Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 3 capitoli

Pubblicato: 03-03-08

Ultimo aggiornamento: 13-05-08

 

Commenti: 24 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Fic de quelques chapitres seulement (en théorie en tout cas) alors un peu court pour un résumé surtout que je dirais quasiment tout ! Disons que Kaori a une idée originale pour ce Noël-là et qu'elle compte bien la mettre en application, avec ou contre Ryô...au risque d'étincelles !!! ^^

 

Disclaimer: Les personnages de "Un invité surprise pour les fêtes..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un invité surprise pour les fêtes...

 

Capitolo 2 :: Quitte ou double : Conversation à hauts risques

Pubblicato: 22-03-08 - Ultimo aggiornamento: 22-03-08

Commenti: Coucou tout le monde ! :-) :-) :-) Bon, eh bien voilà le chapitre 2… J’avoue avoir un faible pour celui-ci ! ^^ Je l’avais déjà dit à RKever avant d’écrire la fin, car il s’agit d’une looongue conversation entre nos deux nettoyeurs et je me suis vraiment amusée à l’écrire avant de me rendre compte de la longueur !!! ^^ Et puis en bouclant le chapitre… Il m’est venu une idée complètement folle, mais alors du grand n’importe quoi, comme ça en l’écrivant, ça été de l’impro totale !!! Je sais pas si ça a déjà été fait, j’espère que j’aurai l’avantage de la surprise ! ;) Mais au final j’adore aussi la fin, alors… ^^ J’espère que ça vous plaira en tout cas, j’avoue que j’ai eu du mal à me retenir de poster et en même temps j’attends avec un peu « d’angoisse » votre verdict ! ^^ Il est un peu plus long que d’habitude, mais parce qu’en fait au départ je voulais le couper plus haut. Je comptais faire un vrai cliffhanger, comme j’en ai l’habitude, ce qui m’a d’ailleurs valu la réputation d’auteur sadique dans ses coupures de chap, ce qui est vrai je dois dire… ^^ Et puis je me suis dit que ne sachant pas quand je pourrai vous donner le 3 ce serait pas très élégant, alors je suis descendu un peu plus bas, le rendant un peu plus long… Vous comprendrez mieux en lisant la fin je pense, parce que là ça doit pas être très clair !!! ^^ Je comptais à la base le poster lundi matin, comme je fais souvent, mais là j’ai craqué, pour différentes raisons personnelles j’avais vraiment TRES envie de retrouver HFC alors voilà, ce sera ce soir. ^^ Autre chose : Je tiens à dire que je me tiens au maximum à jour des majes même si là je commence à avoir un peu de retard et que j’ai jamais le temps d’écrire une review… :-/ Bah oui, laisser une review pour dire « j’ai lu et aimé » ça a pas grand intérêt, faut détailler et ça… :-( J’essaye d’en laisser de temps en temps mais c’est pas évident, donc mes excuses à tout le monde mais par contre je ne vous ai pas perdu de vue, promis, pas d’inquiétude !!! ;) Merci à tous ceux qui m’ont laissée une review pour le premier chapitre, j’étais aux anges !!! :-) Je me demandais ce que moi + comique donnait… ^^ Ravie que ça vous ai plu !!! :-) :-) :-) Ok, je m’arrache difficilement à ce com ^^ et je vous laisse lire en espérant que vous aimerez et que si vous êtes dans un moment de galère ceci vous fera rire et vous remontera un peu le moral en vous rendant le sourire ! ^^ (Je plaisante mais sincèrement, faut rire dans la vie, beaucoup et souvent !!! En plus, ça fait maigrir, si si, c’est médicalement prouvé et je sais de quoi je parle tiens !!! ;))

 


Capitolo: 1 2 3


 

« Ryô ?! Mais enfin que s’est-il passé ?! »  

 

A la vue de son partenaire se détachant dans l’encadrement de la porte Kaori sentit un fou rire la gagner : Miki n’avait pas laissé passer sa chance de s’amuser un petit peu aux dépends du nettoyeur numéro 1 du Japon, et c’est un de ces fameux T-shirts noirs si collants de Falcon qu’elle lui avait prêté. Seulement Ryô avait beau être grand, il restait plus petit que Falcon…  

Alors disons que le T-shirt n’était plus vraiment collant. On aurait dit un gamin qui a voulu mettre les vêtements de son père pour faire plus adulte !!!  

