Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: KitHAWKE

Beta-reader(s): Saintoise

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 6 chapters

Published: 04-08-06

Last update: 04-05-07

 

Comments: 71 reviews

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GeneralRomance

 

Summary: Kaori a finalement quitté Ryo... Cinq ans se sont écoulés et elle décide de venir passer ses vacances à Shinjuku auprès de ses amis...

 

Disclaimer: Les personnages de "Te revoir..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Te revoir...

 

Chapter 4 :: À cœur ouvert

Published: 14-10-06 - Last update: 14-10-06

Comments: Un grand merci pour vos reviews et… Désolé pour le retard, mais entre le boulot et les petits soucis quotidiens… J’avoue avoir un peu perdu l’inspiration mais aussi le goût de l’écriture !!!! Mais j’ai commencé une fic et donc je la terminerais par respect pour vous lecteurs !!!! Sinon bonne lecture… Et gros bisous à ma tribu.

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6


 

Le silence planait toujours dans la chambre. Mick inquiet à la vue de cette marre de sang, se leva brusquement et courut vers ses deux amis afin de vérifier leur état.  

 

Mick : Kaori ? Ryo ?  

 

Kaori faiblement : Ca va.  

 

Seul Ryo ne répondit pas à l’appel. Mick très préoccupé par la situation, retourna doucement son acolyte japonais afin d’examiner ses blessures et de dégager doucement Kaori du dessous de celui-ci.  

 

Kaori fixant le corps inanimé de Ryo : Comment va-t-il ?  

 

Mick : Pas fort… Son pouls est faible, en plus il me semble qu’il a reçu plusieurs balles, d’où la quantité importante de sang sur le sol. Il faut rapidement le soigner, je vais appeler le Doc.  

 

Kaori des larmes roulant sur ses joues : Oh ! Mon dieu c’est affreux !  

 

Mick : Calme-toi ! Ça va aller. Tu restes près de lui, moi je descends pour téléphoner au professeur, et toi vieux frère c’est pas le moment de me lâcher… Tiens bon !  

 

Kaori resta donc près de son protecteur, qui malheureusement était dans un piteux état. Elle souffrait de le voir inanimé sur le sol, parsemé de balles… Elle glissa doucement une main dans ses cheveux en bataille puis caressa faiblement une joue. Elle se sentait responsable de son état et malgré tout, son cœur en était meurtri, oui elle avait toujours des sentiments intenses pour cet homme malgré son imminent mariage, elle ne voulait pas le perdre, pas maintenant et encore moins de cette façon-là… Ce petit moment solitaire fut vite coupé par Mick qui remontait en courant dans la pièce.  

 

Mick : Le Doc arrive tout de suite accompagné de Kazue.  

 

Kaori : D’accord. On pourrait peut-être l’installer confortablement dans la chambre à côté ?  

 

Mick : Il m’a surtout défendu de le bouger avant qu’il n’ait vu son état général.  

 

Kaori les yeux brillants : Très bien, mais je vais au moins le couvrir, je ne veux pas qu’il attrape froid.  

 

Mick : Oui c’est une très bonne idée, sinon il risque en plus d’attraper la mort à cause de cette vitre explosée.  

 

Kaori pleurant : Ne parle pas comme ça Mick !  

 

Mick : Désolé, mais tout va bien se passer ma belle ; il est costaud et il en a vu d’autres. Il va s’en sortir, fais-lui confiance. Il est fort et tu sais que le Doc est excellent.  

 

Il la prit dans ses bras afin de la rassurer, mais au fond de lui, l’Américain n’était pas plus tranquillisé qu’elle. La sonnette de la porte les ramena vite à la triste réalité. Mick descendit rapidement l’escalier et ouvrit celle-ci sur le professeur et Kazue escortée par Saeko. Ils montèrent tous retrouver Kaori qui n’avait pas quitté un seul instant son garde du corps…  

 

Doc : Alors ma jolie ça va ?  

 

Kaori : Moi oui…Mais c’est Ryo qui me préoccupe.  

