Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 3 capitoli

Pubblicato: 03-03-08

Ultimo aggiornamento: 13-05-08

 

Commenti: 24 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Fic de quelques chapitres seulement (en théorie en tout cas) alors un peu court pour un résumé surtout que je dirais quasiment tout ! Disons que Kaori a une idée originale pour ce Noël-là et qu'elle compte bien la mettre en application, avec ou contre Ryô...au risque d'étincelles !!! ^^

 

Disclaimer: Les personnages de "Un invité surprise pour les fêtes..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un invité surprise pour les fêtes...

 

Capitolo 3 :: Moment romantique et retour à la réalité...

Pubblicato: 13-05-08 - Ultimo aggiornamento: 13-05-08

Commenti: Coucou tout le monde !!! :-) :-) :-) :-) :-) :-) :-) ^^ Eh oui c'est bien moi, mon concours est fini, mon WE prolongé avec mes parents pour fêter ça aussi, et me voilà donc de retour !!! (Sayaka qui saute partout de joie ^^) Je peux enfin réécrire tout mon saoûl et la meilleure dans tout ça c'est que j'ai tellement de chapitres en attente que je ne sais même plus par où commencer !!! ^^ Enfin, je me suis dit que j'allais d'abord terminer "un invité" et boucler le "journal de voyage" que je suis en train de faire pour ceux que ça intéresse (Milan) ensuite on verra... ^^ Je suis consciente d'être très en retard question lecture et reviews et je m'en excuse mais pour l'instant tout ce que je veux c'est écrire !!! Mais pas d'inquiétude, je vous lirai, je veux savoir la suite de toute façon ! ^^ Alors pour ce chapitre 3, je connais une certaine Grifter qui va être heureuse du début je pense... ;) Et si j'ai été gentille avec la fin du 2 je redeviens digne (du moins je l'espère ^^) de ma réputation d'auteur sadique avec celle-ci ! ;) Allez, en espérant qu'il vous plaise et sincèrement que tout le monde ici va bien !!! :-)

 


Capitolo: 1 2 3


 

C’est une loi physique, mathématiques. Et « City Hunter » ne déroge pas à la règle : Après la tempête revient le calme.  

 

Ryô et Kaori en faisaient la démonstration flagrante après leurs petites fantaisies de danse de Sioux autour du canapé, en étant désormais assis paisiblement sur ce dernier, réinstallé à sa place initiale. Enfin, Kaori était assise, Ryô c’était une autre histoire : Il était en fait un genou en terre devant le canapé, très occupé à enrouler une bande de premier secours autour de la taille de sa belle.  

 

En effet, les côtes de Kaori n’avaient guère apprécié le régime auquel elles avaient été assignées et le poids de Ryô comme cerise sur le gâteau (c’est le cas de le dire… ^^) n’avait rien arrangé. Aussi Ryô s’était-il retrouvé à devoir courir chercher la trousse de secours sous les huées de sa partenaire, qui bien évidemment en profitait… Comment dire ? Ce n’était même plus largement, cela en devenait abusif.  

 

D’abord, Ryô avait mis trop de temps pour revenir avec la trousse, une côte aurait pu perforer un organe causant une hémorragie interne. Ensuite, elle l’avait accusé de lui faire mal en lui enlevant son haut et de ne pas être assez doux. Ce à quoi il avait répondu que si ce qu’il voyait lui avait fait penser qu’il était face à une femme il l’aurait été d’avantage. Furieuse, Kaori avait décoché à cet infect personnage une correction dont il se souviendrait longtemps…tant pis si elle agrandissait une hypothétique perforation d’organe en même temps.  

 

Au final, elle profita encore de ce que Ryô entourait sa taille avec la bande pour gémir plaintivement à intervalles réguliers, l’obligeant à faire réellement très attention étant donné que c’était tout de même lui qui l’avait blessée !!!  

 

Mais Kaori pouvait bien dire ce qu’elle voulait, Ryô n’était absolument pas brusque dans ses gestes alors qu’il la soignait. Tout au contraire, il y avait beaucoup de tendresse dans l’application qu’il mettait à enrouler cette bande et même une femme aussi aveugle que Kaori ne pouvait passer à côté du regard qu’il posait sur elle…regard qui la troublait plus qu’elle n’aurait avoué.  

