Capitolo 8 :: Un Adieu au passé…

Pubblicato: 25-05-19 - Ultimo aggiornamento: 25-05-19

Commenti: Bonjour à tous ! Voilà déjà l'avant dernier chapitre. Je vous avais dit que c'était une petite histoire ! ^^ Merci pour vos commentaires bonne lecture et Bizzzz à tous !

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- Room Service ! fit Ryo en entrant dans la chambre portant un plateau rempli de victuailles pour leur petit déjeuner.  

Savourant ce premier matin, il esquissa un sourire en regardant sa belle endormie dans son lit s’éveillant lentement au son de sa voix. Lorsqu’il déposa le plateau sur le drap froissé, Kaori le remonta timidement jusqu’au cou, encore gênée de se montrer nue au nettoyeur. Celui-ci en éclata de rire, et déposant un baiser sur ses lèvres, déclara d’une voix suave ;  

- Ne t’inquiète pas, tu n’as plus aucun secret pour moi, j’ai déjà eu l’immense bonheur de tout voir et tout goûter, et crois-moi j’ai une excellente mémoire pour ça !  

- Ryo ! s’exclama Kaori rougissant encore plus.  

Riant, il s’installa aux côtés de son amante, et ils prirent leur petit déjeuner, se régalant à la fois des mets, mais aussi des caresses et des sensations qu’ils osaient enfin partager.  

Plusieurs minutes plus tard, alors que Kaori se trouvait sous la douche, le téléphone retentit. Ryo décrocha et fut soulagé d’y entendre la voix de Saeko.  

- Ryo, fit l’inspectrice j’ai le renseignement que tu m’as demandé. J’avoue que pour une fois ça m’a donné bien du fil à retordre.  

- Vas-y je t’écoute, fit le nettoyeur le regard ayant soudain perdu tout éclat amoureux.  

- Il semblerait qu’elle ait trouvé refuge dans la forêt à la sortie ouest de la ville. Il y a un petit chalet pour les gardes forestiers lors de leur mission.  

- Bien… fit Ryo.  

- Ce n’est pas tout… continua Saeko. Il semblerait qu’un dénommé Pedro Sanchez soit de ses complices.  

A ce nom, des images de la petite flèche ayant attaquée Kaori et portant le message de Naomi lui revinrent en mémoire. Oui, ce nom ne lui était pas inconnu. Il était connu pour être un excellent tireur d’arbalète.  

Ecoutant attentivement les dernières informations de l’inspectrice, il raccrocha quelques secondes plus tard.  

- Qui était-ce ? demanda Kaori enlaçant par derrière Ryo.  

- Saeko… Je sais où se cache Naomi, répondit-il durement.  

- Ryo… souffla Kaori, lui faisant face cette fois. Ne me dis pas que tu vas aller la traquer ?  

- Kaori… Je n’ai jamais été de celui qui attendait que l’on vienne tenter de m’abattre. Si je peux être le chasseur, alors je pars chercher ma proie. Et cette proie je la veux, pour toi, pour nous, pour ton frère pour Mick...  

Oui, son frère aussi avait été une victime de cette organisation monstrueuse, sans parler de Mick qui comme eux deux avait vécu l’enfer de l’Angel Dust. Tous les quatre à leur niveau, à leur degré de souffrance, ils avaient subi la barbarie, la haine, la vengeance de l’organisation. Ryo avait raison, il fallait une fois pour toute y mettre un terme. Renvoyer les démons du passé là, où ils n’auraient jamais dû ressurgir. Et malgré la peur qui la tenaillait, Kaori savait que seul Ryo pouvait leur apporter la paix. Oui, malgré l’angoisse, elle avait confiance en lui, une confiance telle qu’elle lui laissait son avenir, leur avenir entre ses mains.  

- Ryo… fit Kaori posant sa joue contre le torse de son homme.  

- Ne t’inquiète pas, elle ne m’aura pas. Non, jamais aucun Kaibara ne m’aura… termina-t-il le regard au loin.  

En milieu de journée, notre duo, et maintenant couple, fit un tour du côté du Cat’s Eye. Immédiatement, Miki vint prendre son amie dans ses bras, et lui chuchotant à l’oreille, elle demanda ;  

- Alors j’espère que ma petite surprise a été propice à d’autres surprises plus extraordinaires encore ?  

Voyant Kaori devenir rouge comme une pivoine, elle applaudit folle de joie d’avoir contribuée à enfin rapprocher ces deux-là, devant le regard perplexe de Falcon et Ryo qui venait de s’installer au bar.  

