Chapter 5 :: Inquiétudes

Published: 31-10-08 - Last update: 31-10-08

Comments: Coucou !! Merci à Kaori62, Marie24, Zoe, Kaori4ever, Kelele, Tennad, Kitty80, Indiana, Saoria, RKever, Nanou, Yuna et ma jumelle Paty d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent. Bonne lecture à tous !!

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Mick bondit sur son ami et l'attrapa par le col de sa chemise, il leva un poing prêt à l'abattre sur le visage du nettoyeur. Mais le manque de réaction de Ryo le stoppa net dans son élan. Au lieu de vouloir se défendre ou tout au moins essayer de parer son coup de poing, Ryo restait immobile, les bras ballants le long de son corps. Mais cela ne calma pas la colère de Mick, qui secoua son ami en hurlant :  

- Dis-moi que tu ne m'as pas dit la vérité Ryo !!!  

- Si, tout ce que je t'ai dit s'est passé !!  

Mick était outré du comportement de son ami, comment pouvait-il s'être comporté comme cela avec Kaori. Ryo était loin d'être un tendre, pourtant jamais il n'aurait cru qu'il puisse avoir un tel comportement avec Kaori. Jamais il ne pourrait lui pardonner un tel comportement à l'encontre de son premier amour.  

- Alors tu ne mérites qu'une chose,..... que je te tue de mes propres mains.  

La voix de Ryo ne fut plus qu'un murmure.  

- Fais ce que tu veux Mick, ma vie n'a plus aucun sens, j'ai certainement perdu la femme que j'aime. Alors tues-moi si ça peux te soulager, ça m'évitera de le faire moi-même.  

Voir son ami dans cet état arrêta net Mick. Il regrettait vraiment ce qui c'était passé. Le tuer ne servirait à rien, il semblait ne plus avoir aucune raison de vivre. Il n'avait jamais vu Ryo dans cet état. Le tueur de sang froid, le grand nettoyeur que tout le milieu du crime craignait, le grand City Hunter, ressemblait à cet instant, à une loque humaine, attendant sagement qu'on l'achève. Ryo fut surpris que Mick ne l'ai pas encore assommé, il le regarda et lui dit :  

- Qu'est ce que tu attends ?  

- C'est inutile, tu souffres bien assez comme cela. On ne frappe pas un homme qui est déjà à terre. Allez ! Viens t'assoir, je vais soigner ta blessure, et tu me raconteras ce qui s'est passé.  

Ryo se laissa conduire docilement jusqu'au canapé. Mick alla chercher une trousse de secours pour nettoyer et soigner la main de son ami. Ryo resta silencieux durant toute la durée des soins. Puis il raconta tout à Mick, le fait qu'il ait dévoilé ses sentiments à Kaori, et la façon dont il avait repoussé la jeune femme quelques heures plus tôt. Bien qu'il aurait voulu tuer Ryo pour ses agissements, il n'arrivait pas à le haïr pour autant. La carapace de Ryo semblait s'être fissurée par un événement qu'il n'avait pas contrôlé. Cela rendait Ryo plus humain, et Mick se rendit compte que son ami pouvait aussi avoir des moments de faiblesses. Il voulut savoir ce que Ryo comptait faire pour se rattraper et il lui demanda :  

- Dis-moi Ryo, que comptes tu faire pour te faire pardonner ?  

- Je n'en sais rien. Je vais déjà attendre ce que Miki va me dire et puis j'aviserai ensuite.  

- Tu sais Ryo, Kaori a un grand coeur. Je sais que tu lui as dit des choses atroces mais la connaissant, je sais qu'elle va finir par te pardonner ton comportement ignoble et retourner auprès de toi.  

- Comment peux-tu dire cela Mick, tu n'étais pas là ce matin, tu ignores à quel point j'ai été cruel avec Kaori. Et le pire, c'est que je ne sais pas pourquoi je me suis comporté comme cela avec elle. Le fait que je sois bourré et que je ne me souvienne pas de cette nuit n'excuse pas mon comportement de ce matin.  

- Tu veux que je te dise Ryo, moi je pense que c'est parce que tu as eu peur !  

- Peur ?  

- Oui, tu t'es retrouvé dans le même lit que Kaori, tu n'en avais plus aucun souvenir, mais inconsciemment tu avais compris que plus rien ne serait comme avant entre vous. Tu avais sauté le pas, et tu ne pouvais plus repousser Kaori, faire comme si elle n'était rien pour toi. Tu as eu peur car tu venais de faire ce contre quoi tu avais lutté durant toutes ces années. Tu as eu peur.........d'aimer. Et, je ne suis pas médecin mais, qui sait si ce n'est pas pour cela que tu n'avais aucun souvenir de cette nuit ce matin. Tu as certainement eu un choc émotionnel qui t'a fait perdre la mémoire, d'un événement que tu aurais préféré qu'il ne se produise jamais.  