 

Doc : Ne t’inquiète pas Kazue et moi sommes là et nous allons tout faire pour le tirer de là.  

 

Kaori se leva et laissa le Doc, aidé de sa fidèle assistante, ausculter Ryo sous toutes les coutures et examiner chaque blessure très consciencieusement.  

 

Saeko fit un tour dans la pièce dévastée en espérant trouver quelques indices, puis retourna au commissariat afin de commencer sa petite enquête, mais elle avait le cœur lourd en pensant à Ryo et espérait qu’il s’en sorte.  

 

Doc : J’ai terminé de l’ausculter. Mick tu vas m’aider à le transporter dans la chambre voisine afin de l’installer convenablement dans le lit.  

 

Mick : C’est grave Doc ?  

 

Doc : C’est sérieux, il a pris trois balles, une dans l’épaule droite, une autre dans la jambe droite ainsi qu’une dans le dos. En plus cette dernière est très mal logée, c’est ce qui m’ennuie le plus. Il a également perdu beaucoup de sang. On doit donc commencer par le transfuser rapidement et ensuite lui retirer ces maudites balles.  

 

Les deux hommes portèrent le blessé jusqu’à l’ancienne chambre de Kaori.  

Kazue disposait sur la table de nuit, réquisitionnée dans la hâte, différents flacons étiquetés, des compresses, des bandes, des ustensiles de chirurgie sans oublier les poches de sang.  

 

Une fois notre malade installé, la belle infirmière prépara le nécessaire pour la transfusion, puis le Doc demanda à Mick et Kaori de quitter les lieux afin qu’ils puissent commencer l’opération.  

 

Depuis que Kaori s’était éloignée du corps de Ryo, elle était prostrée contre un mur et écoutait attentivement chaque mot prononcé par le Doc et des larmes coulaient toujours sur ses joues sans qu’elle ne puisse les réfréner.  

 

Mick voyant l’état de son amie, la prit par les épaules et l’entraîna dans l’escalier afin de rejoindre le salon pour qu’elle se repose en attendant la fin de l’intervention.  

 

La jeune femme lui adressa un petit sourire et lui emboîta le pas tout en jetant un dernier regard sur la porte close de cette chambre où se jouait la vie d’un homme.  

 

Mick : Tu devrais t’allonger sur le canapé et dormir un peu.  

 

Kaori : Tant que je ne saurais pas s’il est tiré d’affaire, je ne pourrais pas dormir.  

 

Mick : Je comprends, mais tu devrais te ménager, tu traverses une période difficile et…  

 

Kaori coupant la parole à Mick : N’insiste pas !  

 

Mick : Très bien je m’incline… Mais tranquillise-toi, le Doc fera tout son possible et de toute façon il est coriace le saligaud !  

 

Kaori d’un faible sourire : J’ai confiance en Kazue et le Doc, ce n’est pas le problème… Mais je ne peux m’empêcher de penser au pire.  

 

Mick : Tu tiens encore à lui, n’est-ce pas ?  

 

Kaori troublée : Oui beaucoup, malgré tout ce qu’on a traversé comme épreuves et même si on ne s'est pas revu depuis 5 ans, oui c’est vrai je tiens encore énormément à Ryo.  

 

Mick : Il a vraiment de la chance.  

 

Kaori : ….  

 

Mick : Si seulement cet imbécile avait ouvert les yeux et surtout accepté la situation… Aujourd’hui vous seriez un couple uni et certainement très heureux.  

 

Kaori : C’est la vie Mick et tu sais comme moi que la vie n’est pas toujours si simple et qu’elle peut parfois aussi nous surprendre.  

 

Mick : Mouais… Mais bon… Je ne réalise pas encore que tu vas te marier avec un autre type que mon pote.  

 

Kaori : Et pourtant c’est la vérité… Bon je vais faire du café.  

 

Mick : Et moi je vais essayer de joindre l’éléphant au téléphone pour qu’il vienne me donner un coup de main de bonne heure demain matin, pour remplacer la vitre… Enfin ce qu’il en reste.  