- Qu’est-ce qui lui arrive à Miki ? demanda Ryo en remerciant de la tête son ami pour le café qu’il lui tendait.  

- Les hormones… fit Falcon dépité.  

Poussant son amie vers une petite table du fond, elle la regarda droit dans les yeux.  

- Vas-y ma belle, je suis prête à tout entendre.  

- Miki… souffla Kaori de plus en plus gênée. Laisse-moi garder un peu de secret.  

- Cachotière. Maintenant que les choses deviennent enfin intéressantes, tu ne veux même pas les partager. Mais dis-moi, c’est vrai ce qu’on dit, à propos de l’Etalon de Shinjuku ?  

- Miki !!! hurla Kaori cachant son visage cramoisi dans ses mains.  

- Ahhhh ! Excuse-moi Kaori, mais avec cette grossesse je perds tout contrôle. Tu vois je deviens comme Ryo j’ai les hormones en folies !!!  

- Je veux bien te pardonner, si tu arrêtes de m’en parler, fit faussement vexée Kaori qui devait bien rire de cet état de fait.  

Et ce fut dans un grand éclat de rire, qu’elles prirent consciences du comique de la situation.  

Pendant ce temps au bar, Ryo et Falcon avait une discussion beaucoup plus sérieuse. Ryo lui expliqua qu’il comptait rendre une petite visite à Naomi le soir-même.  

A leur retour, Ryo descendit au sous-sol s’entraînait pour le tir. Il n’avait qu’un objectif, débarrasser sa ville du fantôme de Kaibara et de l’Union.  

Quand il eut vidé d’un trait son barillet, il se retourna sentant sa partenaire dans son dos.  

- Alors c’est pour ce soir ? demanda-t-elle l’angoisse perçant dans sa voix.  

- Oui, je ne veux pas lui laisser la moindre chance de se réorganiser.  

- Ryo… commença Kaori se triturant les doigts. Je… Je veux venir avec toi !  

- Kaori… répondit Ryo sans pouvoir continuer avant qu’elle ne le coupe.  

- Je sais pertinemment que c’est dangereux, que Naomi est prête à tout ! Mais ce combat, je veux le mener avec toi ! Je ne serai pas un poids pour toi je te le jure… Si tu me demandes de rester en retrait je le ferai ! Mais Ryo… Ne me demande pas de t’attendre ici pendant que tu iras la défier. C’est au-dessus de mes forces, maintenant… elle se mit à rougir. Maintenant que toi et moi sommes un peu plus que des partenaires de travail.  

- Tu veux dire, maintenant que tu es ma femme, reprit Ryo un doigt sous son menton pour l’obliger à le regarder.  

Hochant la tête, Ryo esquissa un sourire. Que pouvait-il répondre face à cette détermination. Et il comprenait ce besoin presque animal de protéger l’autre.  

- Très bien… céda-t-il. Mais au moindre souci tu te replis.  

- Compris.  

Prenant l’arme qu’il lui réservait en cas d’extrême nécessité, il le vérifia, le chargea et le lui tendit.  

- Viens-là, intima-t-il en la positionnant face à la cible devant eux. Maintenant essaye de regarder l’épaule imagine le mouvement d’une personne en train de courir, et quand tu le sens tire.  

Kaori se concentra, imaginant tout un tas de scénario pour cette nuit avec tout un tas d’ennemis divers. Il fallait qu’elle touche sa cible si elle en avait besoin. Respirant lentement, elle appuya sur la gâchette et le coup de feu partit. Elle avait fait mouche, pile à l’endroit que Ryo lui avait indiqué. Posant son arme elle se tourna vers le nettoyeur qui souriait fièrement.  

- Dans le mille… souffla Ryo la prenant par la taille avant de l’embrasser passionnément.  

Répondant avec ferveur, Kaori noua ses bras autour du cou de Ryo qui la souleva dans ses bras avant de la poser sur le rebord du stand de tir. Kaori noua ses jambes autour de la taille de son amant et put sentir la fièvre de son désir contre le bas de son ventre.  

Malgré la tension du danger, ils se laissèrent emporter dans leur passion et leur amour enfin avoué pour goûter avant la bataille aux plaisirs charnels…  

Dans la pénombre de la nuit, Ryo gara sa voiture à l’orée d’un petit bois à la sortie de la ville. Coupant le contact, il se tourna vers Kaori.  

