Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Tamia62

Beta-reader(s): Lifetree

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 3 chapters

Published: 13-12-05

Last update: 20-03-06

 

Comments: 34 reviews

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ActionRomance

 

Summary: Le psychopathe enfermé, Ryô, Kaori et leurs amis reprennent le cours de leur vie. Ils savent qu'ils leur reste un dernier détail à régler. Mais, nos deux héros sont loin de se douter de ce qui va leur arriver...

 

Disclaimer: Les personnages de "Un passé enterré" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Un passé enterré... Abandonnée

 

Chapter 3 :: Incompréhensions et autres hallucinations

Published: 20-03-06 - Last update: 20-03-06

Comments: Bonjour tout le monde ! Oui, je sais, il y a un moment que je ne suis pas venue déposer une petite maj et je m'en excuse ! J'étais débordée et j'ai eu un peu passage à vide côté inspiration. Mais je me suis rattrapée pour ce chapitre car il est assez long. J'espère qu'il passera lol. Bon, comme il y a un petit moment que j'ai majé cette fic, je vais vous faire un petit résumé. Prologue : Kaori qui donne les portraits qu'elle a fait des parents de Ryô. Ryô qui repense à ce que Kaori lui apporte et qui la remercie de lui avoir "présenté" ses parents. Kaori qui apprend à Ryô que sa fac va recevoir un conférencier en profiling. Chap 1 : Ryô qui comprend que le préfet veut abbattre makimura par jalousie et qui demande à Iko d'écrire un article pour aider Hide à faire sa place dans la famille de Saeko. Je crois que ce petit résumé suffit à recadrer la fic. Maintenant, la suite ! Bonne lecture et je promets de faire de mon mieux pour majer assez vite. Kiss

 


Chapter: 1 2 3


 

Assise sur un banc, Kaori offrait son visage au doux soleil de ce début d’automne. Il faisait encore très beau pour un mois d’octobre : peut-être auraient-ils un été indien ?… Toujours est-il qu’elle savourait ces quelques minutes de tranquillité avant de rejoindre l’amphi où se tiendrait cette semaine de séminaire. Elle était ravie de cette aubaine ! Ce n’était pas chaque année que l’université s’offrait ce genre de conférencier ! Mais pour le moment, elle ne savait rien de lui. Même son nom lui était encore inconnu. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il était un spécialiste très respecté chez lui, aux Etats-Unis.  

 

Elle soupira d’aise. Elle eut soudainement envie d’entendre la voix de Sayuri. Elle prit son portable et lança l’appel…  

« _Allô ?  

_Coucou, c’est moi. Tu es encore au bureau ? Je ne te dérange pas ?  

_Mais non ma chérie, j’ai toujours du temps pour toi. Alors, quoi de neuf ?  

_Oh, la routine. J’avais juste envie de t’appeler. Quand viens-tu me voir ? J’ai hâte de te présenter Ryô. »  

Il y eu un blanc.  

« _Sayuri ?  

_Je ne sais pas Kaori.  

_Tu ne veux pas le rencontrer c’est cela, n’est-ce pas, demanda t-elle d’une voix où perçait la déception.  

_J’ai beaucoup de mal à me faire à cette idée. Tu sais bien que je t’aime et que seul ton bonheur compte à mes yeux mais je ne peux m’empêcher d’avoir peur pour toi.  

_Je te comprends, crois-moi, mais je l’aime et il m’aime aussi. Et je t’assure que la vie qui nous attend sera pleine de bonheur. Je le sais car je l’ai « vue ».  

_J’ai confiance en toi. Mais pourquoi a t-il fallu que tu tombes amoureuse d’un… d’un…  

_Nettoyeur. Dis-le Sayuri, un nettoyeur… Je ne sais pas. Il est mon âme sœur. C’est ainsi. Viens vite, je t’en prie.  

_Très bien. Je vais voir quand je peux me libérer. Mais ça ne serait pas avant un minimum de 2 mois. Le journal est en pleine restructuration. Je te dis pas comment tout est chamboulé ici !  

_Merci Sayuri. Il faut que je te laisse. Je vais suivre un séminaire toute cette semaine. La première partie débute dans 10 minutes.  

_C’est quoi le sujet ?  

_Criminologie. Nous recevons un maître de conférence américain. Faut que je file. Je t’embrasse.  

_Moi aussi. A bientôt. »  

Et elles raccrochèrent…  

 

Kaori se leva de son banc. Ses cheveux légers comme le vent se soulevèrent sous la brise. Lentement, d’une démarche qu’elle ignorait sensuelle, elle prit la direction de l’amphi sans s’apercevoir des regards masculins posés sur elle…  

 

Ses pas l’avaient conduite devant les portes de l’amphithéâtre qui servirait de salle de conférence durant la semaine. Elle se sentait toute excitée. Ce séminaire mettrait un peu de piment dans sa vie. Elle n’avait aucun mal avec ses cours et il lui arrivait même parfois de s’ennuyer un peu. Un de ses profs lui avait dit qu’elle était une petite surdouée ! Cela l’avait surprise : elle ne s’était jamais considérée comme tel et pourtant, à bien y réfléchir, elle avait toujours été plutôt douée pour les études… Bref… Elle se retrouva devant le panneau qui lui indiqua qu’elle était arrivée à destination. Il y avait pas mal de monde devant les portes. Même les étudiants de la section « simple psychologie », c’est-à-dire la section qui avait été la sienne avant d’intégrer cette branche particulière étaient nombreux. Ils avaient raison de venir : ce n’était pas souvent que l’université recevait un maître de conférence en criminologie américaine, et notamment en profiling. Mais pour l’heure, elle se demandait comment se nommait ce conférencier. Le secret avait été bien gardé ! Elle s’approcha du tableau, espérant y trouver ces renseignements.  

