Capitolo 19 :: Nuit magique

Pubblicato: 12-08-07 - Ultimo aggiornamento: 12-08-07

Commenti: Ce chapitre aurait aussi pu s’intituler ‘révélation sur l’origine de la rose en origami’ mais cela faisait un poil trop long donc… Et puis finalement, comme vous pourrez le constater, ce titre colle plutôt bien. :o) Bonne lecture à vous et merci… P.S. : Aux frontières du réelle aurait été bien aussi :op

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19

L’infirmière de garde vérifia que tout allait bien avec les patientes en réanimation. Elle avait, en effet, été prévenue de leurs conditions de santé critiques. Rassurée, elle quitta la salle et alla faire sa première ronde nocturne avant d’aller se reposer un peu…  

Dans la salle de réanimation seul s’entendait le bruit discret des différentes machines sur lesquelles elles étaient reliées. Les rythmes cardiaques semblaient résonner en harmonie.  

Les pulsations de Saeko diminuèrent soudainement sans pour autant atteindre le seuil critique, et sa main gauche glissa hors du lit. Comme si elle l’avait ressentie, Kaori lui attrapa sa main et la lui serra délicatement.  

Saeko, du moins son esprit, s’était envolé hors de son enveloppe charnel. Elle regardait la scène et aperçut le geste de Kaori, alors tout autant inconsciente qu’elle-même. Elle ne put empêcher une larme de couler sur son visage.  

« Pardonne-moi Kaori ! »Souffla-t-elle.  

Une vive lumière sur sa gauche attira son attention et elle s’en approcha.  

« N’y vas pas ! » Lui lança Kaori qui venait de la rejoindre.  

Saeko ne l’entendit pas, trop envoûtée par cette lumière mystérieuse.  

« SAEKO ! » Cria Kaori sans succès.  

‘Tant pis j’y vais aussi.’ Songea-t-elle avant de la suivre.  

Trop éblouie en arrivant, elle ne parvint qu’à distinguer deux silhouettes face à face. Puis la lumière diminua, demeurant néanmoins présente. Elles se trouvaient dans une immense pièce blanche, vide de toutes décorations ou meubles.  

« Hideyuki. » Murmura Saeko face à son ex-partenaire. Elle n’en croyait pas ses yeux.  

« En personne ma chérie. » lui répondit-il en lui essuyant une larme du revers de sa main.  

‘Cette voix.’ Pensa Kaori encore éblouie.  

« Aniki ? » Tenta-t-elle tout autant incrédule que Saeko.  

Elle les fit réagir instantanément et ils se tournèrent vers elle. Ayant recouvré un peu de visibilité, les yeux de Kaori confirmèrent sa pensée. Saeko céda sa place à Kaori qui se jeta dans les bras de son frère.  

« Dites-moi que ce n’est pas un rêve. » Murmura-t-elle.  

« Cela en est un sans l’être. » Rétorqua Hideyuki doucement.  

Kaori se dégagea alors de l’étreinte chaleureuse de son frère et recula pour mieux l’observer. Il ne savait plus qui regarder et soupira.  

« Je comprends la présence de Saeko ici, son état, en bas, est critique. Son esprit hésite encore à quitter son corps mais…Toi Kaori ton heure n’est pas encore venue. Tu ne devrais pas être là… » Expliqua Hideyuki.  

« Nos cœurs sont reliés d’une certaine façon. » Enonça Kaori tristement. « J’ai vu Saeko partir et je l’ai suivit car elle ne m’entendait pas. »  

‘Ca ne m’étonne pas de toi petite sœur.’ Songea Hideyuki en souriant  

« Dis moi aniki… » Commença Kaori.  

« Non. Ce n’est pas à moi de le dire. » La coupa-t-il en regardant Saeko droit dans les yeux devinant alors la question de sa sœur.  

Saeko savait qu’il savait, en un sens c’était tout à fait normal. Elle baissa la tête gênée. Kaori se tourna vers elle ne comprenant pas trop.  

« Saeko ? » Murmura Kaori tristement.  

« Mon cœur, ton secret devient trop lourd à porter, tu le sais ! Et je suis certain que Kaori sera ravie de le connaître. » Lui sourit Hideyuki en l’attrapant par la taille.  

Saeko releva son visage et plongea son regard dans celui d’Hideyuki. Elle y trouva une nouvelle force qui la fit sourire.  

« Merci. » Lui dit-elle avant de se tourner vers Kaori.  

Hideyuki ne la lâcha pas pour autant mais l’imita, un sourire radieux aux lèvres.  

« J’admets être fatiguée de cette vie de dingue, c’est pourquoi j’aimerai tout laisser tomber et partir mais… » S’arrêta-t-elle.  

« Mais ? » Demanda Kaori la voix nouée.  

« Tout d’abord j’ai promis à mon père de ne pas lui faire subir une nouvelle fois la chagrin qu’il a éprouvé lors de mes fausses funérailles, et puis… » Fit-elle songeuse et difficilement.  

« Et puis ? » Voulut savoir Kaori.  

« Vas-y mon amour. Tu peux le lui dire. » L’aida Hideyuki en la serrant près de lui.  

« Et puis… Je ne souhaite pas rendre ma petite Kaori réellement orpheline. » Sourit Saeko amusée par la réaction de Kaori.  

« Ma petite Kaori ? Comment ça ? Je n’y comprends rien… » Déclara Kaori.  