- Prête ?  

- Mhm, confirma-t-elle de la tête.  

- Aucun risque d’accord ?  

- Aucun… répondit-elle se rappelant la promesse qu’elle lui avait faite. Puis tenant Ryo par le bras, avant qu’il ne sorte de l’habitacle, elle murmura une dernière fois avant de se jeter dans la gueule du loup. Je t’aime Ryo…  

- Je t’aime Kaori, répondit-il en l’embrassant une dernière fois.  

Sortant de la voiture, ils avancèrent chacun de leur côté, ayant mis au point une stratégie d’approche avant leur départ.  

Naomi avait trouvé refuge avec quelques-uns de ses hommes dans une petite cabane abandonnée à quelques kilomètres de Tokyo donnant dans un petit bois. Faisant extrêmement attention de ne pas trahir leur présence par un craquement de branche sous leur pied, ils avançaient mètre par mètre, lorsque les premiers coups de feu retentir en direction de Ryo.  

- Je savais que tu finirais par venir Ryo ! hurla Naomi dissimulée quelque part entre les arbres et la cabane. Tu n’as pas de secret pour moi, je sais exactement comment mon père t’a formé. Ce soir tu ne pourras pas m’échapper. Et à vrai dire que tu viennes par toi-même jusqu’à moi m’arrange.  

- Si tu me connais tellement dans ce cas tu dois savoir que si j’ai pris le risque de venir jusqu’à toi c’est pour en finir une bonne fois pour toute. Tu as osé t’en prendre à Kaori, et tous ceux avant toi qui ont essayé de m’atteindre en s’en prenant à elle, ont payé de leur vie !  

- Mais je ne suis pas eux, Ryo… Je suis la fille de Shin Kaibara, et cette nuit je vais te prouver ce que cela signifie.  

Et sans attendre de nouveaux coups de feu retentirent. Ryo réussit à abattre deux hommes cachés derrière des arbres, avant de s’approcher un peu plus de la cabane. Tant que leur attention était tournée vers lui, ils ne se doutaient pas que Kaori avançait doucement de son côté.  

Roulant à terre, Ryo lança une grenade, qui en explosant vint mettre au tapis deux hommes de plus. Il n’était plus qu’à trois mètres de l’entrée, lorsque prit par surprise par l’homme de main de Naomi, il reçut une balle dans le bras droit manquant de lui faire lâcher son arme. Immédiatement après, iI reçut alors une petite flèche dans l’épaule, le faisant vaciller. Tentant de l’arracher avec sa main gauche, il sentit le sol se dérober sous lui et avant de comprendre ce qu’il lui arrivait il tomba au sol lâchant son arme pour sombrer dans les ténèbres sous l’emprise du sédatif.  

Un silence de mort s’abattit alors dans le petit bois. Kaori qui avait assisté à la scène cachée aux regards de ses rivaux, dut se mordre les lèvres pour ne pas hurler d’inquiétude lorsqu’elle vit Ryo tomber à terre. Les larmes coulaient en silence sur ses joues et son cœur tambourinait tellement fort dans sa poitrine qu’elle n’avait qu’une peur que Naomi et son homme de main ne l’entendent.  

- Amène-le à l’intérieur et attache-le solidement. Il est résistant, un somnifère comme ça ne le gardera pas très longtemps inconscient… murmura Naomi en s’approchant du corps du nettoyeur.  

Ce fut alors qu’elle leva brusquement son regard vers un endroit indistinct. Kaori bloqua sa respiration de peur d’être trahis par son souffle et pria le ciel que Naomi n’avance pas dans sa direction.  

- Rentrons, déclara Naomi alors que son acolyte trainait le corps de Ryo sur le sol.  

Lorsque la porte de la petite cabane se referma, Kaori pu enfin reprendre son souffle lentement. Elle se sentait perdue. Elle ne savait plus trop quoi faire. Devait-elle rester ? Devait-elle partir chercher de l’aide au risque de se faire prendre ? Et si elle laissait Ryo elle n’osait imaginer ce que la folie de Naomi était capable de faire pour se venger.  