Elle fut déçue de ne pas y trouver de photo. Par contre, il y avait un nom : W. Larson, maître de conférence, criminologue. Et un programme sommaire : tueurs en série, groupe d’assassins, études de certaines affaires très connues, négociations avec les preneurs d’otages, le crime organisé et enfin, le domaine de prédilection de Kaori : profiling. Kaori ne pensait pas qu’il aborderait des sujets aussi variés. Elle s’en réjouissait ! Finalement, cette conférence sur la criminologie serait assez complète ! Mais une semaine cela faisait quand même court pour aborder tous les sujets. C’est donc d’un pas réjoui qu’elle pénétra dans l’amphi…  

 

Il y régnait un brouhaha infernal. Tous les étudiants parlaient fort, riaient, s’exclamaient. Mais Kaori adorait cette ambiance. C’était vivant, c’était gai. Lentement, elle atteignit la place adéquate. Pas trop loin, pas trop bas et sur le milieu afin d’avoir une bonne vu sur l’estrade et être le plus proche possible de ce Monsieur Larson. Elle se pencha alors sur son sac pour en sortir des feuilles et, lorsqu’elle releva la tête, elle vit un homme monter calmement les quelques marches qui menaient à l’estrade. Le silence enveloppa alors l’amphi. Sans même sans apercevoir, elle fit un examen minutieux de l’homme. C’était presque une seconde nature : elle avait besoin de « sentir » les gens…  

 

Il montait lentement les marches, avec difficulté même. Son regard glissa sur lui et elle constata qu’il tenait une canne dans sa main droite. Elle porta alors plus son attention sur cet homme et constata très vite que sa jambe droite était plutôt raide. Il était évident que son genou ne fonctionnait pas bien. Il était toujours de dos mais elle le détaillait. Il portait un costume noir qu’il lui cintrait bien le dos. Un dos large mis en valeur par la coupe impeccable de la veste. De même, elle constata tout de suite qu’il était très grand. Elle remonta son regard qui se posa sur sa tête. La surprise se peignit sur ses traits. Ses cheveux étaient poivre et sel. Même plus sel que poivre mais, chose surprenante, il avait les cheveux longs maintenus sobrement par une petite pince en queue. Cette constatation fit bizarre à Kaori. Ah ces américains… Ses yeux se posèrent sur l’attaché-case noir qu’il tenait dans sa main gauche. Elle ressentait une émotion forte sans trop se l’expliquer. Il n’était encore que de dos pourtant, il y avait comme une aura autour de lui. Elle avait hâte qu’il se retourne. Quelque chose lui disait qu’elle ne serait pas déçue. Il avait beaucoup de prestance rien que de dos alors, de face…  

Il atteignit le haut des marches et fit un léger quart de tour pour longer le bureau. Elle le vit tirer vers lui le siège, poser sur l’imposant bureau sa mallette et enfin, il se retourna. Et soudain, Kaori vit apparaître, à la place de Monsieur Larson, Ryô. Elle cligna plusieurs fois des yeux et se secoua. Qu’est-ce qui lui arrivait ?… Et son regard croisa une fraction de seconde celui du conférencier. Il avait les yeux d’un vert… Si clair… Elle fut subjuguée… Car… Cette aura… Bienfaitrice mais également dangereuse… Une fois de plus, elle vit Ryô passer devant ses yeux. Elle se secoua une seconde fois : voilà qu’elle se mettait à halluciner et à voir Ryô partout ! (ndb : serais-tu en manque Kaori ? LOL ) Elle poursuivit son examen. Comme elle l’avait présagé, son costume était vraiment très classe. La veste croisée mettait son corps et sa grande taille en valeur. Il était vraiment très chic. Mais ce qu’il l’étonna le plus, c’était sa coiffure. De dos, ses cheveux étaient bien attachés et disciplinés mais, de face, ils étaient complètement rebelles et ça lui donnait un charme fou ! Oh oui alors ! Elle sentit une bouffée de chaleur l’envahir ! Que cet homme avait du charme… (ndb : et Ryo ? tu l’as oublié ? je peux l’avoir ?) Mais, elle se reprit. Qu’est-ce qui lui arrivait d’avoir de telles pensées ? A bien y regarder, il devait avoir au moins 60 ans ! Et puis, elle avait Ryô ! (ndb : zut T__T ) Mais une petite voix lui souffla que ce n’était pas parce qu’elle était amoureuse qu’elle n’avait pas le droit de trouver qu’un autre homme que le sien avait du charme… Mais elle n’eut pas le temps de s’appesantir d’avantage sur ses drôles d’émotions car Monsieur Larson prit place sur le siège, lança un regard circulaire sur l’auditorium et sa voix s’éleva, forte et claire.  

 

« _Bonjour Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs. Je m’appelle William Larson et je suis maître de conférence en criminologie. Je suis profiler, spécialisé dans l’approche psychologique des tueurs en série. Je ne vous apprendrais rien en vous informant que la criminologie américaine est une des plus complète que l’on puisse trouver. C’est donc avec grand plaisir que j’ai reçu l’invitation de votre université me demandant de venir vous parler des techniques américaines en matière de crimes. J’espère pouvoir vous faire bénéficier de notre expérience et « importer », si je puis dire, nos méthodes de travail dans votre beau pays. Comme vous le savez tous, la criminalité devient internationale. Il est donc urgent que nous puissions mettre en adéquation les méthodes de travail. J’espère donc vous apporter des réponses et des idées notamment en matière de profiling. Maintenant que les présentations sont faites, mettons-nous au travail. Je propose de commencer par un peu d’histoire. Je vais revenir sur les premiers pas de la criminologie. Si jamais vous ne comprenez pas quelque chose ou que vous ressentez le besoin d’avoir des précisions, n’hésitez pas à m’interrompre et à poser des questions. Cette conférence est avant tout un échange donc, faites vous entendre si besoin. »  

