Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Jaynekochan

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 4 capitoli

Pubblicato: 18-09-10

Ultimo aggiornamento: 18-10-10

 

Commenti: 22 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Ben le titre résume plutôt bien

 

Disclaimer: Les personnages de "Dis Kaori, Qu'attends-tu de la vie ?" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Dis Kaori, Qu'attends-tu de la vie ?

 

Capitolo 1 :: Une grande loyauté et la constance

Pubblicato: 18-09-10 - Ultimo aggiornamento: 18-09-10

 


Capitolo: 1 2 3 4


 

Le 28 août. On était le 28 août et pourtant, le ciel était parsemé de nuages. Les rues de Shinjuku étaient bien peuplées, mais pas comme elles l'étaient d'ordinaire en cette période de l'année où généralement le beau temps et la chaleur envahissaient la ville. Logiquement, en se promenant en cette période de l'année, on pouvait voir des mères de famille s'amusant dans les divers parcs de la ville avec leurs enfants. Femmes tentant désespérément d'occuper leurs progénitures en les emmenant le plus loin possible de leurs maisons, pour essayer d'éviter de retrouver celles-ci sans dessus-dessous le soir venu. C'est à dire quand les coupables se retrouveraient bien sagement au lit, finalement, comme si de rien n'était, se moquant éperdument que se soit maman qui doive remettre de l'ordre derrière eux. Et se moquant encore plus que se soit papa qui reçoivent les foudres de la mauvaise humeur maternelle sans aucune raison, juste parce que ses chaussures étaient décalées sur le sol de quelques centimètres par rapport à la place qu'elles auraient dû tenir… Non, les angelots s'en moquaient, inconscients de tout cela, tout bien heureux qu'ils étaient finalement dans les bras de Morphée.  

 

D'ordinaire une journée de fin août, en fin de matinée, en se promenant dans le parc, il aurait pu voir des adolescents, généralement en bande profitant des derniers jours de tranquillité avant la reprise des cours. Chacun pestant déjà contre ces profs qui allaient les forcer à rester assis toute une journée dans une chaise derrière leurs bureaux, pour tenter d'apprendre des choses qui leur seraient, peut-être, utiles dans la vie bien qu'ils ne sachent pas encore comment ou pourquoi. Des jeunes qui tenteraient en ces derniers jours de liberté de faire toutes les choses qu'ils s'étaient dit qu'ils feraient durant leurs vacances, les remettant chaque jour au lendemain en se disant qu'ils avaient le temps, jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Et d'ordinaire il aurait pu voir à cette heure de la journée, des couples tranquillement installés sur une couverture pour un pique-nique romantique ou juste une pause rapide avec leur chère et tendre moitié.  

 

Mais rien de tout cela en ce jour. Depuis le matin, un léger brouillard tombait sur la ville, cachant le soleil et humidifiant l'air, empêchant quiconque de rester immobile dehors sous ce temps. Et lui dans tout ça ? Comme tout un chacun, la grisaille avoisinante avait assombrie son humeur et pourtant, comme à l'accoutumée, il se retrouvait à faire le tour de la ville pendant que sa partenaire était partie au tableau des messages de la gare de Shinjuku pour voir si quelqu'un avait besoin de lui, d'eux. Mais il n'avait pas la tête à ça, et pour une fois, il espérait qu'aucune jolie et jeune miss mokkori n'ai besoin de ses services, sans parler d'un homme. Il avait beau savoir qu'ils étaient dans le rouge à la banque et que ses divers créanciers à lui harcelaient sa partenaire, il n'en avait que faire, mais surtout, il savait qu'il n'avait pas la tête à se concentrer sur une affaire, quelle qu'elle soit.  

 

Mais sa partenaire n'en avait cure ou plutôt, il ne lui avait rien dit. Et puis lui dire quoi d'ailleurs ? Qu'il ne voulait pas travailler ? Il lui avait trop souvent dit cela. Tellement souvent qu'il savait déjà qu'elle serait sa réaction face à une telle affirmation. Ou alors, elle se serait inquiétée de son manque d'envie de protéger une miss mokkori et lui aurait demandé pourquoi il ne voulait pas travailler. Et là encore, que lui répondre ? Qu'il n'en avait aucune idée ? Une fois de plus il se serait fait écraser dans le sol par une de ses sempiternelles massues… Parce qu'il le voulait bien il est vrai aussi… Et pourtant, c'était la vérité : il n'en avait aucune idée. Enfin si, la réalité était qu'il savait parfaitement le pourquoi de son manque d'entrain, mais lui dire qu'il était trop occupé à penser à eux pour se concentrer sur une affaire… Il le savait qu'une telle réponse ne lui apporterait que des problèmes : c'était mettre de l'huile sur le feu…  

