Chapter 3 :: Retours à l'appartement.

Published: 30-11-05 - Last update: 30-11-05

Comments: Bonjour tous le monde! ^^ Certains se sont peut-être demandés ou j'étais donc bien passée.....désolé à tous ceux qui attendent la suite de mes fics mais ces derniers mois d'autres priorités on rythmées ma vie, et que du bon( à part les cours et les exams peut-être lol). Mais je vais essayer de majer avant la fin de l'année toutes mes fics avec un chapitre supplémentaire. Voilou, merci à Lexine pour la correction de celui-ci, je vous embrasse tous, et bonne lecture! knocus

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La journée s’écoula presque normalement. Ryô tenta d’expliquer à Mick l’aventure qu’il avait vécue, ou plutôt subie, mais ce dernier émis de sérieux doutes quant à la santé mentale du nettoyeur et se moqua largement de son histoire dans des blagues au goût douteux. La discussion tourna court et ils y préférèrent une tournée dans les bars des quartiers chauds de Shinjuku. Mick s’enivra comme à son habitude, trop saoul au bout d’une heure pour comprendre que Ryô ne s’égaillait pas de la même manière que lors de leurs habituelles soirées de débauches. Ce dernier ne parvenait pas à chasser de son esprit, les images qu’il avait vues lorsque l’inconnu l’avait traversé. Son corps avait comme fusionné avec l’aura pendant ce court instant, prisonnier de sa chaire il en avait perdu le contrôle et n’avait eut d’autre choix que celui de recevoir cet hôte et les étranges symboles qu’il portait avec lui. Cet imperméable.....et puis cet enterrement avec Kaori en larmes, ce ne pouvait être que celui d’une seule personne...de........  

Mais pourquoi lui étaient-elles apparues ? Quel était le message que cet homme avait voulu lui faire passer ? Y avait-il seulement un quelconque message à comprendre. Et puis, pouvait-il le considérer comme « humain » ? Peut-être devenait-il fou......une vie de folie peut finir par rendre fou.....  

Vite, une gorgée de whisky, le plus fort, pour tenter de chasser toutes ses pensées.  

-Alors mon chou, on boit tout seul dans son coin ? T’as pas envie de venir faire joujou avec moi et mes copines ? Tu vas voir, j’ai plein de choses très intéressantes à te montrer, dit une femme, aux mœurs manifestement très légères, en secouant sa poitrine sous le nez de Ryô.  

-Tires-toi, je t’ai rien demandé, il me semble ! La rabroua-t-il violemment.  

-Roooo monsieur est de mauvaise humeur ! Allez, laisse-toi faire par Rita, je vais te montrer de quoi je suis capable et je suis sûre que tu vas apprécier, continua-t-elle en agrippant le pantalon du nettoyeur.  

-Il faut que je te fasse un trou dans la cervelle pour que tu comprennes ! Répliqua Ryô en sortant son Python et le pointant sur la tempe de la femme.  

Il rengaina son arme, attrapa une pleine bouteille d’alcool et sortit du tripot, direction l’appartement et Kaori, dont il venait d’avoir un besoin subit d’être en sa présence.  

La prostituée, assommée par la réaction de Ryô et l’alcool, tituba jusqu'à Mick pour se plaindre du comportement de son partenaire.  

-Il est cinglé ton pote ! Il m’a balancé son flingue en pleine poire ! Il aurait pu me dégommer à tout moment, faut qu’il aille se faire soigner.  

Mick ne répondit pas, perplexe sur la conduite qu’avait adopté son comparse depuis qu’il l’avait rencontré au parc.  

-Bof ! Je verrai ça demain, rentrons avant que Kazue ne se décide à venir me chercher.  

Kaori avait parcouru les centres commerciaux de Tokyo toute la journée, elle rentrait les bras chargés de paquets, ravie de s’être fait plaisir avec l’argent durement gagné de leur dernier travail. Profitant pleinement de ces quelques heures de liberté, elle avait osé s’aventurer dans des commerces ou elle ne se rendait que très rarement, et toujours accompagné par une amie qui était toujours à l’origine de l’initiative. Une boutique de dessous représenta l’apogée de son périple, sa plus dure bataille remportée ; quelle ne fut pas sa gêne lorsqu’elle demanda l’aide d’une vendeuse pour la conseiller sur un petit ensemble de lingerie. Mais petit à petit, ses joues perdirent de leur teinte rosée et ses gestes se firent moins hésitant. Finalement, encouragée par la commerçante, elle opta pour un ensemble plus léger et mettant encore plus en valeur les courbes de son corps.  

«C’est tellement petit que j’ai l’impression d’être toute nue dedans. Mais c’est vrai que le rouge me va à merveille », s’était avoué à mi-voix la jeune femme lors de l’essayage en cabine.  

Ses nouveaux achats en mains, elle poussa la porte de l’appartement.  

-Ryô, si tu es là, je suis de retours, lança-t-elle au hasard, sans trop d’espoir de croiser son noctambule de partenaire.  

-C’est à cette heure que tu rentres ? Tu devrais avoir honte de m’avoir laissé tout seul, et le ventre vide de surcroît ! Dit une voix provenant de la cuisine.  

-Shinjuku a explosé ? Questionna Kaori en venant rejoindre Ryô.  

-Hein ? Pourquoi tu me demandes ça ???  

-Parce qu’il faut bien ça pour que je te retrouve à l’appartement alors que la nuit n’est même pas encore tombée. Expliqua fièrement Kaori, poussée par son nouvel aplomb. Laisse-moi deux minutes, le temps de ranger mes paquets et je vais te préparer à manger, enfin si tu arrives à tenir le coup jusque là, termina-t-elle avec encore plus d’assurance.  