 

Quant à Ryô, il devait faire des efforts gigantesques pour ne pas lui sauter dessus, là tout de suite. D’autant plus qu’ils étaient déjà sur le canapé, alors… (^^) Lentement, il tournait autour de sa taille svelte cette bande de coton si fin, ne pouvant ignorer le contact de sa peau sous ses doigts à travers le léger tissu. A chaque fois qu’il avait fait un tour, il lui fallait se pencher en avant, tout contre Kaori, presque le nez sur sa peau, pour passer la bande d’une main à l’autre derrière son dos… Et elle ne l’aidait pas, la garce ! C’était comme si elle prenait plaisir à le torturer ainsi, car pour Ryô c’était bel et bien une torture : Provoquer gentiment son partenaire avant une salsa nocturne est un doux châtiment, imposer une telle chose à un homme amoureux qui sait que jamais il n’y aura droit relevait de l’Enfer de Dante !!!  

 

Mais après tout, pourquoi l’aurait-elle aidé ? N’avait-il pas lui-même personnellement veillé à ce qu’elle soit persuadée qu’elle ne l’attirait pas, voire le repoussait ? Et même encore tout à l’heure…  

 

‘Si ce que j’ai en face des mes yeux me faisait me croire en face d’une femme, alors je serais doux ! Mais là, ce n’est…  

 

Il n’avait pas eu l’occasion de finir et c’était tant mieux. Il n’était déjà pas bien fier d’avoir dit la partie qu’il avait eu le temps de dire, alors tant mieux si Kaori l’avait empêché d’en rajouter une couche…  

 

Et c’était vrai. Kaori avait beau avoir perçu le regard un peu troublé que son partenaire posait sur son buste involontairement dévoilé, elle n’était même pas très loin de s’imaginer par quel tourments il passait en cet instant… Non, elle en était plutôt à des années-lumière ou des univers entiers !!! Elle avait déjà du mal à assimiler le changement dans son regard pour commencer, alors ne lui en demandons pas trop d’un coup…  

 

« Ça y est, j’arrive à la fin de la bande. Je vais te la nouer, d’accord ? » prévint brutalement la voix de Ryô, rompant l’atmosphère qui s’était créée autour d’eux pendant qu’il opérait. Lui-même regrettait de venir rompre cette ambiance, il avait pourtant mis un maximum de temps pour terminer ses tours, mais là il n’avait plus le choix, ou alors il resterait là à tenir le bout de la bande en l’air comme un parfait imbécile !!! La poule qui trouve un œuf d’or, vous connaissez ? Eh bien il aurait joué le remake. Très peu pour lui, merci.  

 

« Ok. » répondit simplement Kaori. « Mais euh… Pourquoi tu me préviens ?! » ajouta-t-elle après réflexion…question posée de façon si ingénue qu’elle faillit faire tomber notre nettoyeur à la renverse tandis qu’il se rattrapait tant bien que mal, tenant toujours par on ne sait quel miracle son cher bout de bande qu’il avait réussi à ne pas tirer vers lui, ce qui aurait probablement fait mal à la jeune femme en comprimant sa taille trop fortement et surtout trop brusquement.  

 

« Eh bien tout simplement pour que tu n’ais pas ENCORE à me rappeler que tu es une femme et que je dois être doux ! Une fois m’a suffit… »  

Kaori lui lança une œillade suspicieuse, ne sachant trop dans quel sens prendre ceci, se décidant finalement pour lui laisser le bénéfice du doute…  

« Très bien, vas-y. » laissa-t-elle donc simplement tomber.  

