Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 14 capitoli

Pubblicato: 15-04-19

Ultimo aggiornamento: 28-04-19

 

Commenti: 31 reviews

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Romance

 

Riassunto: Parfois les cadeaux du Père Noël changent notre vie... nos deux nettoyeurs vont en faire l'expérience.

 

Disclaimer: Les personnages de "Sous le sapin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Sous le sapin

 

Capitolo 8 :: chapitre 8

Pubblicato: 22-04-19 - Ultimo aggiornamento: 22-04-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Une suite rassurante en partie. Eh oui Kalyane, notre Ryo n'a pas chômé et a déjà fait un bébé à sa KAori. Et le petit lapsus révélateur de notre chouchou qui accorde à Emi la place qu'elle a pris dans son cœur, trop tard semble-t-il mais toujours plus vite que pour Kaori. Bonne lecture et Merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14


 

Chapitre 8  

 

Lorsqu’elle se réveilla péniblement, la première chose qu’elle entendit furent les pleurs d’un bébé, son bébé. Ils décuplèrent ses forces et lui permirent d’ouvrir les yeux puis de se lever sur des jambes chancelantes. Elle se rattrapa de justesse, manquant de tomber à plusieurs reprises. Se dirigeant à l’ouïe dans cet endroit cossu mais inconnu, elle ouvrit la porte et se trouva dans une nurserie. Tout cela ne lui disait rien. Elle approcha du berceau et regarda l’enfant qui pleurait. Les traits fins déformés par ses pleurs, elle n’en demeurait pas moins ravissante. Elle ne la reconnaissait pas physiquement mais tout son être lui disait que c’était sa fille et qu’elle seule pouvait calmer son mal-être. Elle la prit à bras et la serra contre elle puis alla s’asseoir dans le fauteuil non loin de là. Ce simple effort l’épuisa.  

 

Au bout de quelques secondes, la petite s’était rendormie sereinement. La jeune femme regarda l’enfant et une douce chaleur l’envahit. Elle caressa son visage du bout du doigt. Les sensations provoquées occultèrent la douleur lancinante qui revenait lui vriller le crâne. Elle porta un instant la main dans ses cheveux qui la démangeaient et toucha une matière râpeuse au lieu du toucher soyeux de ses cheveux. Elle s’observa un instant dans le miroir posé dans un coin de la pièce et vit qu’elle portait un bandage à la tête. Essayant de se rappeler ce qui l’avait mise dans cet état, elle ne rencontra que le néant. Elle ne se souvenait de rien. Elle regarda la petite et, désespérée, n’arriva pas à retrouver son prénom, tout comme elle ne se souvenait pas du sien. Elle sentit les larmes perler à ses yeux et couler le long de ses joues. Elle était amnésique… Elle avait tout oublié de sa vie.  

 

La porte s’ouvrit soudain sur une dame au visage sévère, tenue stricte.  

 

- Que faites-vous là ?, demanda-t-elle sèchement.  

- Ma fille pleurait.  

- Il ne faut pas céder aux caprices des enfants. Donnez-la moi que je la remette au lit., lui ordonna la nurse.  

 

Elle resserra son étreinte autour du bébé pour la protéger de cette vieille bique.  

 

- Non, je la garde. Sortez d’ici., répondit-elle, d’un ton mordant.  

- C’est ce qu’on va voir.  

 

La nurse ressortit et revint quelques minutes plus tard accompagné d’un vieil homme habillé d’un kimono qui dégageait une certaine prestance et beaucoup d’autorité. Il entra dans la pièce et s’approcha de la jeune maman.  

 

- Tu t’es enfin réveillée, ma chérie. On commençait à s’inquiéter., dit-il doucement avec un sourire tendre.  

- Cela fait longtemps que je suis inconsciente ? Que m’est-il arrivée ?  

- Tu as eu un accident de voiture il y a trois jours. Tu as eu un traumatisme crânien., répondit-il avec bienveillance.  