 

Mais Miki ne s’était pas arrêtée là :  

 

Elle lui avait donné le choix, charitablement ou non selon le point de vue, entre un de ses propres pantalons ou un de ceux de Falcon. Ryô avait bien entendu « choisi » de mettre un de ceux de Miki, rien que pour faire enrager l’éleph’, ce qui n’avait d’ailleurs pas raté. Il faut dire qu’il ne s’était pas non plus beaucoup gêné pour le titiller par des allusions suggestives quand à l’effet que mettre ce pantalon encore imprégné de l’odeur de la douce Miki lui faisait…  

 

Seulement, Ryô pouvait pérorer, mais en attendant le pantalon serait toujours bien trop petit pour lui, trop étroit ! En réalité c’était encore un petit piège de Miki, qui savait très bien dès le départ sa réponse dans le choix cornélien qu’elle lui proposait...  

En outre, le pantalon qu’elle lui avait refilé était typiquement féminin, dans son allure et sa coupe, et clashait donc horriblement avec le T-shirt noir au-dessus !  

 

Pour compléter ce charmant tableau, un long manteau beige, probablement aussi à Falcon bien que ce vêtement soit moins marqué de sa griffe, un peu long aussi certes, à cause de la différence de taille, mais là ça se notait déjà moins, la carrure non négligeable elle non plus de Ryô le sauvant…  

 

« Est-ce… Est-ce que… Les chaussures…sont encore à toi ? »  

Kaori bégayait presque de ses efforts pour ne pas éclater de rire… Elle ne voulait pas se moquer trop ouvertement, elle avait besoin qu’il soit de bonne humeur pour ce qu’elle lui préparait ! Déjà qu’elle outrepassait un interdit formulé, alors si en plus il était grognon… Elle passerait un mauvais quart d’heure !!!  

 

« Non. » vint la réponse de Ryô en un grognement étouffé. « Elles sont aussi à Falcon. Tous mes vêtements sont chez Miki en ce moment, jusqu’aux chaussettes. »  

 

Une sorte de hoquet saisit Kaori à ces mots et elle se mit précipitamment la main sur la bouche. Ryô la considéra un instant, l’air assez vexé dans son orgueil de mâle, avant d’ajouter devant la question muette que son regard posait malgré tout :  

« Il y a eu…un petit incident au café disons. » avoua-t-il en rentrant enfin dans l’appartement et fermant la porte derrière lui.  

« Quel genre ? »  

 

La voix de la jeune femme derrière lui tremblait de joie bien difficilement réfrénée. Il soupira…  

 

« Du genre dispute habituelle made in Falcon et Ryô Saeba ! »  

« Mais ça ne finit pas toujours en…ça. » Kaori dit ces mots de façon trop sérieuse pour l’être vraiment. Comment à s’agacer et trouvant que l’aventure ne méritait de tels excès d’hilarité, même intérieure, il se retourna un peu brusquement :  

« « ça » ? Comment ça, « ça » ? Merci, très sympa ! »  

« « Calme-toi enfin. Je voulais juste dire que vos disputes n’ont pas toujours comme résultat cet…accoutrement. » tempéra la jeune femme, toujours de cette voix amusée qui énervait de plus en plus notre nettoyeur.  

« J’ai pas trop eu le choix, tiens… » maugréa-t-il en enlevant « sa » veste et posant son arme.  

« Alors ? Raconte ! Que s’est-il passé ? »  

« Oh… Eh bien, je… »  

 

Mal à l’aise, Ryô se dirigea vers le canapé pour s’asseoir, mais finalement juste avant de se laisser tomber dessus :  

« Non, finalement, je vais prendre une douche plutôt… »  

« Ryô Saeba. »  

 

C’était dit sans hargne, sans menace et même sans énergie particulière. Pour prononcer ces simples mots, Kaori avait même réussi à contrôler sa voix ! C’était dit comme on dirait une constatation, comme si elle découvrait son prénom et le répétait simplement comme on fait connaissance, vraiment sans rien de particulier dans sa voix. Pourtant, l’intéressé s’arrêta net et, déglutissant avec peine, finit le mouvement entamé et laissé inachevé de s’asseoir…  

 