Ryo trouva les explications de Mick logique, il avait avoué à Kaori combien il tenait à elle, et en plus ils avaient fait l'amour. Pas juste couchés ensemble, non ils s'étaient donnés l'un à l'autre sans aucune retenue.  

- Je crois que tu as raison Mick. Et en plus d'être un salaud, je suis également un imbécile.  

- Je ne te le fais pas dire Ryo. Je...  

- Mick, tu peux me laisser, j'aimerais rester un peu seul.  

- Bien, mais à une condition.  

- Laquelle ?  

- Attends de savoir ce que Miki va te dire, et appelles-moi !! Je suis ton ami, je sais bien que tu as fait une grosse connerie, mais le principal c'est que tu t'en soit rendu compte. J'espère seulement que Kaori va te pardonner, car je serais incapable de choisir entre vous deux. Vous êtes ma famille Ryo, et on ne peut pas choisir entre deux membres de sa famille. Ne fais pas de conneries, tu sais que je suis là mon frère si tu as besoin de moi. Compris ?  

- Compris !  

Et Mick quitta l'appartement, et laissa son ami seul. Ryo se mit à la fenêtre et pensa fort à Kaori. Pourvu que son ange lui pardonne un jour son geste. Il saurait être patient, peu importe qu'il doive patienter un jour, un mois, ou même un an, il lui laisserait tout le temps dont elle avait besoin. Tout ce qu'il voulait c'est être avec elle, elle était toute sa vie, et sans elle il savait que sa vie n'aurait plus aucune importance. Et il se mit à murmurer comme si Kaori pouvait l'entendre :  

- Je t'aime Kaori, reviens-moi mon ange.  

Puis voulant calmer ses esprits, il descendit au sous sol pour vider quelques chargeurs, sachant que Miki ne téléphonerait pas avant plusieurs heures.  

Plusieurs minutes passèrent avant que Kaori ne prenne conscience des paroles de Miki, et surtout de ce que Ryo avait dit à Miki. Se pourrait-il que son amie dise vrai et que Ryo l'aime vraiment; que ce soit le fait qu'il ne se rappelait plus de rien qui lui avait fait dire de tels propos et aussi que c'est pour cela qu'il s'était comporté d'une telle façon. Il fallait qu'elle en ait le coeur net, il fallait qu'elle le voit. Miki avait raison, il fallait que Ryo et elle parlent. Elle n'avait rien à perdre dans cette histoire car la situation ne pourrait pas être pire qu'à cet instant. Et décidée, elle se leva, essuya les larmes qui coulaient encore sur ses joues et se dirigea vers la porte.  

Eriko entendit la porte de la chambre s'ouvrir, elle se précipita vers son amie et la prenant doucement dans ses bras, elle lui dit :  

- Kaori, ça va mieux ?  

Kaori se défit de l'étreinte de son ami, la voix assurée, elle lui répondit :  

- Il faut que je lui parle !  

Eriko pensait avoir deviné, mais elle voulait être sûre de la personne dont Kaori voulait parler, alors elle la questionna :  

- Et qui dois tu aller voir?  

- Ryo, il faut que j'aille voir Ryo.  

Et elle quitta l'appartement sans laisser à Eriko le temps de la retenir, ni de lui poser d'autres questions.  

Miki, elle, était retournée au Cat's. Songeuse, elle se demandait quoi faire, elle se sentait impuissante face à cette situation. Falcon regarda son épouse et vit que quelque chose clochait, il en eut la confirmation quand Miki se jeta dans ses bras et qu'elle se mit à pleurer. Il serra doucement sa femme contre lui, attendant qu'elle lui dise ce qui la tourmentait.  

La jeune femme se calma peu à peu et toujours blottie contre son mari, elle lui dit :  

- Oh Falcon, c'est affreux ! Ryo et Kaori se sont disputés et Kaori est partie se réfugier chez Eriko.  

- Ne t'inquiètes pas, ils vont se réconcilier, ces deux là ne peuvent pas vivre l'un sans l'autre.  

- Je ne crois pas Falcon, Kaori est très en colère contre Ryo. En plus quand je suis allée la voir, elle m'a mise à la porte. Elle a cru que j'étais du côté de Ryo.  

- Et pourquoi elle a cru cela ?  

- Parce que Ryo m'avait transmis un message, et quand je l'ai rapporté à Kaori, elle a cru que j'avais choisi de croire Ryo. Et maintenant, elle ne veut plus entendre parler de moi.  