 

Après de longues heures d’attentes et plusieurs tasses de cafés avalées, Kazue apparut devant ses amis et leur indiqua que l’état de Ryo était stationnaire mais que les prochaines heures seraient décisives.  

 

Ni une ni deux Kaori monta quatre à quatre les marches qui menaient à son beau nettoyeur. En bas notre infirmière et son bel américain se regardèrent et se sourirent en voyant la réaction de la jeune femme.  

 

Arrivée sur le palier face à la chambre, la jeune femme sentit son cœur se serrer et ses jambes flageoler ; elle avait peur d’ouvrir cette fichue porte et de voir Ryo allongé sur ce lit, inconscient et rafistolé par sa faute.  

 

Soudain la porte s’ouvrit sans que Kaori ne tourne la poignée, le Doc sortait tout simplement de la pièce.  

 

Doc : Oh ! Tu es là.  

 

Kaori : Heu… Oui ! Je peux le voir ?  

 

Doc : Oui, bien sûr, pour le moment il dort, je lui ai administré un puissant sédatif afin qu’il dorme et ne souffre pas trop de ses blessures. Mais tu peux rester près de lui. Je t’en prie entre.  

 

La jeune femme le gratifia d’un tendre sourire et pénétra d’un pas hésitant dans la chambre sombre et referma doucement la porte derrière elle. Puis elle attrapa une chaise et s’installa auprès de Ryo. Elle prit sa main dans la sienne ; elle sentait sa douce chaleur envahir tout son être, elle écouta son souffle lourd, détailla scrupuleusement ses traits. Comme il semblait paisible et tellement loin de ses tourments habituels, là, allongé dans ce lit.  

Des larmes refirent surface dans les yeux de Kaori, puis sans pouvoir les contrôler, glissèrent le long de ses joues.  

Elle se sentait responsable de la situation actuelle. Mais pourquoi bon sang avait-elle un jour décidé de revenir ici-même ? Pour revoir ses amis, oui en partie, mais surtout car elle crevait d’envie de le revoir lui et savoir comment il allait. Même si aujourd’hui elle se préparait à franchir un cap important avec un autre homme que lui, elle se rendait compte qu’il tenait encore une place importante dans son cœur… Au bout de quelques heures à se marteler la tête de questions sans réellement trouver de réponses et lasse, elle finit par s’endormir, la tête sur le bras du blessé.  

 

Au bout de quelques heures le soleil pointa son nez, éclairant doucement la chambre de notre malade. Du bruit se fit également entendre au rez-de-chaussée, preuve qu’une nouvelle journée était sur le point de commencer.  

Kaori ouvrit doucement un œil puis l’autre, se remémorant les derniers événements de la veille. Elle s’étirait tel un félin, quand brusquement elle grimaça : la position dans laquelle elle s’était endormie n’avait pas été des plus idéales et forcément au petit matin, des douleurs dorsales se firent atrocement ressentir.  

 

La jeune femme scruta Ryo, rien n’avait changé, il paraissait toujours aussi serein. Elle décida de descendre afin de préparer le petit déjeuner, mais une fois arrivée dans la cuisine, Mick, Kazue et le Doc étaient tranquillement attablés entrain de déguster un petit café, histoire de se réveiller.  

 

Doc : Bonjour ma belle, comment te sens-tu ce matin ?  

 

Le couple : Bonjour Kaori.  

 

Kaori : Bonjour.  

 

Kazue : Prends place, je vais te servir. Tu dois mourir de faim ?  

 

Kaori : Oh un café suffira amplement, je ne suis vraiment pas affamée ce matin…  

 

Doc : Arrête de te tracasser, il va guérir. Bon Kazue je monte voir notre blessé, tu me rejoins s’il te plait ?  

 

Kazue : Tout de suite professeur.  

 

Mick : Tu as su dormir un peu au moins ?  

 

Kaori : Oui, je me suis endormie sans m’en apercevoir, je devais vraiment être fatiguée.  