« Bien, c’est beaucoup mieux ! » fit une Kaori de nouveau enjouée, arrachant une grimace à Ryô qui cachait pourtant mal son propre amusement… Car lui-même commençait à sentir tout le comique de la situation. Rire à ses dépends n’est pas toujours évident, surtout pour un homme de l’égo de Ryô Saeba. Enfin, ce n’était pas tant son véritable égo que ce qu’il était obligé de projeter au vu du monde dans lequel ils vivaient d’ailleurs qui importait et qui se voyait…  

 

Aussi quand Kaori répéta : « Alors ? », voulant savoir comme une enfant à qui l’on refuse la dernière poupée neuve, il se décida pour être bon prince…  

 

« Bon, très bien. Tu sais bien les dégâts que la dernière fusillade avait fait dans le café et…  

« Cet espèce d’idiot qui a pensé parvenir à te surprendre pendant que tu buvais un café ? » demanda Kaori. « C’était vraiment un amateur stupide pour ne même pas savoir à qui ce café appartenait !!! Se mettre City Hunter et Falcon à dos en une seule action, c’est quand même pas mal !!! Plus qu’il ne pouvait gérer d’ailleurs. »  

« En attendant, le café était dans un bel état ! Surtout qu’en plus il visait comme un pied alors y en avait vraiment partout… » soupira Ryô. « Alors même si c’était moi le défié à la base, Falcon s’en est mêlé aussi. En souvenir de son café. »  

« Oh, ne parle pas comme si ce pauvre café était décédé ! Ils ont enlevé toutes les balles des murs et du plafond, posé de nouvelles fenêtre, renforcée la porte… C’est à nouveau vivable là-dedans ! » finit-elle d’un ton convaincu après son énumération.  

« Tu as oublié une chose : Enlever les balles, c’est super, les trous dans le mur c’est moins génial. Ils ont du réparer certes, mais aussi…repeindre. »  

« Ne t’en fais pas trop va, Umibozu sait très bien ce qu’il risque en t’accueillant dans son café et lui même pourrait être visé. Miki et lui savaient bien qu’on avait pas les moyens en ce moment de payer pour tout ça, mais tu renverras l’ascenseur autrement… »  

« Je crois que là c’est déjà fait. » maugréa Ryô.  

« Comment ça ? »  

« Bin, ils se sont bien amusés à mes dépends ces deux-là, tiens… »  

« Tu parles des vêtements ? »  

« On peut dire ça… »  

« Alleeez, raconte ! Tu t’es fait assez prier là, non ? » réclama Kaori, toujours autant amusée.  

« Je me suis fait prier, hein ? » maugréa Ryô en tentant de retenir un rire ce qui produisit une sorte de hoquet qui lui donnait à la fois l’air de pouffer et d’être secoué d’une quinte de toux quasi fatale… « Bon, ok, de toute façon tu ne me lâcheras plus alors… »  

 

Et il commença, résigné, à lui narrer par le menu ses aventures de la journée. Dix minutes plus tard, Kaori devait se tenir les côtes de rire tant elle se tordait sur le canapé…  

 

« Non mais ça va là ? T’en as eu tout ton saoul ? » Ryô commençait sérieusement à s’énerver, lui pourtant si calme d’ordinaire !  

« Dé… Désolée… Dé-désolée… » hoqueta avec peine Kaori, les larmes aux yeux d’avoir tant ri. « Je m’excuse, Ryô. » reprit-elle, plus fermement et en se calmant quelque peu. « Pardon, mais tu dois admettre le côté comique de cette histoire quand même. »  

« Humpf… » fit le nettoyeur, apparaissant muré dans un silence profondément blessé par son hilarité incontrôlable des minutes précédentes.  

« Oh, toi, faut que je te change les idées ! Que dirais-tu d’un bon dîner ? »  

« Toi, faire un bon dîner ? » rétorqua aussitôt Ryô. Après tout, après le moment qu’elle venait de lui faire passer, il n’allait pas se gêner non plus !  