- Je ne me souviens de rien. Qui êtes-vous ?, demanda-t-elle, hésitante.  

- Ton mari, ma chérie. Tu ne te souviens pas de moi ?, l’interrogea-t-il peiné.  

- Non, je suis désolée., répondit-elle en baissant les yeux.  

- Le médecin a dit que c’était possible et certainement temporaire. De quoi te souviens-tu exactement ?  

- Rien. Je sais juste que je suis sa mère., dit-elle en désignant le bébé dans ses bras.  

- Mais c’est surtout mon instinct qui me le dit.  

 

L’homme la considéra un moment, pensif. Il chassa la nurse de la main et alla chercher une chaise dans la pièce voisine avant de revenir s’asseoir à ses côtés.  

 

- Elle a été inconsolable pendant trois jours. Elle a refusé de manger. Elle ne faisait que pleurer et s’endormir d’épuisement., lui expliqua l’homme, voyant l’air affligé de la jeune femme.  

- Comment s’appelle-t-elle ?  

- Akemi.  

 

Elle laissa le prénom de sa fille pénétrer son esprit mais cela n’éveilla rien en elle. Elle regarda l’homme et détailla ses traits, rougissant lorsqu’il croisa son regard.  

 

- Comment vous vous appelez ?, demanda-t-elle timidement.  

- Nabuto, Nabuto Tanaka., lui répondit-il, scrutant son visage pour voir sa réaction.  

 

Elle ne cilla pas, rien ne transparut à sa grande satisfaction. Elle était donc vraiment amnésique. C’était bon pour lui. Ca lui laissait le temps de réfléchir à la situation et au bébé de s’adapter à son nouvel environnement. Après il se débarrasserait d’elle ou peut-être la garderait-il vraiment comme sa femme. Après tout, elle était belle, la mettre dans son lit serait loin d’être un sacrifice. Il avait encore le temps de former une famille et d’avoir des descendants qui prendraient sa succession le moment venu, le bébé qu’elle portait déjà en ferait partie.  

 

- Et moi, comment je m’appelle ?  

- Naori, ma chérie. Tu ne te souviens donc pas des deux années que nous venons de passer ensemble ?, mentit-il, le plus naturellement du monde.  

- Cela fait deux ans que nous sommes ensemble ? Je ne me rappelle de rien.  

- Deux ans que nous sommes mariés, trois que nous nous connaissons.  

- Oh…, soupira-t-elle, en se tenant la tête : son mal de crâne augmentait.  

- Ca ne va pas ?  

- J’ai mal à la tête.  

- Viens te recoucher. Dans ton état, tu dois te reposer.  

 

Il prit délicatement le bébé de ses bras et le reposa dans son lit. Se tournant vers elle, il la soutint affectueusement, l’aidant à retourner dans son lit.  

 

- A cause de l’accident, c’est cela ?  

- Oui et du bébé que tu portes, ma chérie. Tu es enceinte de six semaines., lui apprit-il.  

 

Il vit la surprise se peindre sur son visage et elle porta une main sur son ventre, émue.  

 

- Il va bien. Il n’y a pas de risques avec l’accident ?, demanda-t-elle, inquiète.  

- Le médecin a dit que tu devais te reposer et éviter les efforts pendant quelques temps. Essaie de dormir un peu.  

- Akemi…  

- Akemi dort. Lorsqu’elle se réveillera, je la ferai amener auprès de toi si elle en a besoin ou pour son biberon.  

 

Elle acquiesça et grimpa dans le lit où elle tomba rapidement endormie. Nabuto la veilla un moment, réfléchissant aux tenants et aboutissants de la situation. L’attachement de la jeune femme au bébé était un excellent moyen de pression sur elle et, pour lui, tenir à sa merci la partenaire de City Hunter et son enfant était un atout indéniable pour ses affaires. Elle était certes présumée morte pour le moment mais cela ne resterait pas ainsi éternellement. En attendant, il devait prolonger l’état d’ignorance de sa « femme » le plus longtemps possible. Il sortit de la pièce et fit appeler le médecin.  

