Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: jujube

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 8 chapters

Published: 12-06-03

Last update: 28-03-04

 

Comments: 10 reviews

» Write a review

 

Romance

 

Disclaimer: Les personnages de "Midnight Rain" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: Midnight Rain

 

Chapter 6 :: Le cauchemar de Kaori

Published: 04-07-03 - Last update: 04-07-03

Comments: Un chapitre de plus...ouf...l'idée pour cette partie m'est venue en me souvenant de la lecture d'une très belle fic en anglais de l'auteure HybridC qui s'appelle "March 31 st" dans laquelle Kaori se rend sur la tombe de son frère le soir du 31 mars...donc voilà pour l'idée du cimetière...

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

Lorsque Kaori se réveilla en sursaut, cette nuit là, il lui fallut plusieurs secondes pour retrouver ses esprits. Trempée de sueur, elle avait la gorge nouée et son cœur battait la chamade. En passant sa langue sur ses lèvres étrangement sèches, elle sentit un goût salée comme si elle avait pleuré. Angoissée, elle s’assit sur son lit, les genoux remontés sous le menton, et écouta les battements de son cœur affolé. Il battait si fort qu’il lui sembla que tout le quartier pouvait l’entendre. Des images de son cauchemar bouillonnaient dans sa tête. Elle ferma les yeux et se força à se calmer. Un cauchemar, ce n’était qu’un cauchemar…oui mais si réaliste…si terriblement réaliste…  

Toujours tremblante, Kaori se leva. Elle se dirigea vers la fenêtre et releva les stores. Dehors tombait une pluie battante. Kaori entrouvrit la fenêtre et se laissa envahir par les odeurs qui l’assailllirent : la fraicheur de l’eau, l’odeur de l’asphalte trempé…elle se laissa un moment bercer par le bruit de la pluie qui se faisait de moins en moins forte. Au bout d’un moment, la jeune femme se sentit un peu apaisée. Quand elle referma la fenêtre, son reflet dans la vitre lui renvoya l’image d’une jeune femme aux yeux cernés et au regard apeuré.  

Lentement, comme à contrecoeur, elle se détourna de la fenêtre. Elle se dirigea vers son armoire, ouvrit un tiroir et en sortit une boite à bijoux. Elle se souvenait bien de cette boite, faite d’un beau bois finement sculpté. Son frère la lui avait donné quand elle avait quatorze ans, elle avait appartenu à leur mère. Kaori s’était rapidement aperçu de sa présence quand elle était arrivée ici mais ne l’avait pas ouverte, comme effrayée de ce qu’elle pourrait y découvrir.  

 

Kaori ouvrit avec précaution la boite, les mains un peu tremblantes. Elle contenait quelques bagues, bracelets et autres pendantifs en tout genre. Beaucoup de ces bijoux étaient des bijoux fantaisies, de simples breloques. Mais une petite boite grise attira l’attention de Kaori. Elle s’empara de cette dernière et l’ouvrit. Son cœur loupa un battement quand elle découvrit à l’intérieur une jolie bague en or, montée d’un petit rubis. Un bijou simple mais ravissant. Kaori la contempla un long moment puis la passa à son annulaire droit. Ses mains étaient moites. Pourtant elle se sentait envahie d’un grand froid. Cette bague…qu’est ce que cela voulait dire… ? ? Rien surement. Une simple coincidence. Kaori serra ses poings si fort qu’elle pouvait sentir ses ongles s’enfoncer dans la paume de ses mains.  

Puis soudain, elle prit une décision. Elle s’habilla rapidement, saisit son sac et sortit furtivement de l’appartement. Il fallait qu’elle en ait le cœur net.  

 

Kaori fut surprise par la fraicheur de la nuit et regretta de ne pas s’être habillée plus chaudement. Heureusement, il ne pleuvait plus. Elle hésita, réflechisssant à ce qu’elle allait faire. Puis subitement, elle se décida et se remit en route d’un pas rapide. Elle se dirigea vers la gare de Shinjuku sachant qu’il y avait là une borne de taxis. Les rues étaient vides, quelques voitures passaient en trombe de temps en temps, venant troubler le calme de la ville endormie. Pour la première fois depuis son brusque réveil, Kaori se demanda quelle heure il pouvait être. Elle regarda sa montre : elle affichait 3 h 17. Allait-elle trouver un taxi à la borne à une heure si tardive ?  

Elle eut de la chance. Un unique taxi se trouvait là, comme s’il n’attendait qu’elle. Elle monta rapidement à l’intérieur, désireuse d’échapper à la froide solitude des rues de Tokyo. Le chauffeur se retourna vers elle, l’air las, et lui demanda où elle voulait aller.  

« Heu…y at-il un cimetière près d’ici ? » demanda t-elle timidement, conscience du caractère vraiement bizarre de sa question. Le chauffeur haussa un sourcil de perplexité, sembla réfléchir puis répondit : « Il y a un petit cimetière local à quelques kilomètres d’ici. ».  

« Je voudrais y aller alors, s’il vous plait » murmura Kaori.  

Le chauffeur se retourna et mit le contact. Visiblement, le fait d’avoir sur son siège arrière une jeune femme tombée de nulle part et qui voulait se rendre dans un cimetière en pleine nuit ne semblait pas le perturber. Après tout, en 20 ans de métier, il avait vu des choses bien plus étranges.  

La course fut silencieuse. Kaori regardait par la vitre mais son regard tombait dans le vide, elle reflechissait intensemment à ce qu’elle allait faire une fois dans ce cimetière. De plus, qu’est ce qu’il lui faisait croire que ce cimetière était le bon, il devait y en avoir des dizaines dans Tokyo. Doucement, elle soupira. Elle était vraiment folle. Elle s’embarquait en pleine nuit pour l’inconnu comme ça, sur un coup de tête. Juste parce qu’elle avait rêvé…Mais elle ne pouvait ignorer la petite voix dans sa tête qui ne cessait de lui répéter « Mais si ça n’était pas qu’un simple rêve ! ».  