« Mais non voyons, je vais commander chez le traiteur bien sûr ! » fit Kaori sans rien marquer de sa pique. « Alors ? Je te laisse choisir pour cette fois, profite ! Si on essayait un peu d’exotisme pour changer, dis ? Chinois ? Tu adores les nems ! Français ? Cette promesse d’enfin accepter de goûter des escargots est toujours en suspens, je te rappelle ! Pas Anglais je t’en prie, mon estomac râle toujours que c’est trop lourd, il ne supporte pas ! » (Désolée pour les anglais du site… ^^)  

« Ka… Kaori… » l’interrompit Ryô d’une voix faible. « Je… Euh… »  

« Quoi ? Tu as trop ou pas assez de choix ? »  

« Je… En fait je… Mais enfin qu’est-ce que tu as ? Pourquoi es-tu aussi excitée ce soir ?!! »  

« Excitée ? »  

« Excitée oui, au point d’oublier que l’on n’a pas assez de fric pour s’offrir des escargots juste en ce moment !!! »  

 

Il vit le regard de Kaori s’assombrir et sentit une pointe de regret de devoir la ramener sur terre lui percer le cœur. Bon sang, ce qu’il n’aurait pas fait pour avoir assez d’argent pour lui offrir tout ce qu’elle valait, tout ce qu’elle aurait du avoir dans sa vie, tout ce à quoi elle avait droit…  

 

« Je sais, Ryô. »  

« Alors quelle est la bonne nouvelle qui te transforme en pile électrique nouvelle formule ? »  

« Nouvelle formule ? »  

« Constamment chargée, qui ne pète jamais les plombs malgré les étincelles qu’on lui offre et qui en plus sourie encore ! »  

 

Kaori lui jeta un regard étonné : Etait-il réellement en train de lui faire un compliment ? Comment savoir avec lui ? Elle avait appris à ne pas trop croire en ses espoirs de la minute même, il était parfaitement capable de la rembarrer juste après. Comme s’il lui offrait une seconde d’oubli avant de la faire rudement redescendre dans le monde vivant.  

 

Ce qu’elle ne savait pas c’est qu’en fait c’est exactement ce que Ryô faisait. Il en avait tellement marre de la faire toujours souffrir que par moments il se laissait aller à tout simplement la complimenter ou être tendre avec elle…pour la seconde d’après se rappeler qui ils étaient. Alors, pour ne pas qu’elle se fasse trop d’idées, il le lui rappelait aussitôt aussi. De toute façon, la laisser s’imaginer qu’il « avancerait » enfin serait pire…  

 

Il savait qu’il soufflait le chaud et le froid, il savait que c’était dur pour la jeune femme et que c’était peut-être pour ça qu’elle restait. Si elle n’avait eu absolument aucune raison d’y croire sans doute ne serait-elle déjà plus en face de lui ce soir…  

 

Cette pensée fit mal à Ryô, mais vraiment mal. En fait il fut même surpris de la force avec laquelle cette idée le heurtait. Bien sûr il savait très bien à quel genre de vie il acceptait de retourner s’il l’éloignait, mais cette soirée-là était…spéciale. Ils avaient tant ri ensemble ! Il pouvait jouer les ombrageux, il s’amusait beaucoup aussi, ne pouvant pas ne pas reconnaître le ridicule de tout ça. Si Kaori n’était plus là… Pff, si Kaori n’était plus là cette soirée n’existerait pas. Il n’aurait pas été au Cat’s, parce que Miki et Falcon ne lui adresseraient plus la parole. Il n’aurait fait rire personne en rentrant de par son « accoutrement », comme elle disait. Il n’y aurait eu personne pour l’écouter raconter sa journée, personne pour remplir l’air de ses éclats de rire, personne pour lui demander s’il voulait des nems ou des escargots…  

 

Ryô devait la remercier de ça. D’être là, dans sa vie. Et c’était exactement pareil à chaque fois qu’il lui offrait un bout de paradis. Elle venait à chaque fois elle-même d’être si…si Kaori avec lui et il ne pouvait tout simplement pas s’empêcher de la remercier pour ça. C’était instinctif, un besoin vital, comme s’il espérait que ces moments volés pardonnaient tout le reste…y compris la redescente en chute libre et l’atterrissage jamais maîtrisé.  

 

« En fait ce n’est pas une bonne mais une mauvaise nouvelle ! »  

 

Ryô tressaillit et revint à la discussion présente. Apparemment, elle avait évité l’écueil, décidant de faire comme si ce qu’il venait de dire était parfaitement normal.  

 

« Mauvaise ? » s’étonna-t-il.  

« Celle qui dit que tu n’es pas là pour le 31. » assena-t-elle en le regardant profondément dans les yeux.  