 

Naori eut un sommeil agité, peuplé de cauchemars, de morts, de fusillades… Elle se réveilla en sueur, angoissée. Elle se leva, sentant encore la tension dans tout son corps. Elle alla voir Akemi et se sentit apaisée à la regarder dormir. Se sentant moite, elle repartit vers la chambre et regarda dans les armoires. Il n’y avait que des kimonos. Elle en choisit un au hasard et ouvrit l’une des deux autres portes de la chambre et trouva une salle de bains. Elle enleva le bandage et regarda la plaie qu’elle avait au front refermée par cinq points de suture. Elle trouva du désinfectant et du coton et nettoya du mieux qu’elle put le sang séché. La plaie était propre et elle n’aurait probablement qu’une légère cicatrice. Elle déchira un morceau de plastique d’un emballage qu’elle scotcha sur la cicatrice avant de se déshabiller et de se glisser sous le jet d’eau chaude. Elle avait fait tout cela machinalement sans réfléchir.  

 

L’eau coula sur son corps crispé et elle réussit à se détendre un peu. Ne pas se souvenir de qui elle était, de son passé, de la relation avec cet homme qui se disait son mari et pour lequel elle n’éprouvait pourtant rien était frustrant, au bas mot… Elle savonna son corps et ses cheveux. Elle remarqua alors sa poitrine tendue, légèrement douloureuse. Elle savait que c’était une sensation nouvelle, elle n’aurait su l’expliquer mais elle le savait. Pourtant elle avait eu Akemi avant… Elle posa les mains sur son ventre encore plat, pensant au petit être qui grandissait en elle. Elle l’aimait déjà de tout son coeur, aussi fort qu’elle aimait Akemi. Akemi… Pourquoi se sentait-elle mitigée lorsqu’elle prononçait le prénom de sa fille ? Elle poussa un long soupir et sortit de la douche. Elle espérait que cette amnésie ne durerait pas, elle voulait retrouver ses souvenirs, la naissance de sa fille, son mariage…  

 

Elle se sécha et passa le kimono au dessus de sous-vêtements trouvés dans l’armoire. Elle se brossa les dents puis les cheveux et regarda son reflet dans le miroir. Elle était pâle, les traits tirés. Ses yeux étaient tristes. Elle savait que ce n’était pas elle…  

 

- Qui es-tu ?, demanda-t-elle tristement au reflet du miroir.  

- Naori ?, entendit-elle de la pièce voisine.  

 

Elle se jeta un dernier coup d’oeil et retourna dans sa chambre. Elle y trouva Nabuto accompagné d’un autre homme.  

 

- C’est le docteur Hiroshi. Il va t’examiner., l’informa Nabuto.  

- Bonjour Docteur.  

 

Il l’examina soigneusement, lui posa diverses questions puis se retira quelques minutes dans le couloir avec son mari. Curieuse, elle s’approcha de la porte et écouta la conversation et ce qu’elle entendit la fit frémir : son soi-disant mari demandait au médecin de tout faire pour prolonger au maximum son amnésie et celui-ci acceptait. Entendant la conversation se terminer, elle retourna s’asseoir sur son lit comme si elle n’en avait pas bougé.  

 

- Bien je vais vous donner quelques médicaments pour vous aider à passer ce mauvais cap et aussi avec vos petits maux de grossesse., lui dit-il.  