 

Devant cette phrase pourtant toute simple, Ryô déglutit avec difficulté. Tâchant de faire discret dans le genre « je prends une grande inspiration pour calmer mes nerfs terrorisés », il s’avança lentement vers Kaori, étant légèrement séparé de la jeune femme suite à sa chute. Si lentement à vrai dire que l’on aurait pu croire qu’il s’apprêtait à l’embrasser lorsqu’il l’atteindrait…  

 

Il ne quittait pas sa partenaire du regard, réduisant petit à petit l’espace entre eux, et Kaori sentit malgré elle une grande bouffée de chaleur l’envahir. Elle voyait presque avec anxiété le visage de Ryô se rapprocher du sien et elle ne pouvait qu’être soulagée de n’avoir rien à la main tant elle commençait à faire un effort pour empêcher ses doigts de trembler.  

 

« Ryô… » lâcha-t-elle dans un murmure qu’elle ne put retenir. Elle aurait voulu ajouter « Mais qu’est-ce que tu fais, enfin ?! », mais elle n’osa pas. Et puis, avec lui il valait mieux ne pas mettre en danger ces atmosphères…eh bien oui, ces atmosphères romantiques. Si vous tentiez de lui faire dire quoi que ce soit, il se sentait piégé et avait alors tôt fait d’éclater votre bulle. Aussi elle se tut, se mordant la lèvre, quelque part vexée que son prénom ait passé ses lèvres.  

 

Mais Ryô lui ne semblait pas s’en formaliser outre mesure. Kaori aurait même pu jurer qu’il avait eu un petit sourire en coin en entendant son prénom murmuré ainsi en de telles circonstances par sa partenaire. Sourire en coin que Kaori trouva terriblement sexy et charmeur…séduisant à la façon du diable.  

 

Le nettoyeur ne demanda pas la fin de la question, tout simplement parce qu’aucun des deux ne voulait l’entendre. Enfin…lui non, en tout cas.  

 

Il n’arrêta sa lente manœuvre que lorsqu’il fut vraiment très près du visage de sa douce, trop près en fait. Trop près pour l’état de leur relation, trop près pour qu’elle ne se pose pas de questions, trop près peut-être pour son self-control aussi d’ailleurs…  

Ah ça, après tout il s’était volontairement attiré les ennuis, tout seul comme un grand !!! Quel besoin avait-il de lui faire le show du charmeur de serpent avec son regard qu’il savait accrocheur ? De toute façon il se savait irrésistible pour commencer, alors… (Eh oh ! Non mais ça va les chevilles là ?! ^^)  

 

Mais pour dire vrai, la vraie raison qui faisait que Ryô était si soulagé que Kaori n’ait pas achevé sa question, c’était aussi parce qu’il n’avait pas de réponse à lui donner. Pas l’ombre de la plus petite réponse.  

Pourquoi se trouvait-il là, sentant presque son souffle plus chaud que d’habitude caresser son visage et sachant qu’elle devait percevoir le sien ? A quoi jouait-il là ? Qu’essayait-il de dire ?  

Aucune idée. Il n’en savait même fichtrement rien de ce qu’il fabriquait ! C’était juste… comme naturel. Il n’avait juste pas pu s’en empêcher.  

 

Et en cet instant, si une voix lui cria de stopper tout ça avant de la faire souffrir, il faut supposer que ce soir-là il ne l’écouta pas. Pas entièrement en tout cas, je n’ai pas dit qu’il avait décidé de se déclarer pour autant. Mais le simple fait d’imaginer Kaori absente de sa vie tout à l’heure l’avait assez secoué pour qu’il leur accorde cet instant, à ces deux idiots qui s’appelaient « City Hunter »… (Mouais… Je suis pas convaincue que tu penses à vous deux là, Ryô, je dirais plus que c’est toi qui te fais plaisir après le bon coup de stress que t’as pris ce soir !!! ^^ Alors tu fais comme d’habitude, tu la fais rester ! Quoi, ça te plaît pas ? Y a que la vérité qui blesse, mon vieux ! Oups, le « vieux » était de trop… Bon les amis, Ryô étant furieux après moi, je vais vite me retirer et le laisser avec Kaori, elle est bien la seule à savoir s’y prendre avec lui… ;))  

 