 

Kaori avait les yeux rivés sur lui. Elle ne comprenait pas pourquoi mais quelque chose lui semblait familier chez cet homme. Sa façon de se tenir, cette aura autour de lui. Même le son de sa voix : doux, suave, calme… Pourquoi ressentait-elle tout cela ?…  

 

 

Reika s’étira voluptueusement. Elle se tourna légèrement et à tâtons, chercha le corps d’Iko. Mais la place était vide et froide. Elle se retourna complètement et, posa son regard sur le réveil. Il était 9h30. Rien d’étonnant à ce qu’il soit déjà debout. Mais ils étaient rentrés tard hier d’une soirée en amoureux qui s’était prolongée à leur retour par de nombreux câlins… Pourtant, il n’était plus dans le lit… Quelle énergie… Elle repoussa les couvertures et frissonna légèrement : elle était nue. Elle saisit un tee-shirt d’Iko, l’enfila et s’en alla à la recherche de son homme. Sitôt la porte de la chambre ouverte, une bonne odeur de café vint lui chatouiller les narines. Elle s’avança et elle le vit. Il s’était douché mais ne portait que son pantalon. Il regardait par la fenêtre en buvant tranquillement son café et en offrant son magnifique dos à la vue de Reika. Elle sentit le désir monter en elle. Certes, il n’était pas aussi musclé que Ryô ou Mick mais il était vraiment bien fait. C’était toujours un régal que de le caresser… A pas de loup, elle se dirigea vers lui… (ndb : pfff, insatiable la petite Reika LOL)  

 

Iko sursauta légèrement en sentant les mains fraîches de Reika se poser sur son dos. Tout aussi calmement, il porta sa tasse à ses lèvres tandis que la jeune femme poursuivait lentement son exploration. Derrière lui, Reika sourit. Elle adorait lorsqu’il faisait semblant de ne rien ressentir, d’être de marbre alors qu’elle sentait bien les frissons se former à chaque passage de ses doigts sur sa peau. Et puis, sa voix s’éleva.  

« _Tu n’en as pas eu assez cette nuit ? Il t’en faut toujours plus, ajouta t-il en posant sa tasse. »  

Et sans crier gare, il se retourna, saisit la jeune femme avant de plaquer sa bouche contre la sienne dans un baiser passionné auquel elle répondit avec ferveur. Les gestes se firent plus précis et les gémissements plus forts. Ils tombèrent enlacés sur le canapé et Iko se débarrassa du tee-shirt encombrant tandis que Reika déboutonnait avec hâte son pantalon. Leurs respirations étaient saccadées, ils avaient trop envie l’un de l’autre. C’était comme s’ils étaient insatiables. (ndb : je confirme cette idée, vous l’êtes !!) Le pantalon chuta sur le sol et le caleçon suivit le même chemin. Soudain, un bruit strident fit sursauter Iko qui se retrouva par terre et sur les fesses ! (ndb : MDR) Il pesta et réalisa que le téléphone sonnait. Reika pouffa de la situation, le rejoignit, l’enlaça.  

« _Laisse sonner, murmura t-elle en saisissant son lobe d’oreille qu’elle mordilla. »  

Il la plaqua au sol mais un sursaut le fit revenir à la réalité. Cet appel était important : il le sentait.  

« _Attend, ce bruit me déconcentre ! »  

Il se leva prestement et décrocha.  

« _Allô, rugit-il d’avoir été coupé dans son élan. »  

De son côté, Reika s’était assise sur le sofa et boudait. Mais elle avait une pleine vue sur les fesses fermes de son amant. Alors elle s’approcha et se fit un devoir de les caresser. Mais la voix à l’autre bout du fil fit l’effet d’une douche froide sur le journaliste.  

« _Oui… Je pense que c’est faisable… Très bien… »  

Il raccrocha et Reika se remit à l’œuvre mais son chéri mit un terme à son jeu de séduction.  

« _Je suis navré ma chérie, mais nous allons devoir remettre notre « projet » à plus tard. Il faut que j’y aille. Un rendez-vous important que je ne peux malheureusement pas manquer.  

_Quoi ? Tu vas me planter comme ça ? Maintenant ? Dans cet état et cette tenue ? »  

Il se retourna et, avisant son corps nu et parfait, il déglutit. Mais il n’avait pas le choix : il devait se rendre à ce rendez-vous.  

« _Je suis vraiment désolé, fit-il en remettant son caleçon et son pantalon, je dois vraiment m’y rendre. »  

Le visage de Reika se durcit. Elle ne supportait pas qu’il lui dise non.  

« _Et je peux savoir pour qui tu me laisses tomber comme ça ? »  

Oups…  

« _Je ne peux pas te le dire, c’est pour le travail. Je t’invite à dîner pour me faire pardonner.  

_Tu sais où tu peux te le mettre ton dîner, répondit-elle, vexée d’être abandonnée pour un article, car c’était visiblement cela. »  

Elle ramassa le tee-shirt et la porte de la salle de bain claqua.  

 

Les épaules d’Iko s’affaissèrent. Si elle savait… Mais après avoir entendu cette voix, il n’avait plus du tout eu envie de faire des galipettes ! (NDA : tu m’étonnes ! Moi non plus j’aurais plus envie ! Je sais vous ne comprenez pas mais ça va venir…) Il entra dans sa chambre pour finir de s’habiller. Avant de quitter l’appartement, il entra dans la salle de bain. Reika était dans la baignoire et détourna la tête. Il soupira.  

« _Où je peux te trouver dans 2 heures ?  