 

Ryô avala difficilement. Mais qu’est-ce qui lui prenait donc ce soir ? D’abord elle ne relevait plus ses piques, après elle était aussi heureuse que s’ils venaient d’avoir une rentrée d’argent et maintenant elle lui disait en face qu’elle était malheureuse qu’il parte de l’appartement pour le 31 ! En temps « normal » elle n’aurait jamais accepté d’admettre qu’elle en avait quoi que ce soit à faire, pas à haute voix et encore moins devant lui…  

 

« Euh… Et pourquoi cette… Ah… « Mauvaise nouvelle », te rend-t-elle ainsi alors ? » Peu élégante fuite, Ryô, très peu élégante… Une des moins jolies que tu ais sans doute jamais faites… La jeune femme eut un bref instant l’air déçu, mais se reprenant instantanément elle enchaîna :  

« Eh bien, je me suis dit que du coup on pourrait faire notre 31 ce soir et moi je sortirai également de mon côté le 31 ! Mais je voudrais quand même te souhaiter la bonne année. »  

« Tu sors le 31 alors ? Tu ne disais pas qu’on était serrés sur le plan financier hier encore ? »  

« Si, mais c’est le 31. Et puis tu sors bien, toi, alors je me suis dit que je pouvais bien m’offrir aussi un p’tit cadeau ! » Elle lui fit un grand sourire, mais Ryô lui fronçait les sourcils. Sortir le 31 ? Où ? Quand ? Et surtout…avec qui ?  

 

« Kaori, que comptes-tu faire le 31 ? »  

« Pardon ? Pourquoi ça ? » lui demanda-t-elle en retour en prenant un air étonné.  

« Pour savoir, c’est tout. Alors ? »  

« Aucune idée, j’improviserai ! » lança-t-elle, joyeuse, en se levant.  

« Tu…improviseras ? » répéta Ryô, devenant inquiet maintenant.  

« Yep ! Je ferai un effort pour m’habiller, ça changera et puis j’irai me promener ! Sais pas, m’arrêterais peut-être à un restaurant, ou bien peut-être une discothèque… ça fait une éternité que je n’ai pas dansé ! Tu savais que j’avais pris des cours petite ? »  

« N… Non… » réussit à prononcer un Ryô qui ne savait plus comment gérer la situation.  

« Non ? Tiens… Bah, ne t’en fais donc pas, je me trouverai bien un cavalier pour la soirée ! Tu peux aller avec Mick tranquille, ça me rappellera le temps du Lycée, avec tous ces gamins qui se draguent et s’entredraguent, ça me rajeunira… ça te ferait pas de mal non plus d’ailleurs, Ryô ! »  

« De draguer ?! Tu trouves que je ne drague pas ?! »  

« Il y a draguer et draguer. Toi tu dragues, tu devrais draguer au contraire. »  

 

Malgré le ton différent employé pour chaque mot, Ryô ne comprit goutte à la très probablement bien grande vérité qu’elle venait de lui révéler…  

 

« Euh… Kaori… Tu pourrais expliciter ça, s’il-te-plaît ? » murmura-t-il d’une voix qui semblait dire qu’il s’apprêtait à être malade… Soupirant, sa partenaire se rassit et commença à lui expliquer son propos avec sur le visage une expression qui disait clairement : ‘Vraiment lui, faut lui mâcher le boulot… Ah ça, il a pas les p’tites cellules grises de Poirot !!!’  

 

« Ok, alors tu dragues vraiment de manière minable. Désolée Ryô mais c’est vrai. Tu pourrais prendre exemple sur les jeunes, eux ils avant s’y prendre au vu de toutes ces mijaurées qui se pendent au bras d’un petit garçon même pas pré-pubère et qui t’apprennent avec une fierté langoureuse et un tortillement des fesses adapté que c’est « leur mec » ! C’est un art, Ryô ! Un art qui joue sur la peur de la solitude ok, mais tu ne vas pas me dire que tu n’es jamais tombé QUE sur des femmes fortes et indépendantes ! Ou sur des qui ne veulent pas d’aventures ! Ecoute, cherche une qui ne soit pas accrochée comme du plancton mais qui veuille également s’amuser. Et arrête de sortir avec Mick, c’est un homme, ça va finir par faire jaser. » termina-t-elle en se levant pour la deuxième fois.  

« QQQUUUOOOIII ???!!! Qu’est-ce que t’as dit là ?! Qu’est-ce que tu viens de me dire ?! » hurla-t-il, se levant à demi à son tour.  