Nous disions donc que loin des divagations d’un fantasque auteur terrorisé (attention, l’auteur en question pourrait vouloir se venger, les tourtereaux ! ^^ ;)), Ryô continuait tranquillement son ouvrage avec sa belle. Et il ne prit pas la peine de baisser les yeux sur ce qu’il faisait pour nouer la bande, finalement… Nan, les yeux de Kaori étaient bien plus passionnants qu’une bande de coton !!! Il serra les deux extrémités à la fois fermement et le plus délicatement qu’il le put, puis lâchant le tissu et laissant retomber ses mains il prononça doucement, accompagné d’un sourire enjôleur : « Alors ? ça va mieux à présent, n’est-ce pas ? », le sourire enjôleur se faisant amusé devant la réaction de la jeune femme en face de lui : Elle rougissait avec force. (MA réaction : ………)  

 

« Hum… Oui… Oui ça va… Mieux, ça va mieux ! Merci Ryô. » réussit-elle à sortir de façon plus ou moins cohérente. Ryô fut pris d’une grande envie de rire qu’il réussit à contrôler de justesse. Certes, Kaori s’était moquée de lui plus tôt dans la soirée, mais là c’était différent. Là il ne savait même pas ce qu’il voulait faire, il n’avait rien prévu et se retrouvait réduit à improviser.  

 

Eh oui, improviser, car à présent Kaori le regardait avec de l’attente dans les yeux. Elle se demandait ce qu’il allait faire, elle pensait qu’il le savait. Il le savait toujours. Toujours…sauf cette fois.  

 

Il avait toujours un plan, il ne fonçait jamais sans réfléchir, il avait systématiquement tout prévu… Peut-être bien, sauf que le meilleur et le plus détaillé des plans n’aurait jamais tenu face à sa Kaori. Alors vu qu’il n’en avait pas, de plan génial, il risquait de tenir encore moins longtemps puisqu’il n’existait pas !  

 

« Alors ? Je fais quoi moi, maintenant ? C’est malin tiens, idiot !!! » se fustigea violement Ryô en pensée.  

 

Se lever ? Pas super pour finir la soirée, surtout devant cette demande muette qui se faisait plus pressante dans les yeux de Kaori et qu’il pouvait parfaitement déchiffrer.  

Rester là ? Le temps s’étirait déjà, ça ne durerait pas éternellement !  

Que dire alors, comment s’en sortir ?! Ryô aurait voulu détourner le regard, mais il avait un peu de mal. Surtout que même en admettant qu’il y parvienne, ce qu’il verrait alors serait la poitrine exposée de Kaori, se soulevant régulièrement au rythme de sa respiration… Pas sûr que ce serait beaucoup mieux.  

 

Minute… Régulièrement ?  

 

Il nota alors brusquement que la respiration de Kaori n’était plus si régulière que ça, il pouvait l’entendre. Ses prises d’air devenaient plus courtes et plus rapprochés, avec un petit air d’halètement… Ryô sentit un frisson pointer le bout de son nez et eut les pires difficultés à le maîtriser cette fois. C’était tout à la fois un frisson de surprise, de plaisir et de peur…  

 

Levant la main vers elle sans savoir au fond ce qu’il allait en faire, il commença sans savoir ce qu’il allait dire un vague « Kaori… Ecoute, je… », lorsqu’à ce moment il fut « sauvé » :  

Sauvé par le téléphone, qui fit soudain résonner l’appartement de sonneries stridentes.  

 

Les deux nettoyeurs sursautèrent et détournèrent le regard, visiblement horriblement gênés tous les deux. L’appel, qui que ce soit, avait interrompu et le moment et la magie de l’occasion avec, et l’un réalisait le danger qu’il avait couru tandis que l’autre se rappelait enfin qu’elle montrait sans honte la moitié haute de son corps à l’Etalon de Shinjuku depuis plus d’une demi-heure…  

 

« Je… Je vais répondre… » marmonna gauchement Ryô, qui s’était aussitôt écarté de nouveau de Kaori. Se levant précipitamment, il courut au téléphone qui continuait de réclamer, tandis que sa compagne soupirait, un peu lasse d’un coup, et se levait également pour aller chercher quelque chose d’ample dans sa chambre. Il faisait froid en cette période de fêtes et au départ la jeune femme avait opté pour un haut chaud et près du corps et un pull léger mais serré, pour bien garder la chaleur. A présent, elle pouvait oublier, jamais elle ne supporterait de le mettre ! Après le petit « incident » de tout à l’heure, il faudrait en passer par le large. Dommage, surtout quand on voyait l’attitude de Ryô à l’instant…  