 

Avec une réflexion comme celle-ci, soit sa partenaire l'assommerait quand même, soit elle espèrerait. Espérer quoi ? Il ne le savait pas ou plutôt, il ne le savait que trop bien. Mais après six années de partenariat avec elle, il ne savait toujours pas s'il était capable de lui apporter ce qu'elle attendait de lui… Le nettoyeur ralentit son pas sur la chaussée avant de s'arrêter en voyant la personne concernée accroupie par terre devant la boutique d'un fleuriste en train de sentir la marchandise de celui-ci pendant qu'une vieille dame, propriétaire du magasin, la regardait faire en souriant bienveillamment. Kaori souriait le nez enfoncé dans un bouquet de petits tournesols, ignorante du monde qui l'entourait et encore plus des regards masculins posés sur ses cuisses mises en valeur par une mini-jupe de couleur bordeaux mais aussi par sa position.  

 

Et soudain en la regardant ainsi, il prit conscience d'une chose à laquelle il n'avait jamais fait attention auparavant : il ne savait absolument pas ce qu'elle attendait de lui. Bien sur, il savait que cette jeune femme accroupie à quelques mètres de lui à peine, celle-là même avec laquelle il vivait depuis des années et qui pouvait être une vraie furie chaque jour que dieu créait dès qu'il avait l'audace de faire quelque chose qui lui déplaisait, cette même jeune femme il le savait était amoureuse de lui. Et cette même jeune femme, il le savait aussi, avait conscience de ses sentiments à lui pour elle. Après tout, il les lui avait lui-même dit, à mots couverts il est vrai, durant le mariage de l'éléphant. Et pourtant, malgré tout cela, ils continuaient chacun depuis ces quelques paroles prononcées quelques mois auparavant dans leur vie d'autrefois. Comme si de rien n'était, comme s'il ne lui avait pas ouvert son cœur.  

 

Mais quelque part, il devait bien admettre qu'il ne l'avait pas fait non plus. Comme elle ne lui avait jamais dit à voix haute et intelligible. Mais ce n'était pas cela qui le perturbait à cet instant, pas vraiment en tout cas. Le fait qu'elle n'ait pas tenté de le pousser encore plus loin dans sa confession le jour du mariage du géant l'avait troublé, oui. Mais en même temps, elle le connaissait tellement depuis le temps que quelque part il savait que si elle n'avait jamais rien dit sur le sujet par la suite, c'était par peur qu'il lui dise quelque chose comme "va pas t'imaginer des choses Kaori, je parlais de toutes les miss mokkori de la terre qui n'ont pas encore eu le bonheur de rencontrer l'étalon de Shinjuku ! J'aime toutes les femmes moi vois-tu ! Et on peut pas vraiment te donner ce nom à toi". Alors elle n'avait rien dit de peur d'une telle réponse, et il n'avait pas poussé les choses plus loin, de peur de lui dire une ânerie dans ce style. Mais aussi, et surtout, parce qu'il ne savait pas comment s'y prendre avec cette femme. Et le fait qu'elle ne dise rien lui avait fait garder le silence.  

 

Sans en avoir vraiment conscience, le nettoyeur lança un regard noir à un groupe d'adolescents qui passaient par là et qui reluquaient justement sa partenaire, les forçant à détourner les yeux d'endroits où jamais ils n'auraient dû les poser, où personne n'avait le droit de poser son regard, pas même lui. Non, ce qui le perturbait à cet instant, c'est que malgré toutes les années passées à ses côtés, malgré de pouvoir lire en elle d'un simple regard ou encore malgré le fait qu'il connaisse ses sentiments à son égard, il ne savait pas ce qu'elle attendait de lui. Il ne lui avait jamais demandé, il ne s'était jamais posé la question jusque là d'ailleurs, trop imbus de lui-même et persuadé de la connaître par cœur et il en prenait soudainement conscience. Depuis des semaines il se demandait pourquoi elle avait eu une telle réaction ou plutôt, un tel manque de réaction face à sa semi déclaration, et soudainement il venait de prendre conscience que ce n'était pas un manque de réaction de sa part, c'était juste qu'elle n'avait pas eu la réaction qu'il attendait d'elle.  