-Kaori ?  

-Oui, quoi encore ?  

-....c’est ta mauvaise période du mois que tu es si cynique et aggressi...  

BLAMM !! 10000 tonnes « Gros crétin » vinrent s’abattre comme par miracle sur le crâne du nettoyeur.  

-DEBROUILLE-TOI TOUT SEUL ! Le frigo est devant toi, tu as deux mains, essaye de t’en servir intelligemment pour une fois ! Elle monta l’escalier rageusement, faisant trembler l’appartement à chaque pas qu’elle effectuait, puis disparut en claquant violemment la porte de sa chambre.  

Ryô s’extirpa de dessous sa punition, fit grincer et craquer ses vertèbres cervicales en les remettant à leur place initiale. « Ouille ! Elle a vraiment tapé très fort cette fois-ci, elle doit vraiment être furieuse, alors que ce n’est pas moi qui aie fugué toute la journée ! ».  

Il se tint devant la cuisinière et y déposa les deux mains, il les retourna à plusieurs reprises et puis recula s’appuyer contre la table à manger.  

-Me servir de mes mains.......humm......OUI ! Brusquement, il se saisit du combiné téléphonique et pianota une poignée de chiffres.  

-Allo ? Ah, mademoiselle ! Ici l’Etalon de Shinjuku, le meilleur coup de votre vie, je voudrais commander une énoRRRME pizza avec un maximum de choses dessus ! Et puis, si vous tenez à vous livrer avec....je suis aussi preneur, ajouta-t-il la bave ruisselant sur les lèvres. Il donna l’adresse et s’allongea dans le canapé, content et fière de lui.  

-Finalement c’est très facile de faire la cuisine, je ne comprends pas pourquoi Kaori se plaint tout le temps.  

CLAMP !  

« Ouille, elle revient ! »  

Kaori n’avait visiblement pas calmé sa colère et elle descendit de l’étage sans même un seul regard pour son partenaire, ce dernier s’était redressé dans le canapé, un sourire, trop exubérant pour être vrai, au coin des lèvres. « J’espère que la charmante jeune femme que j’ai eue au téléphone va venir accompagner la pizza parce que je sens que je vais encore passer une soirée mouvementée avec l’autre furie », se lamenta l’homme en laissant tomber sa tête entre ses jambes, les bras balayant l’air.  

-RYÔ ! Tu as déjà oublié la remarque que je t’ai faite tout à l’heure à propos de tes mains ??? Kaori s’était matérialisé devant son coéquipier, une pile de vaisselle entassée dans les bras. Tu vas me faire le plaisir de mettre la table, et plus vite que ça s’il te plaît !  

Le nettoyeur se leva, le plus tranquillement du monde, alla se servir un verre de whisky et vint se rasseoir sur le sofa, les jambes allongées sur un coussin tel un pacha. Il empoignât deux magasines portant sur sa lecture préférée et pris une petite gorgée. Kaori n’en croyait pas ses yeux du taux de muflerie et de goujaterie que pouvait avoir son partenaire dans le sang.  

-Tu les aimes tant mes massues que tu les appelles avec autant de cœur ? Le questionna-t-elle avec une voix mielleuse qui dévoilait son agacement et une punition proche.  

Ryô daigna lever la tête de sa revue.  

-Je ne vais quand même pas mettre la table alors que j’ai commandé une pizza. Tu vois que je sais me servir intelligemment de mes mains, bon tu me laisse me documenter au calme maintenant, renchérit-il vaillamment.  

BRINK CRATCH BRRAMMM !  

Le sang de Kaori ne fit qu’un tour et elle brisa tous les plats sur le crâne du malotru qui se tenait devant elle.  

-TU AURAS BESOIN D’ASSIETTES POUR TA PIZZA, ALORS JE TE PRÊTE LES MIENNES !  

Elle disparut les poings fermés, direction la salle de tir pour se défouler.  

Ryô se retrouva seul dans le salon, seul avec des milliers de débris de porcelaine sur le visage. Il avait été trop loin, certes il avait l’habitude de franchir quotidiennement les limites du supportable, mais là il était allé beaucoup trop loin. Sans comprendre le pourquoi de ses gestes, il s’était laissé allé à un cynisme, une cruauté démesurée envers sa partenaire.  

Perdu, son regard fixait le torchon que Kaori avait abandonné avant de s’éclipser. Le verre toujours à la main, il le porta brusquement à ses lèvres et en bu le contenu d’une traite. L’alcool était une bien maigre consolation face au sentiment négatif qui l’envahissait, n’apaisant nullement le doute qui s’emparait de lui. Il se leva, se secoua quelque peu et saisit le reste de la bouteille d’eau de vie, bien décider à prendre une cuite pour tenter d’oublier la peine qu’il venait d’infliger à sa partenaire.  

Ryô se figea soudainement, traversé par un frisson glacial, le déchirant du talon à la nuque. La bouteille elle bouge....elle avance....  

BLANKKKK  

La bouteille termina sa course sur le carrelage, laissant s’échapper un liquide brunâtre entre les interstices des dalles.  

Au même instant - Salle de tir.  

-GRRRRR tu veux de la pizza, tu vas voir, je vais t’en donner de la pizza Etalon à la manque.  

BANK ! BANK ! BANK !  

-Zut ! J’y étais presque cette fois ! Je vais bien arriver un jour à l’atteindre ce cœur ! Allez Kaori, imagine que c’est la tête de Ryô et tu va mettre dans le mil, s’encouragea de plus belle la jeune femme.  

-Kaori.....souffla très doucement, presque inaudible, une source inconnue de derrière l’armurerie.  

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