 

‘Hey ! Kaori, arrête ça !’, se reprit-elle mentalement tout en se dirigeant vers les escaliers. C’est là qu’elle entendit un prénom bien connu, trop sans doute à son goût. Mais cette fois, elle n’était pas en colère qu’elle appelle Ryô, non, juste surprise et inquiète. C’était pas bon du tout pour elle, ça…  

 

* * * * *  

 

Saeko Nogami, policière de son état, émergea finalement du commissariat où elle travaillait tard dans la soirée. La journée avait été éprouvante et elle ne rêvait plus désormais que d’un bon bain, chaud et très moussant ! Resserrant les pans de son manteau autour d’elle, elle accéléra le pas en direction de son appartement, tentant d’oublier ce qu’elle venait d’apprendre du Préfet, à savoir qu’elle était censée travailler toute la semaine, y compris les jours de Noël et du Nouvel An. Et dire que ledit Préfet était son propre père !  

 

Saeko avait toujours pensé que cela se révélait bien plus un sérieux désavantage qu’un coup de pouce dans la carrière. Car bien évidemment, tous les policiers souhaitaient passer les fêtes dans leurs familles qu’ils voyaient déjà si peu d’habitude. Et comme elle était toujours seule au jour d’aujourd’hui, voilà la superbe parade que son paternel chéri avait trouvé au manque d’effectif ! Comme si elle ne travaillait pas déjà tous les autres jours de l’année…  

 

Soupirant lamentablement, Saeko s’obligea à ralentir le pas, malgré le froid : Elle voulait se prouver qu’elle pouvait reprendre le contrôle sur sa colère. Marcher aussi rapidement était une manière d’évacuer son surplus d’énergie mais elle refusait cette échappatoire. Elle ne hurlerait pas ni ne taperait dans un mur, tout ça parce que sa propre fatigue était négligée sous prétexte qu’elle n’avait pas un homme dans sa vie et des marmots pendus à ses basques. Vraiment, qui s’énerverait pour si peu ?! HEIN ?!  

 

S’arrêtant, la jeune femme inspira et expira plusieurs fois avec ampleur, tâchant de se calmer avant l’explosion qu’elle pouvait sentir monter. C’était inutile et tout cela n’arrangerait rien. Tout ce qu’il lui fallait à présent, c’était le bon bain moussant qu’elle voyait dans ses rêves…  

Reprenant sa marche d’un pas déjà plus maîtrisé, elle atteignit rapidement son appartement. Seulement là-bas, une surprise l’attendait…  

 

Montant les escaliers, elle put immédiatement ressentir plusieurs présences quelques étages au-dessus d’elle, présences qui pourtant ne semblaient pas hostiles. Se méfiant malgré tout, Saeko laissa retomber ses clés qu’elle avait commencé à saisir au fond de son sac pour effleurer du bout des doigts ses couteaux, constamment sur sa jambe…  

 

* * * * *  

 

« Saeba. »  

« Ryô ! Enfin, je commençais à croire que vous n’étiez pas là. »  

« Désolé. » laissa tomber Ryô d’un ton un peu froid. « Qu’est-ce qu’il y avait, Saeko ? » reprit-il plus chaleureusement. Après tout Saeko n’avait pas volontairement interrompu son moment avec Kaori et il devrait de toute façon lui en être plus reconnaissant qu’autre chose…  

« Ce n’est pas une affaire tout de même ? Parce qu’au cas où tu aurais oublié, MON dernier compte en est au-moins à cinq coups de retard !!! »  

« Non non, tu n’y es pas… Est-ce que je pourrais parler à Kaori s’il-te-plaît ? » lui revint la voix de l’inspectrice, lasse, lui rendant instantanément son visage sérieux. Si elle ne relevait même plus leurs petits défis habituels…  