 

Mick : Ce sont toutes les émotions de cette nuit… Ne t’en fais pas pour Ryo et garde confiance.  

 

Kaori : Oui je sais, mais…  

 

Elle fut interrompue par la sonnette de la porte d’entrée.  

 

Mick : Je vais ouvrir ça doit être Falcon et Miki.  

 

Son ami fit entrer le géant et à sa femme. Au premier étage, le Doc et son infirmière de charme s’activaient autour du blessé, refaisaient les pansements, contrôlaient son rythme cardiaque, vérifiaient sa température, …  

 

Doc : C’est bien, on dirait qu’il tient bon le bougre.  

 

Kazue : Il sait que Kaori court encore un danger alors il s’accroche.  

 

Doc : Tu as raison, il a beau lutter contre ses sentiments, il a besoin d’elle…  

 

Kazue : Et elle de lui...  

 

Doc : Quand tu m’as dis quelle devait se marier, j’ai cru que tu me faisais une farce.  

 

Kazue : Malheureusement non professeur, croyez bien que j’aurais préféré.  

 

Doc : En tout cas son état est constant et il a repris des forces.  

 

Kazue : Il récupère vite.  

 

Doc : Faut dire qu’il est motivé avec le joli petit lot qui veille sur lui.  

 

Kazue : PROFESSEUR !!  

 

Doc : Ben quoi Kaori est une jolie femme, non ?  

 

Kazue : Vous ne changerez jamais !  

 

Dans la cuisine, les trois amis tentaient de remonter le moral de Kaori qui se sentait coupable de l’état de son ami.  

 

Miki : Il faut manger quelque chose Kaori.  

 

Kaori : Mais je n’ai vraiment pas faim.  

 

Mick : Fait un petit effort ma belle, ce n’est pas comme ça que tu aideras Ryo, en plus s’il savait que tu refusais de t’alimenter, ça ne se passerait pas comme ça.  

 

Falcon : Tu as besoin de reprendre des forces.  

 

Kaori : D’accord, d’accord, je vais manger un petit quelque chose.  

 

Miki : Parfait, ne bouge pas je m’occupe de tout.  

 

Mick : Falcon et moi on vous laisse, on va remplacer la vitre dans la chambre de Ryo.  

 

Quelques minutes plus tard, le professeur suivi de sa fidèle assistante regagnèrent la cuisine et rassurèrent les deux jeunes femmes et leur précisèrent toutefois que Ryo étant encore sous calmants.  

Cependant celui-ci devrait se réveiller d’ici quelques heures, donc dans les prochains jours, il faudrait juste lui faire avaler régulièrement des anti-douleurs, refaire ses bandages et contrôler sa température. Sinon son état, pour le moment, était satisfaisant.  

Puis ils prirent congé afin de regagner la petite clinique sous la protection de Mick.  

 

Une fois seule, Miki regarda son amie qui tournait depuis un bon moment sa cuillère dans son café, le regard dans le vide.  

 

Miki : Tu espères qu’un jour la cuillère fonde tel un sucre ?  

 

Kaori : Ha… Heu… Oui excuse-moi, je dois avouer que j’étais ailleurs.  

 

Miki : J’avais même pas remarqué dis donc !  

 

Kaori : Moqueuse va !  

 

Miki : Va le voir… Je sens que tu en meurs d’envie.  

 

Kaori : Oui, c’est vrai que j’ai envie de le voir, mais…  

 

Miki : Mais quoi ???  

 

Kaori : C’est que… Ces dernières heures je l’ai mis en danger et je me dis…  

 

Miki : Ho la la !!! Stoppe-moi toutes ces idées noires ma puce et dis-toi que nous sommes là de notre propre chef pour te protéger et surtout Ryo, il donnerait sa vie pour toi.  

 

Kaori :…  

 

Miki : N’oublie jamais une chose essentielle, c’est que nous sommes tes amis !!!  

 

Kaori : Merci.  

 

Miki : Allez hop du vent va le voir, de toute façon je sais pertinemment que tant que tu ne l’auras pas vu, tu ne toucheras pas à ton assiette.  