 

Et il en venait à se demander jusqu'où il s'était trompé dans sa vision d'elle. Depuis des années, il agissait en pensant à ce qu'elle lui dirait, mais était-ce réellement le cas ? Savait-il réellement ce qu'elle pensait ? Les choix qu'elle ferait ? Elle l'avait bien pris de cours à la mort d'Hideyuki avec le choix qu'elle avait fait de rester à ses côtés, d'où lui venait cette certitude qu'en sachant qu'elle l'aimait, il savait d'office les décisions qu'elle prendrait ? Il était pourtant bien placé pour savoir que les gens n'agissaient presque jamais comme on s'y attendait, qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences. Alors pourquoi le faisait-il avec Kaori ? La seule personne qui réellement, dans ses choix et sa façon d'être, avait toujours été capable de le prendre de court ? Pourquoi s'attendait-il à ce que s'il lui disait qu'il l'aimait aussi, elle commence à faire des rêves de mariage, de stabilité et de maison avec une clôture blanche et un chien ?  

 

Il connaissait la réponse : parce que c'est ce que les films vous montraient. De sa vie, jamais il n'avait eu de vie paisible, il ne savait pas ce que c'était, la manière dont on pouvait l'imaginer, alors il la voyait comme les films vous le montrait : un couple s'aimant, se mariant et s'achetant une maison, des enfants qui naissent de leur amour et qui jouent dans le jardin avec des animaux de compagnie, les amis qui viennent en visite de temps en temps. Les enfants qui grandissent et qui en font eux-même, les ramenant à noël pour une fête en famille, et le couple de départ qui vieillit, mais qui reste soudé, se rejoignant dans la mort après une vie paisible construite ensemble, certains que leur progéniture a trouvé le bonheur et peut voler de ses propres ailes… La vie qu'Hideyuki voulait pour sa sœur, la vie que lui-même avait commencé à vouloir pour cette femme qu'il aimait, quitte à tenter de la pousser loin de lui.  

 

Mais et Kaori ? Que voulait Kaori ? Si durant quelques secondes il faisait abstraction des désirs d'Hideyuki et des siens pour elle, elle, que voulait-elle pour elle-même ? Pendant tout ce temps, des années, il avait été certain que cette vie toute tracée était faite pour elle, que c'était ce qu'elle désirait… Mais combien de fois par le passé l'avait-elle détrompé ? Combien de fois avait-il tenté de la faire partir et avait elle tout fait pour rester ? Il en avait perdu le compte au fil du temps, trop soulagé de la voir rester qu'il était sur le moment, à chaque fois. Mais à la regarder sourire ainsi, le nez dans son bouquet, il devait bien admettre que contrairement à tout ce qu'il croyait, et malgré tout ce que la vie et lui-même lui faisait subir, elle était heureuse. Et lui, il se retrouvait planté sur la chaussée, cible facile, perdu dans ses pensées à la regarder qu'il était, se rendant soudain compte que malgré lui il souriait comme un idiot à la voir ainsi.  

 

- Et celles-ci ? Qu'est-ce qu'elles racontent celles-ci ?  

 

La voix de sa partenaire le sorti de ses pensées et il fit quelque pas de côté pour s'appuyer contre le mur, attendant que l'une des deux femmes le remarque. Un instant il soupira contre sa partenaire et son adoration pour les fleurs et tout ce qui pouvait s'y rattacher. Mais il se remit à sourire en voyant qu'une fois de plus, elle venait de faire le bonheur d'une autre personne sans même en avoir conscience, uniquement en posant une simple question.  

 

- Ah, les fleurs du soleil… Le mouvement du tournesol, qui suit le soleil, symbolise une grande loyauté et la constance.  

 

La vieille femme avait pris une voix d'enseignant, trop heureuse de pouvoir profiter d'une oreille attentive et intéressée plutôt que d'avoir affaire à un quelconque client qui à chaque fois ou presque ne voulait que des roses, rouges ou blanches, se moquant de ce que les fleurs avaient à dire aux oreilles qui prenaient le temps d'écouter. Prenant un air de conspirateur la vendeuse se pencha légèrement en avant comme pour dire un secret à la jeune femme.  

 

- On dit que si une jeune fille met trois graines de tournesol dans le bas de son dos, elle épousera le premier garçon qu'elle rencontrera.  

 

La vieille dame se releva en souriant en voyant le regard pétillant de malice de sa cliente et Ryo sourit en la voyant caresser du bout des doigts les pétales de ces fleurs qu'elle admirait depuis qu'il était arrivé.  