Bientôt, le taxi freina et s’immobilisa, tirant Kaori de ses pensées. « Vous êtes arrivée, M’dam. » lui lança le chauffeur. Kaori le règla et sortit. Elle regarda s’éloigner la voiture puis se retourna vers l’entrée du cimetière, constituée d’une simple grille. Elle respira à fond, poussa la grille et entra.  

 

Evidemment les cimetières en pleine nuit ne sont jamais très accueillants, mais Kaori trouva celui ci particulièrement inhospitalier. Il semblait faiblement éclairé par quelques réverbères éparses – évidemment, les morts n’ont pas spécialement besoin d’un éclairage performant - et les nombreux arbres et plantes en tout genre qui l’entouraient la couvaient d’une ombre lugubre. Kaori fixa le champ de pierres tombales, pas rassurée du tout. En fait elle était à deux doigts de partir en courant. Mais repensant à son cauchemar et à sa volonté de découvrir la vérité, elle rassembla tout son courage et s’engagea entre les tombes essayant de déchiffrer les noms y figurant.  

Rapidement, Kaori se rendit compte de l’immensité de la tâche. Le cimetière n’était certes pas immense mais il y avait quand même surement une centaine de sépultures. Elle savait cependant qu’elle cherchait une tombe relativement récente, il était donc inutile de s’attarder auprès de celles très abimées aux noms à moitié effacés. Elle continua sa recherche, longeant silencieusement les allées recouverte de petits graviers et d’herbes folles. Au bout d’une heure, elle s’apprétait à laisser tomber, à moitié soulagée de n’avoir rien trouvé. « Finalement ça n’était qu’un rêve… »  

Quand soudain…son regard fut attiré par une tombe faiblement éclairée par la lune qui s’était levée. Le cœur de Kaori se mit une nouvelle fois à battre la chamade. Cette tombe lui disait quelque chose…un air de déjà vu la tenaillait…Lentement, elle s’approcha…l’angoisse la rendait fiévreuse et nauséeuse. Mal en point, elle se laissa tomber à genoux devant la tombe dans l’herbe trempée par la pluie récente. Des debris de poussière et d’herbes recouvraient la pierre, cachant le nom de la personne qui reposait ici. Kaori épousseta les débris et s’approcha un peu plus.  

« Ici repose Hideyuki Makimura 1956-1985 »  

Kaori ne pouvait détourner ses yeux de la tombe, lisant et relisant le nom de son frère. Toute vie semblait avoir quitté son corps, elle se sentait faible, ses oreilles se mirent à bourdonner et un voile brouilla sa vue. Les poings serrés, elle ferma les yeux et se pencha, posant son front sur la pierre froide et mouillée. Il est mort…son frère était mort …parti à jamais il y a six ans …son cauchemar était brusquement devenu réalité…  

Elle sursauta violemment. Une main s’était posée sur son épaule. Elle se retourna brusquement et leva les yeux vers l’intrus.  

« Ryô ! ! »  

Le nettoyeur ne répondit pas. Kaori ne pouvait pas distinguer les traits de son partenaire, son visage baignant dans l’obscurité. Tant mieux, elle ne voulait pas le voir de toute façon, il lui avait menti, lui avait fait croire que son frère était encore vivant et qu’elle pourrait encore le serrer dans ses bras et le taquiner comme sur la photo sur sa table de nuit.  

Kaori sentait ses yeux la brûler. Essayant désespéremment de retenir ses larmes, elle se leva brusquement pour faire face à Ryô toujours silencieux. Elle pouvait apercevoir son visage maintenant et elle y découvrit une expression de profonde tristesse qui ne l’émeut cependant pas le moins du monde. Elle planta son regard dans le sien, vibrante de tristesse et de colère « Tu le savais ! ! ! Et tu m’a laissé croire…comment as tu pu ? …comment avez vous tous pu me mentir ? C’est tellement cruel ! ! ! ».  

Ryô s’efforça de soutenir le regard hargneux de sa partenaire. Il savait que c’était une erreur mais il ne put s’empêcher de le dire car il le pensait sincèrement : « Je suis désolé ». Kaori le fixa puis brusquement le gifla violemment.  

« Tu es désolé…et bien moi aussi je suis désolée… mon frère est mort… ». La voix de la jeune femme se brisa. Elle n’arrivait pas à réaliser.  

« Comment as-tu su ? » demanda doucement Ryô, ignorant sa joue qui le brulait. Elle n’y avait pas été de main morte.  

D’un seul coup, Kaori se sentit vidée, épuisée comme si toute sa colère s’était évaporée avec cette gifle « J’ai fait un cauchemar…je me voyais à son enterrement et je portais cette bague…je n’arrêtais pas de la triturer, de la faire tourner et de la serrer…et je te voyais me dire que mon frère était mort encore et encore, sans arrêt…Quand j’ai découvert la bague dans ma boite à bijoux…je suis venue ici…il fallait que je sache… »  

Une pluie fine se remit à tomber. Kaori ne voulait plus ni parler, ni penser. Elle ne se sentait même plus la force d’empêcher ses larmes de couler. Quelle importance de toute façon… « Frérot ! Regarde ton idiote de sœur qui pleurniche ! ! ».  

Et quand Ryô la saisit pour l’attirer entre ses bras et qu’elle sentit sur sa peau glacée la chaleur de son corps, les derniers remparts mentaux de Kaori s’effondrèrent et elle se laissa aller à une crise de larme libératrice, mêlant ses pleurs à la pluie purificatrice.  

 

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de