« Saeko, tu vas bien ? »  

« ça va, Ryô. Tu me passes Kaori ? »  

 

Dire que Ryô était surpris serait très loin de la réalité. Pourquoi Saeko désirait-elle tant parler à Kaori ? Et avec cette fatigue dans la voix en plus… Elle ne pensait tout de même pas à…  

 

« Saeko, tu ne comptes pas…  

« Non. » l’interrompit-elle à l’autre bout. « Non rassure-toi je ne veux pas utiliser Kaori dans une quelconque affaire et je regrette que tu en ais eu l’idée. Tu peux me la passer maintenant ? »  

« Désolé. Je m’excuse, sincèrement. Je te la passe… »  

 

Et il tendit le combiné à sa partenaire, qui se tenait toujours sur le bas des escaliers, ayant simplement enfilé le pull à même la peau pour se protéger du froid. Celle-ci avança précautionneusement vers lui, visiblement inquiète, ce qui étonna Ryô qui ne comprenait décidément rien à ce qui se déroulait sous ses yeux. Finalement Kaori saisit le téléphone et le porta à son oreille, disant d’une petite voix : « Oui, Saeko ? »  

 

* * * * *  

 

Parvenue à son étage, Saeko découvrit trois hommes sur son palier, semblant l’attendre. Aucun ne lui parut animé d’intentions négatives envers sa personne (^^), aussi s’autorisa-t-elle à relâcher un peu sa tension, gardant toutefois sa main négligemment le long de sa cuisse… Savait-on jamais…  

 

« Excusez-moi Messieurs, mais pourrais-je savoir ce que vous faites devant chez moi ? » s’enquit-elle le plus poliment du monde.  

 

L’un des trois hommes, apparemment le plus âgé selon Saeko au vu de ses cheveux déjà grisonnants, s’avança en tant sans doute que leader du groupe :  

« Veuillez nous pardonner cet effet de surprise, que je conçois sans peine être déstabilisant, Melle Nogami…  

 

‘« Melle Nogami »… Il sait donc qui je suis, ce n’est pas une erreur…’ pensa aussitôt Saeko.  

 

…mais vous comprendrez j’en suis sûr à quel point cet effet était nécessaire. » continuait l’homme en face de la jeune femme, la regardant comme s’il attendait une réponse de sa part, positive bien sûr.  

 

Mais Saeko n’avait aucune réponse à lui donner ! L’effet de surprise pour quoi ? Comment connaît-il mon nom ? Que veulent-ils de moi ? Tant de questions sans réponses, trop, beaucoup trop… Et trop aussi pour la soirée, tourbillonnant dans sa tête alors que l’unique chose qu’elle désirait un instant plus tôt était un bain moussant. Décidément, sa vie n’allait jamais comme elle le voulait, cela en devenait désespérant…  

 

« Melle Makimura ne vous a pas prévenu que nous vous avions appelée cet après-midi ? » demanda encore son interlocuteur, étonné de son silence prolongé.  

 

A ces mots, Saeko ne put retenir un mouvement un peu brusque. Makimura ! Kaori Makimura ! Que venait-elle faire dans toute cette histoire ?!  

Calme-toi Saeko, calme-toi… Visiblement, cet homme a appelé Kaori croyant t’appeler toi. Mais alors pourquoi ne t’a-t-elle pas averti ? Pourquoi t’a-t-il appelée à la base d’ailleurs ? Tout ça sentait le coup fourré à plein nez, mais de qui ? Un de ses ennemis ou une entourloupe de Kaori ? Envers qui ? Elle ou… Ryô ?!  

 

Décidant qu’il lui fallait, bon gré mal gré, tirer cette histoire au clair, Saeko se décida brusquement…  

« Non, elle n’en a sans aucun doute pas encore eu le temps ou l’occasion. Mais je vous en prie, donnez-vous donc la peine d’entrer. » finit-elle avec classe en poussant la porte devant ses « invités »…  

 

S’effaçant pour les laisser passer, elle remarqua que tous la reluquait de la tête aux pieds alors qu’ils passaient devant elle. Elle nota cette attention, pensant pouvoir s’en servir si elle devait détourner l’attention le temps qu’elle découvre de quoi il retournait.  