« ça va ça va, c’était une blague… » Et elle partit vers la cuisine en riant aux éclats, laissant un Ryô assommé derrière elle.  

 

* * * * *  

 

Dès qu’elle fut dans la cuisine et certaine que Ryô ne la suivait pas, Kaori agrippa le rebord de l’évier des deux mains, les doigts crispés. Dieu que ceci avait été dur pour elle !  

 

Il fallait qu’elle arrive à le faire rester pour le 31 et sans passer par Mick ! Ces deux-là étaient si proches, elle ne pouvait pas courir le risque qu’il évente son projet auprès de Ryô. Bon certes, Miki aussi trouvait toute l’entreprise risquée, et Falcon très certainement aussi même s’il n’avait pas pipé mot, mais ils la soutenaient et la suivraient. Bon moyen de faire bouger les choses entre eux, devaient-ils sûrement se dire…  

 

Miki l’avait même hypnotisée pour l’aider avec Ryô. Selon elle, le meilleur moyen était de sembler s’émanciper. ‘Il aura tellement peur, à la fois pour toi et pour ses arrières, qu’il te trouvera le premier prétexte venu pour rester avec toi !!!’ Kaori était dubitative au début, mais à voir ses réactions peut-être était-ce Miki qui avait compris comment s’y prendre… Peut-être même qu’elle devrait lui demander une nouvelle séance d’hypnose pour le 31… Oh et puis non ! Elle voulait que ce soit réellement elle et Ryô, rien d’autre. Le tout était de savoir si leur plan allait vraiment fonctionner jusqu’au bout…  

 

Inspirant profondément deux ou trois fois, elle se força à desserrer la tension de ses doigts, les jointures blanchies, avant de se mettre à préparer au tonneau percé à l’âme insatiable (Socrate, en bonne ex-étudiante de Grec Ancien ^^ ;)) le fameux dîner qu’elle lui avait promis pour tenter de mieux faire passer l’amère pilule…  

 

* * * * *  

 

Le dîner fut une torture pour chacun et l’ignorance des tourments intérieurs de l’autre ne faisait qu’en rajouter. En effet, du côté de Kaori les effets de l’hypnose se dissipaient, laissant toutes ses inhibitions libres de revenir et de reprendre possession de leur bien…chaque bouchée avalée la laissant davantage dans l’attente d’une réaction de son partenaire qui ne venait pas que la précédente. Concernant Ryô ce n’était guère mieux, le pauvre ne s’était toujours pas remis de l’annonce schock de sa partenaire : Elle comptait sortir seule pour le 31 !  

 

Et avec des hommes en plus ! Et elle voulait draguer comme une collégienne ! Non, rectification, plutôt lycéenne, car qui sait où se terminerait la soirée ?! Où était donc passée sa Kaori depuis le matin ? L’idée de son absence un soir de réveillon ne semblait soudain plus lui faire le moindre effet… Se vengeait-elle de son refus du matin ? Mais non, elle n’était pas si puérile… Quoique, ce sourire si mutin qu’elle avait arboré en quittant l’appartement… Avait-elle mijoté quelque chose dans son dos ? Et dans ce cas, son attitude ce soir avait-elle une quelconque raison précise d’être ? Ryô soupira, résigné au pire. Quelle nouvelle machination contre lui sa partenaire avait-elle bien pu encore inventer…  

 

En attendant cette terrible découverte, il faudrait bien un jour où l’autre qu’elle daigne lui adresser la parole ! Pas question qu’il s’humilie à le faire en premier, pas après la façon dont elle l’avait charrié sur sa manière de draguer… Qu’elle rouvre donc les civilités, puisqu’elle les avait rompues !!!  

 

Le seul tout petit problème que cette ligne de conduite allait leur poser, c’était que Kaori aussi avait décidé d’attendre qu’il prenne l’initiative. D’abord, elle n’était pas certaine de s’en sentir capable, ensuite cela cadrait mieux avec son rôle : Elle l’avait titillé toute la soirée, elle n’allait à présent lui offrir la main en s’abaissant la première !!!  