_Ah parce que ça t’intéresse ?  

_Reika, s’il te plait, ne dis pas n’importe quoi ! Alors, insista t-il sans se démonter. »  

Il commençait à la connaître et savait qu’il ne fallait pas entrer dans son jeu.  

Elle lui lança un regard méchant.  

« _Au Cat’s !  

_Merci. »  

Il se pencha pour l’embrasser mais elle tourna le visage. Il posa alors ses lèvres sur sa tempe et quitta l’appartement laissant derrière lui une Reika furieuse…  

 

Dans sa voiture, Iko s’empara de son téléphone portable. Deux sonneries plus tard, le destinataire décrocha.  

« _Bonjour, c’est moi. Les choses se passent comme nous l’avions prévues. J’ai rendez-vous avec lui dans une demi-heure… Ne t’inquiète pas, je sais ce que j’ai à faire… Oh, il a fallu qu’elle soit là ce matin, elle est furieuse que je l’ai plantée comme ça… Mais qu’est-ce que tu racontes, s’indigna t-il ! Ca ne te regarde pas, cria t-il. Je t’en pose des questions moi ?!… Hein ? Pourquoi tu veux le savoir ?… Bon , bon, d’accord. Elle doit se rendre au Cat’s normalement. Du moins, c’est ce qu’elle m’a dit… Je t’appelle dès que c’est fini… Ok, à plus tard. »  

Iko raccrocha. Il était pas croyable ce type, pensa t-il en se remémorant ce qu’il venait de lui demander ! Plus le temps passait, plus il se disait qu’il avait en fait une double personnalité…  

 

 

Miki regardait Reika. Elle était assise au bar et marmonnait dans ses dents. Son visage était fermé et il semblait évident que la colère la rongeait. Et comme Miki adorait aider ses amies (NDA : enfin disons plutôt qu’elle adore se mêler des affaires des autres ! lol) , elle s’approcha et déposa un café devant elle.  

« _Alors, dis-moi un peu ce qui t’arrive ? Ca fait 20 minutes que tu es là, que tu ne dis rien mais que tu mâchonnes des mots ! Raconte-moi, ça va te soulager.  

_Je ne veux pas t’ennuyer.  

_Allons, tu sais très bien que je suis là si tu as besoin de parler. (nd Miki : je meure d’envie de savoir ce qui se passe entre elle et Iko surtout ! NDA : non mais tu n’as pas honte ! Tu aimerais qu’on se mêle de ta vie avec Falcon ? nd Miki pointant une mitraillette sur l’auteur : non et tu n’as pas intérêt ! Je suis la seule à avoir le droit de me mêler des affaires des autres ! NDA : ok ok t’énerve pas, je m’en vais… Pfff, ces mercenaires, un brin susceptibles…).  

_J’ai passé la nuit avec Iko et ce matin, et bien, nous étions bien partis pour recommencer tu vois. On en était même plus que proche ! Et là le téléphone sonne ! Il a décroché malgré mes protestations et il m’a plantée là ! Il est parti à un « rendez-vous » pour le boulot ! Il m’a laissée tomber pour un article ! Je n’en reviens pas ! Ce n’est qu’un goujat ! Comme tous les hommes ! Il m’a excitée pour mieux me laisser retomber ! Le sale type ! »  

Un corbeau passa derrière le bar tandis que Falcon virait au rouge brique en entendant les mots de Reika ! Fallait dire que côté discrétion, on faisait mieux ! Tous les clients du café avaient eux aussi profité de l’explication. Mais Reika s’en fichait : elle était vraiment en colère. Miki estima qu’elle devait essayer de calmer le jeu car, honnêtement, elle s’était montée la tête pour pas grand chose.  

« _Reika, je suis surprise de ta réaction si virulente. Le travail de journaliste n’est pas toujours facile. Peut-être qu’il s’agissait d’informations super importantes et que Iko n’aurait pas eu deux fois la chance de les obtenir. C’est son travail. Et si ça avait été toi qui avait été appelée sur le lieu d’un crime ? Tu l’aurais laissé tomber aussi non ?  

_C’est différent ! Moi je suis policier ! C’est un devoir que j’ai, fit-elle avec une mauvaise foi évidente.  

_Mais nous avons tous un devoir envers notre métier ! »  

 

 

A ce moment précis, la porte du café s’ouvrit avec fracas et une forme lévitante apparut. Cet OVPI (nda : objet volant parfaitement identifié) s’écrasa sur Reika et faufila ses doigts sous sa jupe.  

« _Reikaaaa ! Mon Amourrrrr ! Que tu as la peau douce !!  

_AAAAAAAAHHHHHHH, cria t-elle en sentant les mains remonter plus haut. »  

Et un autre bruit se fit entendre et les clients purent voir l’OVPI refaire un vol plané pour finalement s’encastrer dans le mur.  

« _Combien de fois je t’ai dit de ne pas embêter mes clientes Ryô, hurla Falcon, tenant encore dans ses mains le bélier qui avait servi à envoyer voler l’étalon de pacotille de Shinjuku ! »  

Reika tira sur sa jupe. Son cœur battait encore : elle était tellement en colère contre Iko qu’elle ne l’avait pas senti venir. Quand elle se retourna, elle lui colla à son tour une droite bien sentie !  

« _Je ne veux plus jamais sentir tes mains sur moi !  

_Tu naf pas toufours dif cha, marmonna t-il, quelques dents en moins.  

_C’est du passé tout ça ! Tu as Kaori maintenant et moi Iko !  