 

Elle regarda avec attention les médicaments qu’il sortait. Elle savait d’instinct que certains n’étaient pas dangereux pour elle et décida de ne pas avaler les autres. Le médecin lui expliqua les posologies et elle affirma qu’elle les prendrait consciencieusement. Pour preuve, elle avala les médicaments devant lui, coinçant au creux de ses doigts ceux qu’elle ne voulait pas prendre. Satisfaits, les deux hommes la laissèrent. Akemi se réveilla grognon et elle se dirigea dans sa chambre, court-circuitant la nurse qui la regarda d’un œil mauvais. Elle lui demanda où était le nécessaire pour lui faire ses biberons et elle la conduisit à la cuisine. Naori s’occupa de sa fille. Vu la tournure des évènements, elle sentait qu’elle ne pouvait compter sur personne. Elle devait retrouver la mémoire. En attendant, elle devait apprendre la configuration des lieux. Si un jour elle devait s’échapper, elle devait savoir où elle était et par où s’en aller.  

 

Nabuto la trouva en cuisine donnant le biberon au bébé et lui annonça qu’ils allaient déjeuner d’ici peu.  

 

- Tu peux me parler un peu de cette maison, du lieu où nous habitons ? Dans quelle ville sommes-nous ?, demanda-t-elle ingénument.  

- Nous sommes dans le district de Chiyoda à Tokyo, non loin du parc du palais impérial.  

- Un parc, c’est très bien. Il a l’air de faire beau. Tu penses que je pourrai sortir avec Akemi cette après-midi ? Un peu d’air frais nous ferait du bien., dit-elle, un magnifique sourire illuminant son visage.  

 

Nabuto resta silencieux un moment, ébloui par cette vision enchanteresse, puis il se reprit.  

 

- Non, tu ne peux pas. Profite du jardin si tu le souhaites, mais vous ne pouvez pas sortir d’ici., affirma-t-il d’un ton autoritaire.  

- Très bien., dit-elle, la déception perçant dans sa voix.  

- Naori, c’est pour votre sécurité., se justifia-t-il pour adoucir sa peine.  

- Puis-je me balader dans la maison comme je l’entends ? J’ai besoin de me familiariser avec les lieux.  

- Bien entendu. A l’exception des deux quartiers là-bas., dit-il en désignant deux bâtiments.  

- Ce sont les quartiers de nos hommes, je ne veux pas que tu les perturbes.  

- Très bien, merci. Je vais chercher son transat et je te rejoins pour déjeuner., proposa-t-elle.  

- Je vais t’accompagner, tu ne dois pas te souvenir où est la salle à manger.  

 

Le visage de la jeune femme s’assombrit.  

 

- Oui, c’est vrai.  

- Ne t’inquiète pas, ça te reviendra., dit-il prévenant.  

 

Naori resta de marbre, se souvenant parfaitement des paroles qu’il avait prononcées plus tôt au médecin. Ils déjeunèrent en silence. A la fin du repas, la jeune femme fit le tour de la pièce admirant les estampes et les photos accrochées.  

 

- Qui est-ce ?, demanda-t-elle, en désignant la photo vieillie d’une belle jeune femme.  

- Ma première épouse, Sakura., lui dit-il, d’une voix tendre.  

- Elle est morte en donnant naissance à notre fils, Daiki. C’est sa photo., lui dit-il en désignant un cadre représentant un jeune homme très séduisant aux cheveux noirs et regard sombre.  

 

Le regard de la jeune femme s’attarda un moment sur la photo. Elle ne lui évoquait rien mais bizarrement elle avait du mal à en détacher les yeux.  

 

- Je suis désolée. Je connais ton fils ? On s’entend bien ?, demanda-t-elle.  

- Non, tu ne l’as pas connu. Lui aussi est mort il y a quelques temps empoisonné., répondit-il d’une voix sombre.  

 

Naori resserra son étreinte sur Akemi par instinct de protection. Ses paroles avaient éveillé en elle un sentiment de danger.  

 

- Je suis navrée. Je ne voulais pas raviver de tristes souvenirs., dit-elle compatissante.  

- Un homme dans ma position est habitué à la souffrance. Tu devras t’y habituer également.  

- Pourquoi ? Tu exerces un métier dangereux ?  