 

La jeune femme acquiesça d’un signe de la tête et monta prestement les escaliers qui menaient à son ancienne chambre. Quelques minutes plus tard, Mick était de retour à l’appartement.  

 

Une fois arrivée dans la pièce, elle vérifia sa température, puis prit place sur la chaise et replaça tendrement une mèche rebelle, attrapa délicatement la main de Ryo et la serra entre ses deux mains, telle une prière silencieuse. La chaleur de celle-ci se propagea directement dans tout le corps de la jeune femme, lui redonnant ainsi une grosse dose d’espoir… Elle attendait maintenant que Ryo ouvre enfin les yeux… Au bout de quelques heures Miki frappa à la porte et Kaori la rejoignit sur le palier.  

 

Miki : Je viens te saluer car Falcon et moi rentrons chez nous.  

 

Kaori : Oh, je suis désolée je t’ai négligée, mais à vrai dire, je n’ai pas vu le temps passé.  

 

Miki : Non ce n’est rien, je comprends que tu voulais rester auprès de lui. Les hommes ont changé la vitre et j’ai rangé la chambre de Ryo… Ah j’allais oublier aussi, je vous ai préparé un petit repas et tout est dans le four.  

 

Kaori : Tu es une véritable amie !!  

 

Miki : Comment va-t-il ?  

 

Kaori : Il n’a plus de température et dort toujours.  

 

Miki : Je suis soulagée que son état s’améliore progressivement.  

 

Kaori : Je te raccompagne en bas.  

 

Kaori et Miki descendirent au salon où les deux hommes discutaient debout au milieu de celui-ci. Kaori salua Falcon et le couple quitta l’appartement.  

 

Mick : Comment va Ryo ?  

 

Kaori : Sa température est redevenue normale…  

 

Mick : Tu as hâte qu’il ouvre les yeux ?  

 

Kaori : Tu sais… Je…  

 

Mick : Ne te justifie pas… De toute façon, j’ai toujours eu des problèmes avec la psychologie féminine. Mais un jour il faudra que tu m’expliques comment une femme peut être encore amoureuse d’un homme et en épouser un autre !  

 

Kaori : …  

 

Mick : Tu devrais retourner auprès de lui au cas où il se réveillerait.  

 

Kaori : Oui j’y vais.  

 

Elle regagna la chambre et se réinstalla sur la chaise prés de lui, tout en admirant son visage si serein et se remémorant les bons moments de leur duo.  

Quelques heures plus tard notre blessé de charme commença légèrement à bouger, la jeune femme se leva précipitamment en le fixant les larmes aux yeux, et le cœur rempli de bonheur de le revoir enfin réapparaître dans le monde des vivants.  

 

Kaori : Alors la marmotte, on se décide enfin à ouvrir les yeux ?  

 

Ryo : Humm… J’ai mal au crâne.  

 

Kaori : Vas-y doucement, tu es encore fragile. Attends je vais te préparer une aspirine.  

 

Ryo grimaçant : C’est pas de refus.  

 

Kaori : Reste allongé, c’est mieux et arrête de remuer comme tu le fais. Je te signale quand même que tu as pris trois balles et que tu as frôlé la mort de très près, alors reste calme.  

 

Ryo : Et toi ça va, tu n’as rien ?  

 

Kaori : Je vais bien… Maintenant que tu es réveillé.  

 

Ryo plongea son regard dans les yeux de la jeune femme, qu’essayait-elle de lui dire… Mais soudain la porte s’ouvrit.  

 

Mick : Kaori tu veux… Mais t’es réveillé mon frère ! Alors ça va mieux ? Ravi de te revoir parmi nous.  

 

Ryo : Arrête d’hurler comme ça je ne suis pas sourd et ouais ça va !  

 

Mick : Et ben ! T’es toujours grognon quand tu te réveilles ou c’est juste parce que je gêne.  

 

Ryo : …  

 

Kaori : Arrête de l’ennuyer Mick, il a encore besoin de beaucoup de repos.  