 

Et c’est à force de tels raisonnements que le silence du dîner s’allongeait et s’allongeait encore, s’éternisant de plus en plus entre les deux nettoyeurs, aussi butés l’un que l’autre lorsqu’ils le voulaient vraiment. (Ce qui, reconnaissons-le, n’est pas peu dire ni pour l’un ni pour l’autre… ^^)  

 

Finalement, ce silence têtu, ces visages hermétiquement fermés et ces regards qui prenaient grand soin de ne pas se croiser les portèrent jusqu’à la fin du repas, jusqu’à ce que Kaori finisse carrément par se lever pour débarrasser la table, toujours sans prononcer un mot.  

Ryô se dispensa lui même de l’aider et partit s’installer devant la télé sur le canapé. C’est ainsi que Kaori, revenant de la cuisine chercher les derniers plats traînant encore sur la table, découvrit un Ryô littéralement affalé et qui semblait regarder quelque chose de passionnant sur ce fichu écran.  

 

‘Sans aucun doute un quelconque défilé, à voir sa tête…’ pensa la jeune femme à ce spectacle. Assez énervée, elle pinça les lèvres et, faisant un effort pour se contenir, elle ramassa simplement les assiettes et repartit dans la cuisine. Toujours sans sortir le moindre mot à son partenaire. Ryô décidé de s’en amuser, réalisant qu’il pouvait faire ce qu’il voulait ce soir sans qu’elle « puisse » le réprimander.  

 

Décida parce que quelque part cette situation qui s’enlisait le gênait aussi : Ces passages où sa partenaire décidait de bouder étaient quand même assez rares et il n’avait de toute façon jamais aimé les ambiances de ces soirées-là. Il détestait la voir ainsi fermée à double tours en sa présence, sa présence à lui, Ryô…Certes, la situation avait ses bons côtés pour lui, et aussi pour la jeune femme d’ailleurs, la dispensant de ses piques, mais… Mais il ne faudrait pas qu’elle s’éternise de trop.  

 

Fronçant un peu les sourcils, il l’observa revenir de la cuisine, en prenant grand soin qu’elle ne s’en rende pas compte bien sûr. (^^) Il la vit hésiter, comme désorientée le temps d’une seconde, avant de venir résolument s’installer à côté de lui. Tout d’abord il ne broncha pas, mais ensuite il la vit avec horreur se saisir de la télécommande…  

 

Kaori venait en effet de prendre une grande décision : Il ne lui adresserait pas la parole ? Il ne voulait pas céder le premier ? Très bien ! Elle non plus. Aussi allait-elle jouer avec ses nerfs… Car en quelque sorte si elle parvenait à le faire céder pour cette bataille de volonté, elle aurait gagné pour la soirée du 31. Elle aurait alors l’avantage dans leur discussion deux fois de suite, alors que si elle parlait la première ils étaient ex-æquo…  

 

Elle s’avança, pleine de détermination, venant s’asseoir à ses côtés comme si c’était là la chose la plus naturelle du monde. Jetant un coup d’œil sur l’émission diffusée en l’honneur de notre étalon, elle vit pour la énième fois des beautés qui semblaient concourir non plus pour de grands couturiers mais pour de grands macros et devant lesquelles il lui sembla comme toujours qu’elle palissait durement, la convainquant qu’elle devait changer de chaine.  

 

Attrapant rapidement la télécommande qui trônait sur la table basse, elle appuya aussitôt sur le premier bouton venu, tombant sur…un reportage animalier ! Mais attention, pas n’importe quel reportage animalier…un reportage animalier qui touchait notre Ryô de près, même de TRES près !!!  

 

Furieux, Ryô faillit bien hurler devant ce blasphème, mais par bonheur parvint à se retenir juste à temps. Se penchant sur Kaori, il lança son bras en avant pour tenter de reprendre son du dans sa main lorsque tous deux se figèrent en entendant la voix sortant du poste de télévision :  

 

‘…est un cheval entier reproducteur. A noter qu'un mâle castré est appelé un hongre tandis qu'un mâle non castré est appelé entier.’  

 

Kaori et Ryô échangèrent un regard, Ryô dévisageant ensuite la télé comme si elle lui avait fait un grand tort personnel et Kaori paraissant se retenir à grand-peine d’éclater de rire au nez de Ryô. Il est également à noter que Ryô ayant interrompu son mouvement sans se relever, il se retrouvait penché sur le côté, à moitié allongé sur le ventre sur les genoux de Kaori qui était elle-même inclinée sur le côté pour garder la télécommande hors de sa portée !!!  