- Je t’expliquerai plus tard ma chérie. Tu devrais aller coucher Akemi et te reposer un peu également., lui conseilla-t-il souhaitant couper court aux questions de la jeune femme.  

 

Il la raccompagna jusqu’à sa chambre et la laissa déposant un léger baiser sur sa joue.  

 

- Je dois sortir pour mon travail cette après-midi mais n’hésite pas à prendre l’air dans le jardin. On se voit pour le dîner, Naori.  

- D’accord, à ce soir alors., murmura-t-elle, fermant la porte derrière elle.  

 

Plus fatiguée qu’elle ne le pensait, elle s’endormit rapidement. Ses rêves n’étaient que batailles et fusillades. Elle se voyait se battant, des explosions résonnant dans ses oreilles comme si elle y était et de loin en loin, proche bien que quasi invisible, une silhouette. Elle se réveilla une nouvelle fois en sursaut. Le bébé était réveillé. Elle en profita donc pour la prendre et sortir de la maison, se promenant dans l’immense jardin qui entourait la propriété. Elle compta par réflexe le nombre d’hommes qu’elle croisa, regarda les hauts murs qui encerclaient la maison, le système de sécurité… Elle soupira : c’était une véritable forteresse.  

 

- Je te promets, ma chérie, qu’on ne restera pas ici indéfiniment. Mais il faut d’abord que je me retrouve. On s’en sortira tous les trois., murmura-t-elle à sa fille.  

 

Akemi poussa un petit cri de contentement, ce qui la fit sourire. Elles s’assirent un long moment dehors sur un banc près d’un étang. Elle laissa son esprit divaguer, tentant d’appeler cette silhouette qu’elle avait vue dans ses rêves, mais rien n’y fit. Finalement, elle rentra alors que le soir tombait. Après avoir baigné et nourri Akemi, elle la coucha, l’observant s’endormir. Se sentant nauséeuse, elle alla prendre un médicament et sortit la dose des autres qu’elle jeta dans les toilettes.  

 

Nabuto la retrouva dans la salle à manger au moment du dîner. Elle observait les photos.  

 

- A quoi tu penses ?  

- A rien. Je suis juste fatiguée., répondit-elle.  

- Ta journée s’est bien passée ?, lui demanda-t-elle, histoire de faire la conversation.  

- Oui, bien. J’organise dans six semaines une réunion de travail avec quelques grands patrons. Tu devras y assister. Je voudrais que tu supervises l’organisation avec le chef et le majordome.  

- Je vais faire du mieux que je peux., bafouilla-t-elle.  

- Je ferais une note avec tout ce que tu dois savoir. Passons à table.  

 

Ils dînèrent une fois de plus en silence. Naori sentait le regard de Nabuto sur elle par moments, un regard perçant qui semblait chercher à fouiller son âme. Elle garda la tête baissée, mal à l’aise. Après le repas, il l’invita à le suivre dans son bureau, lui proposant de s’asseoir dans le sofa alors que lui travaillait. Elle attendit silencieusement, inspectant la pièce pour tromper l’ennui. Elle manquait d’action… Elle avait envie de faire le ménage mais il avait déjà tout le personnel nécessaire, la maison était nickel.  

 

- Tu t’ennuies ?, lui demanda soudain Nabuto, l’observant.  

 

Elle lui envoya un sourire contrit.  

 

- A quoi je m’occupais avant ?  

- Tu lisais ou je t’occupais., lui dit-il un regard lourd de sens.  

 

A ces mots et gestes, Naori se sentit rougir et un profond sentiment de malaise la prit. Elle n’arrivait pas à imaginer cet homme lui faire des choses… Et pourtant si elle était enceinte pour la deuxième fois, elle devait bien être passée par là, avoir accepté de se donner à lui. Il se leva et s’approcha d’elle. Il la força à se lever et la prit dans ses bras. D’un geste brusque, il défit la ceinture de son kimono et le fit tomber à terre. Tétanisée, elle sentit ses mains se poser sur son corps et la caresser avidement, lui ôtant rapidement ses sous-vêtements. Il l’écarta de lui et l’observa les yeux luisant de désir.  