 

Mick : Mouais… J’ai fait réchauffer le dîner que Miki nous a préparé, alors si quelqu’un à faim…  

 

Kaori : Tu dois mourir de faim Ryo.  

 

Ryo : Pas vraiment… En fait j’ai plutôt envie de me lever.  

 

Kaori : Mais tu dois garder le lit.  

 

Ryo : Ouais, mais tu sais seul dans un lit c’est pas marrant !!!  

 

Kaori : Il est hors de question que tu te lèves,… Mais que fais-tu ? Ryo ? Non ce n’est pas sérieux, Tu es encore faible, ce n’est vraiment pas prudent.  

 

Ryo : Ecoute Kaori, je suis blessé mais pas impotent.  

 

Kaori : Tu es surtout impossible et tu ne changeras jamais, aucune femme ne s’intéressera à un caractère de cochon comme toi.  

 

Ryo : Ca tombe bien, de toute façon mon cœur n’est plus à prendre !  

 

La jeune femme éberluée par la dernière réplique du nettoyeur le regarda stupéfaite et sentit son cœur se serrer.  

Puis le silence s’installa entre les deux amis et Ryo se leva tant bien que mal pour essayer de descendre à la cuisine. Kaori s’avança de suite pour le soutenir et l’aider à marcher. Il ne refusa aucunement son aide, bien trop heureux de profiter de cette proximité, de sentir son souffle le long de son bras et de pouvoir s’enivrer de son parfum.  

 

Mick qui se trouvait derrière la porte sur le palier, avait assisté à cet échange verbal musclé, mais se doutait très bien que les paroles prononcées par son jumeau japonais n’avaient pour but que de piquer au vif son ex-partenaire, voulant tester sa réaction face à ses dires.  

Mais pourquoi, oui pourquoi voulait-il la tester ? Avait-il tout bonnement besoin de savoir où elle en était dans ses sentiments ? Il faut dire qu’il souffrait de savoir qu’elle allait lier sa destinée à un autre. Il n’avait plus de doute maintenant : la vie ne leur laisserait pas de deuxième chance… Il était trop tard pour lui, pour eux.  

 

Kaori : Veux-tu que j’appelle Mick pour t’aider.  

 

Ryo : Non, ça va.  

 

Kaori : Je propose que l’on descende tranquillement se restaurer, car tu as besoin de reprendre des forces et ensuite je m’occuperais de tes soins et…  

 

Ryo : C’est toujours une manie chez toi de tout planifier.  

 

Kaori les larmes aux yeux : Tu ne vois donc pas que je veux juste t’aider, je m’inquiète pour toi.  

 

Ryo la regardant dans les yeux : Ecoute, tu n’es pas responsable de ce qui s’est passé, je suis et je continuerais à être ton garde du corps quoi qu’il arrive, même si cela doit me coûter la vie. Ce truand ne te fera jamais le moindre mal, tu entends JAMAIS !  

 

Touchée au plus profond de son être, Kaori se jeta dans les bras de son sauveur en pleurant à chaude larme et le serra fort, comme si sa vie à ce moment présent en dépendait. Elle sentit à cet instant que la vie de Ryo et la sienne ne pouvaient pas être séparées comme ça … Ryo quant à lui était heureux, il tenait la femme qu’il aimait dans ses bras. Il aurait simplement voulu que ce doux et tendre moment ne finisse jamais, mais la jeune femme se sépara à regret de son protecteur tout en lui offrant un magnifique sourire.  

 

Kaori : Allons manger un petit morceau maintenant.  

 

Ryo lui souriant : Ok… Je te suis… Mais marche doucement !  

 

Tous deux rejoignirent Mick dans la cuisine et dégustèrent dans une atmosphère détendue et tranquille les mets que Miki avait préparés pour ses amis, tout en bavardant de l’attaque qu’ils avaient subie et surtout de la grosse frayeur que Ryo leur avait faite.  

