné de Kaori.  

_En effet.  

A ce moment là, un homme d’une trentaine d’année entra dans le café, accompagné par une femme grande et blonde qui devait avoir plus ou moins le même âge que lui. Le couple pris place sur une table qui faisait face à Kaori et à Miki. Avant que cette dernière ne se lève, l’immense stature de Falcon apparu derrière le comptoir. Le jeune couple se retrouva le teint livide tout en contemplant l’énorme masse du patron. D’autant plus que celui-ci s’approchait pour prendre commande.  

Dans le même temps, on frappa à l’appartement de Ryô. Celui-ci ronchonna. Il n’aimait pas être réveillé de cette façon. Baillant et s’étirant, il s’approcha de la porte à laquelle on tambourinait encore.  

_OUI ! Rugit-il en ouvrant la porte.  

Un petit garçon tout tremblotant tendit une lettre à Ryô et pris la poudre d’escampette sans attendre que « l’ogre » ne se jette sur lui.  

Surpris, Ryô ouvrit l’enveloppe. Au fur et à mesure de la lecture de cette lettre, le teint de Ryô se fit de plus en plus livide. Rageant contre lui-même, il déchira la lettre, pris son arme et sortit en furie de l’appartement et partit en direction d’un ensemble d’immeubles désaffecté. La lettre était très claire. S’il ne se montrait pas à tel endroit à telle heure, Kaori se ferait tuer à ce même endroit… Pourtant…  

Au même moment où Ryô arrivait à cet ensemble d’immeubles, il s’était écoulé une demi-heure depuis lors, Kaori décida de quitter le café. Sortant et prenant la route du retour, elle sentit soudain un frisson lui parcourir le dos.  

Elle se sentit suivi. Accélérant le pas, elle décida de prendre un raccourci, mais se retrouva bien vite dans un endroit très calme…trop calme à son goût.  

Soudain, le même frisson que précédemment s’accentua, elle avait un très mauvais pressentiment. Elle vit apparaître devant elle deux formes noires colossales et ses pas s’arrêtèrent. Souhaitant faire demi-tour, elle fut arrêter par le jeune couple qu’elle avait vu au café. A priori, l’homme servait plus de faire valoir qu’autre chose, au grand étonnement de Kaori qui en conclut que celle qui menait les rênes était la grande blonde. D’ailleurs celle-ci pointait un revolver en direction de Kaori qui ne broncha guère et continua de fixer la blonde, toutefois attentive à ce qui se passait derrière elle.  

Tandis qu’un des deux types allait abattre un mouchoir empli de chloroforme sur le visage de Kaori, celle-ci anticipa le mouvement et fit un croc en jambe à ce type, qui se retrouva le nez sur son mouchoir à même le sol. Puis sortant une massue, elle eut le temps d’assommer le deuxième homme avant d’être rappelée à l’ordre par un coup de feu silencieux tiré en direction du sol faisant ricocher un morceau d’asphalte sur un des jambe à Kaori. Celle-ci se retourna alors et lâcha sa massue, fixant la blonde d’un air de dire gare à vous !  

Au même moment, bien loin de cet endroit, sur le toit d’un des immeubles désaffecté, un tireur préparait son arme. C’était un fusil que l’on utilisait pour endormir les animaux en leur envoyant des doses de Somnifère. Le tireur sortit d’une mallette les différents morceaux soigneusement emballés et monta l’arme à une vitesse stupéfiante. Puis ouvrant un autre compartiment, il en sortit un étui étiquetait : P.A.L. Il en sortit une fléchette et la plaça dans le compartiment d’accueil du fusil et l’arma. Puis faisant le vide en lui, il attendit. L’ordre était clair. Faire mouche sur City Hunter avec cette fléchette. Peu après, il avait entendu un bruit de moteur. Ca ne pouvait être que City Hunter. Risquant un coup d’œil, non agressif, il aperçu la mini Austin rouge dont le chauffeur venait de se précipiter au dehors en courant vers le premier immeuble proche. Le tireur, arme prête à l’emploi, retourna dans la partie de l’immeuble où il devait faire feu sur City Hunter. Il y arriva au bout de cinq minutes. C’était une très large pièce. En face de lui se trouvait son « patron. »  

C’était une femme d’origine étrangère. Elle avait de longs cheveux ondulés de couleur châtain clair. Ses yeux verts émeraudes étaient des pièges auxquels nul homme ne savait sortir. Elle était grande et « parfaite. »  

Le tireur la salua et alla se poster dans un recoin de la pièce, à l’abri du regard lorsque l’on ouvre la porte. Puis il attendit de nouveau. Derrière la femme se trouvait un écran géant éteint. Devant elle se trouvait un ordinateur avec lequel elle communiquait avec ses soldats, en civil, qui se trouvaient dans une ruelle pratiquement déserte. En face d’eux se trouvait un visage familier. C’était Kaori. Un des deux hommes baraqué se releva sous le regard diabolique de la femme derrière l’ordinateur. Soudain des coups de feux résonnèrent dans l’immeuble. La femme demeura calme. Elle savait que son plan serait sans faille. Dans la salle, ses hommes de mains étaient en rang, formant une allée pour laisser passer City Hunter par la suite. L’homme au fusil faisait toujours le vide en lui cachant même son emplacement aux soldats présents dans la salle. Il ne fallait surtout pas qu’il soit agressif ou tendu au risque de mettre la mise en scène en l’air.  