- Ne t'en fait pas Miki, elle ne pensait certainement pas ce qu'elle t'a dit. Tu sais ce matin, quand Ryo est venu ici, j'ai compris qu'il avait fait quelque chose de pas très reluisant, mais j'ai bien vu qu'il le regrettait. Pour l'instant, le mieux que l'on ait à faire, c'est de les laisser tranquilles et voir comment les choses vont évoluer entre eux.  

- Tu crois que c'est la meilleure des solutions ?  

- Oui Miki.  

- Et qu'est ce que je dois dire à Ryo, il m'a dit de l'appeller quand je rentrerais de chez Eriko. Je crains qu'il ne fasse une bêtise, si je lui dit que Kaori m'a repoussée .  

- Attends encore un peu avant d'appeller, ou encore mieux, attends que ça soit Ryo qui téléphone. Et puis le faire ruminer un peu ne lui fera pas de mal.  

- Tu as raison Falcon. J'ai vraiment beaucoup de chance de t'avoir mon chéri. Tu es vraiment la crème des hommes.  

Falcon se mit à rougir et de la fumée sortit de ses oreilles, et bien que consciente de l'état dans lequel se trouvait son mari, Miki se blottit encore plus contre lui.  

Quand Mick rentra chez lui, il y retrouva Kazue. La jeune femme se sentit tout de suite que quelque chose clochait. Quand Mick était parti quelques minutes plus tôt, il était tout excité à l'idée d'aller voir son ami. Elle pensait ne pas le revoir avant de longues heures. Mais il s'était à peine écoulé une heure et Mick était revenu abattu de chez Ryo. Elle s'approcha doucement de son amant, qui s'était avachi sur le canapé, et passa ses bras autour de son cou.  

- Qu'est ce qui se passe Mick ?  

- Rien.  

- Ne me ments pas mon chéri, je vois bien qu'il y a quelque chose qui te préoccupe. Si tu ne veux rien me dire, je vais chez Ryo pour lui demander des explications.  

Et la jeune femme joignit le geste à la parole. Mick l'interrompit dans son élan.  

- Non ma douce, attends, je vais te dire.  

La jeune femme alla s'assoir dans le canapé à côté de Mick, qui l'enlaça tendrement.  

- Vas-y , je t'écoute.  

- Et bien, ce matin, Ryo et Kaori se sont disputés. Gravement disputés, et Kaori est partie de chez eux. Ryo s'en veut terriblement. Je ne sais pas s'ils vont se réconcilier.  

- Et qu'est-ce que ce grand nigaud a encore fait.  

- Il s'est comporté de manière horrible avec Kaori, sans entrer dans les détails, ce que je peux te dire, c'est que Ryo hier soir a avoué à Kaori qu'il l'aimait et ce matin, comme il n'en avait plus aucun souvenir et bien, il l'a repoussé.  

- Mais c'est pas vrai, il n'en rate pas une celui-là. Et tu crois que Kaori et Ryo ne vont pas se réconcilier.  

- A vrai dire, je n'en sais rien. Ryo semble rongé par le remords, mais j'ignore dans quel état se trouve Kaori. Mais je sais que Miki est partie voir Kaori, qui s'est réfugiée chez Eriko. Si seulement, je savais quoi faire pour les aider !  

- Le mieux que tu puisses faire Mick, c'est de les laisser tranquille pour le moment...  

- Et s'ils ne se réconciliaient pas, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire, je ne peux pas choisir entre eux deux.  

- Il faut laisser le temps au temps Mick. Tu sais, peut-être que cette épreuve entre Ryo et Kaori rendra leur amour encore plus fort?!  

- Tu as raison Kazue.  

- Qu'est-ce que tu ferais sans moi mon pauvre Mick ?  

- Et bien je pourrais voir encore plus de Miss Mokkori...... Non Kazue, pas la massue !!!!!!  

Kaori arriva au pied de l'immeuble où elle avait vécu ces sept dernières années. Elle leva les yeux en direction de leur appartement. Malgré tous les mots qu'il lui avait dit, elle ne pouvait pas s'empêcher d'aimer Ryo. Cet homme était sa raison de vivre. Il était tout pour elle, et elle savait que même si aucun avenir n'était possible entre eux, il serait le seul homme qu'elle aimerait et qu'aucun autre ne prendrait sa place dans son coeur. Elle écouterait calmement ce qu'il avait à dire, et elle ferait son choix....  

Le canon d'une arme posé sur son dos la fit sortir de ses pensées. La voix grave d'un homme déclara de manière menaçante :  

- Tu ne cries pas si tu veux la vie sauve, et tu vas gentiment m'accompagner.  

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