Prenant son arme dans ses mains, les souvenirs de leur étreinte dans le sous-sol, la fierté de Ryo dans son regard lorsqu’elle avait atteint sa cible… Elle pouvait le faire…Les jambes encore tremblantes, elle se redressa et continua lentement son avancée. Seul Ryo occupait ses pensées, lui donnant la force de vaincre sa peur…  

Ouvrant péniblement les yeux, Ryo dut lutter contre les vertiges qui l’assaillaient. Ses bras étaient attachés derrière son dos, la balle dans son bras, l’élançant à chaque inspiration. Il était assis sur une chaise au milieu d’une seule et unique pièce meublé du strict minimum pour survivre.  

- Ah Ryo ! Enfin tu reviens à toi ! fit Naomi qui jubilait de tenir entre ses mains son ennemi juré. Avec Pedro nous ne sommes pas d’accord sur la façon de t’abattre. J’opterais pour une balle en plein cœur comme tu as fait avec mon père. Mais lui serait plus pour une mort à petit feu. Qu’en dis-tu Ryo ?  

- Ton père avait au moins eu la noblesse de m’affronter en duel… cracha Ryo tortillant ses mains pour tenter de se détacher.  

- Mon père a toujours été faible et sentimental face à toi… Je n’aurais pas ces scrupules-là. Bon, puisque c’est comme ça, j’opte pour la méthode de Pedro. Vas-y, il est à toi ! Et donne-moi du spectacle Ryo !  

Le trafiquant tira alors une nouvelle petite flèche dans la cuisse de Ryo qui tressaillit. Sa douleur et sa rage mêlées lui donnèrent la force de tirer plus fort sur ses liens, réussissant à libérer ses mains.  

Une nouvelle flèche atterrit dans son autre cuisse. Mordant sur sa langue, il faisait tout pour ne pas hurler. Il ne donnerait pas cette joie à la fille de Kaibara. Regardant autour de lui, il découvrit son arme à quelques pas de lui sur une petite table. Une nouvelle flèche atterrit dans son bras encore valide, avant qu’un éclat de verre retentit et qu’une tâche de sang apparut sur l’épaule de l’homme de main de Naomi. Sursautant dans la cabane, Ryo profita de ce moment de désordre, pour se lever de sa chaise et sautant vers son arme, il abattit son assaillant d’une balle dans la tête.  

- Je te conseille de ne pas tenter la moindre chose, fit Naomi pointant son arme sur Ryo à terre le front perlé de sueur dû à l’effort fourni. Ton arme ! Vite !  

- Tu vois Naomi la différence entre toi et ton père, c’est que lui au moins avait fini par comprendre que c’était l’amour qui rendait plus fort. Et non, tu ne me connais pas si bien que cela… Car City Hunter n’est pas une personne…  

- Mais deux ! hurla Kaori pointant son arme sur Naomi.  

Eclatant de rire face au dénouement sans issue, des larmes apparurent sur les joues de la fille de Kaibara et deux coups de feu partirent quasiment en même temps.  

Ecarquillant les yeux, elle finit par s’écrouler à terre une tache de sang maculant son vêtement militaire au niveau du cœur.  

- Je vais enfin pouvoir te rejoindre papa… murmura-t-elle avant de rendre son dernier souffle.  

- Ryo ! hurla Kaori en se dirigeant vers Ryo dont le t-shirt rouge s’imbibait lui aussi de sang.  

Son arme encore fumante à la main Ryo respirait avec difficulté. Toutes ses blessures lui avaient déjà fait perdre beaucoup de sang. Il luttait pour garder les yeux ouverts.  

- Ryo ! pleura Kaori. Puis retirant sa veste elle compressa la plaie au ventre de Ryo. S’il te plaît reste avec moi ! Regarde-moi Ryo ! Je suis là… On va aller chez le professeur. Il te soignera… Ryo, j’ai besoin que tu m’aides… Appuis sur ta plaie je vais chercher la voiture.  

- Ka…o…ri, souffla difficilement le nettoyeur. Tu as… tou… ché… ta… cible…  

- Chut… Economise tes forces.  

Déposant un rapide baiser ses lèvres, elle fonça jusqu’à la voiture. Lorsqu’elle était arrivée à la cabane et qu’elle avait vu l’homme de Naomi s’acharner sur Ryo, elle n’avait pas hésité une seconde et comme à l’entrainement elle n’avait pensé qu’à toucher sa cible.  

Maintenant elle ne pensait qu’à ramener Ryo vivant de cet enfer… Il fallait qu’il s’en sorte il n’avait pas le choix. Il ne pouvait pas la laisser maintenant qu’ils avaient enfin accepté de s’aimer, maintenant que tous les fantômes du passé étaient enfin tous éloignés…  

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