 

Kaori, perdue dans ses pensées, se rendit compte quelle dévisageait Ryo sans aucune retenue, et rosit légèrement tout en baissant la tête sous l’œil amusé de l’homme qui sourit face à son trouble. Mick se proposa de téléphoner à toute la bande afin de les prévenir du réveil du nettoyeur mais surtout pour les tranquilliser sur son état.  

 

Pendant ce temps, Kaori changeait les pansements du blessé.  

 

Dans la chambre, Ryo venait de s’asseoir sur le lit et observait Kaori qui s’afférait autour de lui.  

 

Kaori : Je dois nettoyer les plaies et ensuite seulement je referais les pansements, mais surtout si je te fais mal dis-le moi.  

 

Ryo grimaçant : Tu peux souffler ? Ca pique là !  

 

Kaori : Mais c’est pas vrai ça, tu es une vraie petite chochotte ma parole !  

 

Ryo : Hein… Mais j’suis un mec moi… Un vrai !  

 

Kaori : Te vexe pas je plaisante voyons.  

 

Ryo :…  

 

Kaori : Mais arrête de bouger je n’ai pas terminé.  

 

Ryo : Mouais… Mais j’aimerais aller me défouler à la salle de tir…  

 

Kaori : t’es malade ?  

 

Ryo : Non juste blessé.  

 

Kaori : T’es pas sérieux quand même ?  

 

Ryo : Ecoute, dès demain je reprends mon rôle de garde du corps alors je dois être opérationnel.  

 

Kaori :…  

 

Ryo : Sois relax… Regarde je vais bien.  

 

Kaori : Mouais… t’es dingue, y’a 5 minutes tu nous jouais les petites natures car le désinfectant piquait sur ta blessure et maintenant tu nous la joues j’suis le héros de service… A mon avis t’as du être touché à la tête !  

 

Ryo : Ne te fâche pas.  

 

Kaori les yeux scintillants : J’ai pas envie de me fâcher avec toi… Je crains juste pour ta vie.  

 

Ryo : Je ne crains rien… Mon ange gardien est là…A mes côtés.  

 

A ce moment précis ils se dévoraient littéralement des yeux. Au bout d’un moment, Kaori toute décontenancée par l’osmose qui régnait entre eux, préféra détourner le regard.  

 

Kaori : Promets-moi que tu vas dormir.  

 

Ryo : Ok, je vais faire un effort.  

 

La jeune femme salua son ami et descendit au rez-de-chaussée rejoindre Mick qui nettoyait son arme.  

 

Kaori : Tu devrais te reposer.  

 

Mick : Je vais somnoler un peu dans le fauteuil, mais toi tu devrais dormir.  

 

Kaori : Oui je vais dormir sur le canapé.  

 

La jeune femme confectionna deux lits de fortune sous le regard amusé de son ami, puis sombra rapidement dans les bras de Morphée.  

Durant la nuit, elle alla régulièrement s’assurer que Ryo n’avait besoin de rien, mais à chaque visite de sa belle, ce dernier feignait de dormir afin de se laisser dorloter par l’apprentie infirmière.  

 

Au petit matin dans le salon calme, deux silhouettes tentaient de finir leur nuit, quand une ombre descendit doucement les escaliers.  

Ryo était levé depuis un long moment déjà et même douché, il regarda avec un sourire en coin les deux personnes qui dormaient, quand l’une des deux se retourna brusquement.  

 

Mick : C’est toi… Qu’est ce que tu fous debout ?  

 

Ryo : Il est temps que je reprenne du service.  

 

Mick : Quand Kaori va apprendre ça tu vas te faire étrangler mec !  

 

Ryo : …  

 

Mick : allez viens, on va se préparer un bon petit-déjeuner pour commencer la journée.  

 

Ryo : Enfin une parole intelligente de ta part  

 

Kaori : Hummm…. C’est quoi tout ce vacarme ?  

 

Mick : Heu… C’est rien rendors-toi ma belle.  

 

Kaori : Ryo ? Mais que fais-tu debout ?  

 

Mick : L’appel de l’estomac très chère.  