 

- Tu as un corps magnifique, très voluptueux. J’ai hâte de te tenir dans mes bras et d’en prendre possession., lui dit-il d’une voix rauque, s’approchant à nouveau d’elle.  

- Non… je ne veux pas… je ne suis pas prête…, dit-elle en reculant et mettant ses bras en opposition.  

- Tu es ma femme ! Tu feras ce que je te dis !, s’énerva-t-il.  

- Non, pitié…, le supplia-t-elle en pleurant.  

- Naori…  

 

Il fut interrompu par quelqu’un qui frappait à la porte. Sans tenir compte de la nudité de la jeune femme, il invita la personne à entrer. Voyant un de ses hommes, son visage se durcit et il la congédia. Elle ramassa son kimono qu’elle enfila en vitesse et ses sous-vêtements et ressortit en courant. Elle entendit, quelques minutes plus tard, plusieurs voitures démarrer à son grand soulagement. Elle entendit soudain du bruit dans la chambre d’Akemi et alla voir ce qui se passait. Elle trouva un homme masqué appuyant un coussin sur son bébé. Son sang ne fit qu’un tour et elle se jeta sur lui. Effrayé, l’homme déguerpit en vitesse.  

 

Naori s’approcha du berceau et prit le bébé qui pleurait contre elle. Elle se calma instantanément. S’apercevant au bout de quelques minutes que personne n’était venu malgré les pleurs de l’enfant, elle prit un sac à langer, y entassa quelques vêtements, couches et autres, se dirigea à la cuisine où elle prit un biberon et de quoi la nourrir et sortit par la porte arrière. Elle s’avança discrètement dans la nuit noire vers l’entrée. Elle profita de l’arrivée d’une voiture pour se faufiler furtivement en dehors de la propriété quand soudain une main la saisit.  

 

- Où comptais-tu aller ainsi en pleine nuit ?, lui demanda la voix dure de Nabuto.  

- Loin d’ici, mettre ma fille à l’abri., répondit-elle d’une voix posée.  

- Parce qu’on a essayé de la tuer ce soir en l’étouffant et je ne laisserai pas une telle chose se produire.  

- Elle ne partira pas d’ici. Va-t-en si tu le souhaites mais elle reste.  

 

Il fit un geste pour lui prendre le bébé des bras mais elle recula. Elle regarda Akemi : elle ne pourrait jamais la laisser, la sachant en danger. Résignée, elle prit la direction de la maison et retourna dans sa chambre où elle posa la petite sur son lit avant d’aller chercher son berceau qu’elle positionna à côté de sa couche. Nabuto entra dans la pièce et regarda le tout d’un œil sévère.  

 

- Ce n’est pas sa place !  

- Tant qu’elle ne sera pas en sécurité, elle restera ici. En revanche, tu n’es pas à ta place. Sors d’ici., lui ordonna-t-elle en lui lançant un regard froid.  

- Je ne sais pas ce que tu trafiques et je m’en contrefiche. Mais sache que je ne suis pas ta chose : je ne coucherai pas avec toi avant d’en avoir envie et si tu oses me forcer ou lever la main sur moi en représailles, tu le paieras de ta vie.  

- On ne me menace pas impunément, Naori. Reprends-toi ! Tu ne seras pas ma première épouse à payer ses erreurs de sa vie. Je me fiche que ces enfants soient de mon sang ou non. Akemi et l’enfant que tu portes seront mes héritiers.  

 

Il sortit en lui lançant un regard noir. Naori s’assit sur le lit se demandant ce qu’il avait bien pu vouloir dire. Son mal de crâne revenait en force. Elle préféra s’allonger et se reposer que de continuer à tergiverser et souffrir. Elle s’allongea et ferma les yeux, priant pour que le lendemain ses souvenirs revinrent. 

 


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