Fixant de nouveau l’écran tandis que City Hunter s’approchait d’où elle se trouvait, elle vit son soldat baraqué totalement transformé. On aurait dit le sosie d’Umibozu. Parfait. Cette partie fonctionnait bien.  

A ce moment là, Ryô entra en trombe dans la pièce. En face de lui se trouvait la jeune femme qui jouait sur son côté séducteur. Les soldats reculèrent d’un pas pour laisser passer City Hunter. Celui-ci déconcertait par ce geste et par l’absence de sa partenaire en ces lieux baissa un tantinet sa garde sans s’en rendre compte.  

_Alors voilà le « fameux » City Hunter. _ Fit la femme d’une voix ironique avant de rajouter : _Laisse moi me présenter. Je m’appelle Shadow Solaris. Ce nom ne te dira rien. Je le sais parfaitement. Cependant, je peux d’ores et déjà te dire que je connaissais certaines personnes dont tu es l’assassin.  

Pendant ce temps, l’homme au fusil mis en joue Ryô tout en gardant le vide en lui, fixant tout et rien pour ne pas montrer ses intentions.  

_Shadow Solaris ! Soit ! Que me voulez-vous ? Si c’est pour sortir ensemble il fallait attendre le soir. _Fit Ryô dont un sourire lubrique avait fait place à son visage sévère.  

Les soldats regardèrent City Hunter avec étonnement. La femme regarda Ryô et éclata alors de rire. Puis, reprenant son souffle, elle remarqua subrepticement que son soldat était prêt à faire feu.  

_City Hunter ! _Fit-elle d’un son clair _ L’heure n’est pas à la plaisanterie. Je peux communiquer avec mes soldats présents devant ta partenaire.  

A ce moment-là, le visage de Ryô s’étonna avant de se remplir de colère. Soudain, il ressentit la tension caché du soldat dans l’ombre. Au moment où il se retournait en faisant feu sur le tireur, il sentit une douleur aigu dans son bras gauche. Regardant son bras, il aperçut la fléchette dont le contenu était presque vide. Se l’arrachant avec précipitation tandis que le tireur s’effondrait sur le sol, il se retourna vers la femme dont un sourire diabolique se voyait.  

Tandis que son cœur s’affolait et qu’il sentait des gouttes de sueurs couler le long de son visage, Ryô demanda la fléchette en main :  

_Qu’est-ce que…?  

Pensant à un poison, il revit le visage de Kaori rayonner de bonheur devant lui. Shadow Solaris, s’approchant de Ryô qui venait de tomber à genou lui avoua alors :  

_C’est tout ce que tu détestes. Bien que cela soit vaste. Vois-tu c’est la nouvelle version de ce que tu as pris étant jeune d’après feu mon oncle. C’est de la poussière d’ange liquide. Pratique pour faire de nouveaux adeptes. Aucune odeur décelable, on pourrait croire à du sérum physiologique. Ah ! Au fait, à propos de ta partenaire…  

_Fichez-lui la paix ! Marmonna Ryô d’une façon presque inaudible.  

La jeune femme leva le visage de Ryô vers l’écran qu’elle venait d’allumer. Sur celui-ci était reportait l’écran de l’ordinateur. Aux dernières paroles de leur « patron », le soldat baraqué avait pointé une arme vers Kaori et s’apprêtait à faire feu. Nul autre personne qu’eux n’était alors visible sur l’écran.  

Troublé par la poussière d’ange et par le déguisement de l’homme baraqué, les yeux de Ryô s’injectèrent de colère.  

_L’éléphant !  

A ce moment là, la femme fit claquer ses doigts discrètement. Le soldat reçut le message et tira sur Kaori, qui observait encore la grande blonde. Sous le choc, Kaori s’effondra sur le sol. Soudain le même soldat effaça un sourire et leva son visage sur un nouvel arrivant. Le femme compris que quelque chose clochait et éteignit d’elle-même l’écran tandis que Ryô criait de colère et sortit de l’immeuble prêt à se venger. Shadow Solaris commença à rire légèrement puis son rire se transforma diaboliquement. Jusqu’à maintenant tout marchait pour le mieux. City Hunter allait s’en prendre à Falcon puisqu’il le prenait pour la personne qui venait de tirer sur Kaori.  

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