_Iko ? Pfff, laisse le tomber ce journaliste ! Je suis beaucoup mieux que lui ! Suis plus musclé en plus, dit-il en prenant une pose à la mister univers. »  

Reika, Miki et Falcon en tombèrent à la renverse ! Et Puis, Reika se mit à rire : Ryô était recouvert du plâtre du mur qu’il venait d’embrasser et son sourire normalement à la émail diamant manquait de quelques dents ! Il faisait peur à voir ! Ca rendait sa position de bobybuilder plus que ridicule ! (ndb : MDR !!! J’imagine trop cette pose ! MDR !) Vexé, ce dernier s’assit, demanda un café et pleurnicha qu’il n’était qu’un incompris. C’est à ce moment que son portable sonna…  

 

 

Plus Iko approchait et plus il sentait la tension monter en lui. Pas qu’il avait peur. Non. En y réfléchissant, il n’avait jamais eu peur que d’une seule chose : quand il avait rencontré la bande à City Hunter avant de comprendre à quel point tous ces gens étaient formidables. Mais sa position était tout de même délicate. Et d’un autre côté, c’est un excellent moyen de mettre tout de suite les pendules à l’heure ! Bref, l’entretien qui l’attendait était plein de contradictions ! L’homme qui le recevait était puissant mais il ne savait pas à quel point lui aussi pouvait l’être…  

Il entra alors dans la propriété. Il n’avait pas voulu le convoquer dans son bureau, sans doute par peur que la conversation ne tourne mal et n’avertisse tous les agents ! Il savait se montrer prudent…  

Il gara sa voiture face à la porte, en sortit, réajusta ses vêtements et, calmement, monta les quelques marches qui menaient à la porte.  

 

Il sonna et la porte s’ouvrit 20 secondes plus tard sur le Préfet en personne. Ce dernier jaugea Iko et, sans dire un mot, s’effaça pour le laisser entrer.  

« _Suivez-moi. Nous serons plus tranquille dans mon bureau. »  

Iko agit alors de la même manière que « son beau-père ». Il voulait jouer à ce jeu là ? Ok, pas de problème…  

Très vite ils pénétrèrent dans le dit bureau. Le préfet en fit le tour et s’assit sur son imposant siège, espérant impressionner l’avorton qui servait de petit ami à sa fille. En réponse, et sans y être invité, Iko s’installa à son tour dans un fauteuil. Il remarqua tout de suite que son geste contrariait l’homme. Et comme la meilleure défense était l’attaque (dixit Ryô lol), il fut le premier à lancer la conversation.  

« _Et bien Monsieur, pourquoi vouliez-vous me voir aussi vite ? Qu’est-ce qui était tellement urgent que ça ne pouvait pas attendre cet après-midi ?  

_Vous me le demandez ? Vous moqueriez-vous de moi ?  

_Me moquer ?… Et bien, oui ! »  

Un corbeau vola derrière le préfet qui n’en revenait pas de cet aplomb !  

« _Je n’apprécie pas ce genre d’humour !  

_C’est vous qui m’avez posé la question ! Je n’ai fait que vous répondre ! »  

Le préfet sentit la colère monter en lui. Son regard s’assombrit et se fit plus dur ce que nota aussitôt Iko mais il n’avait pas envie de se battre inutilement avec lui. Alors, pour la seconde fois, il prit la parole le premier.  

« _Bon, nous n’allons pas tourner autour du pot, fit-il en se levant et en s’approchant du père de Reika. Je sais très bien pourquoi vous teniez tant à me voir mais cela ne changera rien à ce qui a été fait. Et laissez-moi vous dire que je suis plus que ravi d’avoir pu aider Hideyuki. Si c’était à refaire, je n’hésiterai pas un seul instant ! Et c’est de votre faute tout cela ! Si vous aviez consenti à laisser Saeko vivre tranquillement sa vie, tout ceci ne serait jamais arrivé ! Je ne vous comprends pas. Makimura est quelqu’un de bien et il aime sincèrement votre fille. Et puis d’ailleurs, vous savez parfaitement qu’il est un homme bien : vous l’avez vous-même dit. La citation est de vous. Je n’ai pas eu de mal à la retrouver : tout est archivé dans les ordinateurs du Tokyo Daily. Vous aviez de l’estime pour le policier Makimura alors pourquoi l’avez-vous perdue ? Après tout, même sans être resté dans la police, il n’en demeure pas moins le même homme.  

_Vous n’aviez pas le droit de me faire un coup pareil ! De reprendre une de mes paroles pour me discréditer !  

_Vous discréditer ? Mais devant qui ? Les contribuables vous félicitent d’avoir mis ce détective sur la trace du maniaque ! Ils vous ovationnent presque !  

_Un homme de votre classe ne fait pas de coup en douce ! Il semblerait que je vous ai mal jugé ! Vous vous êtes servi de votre position pour contrer mes plans !  

_Je vous demande bien pardon ? »  

Iko en resta baba mais il se reprit très vite.  

« _Ah oui, je vois. Vous m’en voulez parce que j’ai mis un frein à votre influence dans votre famille… Qu’espériez-vous ? Que je vous sois éternellement reconnaissant d’avoir bien voulu coucher mon nom sur la liste des prétendants « acceptables » pour vos filles ? »  

A ces mots, Monsieur Nogami vira au rouge. Comment pouvait-il savoir qu’il possédait effectivement une telle liste ?… Iko eut un sourire en coin. Il venait de faire mouche !  

« _Cela vous étonne que je sois au courant ? Mais Reika et moi n’avons pas de secret l’un pour l’autre. (nd Iko : inutile de lui dire que je l’ai appris par hasard. NDA : tu as raison ! Bats-toi avec les armes que tu as lol). Alors, qu’allez-vous faire maintenant ? Vous allez tenter de faire avec moi ce que vous avez fait avec Makimura ? A savoir essayer de nous séparer Reika et moi parce que je refuse d’entrer dans votre jeu et de devenir votre jouet ? Je ne vous comprends pas Monsieur. Que cherchez-vous ? Que voulez-vous exactement ? Quel est votre problème ? »  

Le préfet se sentait mal. Mais il poursuivit.  