 

Kaori : Attendez, je vais préparer quelque chose. Mais enfin Ryo tu aurais du rester au lit.  

 

Mick : Là tu es en sursis mon vieux.  

 

Ryo : Je me sens beaucoup mieux.  

 

Kaori : Bon je ne vais pas insister… Mais tu sais que je ne suis pas d’accord avec toi.  

 

Ryo sourit en entendant ce que lui rétorqua ce petit bout de femme qui partit directement dans la cuisine préparer un solide petit-déjeuner pour ses deux hommes.  

 

Un moment plus tard ils étaient attablés et mangeaient tous d’un très bon appétit, quand le téléphone sonna, Mick répondit.  

 

Pendant ce temps, Ryo dévorait du regard la jeune femme assise en face de lui, qui se sentant observée, était très mal à l’aise. Il la trouvait très séduisante ce matin malgré le fait qu’elle n’était pas peignée. Elle était simplement elle et ça lui rappelait cette cohabitation antérieure qu’ils avaient eue ici, dans ce même appartement, il y a quelques années.  

 

De retour dans la pièce, Mick leur indiqua que Miki venait de les inviter ce midi à déjeuner au Cat’s pour fêter la guérison de Ryo. Kaori s’activa à ranger la cuisine et le salon pendant que le séducteur américain avait pris d’assaut la salle de bain. De son côté Ryo continuait d’admirer la jeune femme.  

 

Kaori : Ryo…  

 

Ryo : Oui.  

 

Kaori : Pourquoi me dévisages-tu autant ?  

 

Ryo un sourire en coin : Peut-être parce que tu es tout simplement jolie !  

 

Sur cet aveu, elle vira au rouge écrevisse et détourna son regard, mais Ryo lui attrapa une main et l’incita à le regarder de nouveau.  

 

Ryo : Il faut que tu saches que tu tiens une place particulière dans mon cœur. Et ces derniers temps, j’en suis à me dire que j’ai été un véritable crétin de t’avoir repoussée et blessée comme je l’ai fait.  

 

Kaori : ….  

 

Ryo : Je sais que c’est un peu tard, que tu vas te marier et que tu m’en veux encore, mais tu dois savoir que tu es la seule véritable femme qui ait vraiment compté et qui compte toujours aujourd’hui dans ma misérable vie. Je sais que j’ai eu un nombre incalculable de femmes, mais ce n’était que des passades. Si… Si j’en avais le pouvoir, je souhaiterais remonter le temps et t’empêcher de partir en Amérique et te dire combien je… combien… Enfin tu vois… Combien tu comptes pour moi.  

 

Face à cette tendre déclaration, car c’était bel et bien une déclaration, la jeune femme en eut le souffle coupé et son regard se perdit dans celui tourmenté de son beau protecteur.  

 

Ce tendre et magique moment fut interrompu par l’arrivée de Mick qui sentit aussitôt une atmosphère chaleureuse et particulière dans la pièce.  

 

A son tour Kaori monta à la salle de bain se préparer puis notre petit groupe sortit de l’appartement en prenant la direction du Cat’s.  

 

Sur la route Mick et Ryo ressentirent une drôle d’impression, ils se regardèrent et cherchèrent autour d’eux. Au bout d’un moment ils repérèrent rapidement un homme armé qui les fixait. A voix basse Ryo alerta Kaori d’un imminent danger afin quelle puisse réagir hâtivement en cas d’attaque.  

 

Celle-ci entourée des 2 nettoyeurs resta pétrifiée sur place devant une personne qu’elle venait d’apercevoir sur le trottoir d’en face…  

 

Kaori : Matt ???  

 

Ryo : Hein… Tu connais ce type ?  

 

Kaori : Matthew… Mais qu’est-ce que tu fais ici ???  

 

Matthew : Salut chérie !!  

 

Kaori : C’est Matthew FLINGSTONE, mon… Mon fiancé !  

 

Ryo : Quoi… Mais c’est pas vrai ça !!!  

 

Mick : C’est un cauchemar !!  

 

 


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