 

‘En France, les étalons…’  

 

Cette fois, plus de doute. Le sourire de Kaori s’élargit et ses yeux y gagnèrent une étincelle d’amusement. Ryô par contre ne riait pas du tout : Il sentait que s’il laissait faire il allait en entendre de la part de sa partenaire pendant un bon bout de temps… Il FALLAIT qu’il parvienne à attraper cette fichue télécommande, Diou ! (C’est Provençal, comme mon grand-père, au cas où… ^^ ;))  

 

‘…destinés à la monte des juments sont classés en trois catégories qualitatives. Un étalon approuvé…’  

 

Ryô frôla du bout des doigts le rectangle boutonné si convoité au prix d’un mouvement brusque auquel Kaori ne s’attendait pas, mais sauvée par un hasard la jeune femme en profita et se releva brusquement du canapé, faisant glisser son pauvre partenaire…qui se retrouva au sol, assis sur ses fesses et se massant dans une grimace de terrible souffrance sa hanche gauche, de mauvaise humeur après la réception qu’il venait de lui imposer…  

 

‘…est un étalon de race définie, appartenant à un propriétaire privé. Ses origines sont strictement définies et il est reconnu apte à saillir un nombre restreint de juments de race définie.’  

 

Alors que Kaori se remettait à pouffer en tentant de contrôler ses éclats de rire, la télécommande toujours à la main, Ryô se releva discrètement. (Tiens tiens, il était pas à l’agonie lui ?! ^^) Aussi silencieux que n’importe quel félin, il s’approcha discrètement de sa partenaire, un pas après l’autre…  

 

‘Un étalon autorisé répond aux mêmes critères d'inspection et d'identification par le responsable du dépôt de circonscription de haras,’  

 

…pour soudain laisser le ressort se détendre et littéralement sauter sur sa partenaire !!! Idée qui après tout n’était pas pour lui déplaire… Seulement, soit Kaori l’avait vu venir, soit elle savait ce qu’il allait faire. Après tout, à malin malin et demie ! Une fois passe encore, mais pas deux ! Il ne l’aurait pas par surprise, Kaori allait lui montrer qu’elle n’était pas si bête (J’ai pas choisi le mot au hasard ^^) qu’il semblait le croire… Et la jeune nettoyeuse esquiva Ryô, glissant entre ses griffes et lui échappant cette fois encore.  

 

‘mais son utilisation est moins contraignante, le cheval étant apte à saillir des juments de races variables.’  

 

Là, Kaori ne put plus retenir son éclat de rire, qui résonna, haut et clair, dans l’étouffant silence qui s’abattait encore sur la pièce alors que Ryô la poursuivait autour du canapé. Malgré l’action cette chape de plomb ne s’était toujours pas soulevée et Kaori savait qu’elle n’en ferait rien tant que l’un des deux n’aurait pas crié défaite et demander compassion à son vainqueur… En effet, Ryô aurait très bien pu tout simplement éteindre la télé ! Il n’avait qu’à presser un bouton, Kaori n’aurait pas pu l’en empêcher et aurait ainsi de toute façon quasiment offert la télécommande en s’approchant de lui…Mais pour Ryô agir de cette façon aurait été concéder la victoire à sa partenaire... Impossible donc.  

 

‘Un étalon accepté est un étalon non identifié par SIRE (Système d'Identification Répertoriant les Equidés) que son propriétaire peut utiliser selon son souhait.’  

 

A cette dernière phrase, Kaori leva les bras en un geste qui signifiait « Ah, enfin ! Ça c’est toi ! », un air hilare sur le visage. Ryô vit rouge et bondit sur l’insolente sans plus attendre ni réfléchir. Seulement Kaori et lui se trouvaient chacun d’un côté du canapé, que le nettoyeur entraîna malencontreusement avec lui, précipitant non seulement Kaori au sol, envoyant la télécommande valser hors de sa main loin d’eux, mais surtout pesant de tout son poids sur le meuble, lui-même renversé sur la jeune femme !!!  

 

« Aie ! Hey, attention, ça fait carrément mal là ! »  

« Ouch ! Et m…, Kaori, ça va ? »  

 

Eh oui… Alors que Kaori grimaçait de douleur et que son idiot de partenaire s’empressait de se soulever du canapé et de lui enlever de sur elle, ils se rendirent tous les deux comptent au même moment que, sur cette bataille-là, ils avaient fait match nul.  

 

Ils avaient parlé au même moment. 

 


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