« _Moi non plus je ne vous comprends pas. Comment pouvez-vous vous ranger à leurs côtés ? Vous êtes un homme du monde ! Vous ne devriez pas vous lier à des hors-la-loi comme eux et venir en aide à l’un d’entre eux ! C’est comme si vous aviez piétiné les valeurs qui font notre caste !  

_Vous en êtes encore là ? Ne pas mélanger les couches de la société ? Un notable doit épouser une notable ? On ne mélange pas les torchons et les serviettes ? Mais cette façon de penser est totalement dépassée ! Je suis effectivement un notable mais je n’en connais pas moins les valeurs de la vraie vie ! Aucun compte en banque, aucune réputation ne vaut l’amour, l’amitié, le respect et surtout la compréhension et l’acceptation de l’autre. Je ne mesure pas la valeur d’une personne sur ces critères ! Laissez-moi vous dire que Ryô nous vaut tous largement si ce n’est plus ! Si vous saviez le nombre de fois qu’il a risqué sa vie pour les autres, pour de parfaits inconnus sans rien demander en retour ! Et c’est la même chose pour Hide. Ils font un travail dangereux et non reconnu ! Ils ont une force incroyable en eux car ils croient en la vie et toutes ces valeurs. Et vous êtes là à me dire que je dois me ranger à votre opinion parce que je fais partie de la haute société ! Vous me décevez beaucoup ! Vous aussi vous avez du en voir des horreurs du fait de votre métier de policier. Vous aussi vous avez été confronté à des évènements qui auraient du remettre en question votre façon de voir la vie. Et pourtant cela ne semble pas avoir été le cas ! Et c’est franchement navrant ! »  

Cette remarque fit l’effet d’une bombe nucléaire sur le préfet. Etait-il aussi étroit d’esprit ? Avait-il donc vraiment une fierté mal placée ?…  

« _Laissez-moi vous dire une dernière chose : je ne vous dois rien ! Et surtout pas un remerciement éternel pour m’avoir permis de rencontrer votre fille ! Je n’ai pas eu besoin de vous pour la rencontrer et la séduire ! Et vous ne vous servirez pas de ma position au sein du Tokyo Daily pour servir vos intérêts ! Je suis le prochain patron du journal ! Je ne laisserai jamais quelqu’un décider de ce que je dois faire, dire ou écrire dans quotidien ! Ce que j’ai dit dans mon article à propos de Makimura est vrai. Et vous le savez ! Seul votre orgueil vous interdit de l’admettre. »  

Le préfet ne savait plus quoi dire. Il n’aurait jamais cru qu’Iko possédait une telle force en lui. Il cachait bien son jeu. Rien d’étonnant à ce qu’il plaise à Reika.  

« _Et je vous préviens gentiment, ne vous avisez pas d’essayer de nous mettre des bâtons dans les roues à Reika et moi ! Je ne vous laisserais pas nous empoisonner la vie comme vous avez pu le faire avec Saeko et Hide. Et puis, au lieu de penser constamment à la vie de vos filles, occupez-vous donc de la votre ! Elles sont assez grandes pour s’occuper d’elles-mêmes. Ne leur faites-vous donc pas confiance ? Arf ! Quand je pense que Reika est furieuse après moi à cause de vous ! Ca doit vous faire plaisir non ? Je l’ai quittée précipitamment pour vous rejoindre alors que je savais que cette conversation ne nous mènerait nulle part ! Va falloir que je rattrape le coup ! »  

Le préfet réagi alors.  

« _Qu’allez-vous lui dire ?  

_Rassurez-vous, je ne vais pas lui dire que nous nous sommes vu bien que je déteste les cachotteries. Je crois qu’il est temps de passer à autre chose, d’oublier et d’accepter les changements. Quels qu’ils soient… »  

Sur ces derniers mots, Iko tourna les talons et s’en alla rejoindre sa dulcinée tout en se demandant comment il allait se faire pardonner…  

Quant au préfet, il était perdu. D’abord Ryô et maintenant Iko qui lui tenait tête. C’est vrai qu’il pensait s’être trouvé un bon allié mais ce dernier n’était pas enclin à se laisser manipuler. Et il devrait sans doute en être heureux. Reika était entre les mains d’un homme on ne peut plus correct. Quant à Makimura… Il s’était toujours écrasé devant lui pour ne pas blesser Saeko. Il avait tout accepté sans broncher pour ne pas forcer sa fille à choisir entre sa famille et lui… Il devrait aussi se satisfaire que son aînée ait trouvé un homme qui s’oublie lui-même simplement pour qu’elle soit heureuse… Alors pourquoi ce malaise en lui ?… Et une voix venue des tréfonds de son cœur lui répondit : parce que, désormais, ses deux filles n’étaient plus à lui…  

 

 

Iko se gara face au café et repéra tout de suite la mini de Ryô. Il inspira pour se donner contenance. Après tout, ça c’était bien passé. Très vite il poussa la porte et salua tout le monde.  

« _Bonjour, c’est moi ! »  

Il vit les épaules de Reika se raidir. Ryô se tourna légèrement pour regarder le journaliste qui lui fit un discret clin d’œil. Il lui répondit d’un petit sourire. Mais Ryô s’en voulait car Reika était en colère un peu à cause de lui.  

Iko s’installa à côté de sa chérie et tenta se lui passer un bras autour de la taille.  

« _Ne me touche pas toi !  

_C’est pas vrai ! Tu vas me faire la tête encore longtemps comme ça ? Ne me dis pas que tu ne peux pas comprendre !  