 

- Et pourquoi une grande loyauté et la constance ?  

- Ah, ça ma fille, c'est une triste histoire que mon père ma apprise quand j'étais toute jeune. Voyez vous, le père, il tenait aussi lui-même cette boutique. Et il avait une soif de connaissance sur les fleurs, encore pire que la votre jeune demoiselle. On était pas riche à la maison, mais dès qu'il le pouvait, il s'achetait un livre racontant le symbolisme des fleurs, partout dans le monde, pour trouver LA fleur qui irait le mieux à la mère… Et il nous les raconter ces histoires, le soir en nous mettant au lit, c'est sur que ça change des comtes de fées de votre époque… Mais revenons à nos moutons.  

 

Kaori souriait, attentive à la marchande, et nullement impatiente face à ses changements de conversations.  

 

- Les tournesols… Si je me souviens bien, c'était grecque ou quelque chose comme ça… Ces pays qui font les statues d'hommes et de femmes nus, toujours beaux, pour représenter leur dieux… Oui, la Grèce ça devait être… Apparemment et si ma mémoire est bonne, c'est qu'elle est plus toute jeune non plus comme moi d'ailleurs, ils avaient un dieu du soleil là-bas, Hélios ou quelque chose comme ça qu'il s'appelait le bonhomme. Enfin, toujours est-il que le Hélios, il s'est fait noyer par ses oncles, va savoir pourquoi petite… Mais voilà que le hélios, il s'est retrouvé élevé dans le ciel, et plutôt que de rester le dieu du soleil, il l'est devenu… Le Soleil je veux dire… Enfin… C'est triste, mais l'histoire ne s'arrête pas là : sur la terre, il y avait une jeune fille, une simple mortelle, rien à voir avec tout ces dieux, Clytie qu'elle s'appelait, et la Clytie, elle était amoureuse de Hélios, mais amoureuse à un point. Je parle de quand il était encore dieu du soleil hein, avant que ses oncles le noye tu me suis ?  

 

Kaorie hocha la tête en souriant, continuant de caresser les fleurs doucement de peur de les abîmer.  

 

- Enfin, toujours est-il que quand il l'on noyé et qu'il s'est retrouvé dans le ciel le Hélios, et ben la Clytie, elle ne pouvait plus l'approcher, vu qu'il était dans le ciel, et puis en plus, il disparaissait toutes les nuits vu qu'il était devenu le Soleil, en chaire et en os, enfin pas vraiment en chaire et en os mais bon… Enfin… Du coup, la Clytie, ben elle est morte de chagrin de l'aimer comme ça… Mais tu vois petite, c'est ce qu'il y a de bien avoir toutes leurs histoires aux grecs, c'est que même si elle en est morte de son amour, et ben elle a continué à survivre quand même, parce que quand elle est morte, elle s'est enracinée dans le sol et petit à petit, ben elle s'est transformée en fleur, celles que tu tiens là… Tu vois, comme ça la Clytie, ben chaque jour elle peut suivre le trajet de son hélios dans le ciel.  

 

Kaori sourit tristement avant de se relever et de fouiller ses poches afin de donner quelques pièces à la marchande malgré leur problèmes d'argent à la banque. Mais alors qu'elle allait tendre les pièces à la vieille femme, une main agrippa son poignet et Kaori sursauta avant de rougir en rencontrant deux pupilles sombres qu'elle ne connaissait que trop bien. Et dire qu'elle n'arrêtait pas de lui casser les oreilles pour qu'il arrête de jeter le peu d'argent qu'ils avaient par les fenêtres… Là c'est sur qu'il allait lui faire la remarque, car ils n'avaient pas besoin de fleurs pour survivre. Mais à son grand étonnement, son partenaire lui sourit avant de fouiller ses poches pour lui-même tendre quelques pièces à la marchande. Et sans rien ajouter, il attrapa le bouquet de fleurs de soleil qu'il mis dans les mains d'une Kaori ébahie avant de faire un signe de tête à la vendeuse et de reprendre sa route vers leur appartement, l'autre main de Kaori toujours dans la sienne. Sans un mot, la jeune femme se laissa tirer de cette manière à travers les rues de Shinjuku, un sourire aux lèvres bien qu'elle ne comprenait en rien les gestes de Ryo ou encore ce qu'il faisait là, mais ne cherchant nullement à le comprendre.  

 


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