 

‘Kaori, tu m’en dois une ! Voire deux. Quand je pense que tout ce que je voulais c’était un bain ce soir…’ pensa-t-elle avec ironie en refermant la porte sur elle, découvrant trois hommes en train de fouiner dans tous les recoins de son appartement. Légèrement agacée par ce manège, elle lâcha :  

« Ne dérangez rien s’il vous plaît, il faut que j’aille passer un coup de fil. »  

« Jolies décorations. » approuva avec un sourire l’homme le plus proche d’elle. Ne sachant trop quoi répondre, elle se contenta d’un signe de tête avant de s’isoler tout en gardant ses « visiteurs » dans son champ de vision.  

 

La vérité était que ces décorations ne venaient pas d’elle, c’était Yuka qui les avait installées. Celle-ci trouvait que sa sœur était trop prise par ses affaires déprimantes pour une période de Noël et avait voulu rajouter un peu de gaieté dans son appartement. Elle avait tout préparé comme surprise pour Saeko, un peu comme cadeau de Noël quelque part. La jeune femme avait été touchée de l’attention et n’avait donc pas ôté toutes ces guirlandes et boules de lumière, bien que cela lui rappelle cruellement qu’elle était seule pour les contempler…  

 

Une fois à l’écart, elle fut prise d’une soudaine hésitation. Dirait-elle à Ryô ce qui se passait ou parlerait-elle directement avec Kaori ? Kaori ! Après tout, tout ramenait à la jeune femme jusqu’ici n’est-ce-pas ? Allons, c’était décidé, elle parlerait d’abord avec elle, saurait ce que la jeune femme avait tramé, et verrait ensuite pour Ryô. Soupirant une nouvelle fois de fatigue devant tous ces problèmes en perspective, elle commença à composer le numéro…  

 

* * * * *  

 

« Oui Saeko ? » entendit-elle demander Kaori d’une petite voix frémissante qui la surprit un peu. Elle semblait craindre quelque chose, mais quoi ?  

« Kaori, je… J’aurais une petite question à te poser… »  

« Je t’écoute. »  

« Eh bien, je suis rentrée chez moi ce soir pour trouver trois hommes faisant le pied de grue devant ma porte. »  

« Waouh, tant de succès que ça Saeko ? Est-ce qu’ils se battent entre eux ? » tenta faiblement de plaisanter Kaori. La policière sentit une libellule lui tomber sur la tête devant cette tentative pour détourner la conversation.  

« Euh… Non, ce n’est pas ça du tout. Mais ils m’ont parlé d’effet de surprise pour je ne sais quoi et ils m’ont demandé si tu m’avais prévenue de je ne sais pas quoi non plus !!! »  

« Ah… Euh… Et ils sont encore chez toi, là ? »  

« C’est une manière de présenter la chose lorsque trois hommes font irruption devant votre porte tard le soir et se mettent à fouiller partout, oui ! » Le soupir que poussa alors Kaori lui aurait presque fait écarter le receveur de son oreille tant il résonna dans l’écouteur…  

« D’accord, Saeko. On peut se voir ? » murmura-t-elle le plus bas possible pour que Ryô ne l’entende pas, ce que devina son interlocutrice.  

« Je peux pas bouger de chez moi, j’ai des inconnus complets dans mon salon qui sont persuadés que tout est normal et commentent même ma déco !!! » s’écria Saeko, que tout ce cirque commençait à énerver.  

« Ok ok, j’ai compris. Et si moi je venais, ce serait possible ? »  

« D’accord je t’attends, et fais vite ! » lança Saeko avant de raccrocher aussi sec.  

Kaori soupira une énième fois en entendant la tonalité, puis raccrocha également et se tourna vers Ryô, se préparant mentalement à affronter le feu de questions qui n’allaient probablement pas tarder. Et en effet…  

 

« Ryô, je dois sortir, ne m’attends pas pour…  

« Tu m’expliques ou je vais devoir te suivre ? » lui répondit un nettoyeur très bourru… 

 


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