_Pourquoi ne pas simplement lui dire la vérité, interrompit Ryô, très sérieux. »  

Iko se tourna vers lui. Non, il avait dit au préfet qu’il ne dirait rien. Il ne devait pas vendre la mèche !  

« _Parce que tu es au courant, s’étonna Reika.  

_Bien sûr ! C’est moi qui ai appelé ce matin et qui ai demandé un petit service à Iko. Mais je ne voulais pas qu’il t’en parle. Je suis sur une petite affaire et j’ai su que Iko pourrait m’aider. Mais je savais parfaitement que s’il t’en parlait, tu verrais rouge ! Et puis, lui surtout savait que tu n’apprécierais pas du tout ! Et c’était urgent ! Car j’en ai besoin pour ce soir ! Tu vois ce n’est pas de sa faute ! »  

Iko n’en revenait pas de cette faculté qu’il avait de mentir aussi effrontément ! Et tellement sérieusement ! Mais là, il se demandait bien ce qu’il allait inventer car il savait parfaitement que Reika voudrait des précisions. Les yeux de Reika papillonnèrent et devinrent suspicieux.  

« _De quel genre d’affaire s’agit-il pour que tu penses que je verrais rouge ? C’est quoi cette histoire Saeba, interrogea t-elle, sur ses gardes.  

_Et bien, euh, c’est-à-dire que, marmonna t-il en prenant son air idiot, je ne sais pas si je dois te le dire ! Je ne voudrais pas être la cause d’une scène de ménage !  

_C’est trop tard ! Je suis déjà fâchée contre Iko alors accouche !  

_Très bien, tu l’auras voulu ! Il a fait une enquête sur un cabaret clandestin où il y a plein de superbes danseuses ! Il y est retourné pour moi pour me recommander et qu’on me laisse y entrer ce soir !!!!!! »  

Quatre paires de jambes se retrouvèrent en l’air tandis qu’une flopé de corbeaux et de libellules envahirent le café. Iko n’en revenait pas ! Au lieu de l’aider, il l’enfonçait !  

Reika se releva et, attrapant le nettoyeur, le secoua comme un prunier !  

« _Mais tu ne peux pas être sérieux deux minutes !!! Tu es vraiment le roi des idiots ! »  

Iko se tourna vers sa chérie, espérant la convaincre que c’était faux.  

« _Ne l’écoute pas ! Il dit n’importe quoi ! Je suis allé voir un indic ce matin, je ne pouvais pas faire autrement ! Essaie de comprendre ! C’était pour le travail ! Tu sais bien que je préfère être avec toi mais il fallait que j’y aille ! Je ferais tout ce que tu veux pour me faire pardonner mais n’écoute pas ce dégénéré !  

_Eh !!! Je ne te permets pas ! Dégénéré toi-même ! Moi, il ne me viendrait pas à l’esprit de laisser tomber une partie de mokkori pour un indic ! »  

Reika et Iko virèrent au carmin et de la fumée s’échappa de la tête de Falcon tandis que Miki pouffait de rire.  

« _Ok, fit Reika pour couper court. Je te crois Iko. Maintenant, suis-moi, nous allons parler de ta punition ! »  

Et le couple quitta le Cat’s Eyes (NDA : je vous laisse imaginer la punition que vous voulez… lol)  

 

Une fois le couple sortit, Falcon, qui avait repris contenance, se pencha sur Ryô et lui demanda.  

« _Si tu nous disais plutôt les vraies raisons du départ précipité d’Iko ? J’ai comme l’impression que tu sais quelque chose ?  

_Nogami l’a « convoqué » ce matin au sujet de l’article. Nous avions prévu cette éventualité. Et il ne pouvait pas ne pas y aller. Mais il était inutile de mettre Reika au courant et de lui faire de la peine. Iko m’a prévenu avant de se rendre au rendez-vous et m’a indiqué qu’elle était furieuse. Je me sentais responsable. C’est moi qui ai entraîné Iko là-dedans même s’il a accepté de son plein gré. Ce n’est que justice que j’en porte la responsabilité aux yeux de Reika. Voilà, c’est tout. »  

Par cette petite phrase, il venait de clore définitivement le sujet…  

 

 

La journée s’était écoulée très rapidement pour Kaori qui buvait presque les paroles de Monsieur Larson. Il avait vraiment un don pour intéresser son auditoire. Elle fut plus que surprise quand il annonça que c’était terminé pour aujourd’hui et que le séminaire reprendrait le lendemain à 8h30. Elle qui était rarement subjuguée par quelqu’un se sentit le besoin d’aller lui parler. Alors très rapidement elle rangea ses affaires et le rejoignit alors qu’il rangeait calmement les siennes. Il préférait attendre que tous ces jeunes soient sortis pour quitter l’amphi : son genou le faisait souffrir, il ne voulait pas prendre le risque d’être bousculé. Il se leva lentement et fut surpris de se trouver face à la jeune fille dont il avait croisé le regard le matin même. Il s’en souvenait car il avait noté un petit quelque chose dans ces yeux-là.  

« _Bonsoir Monsieur Larson, j’espère que vous ne me trouvez pas insolente mais j’avais envie de venir vous saluer en personne et vous dire que j’ai beaucoup apprécié ce cours, même si ça n’en était pas vraiment un. Il y a longtemps que l’université n’avait pas invité un conférencier. Et je suis ravie d’être là pour y assister.  