Elle les regarda tour à tour cherchant une explication rationnelle. Devant leur sourire la vérité se fit subitement plus claire.  

« Ta petite Kaori ! Tu es maman. » S’exclama Kaori avec joie.  

« Depuis quand ? Qui est le père ? Pourquoi n’avoir rien dit avant ? » Questionna-t-elle en la serrant dans ses bras.  

Saeko sentit un pincement au cœur et son visage se fit à la fois doux et triste.  

« Son père tu le connais. C’est d’ailleurs lui qui voulait que notre enfant s’appelle Kaori pour une petite fille, et Kira pour un petit garçon. Malheureusement il nous a quitté bien avant la naissance de notre enfant. » Avoua Saeko avec émotions.  

Kaori demeura pensive un instant, puis son cœur compris en les observant.  

« Hide… Hideyuki est son père. »  

« Oui. » Rougit-il. « Et je dois te remercier. »  

« Me remercier ? A quel propos ? »  

« L’année dernière, lors de la représentation de la belle au bois dormant… Tu lui as sauvé la vie… Je ne jamais pu te dire toute ma gratitude et la joie que j’ai éprouvé à ce moment là. Je te dois tant. » Lui expliqua Saeko en larmes.  

« Saeko. » Murmura Kaori en la serrant délicatement dans ses bras.  

« La petite Kaori naquît le 25 décembre de l’année de la mort de son père. Elle va avoir 8 ans. Policière, je ne pouvais pas la garder près de moi et m’en occuper comme une mère de famille normale. J’ai donc décidé, lourdement et tristement, de la confier à l’orphelinat… La directrice de l’établissement est la seule dans la confidence et refuse que la petite soit adoptée car ce n’est pas une orpheline ordinaire. »  

« Hideyuki savait-il que tu étais enceinte à l’époque ? » Demanda Kaori  

« Non. Je n’ai pas eut le plaisir de le lui dire avant. Je n’ai su qu’après sa mort que j’attendais un enfant... Quant à la discussion sur les prénoms de nos enfants, nous en avions déjà parlé bien avant… »  

« Kaori doit être triste de ne pas connaître ses parents. » Dit Kaori tristement.  

« Je sais ce qu’elle peut ressentir, et je suis sure qu’elle comprendrait la vérité. » Rajouta-t-elle les larmes aux yeux.  

Hideyuki savait ce que sa sœur ressentait, d’une certaine façon elle était aussi passée par là.  

« Kaori… Je suis policière, ma vie est trop dangereuse. Je ne peux pas avoir de familles. »  

« Faux… C’est faux, tu le sais bien. La petite te manque c’est flagrant. » Rétorqua Kaori.  

« Tu as sans doute raison. » Lui répondit Saeko en songeant à ses allées et venues régulier à l’orphelinat.  

Elle avait vu sa fille grandir au fil du temps, et la petite s’était prise d’affection pour la policière, finissant par l’appeler ‘maman Saeko’. La directrice était contre au départ, mais avait vite remarqué que la petite ne rayonnait jamais autant que lorsqu’elle se trouvait avec l’inspectrice. Celle-ci venait au moins une fois par mois, et depuis deux ans, elle apprenait aux enfants quelques figures d’origami. La petite Kaori s’en sortait le mieux. Et cette année elle avait offert un bouquet de roses en origami pour la saint valentin de sa maman Saeko.  

« Saeko, être policière ou mener une vie normale importe peu si l’on ne vit que pour soi. Mais avoir à ses côtés une présence, une famille, des amis, aide à surmonter les épreuves plus que tu ne le penses… Regarde ton père, regarde Ryô avant et après sa rencontre avec Hideyuki, toi, ou moi-même… C’est un autre homme. Tu ne dois pas avoir peur d’avoir une famille plus proche. C’est elle qui fait ta force. » Lui dit Kaori avec chaleur.  

« Merci. » Souffla Saeko en larmes.  

Au même moment, dans la salle de réanimation, Saeko serra la main de Kaori tandis qu’une larme coula sur son visage, son rythme cardiaque retourna tranquillement à la normale.  

« Mesdemoiselles, j’ai été content de vous revoir. » Leur dit Hideyuki.  

Saeko et Kaori le regardèrent hésitantes.  

« Saeko, prends bien soin de toi et de notre petite Kaori. » Lui dit-il avant de l’embrasser tendrement.  

« Kaori…Merci. » Lui dit-il en la serrant dans ses bras. « Et félicitation. » Lui murmura-t-il avant de s’éloigner d’elle.  

« Hide. »  

« Aniki. »  

Crièrent-elles tandis qu’il disparaissait le sourire aux lèvres… La lumière revint vivement les forçant à fermer les yeux, et de nouveau les ténèbres les cernèrent.  

Le petit matin se levait lorsque l’infirmière de garde arriva. Sa consoeur n’avait rien à signaler. La nuit s’était passée sans problèmes. La première chose que fit l’infirmière en arrivant fut d’aller voir Mademoiselle Nogami et Madame Saeba. (Après rectification de la part de son mari.) Elle les avait laissé, hier à la fin de sa journée, non sans inquiétude. Lorsqu’elle pénétra dans la salle, elle nota au bruit que tout allait bien. Mais un détail anodin la fit se rapprocher d’elles. Elles se tenaient la main et semblaient se faire face. C’est alors qu’elle remarqua qu’elles étaient éveillées et qu’elles se regardaient en souriant. Agréablement surprise, elle lâcha néanmoins son carnet de note.  

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19