_Et bien, c’est très gentil de votre part Mademoiselle. Et bien au contraire, ça me fait plaisir d’apprendre qu’au moins un d’entre vous ait apprécié ce que j’ai pu raconter, fit-il avec humour. »  

Elle eut un léger rire qui fit frissonner William. Ce frisson le déstabilisa un peu…  

« _Je crois que je ne suis pas la seule à avoir aimé ! Cette journée a passé trop vite ! »  

Il fut une fois de plus déstabilisé par cette sincérité. Cette jeune fille avait vraiment quelque chose de particulier, de frais. Il venait à peine de la rencontrer qu’elle lui était déjà sympathique.  

« _Vos paroles me touchent beaucoup. Veuillez m’excuser. Le voyage m’a épuisé. Je vais rentrer.  

_Oh oui, pardonnez-moi. Je ne voulais pas vous retenir.  

_Mais il n’y a pas de mal. »  

Il voulut à ce moment saisir sa canne mais elle roula et tomba sur le sol.  

« _Laissez, je vais la ramasser. »  

Elle se pencha et attrapa le pommeau. Elle se figea alors que des images violentes assiégèrent son esprit…  

 

Kaori se retrouva dans une espèce de forêt. Le jour déclinait. La végétation était dense. Elle entendait comme des voix se rapprocher d’elle. Où était-elle. Elle se tourna et vit un homme caché derrière un buisson. Elle porta son attention sur lui. Il devait bien avoir 40 ou 45 ans. Il était brun. Et puis là, elle remarqua ses cheveux longs. Bon sang ! C’était William Larson avec quelques années de moins ! Et il lui sembla capter ses pensées…  

La végétation qui l’entourait était une force pour lui car il pouvait s’y dissimuler mais également une faiblesse car elle ne lui permettait pas de pouvoir surveiller correctement ses arrières. Il était plutôt mal barré ! Il vérifia son arme. Le chargeur était plein, il avait encore des munitions mais en aurait-il assez pour rejoindre l’orée du bois. C’était cela la grande question. Mais le principal était que la mission avait été accomplie avec succès.  

Kaori ne bougeait pas et observait. Il avait une arme, il parlait d’une mission…  

William se mit alors à avancer prudemment tandis que les voix se rapprochaient. Et des coups de feu retentirent auxquels il riposta. S’en suivit alors une course poursuite. Les hommes qui le pourchassaient tombaient comme des mouches…  

Elle constata qu’il était vraiment plus que doué au tir. Il ne ratait jamais sa cible. Un vrai professionnel. Il se dégageait de lui une aura. Et ce regard… Il était identique à celui de Ryô…  

Il arriva à l’orée du bois et elle l’entendit murmurer : « Merde ! Ils ne sont pas encore là ! Ca va mal ! » C’est alors qu’une camionnette apparut, moteur hurlant tant elle roulait à fond. Les pneus crissèrent et fumèrent alors qu’elle stoppait à proximité de William. La porte s’ouvrit.  

« _Larson ! Vite ! On est suivi ! On te couvre ! »  

William sortit de son buisson et courut vers le véhicule. Ses amis tirèrent pour couvrir sa fuite. Mais à proximité de la voiture, une balle toucha William qui s’effondra dans un cri de douleur : son genou droit venait littéralement d’exploser. Un homme sortit de la camionnette et le tira à l’intérieur et elle repartit sur les chapeaux de roues. Mais avant que la porte ne se referme elle eut le temps d’apercevoir trois lettres : C.I.A…  

 

Elle revint à elle et eut un léger vertige. William la retint par le bras.  

« _Ca va mademoiselle, s’inquiéta t-il.  

_Euh, oui, ça va. Un peu de fatigue moi aussi. »  

Son explication lui causa un doute. Le regard qu’elle posait sur lui avait changé.  

« _Je ne connais pas votre nom ?  

_Oh je suis confuse, je ne me suis pas présentée, fit-elle en lui rendant sa canne. Je m’appelle Kaori Makimura.  

_Makimura ? Vous êtes de la section spéciale ?  

_Oui Monsieur. Comment le savez-vous ?  

_J’ai pu parcourir les dossiers des étudiants de cette section. Après tout, c’est essentiellement pour vous que je suis là. Votre nom m’a marqué à cause du sujet de votre thèse. J’ai lu les tueurs. C’est sans doute une faute de frappe. C’est très certainement les tueurs en séries, comme beaucoup de vos camarades.  

_Non, c’est bien « les tueurs » tout court. Tout le monde fait une thèse sur les tueurs en séries qui sont en fait pour la plupart des dingues ! Moi, je m’intéresse aux simples tueurs, aux assassins, aux tueurs à gage, aux nettoyeurs. Et je vous avoue que c’est surtout cette dernière catégorie qui a ma préférence.  

_Vraiment ? Je suis surpris. Et très intrigué. Ce n’est pas un sujet facile. Accepteriez-vous de que nous en discutions demain, au dîner par exemple. Si vous êtes libre ? »  

Kaori fut plus que surprise de cette invitation inattendue. Un maître de conférence qui voulait dîner et discuter de sa thèse… Mais ce qu’elle avait vu de lui l’intriguait aussi. Alors elle accepta.  

« _Oui Monsieur, ce serait vraiment avec plaisir.  

_Très bien. Alors demain soir, après le cours, nous irons dîner. Bonne soirée Mademoiselle.  

_Merci. Vous aussi. »  

 

William s’en alla doucement en se disant qu’il y avait quelque chose chez cette jeune femme. Il espérait que le repas du lendemain l’aiderait à y voir plus clair… (NDA : ils pensent tous les deux à la même chose… lol)  

 

Kaori le vit partir et son regard s’assombrit un peu. Il était bien plus qu’un simple profiler. Il avait fait parti du service actif de la CIA. Service qui lui avait valu cette blessure irréversible au genou. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait vu Ryô apparaître à sa place. Ils étaient tous les deux des hommes de terrain, des hommes dangereux. Cette aura, c’était la même que celle de son homme…  

 

 


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