Capitolo 6 :: L'attente.

Pubblicato: 22-10-03 - Ultimo aggiornamento: 22-10-03

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La panique s’empara des convives.  

« Quelqu’un nous tire dessus ! »  

Tout le monde courait dans tous les sens pour se mettre à l’abri. James lui était toujours au coté de sa femme. Sa robe était immaculée de sang. Il lui parlait mais elle ne répondait pas.  

L’immeuble d’où provenait le tir se trouvait à quelques centaines de mètre de là. Le tireur se trouvait à la fenêtre du huitième étage. Il admirait le spectacle qu’il venait de créer. Tous ces gens perdus par la peur et cette femme blessée. Cet home était grand, il était habillé tout en noir. Dés qu’il avait eu fini sa sale besogne, il s’était caché derrière le mur mitoyen de la fenêtre car il savait que dans la foule se trouvait le nettoyeur numéro un du Japon. Il n’avait pas le droit à l’erreur, d’ailleurs il devait se dépêcher de partir de là car Ryo devait déjà être proche de l’immeuble et s’il le trouvait s’en était fini de lui.  

Ryo, en effet, dés que le coup de feu avait été tiré, s’était dirigé vers l’immeuble où se trouvait le tireur. L’espace d’une seconde, il avait aperçu un reflet au huitième étage. Il avait couru aussi vite qu’il avait pu, se frayant un chemin au milieu des passants terrifiés. Arrivé en bas de l’immeuble, il avait bousculé une vieille dame qui d’ailleurs avait beaucoup rouspété puis il avait gravi quatre à quatre les marches de l’escalier. Mais une fois devant l’appartement suspecté, il défonça la porte mais personne. Ryo se dirigea alors vers le toit de l’immeuble mais toujours personne.  

« Mais où est-il ?Je l’aurai vu s’il était passé devant moi ! »  

Soudain, il comprit, la vieille dame s’était le tireur. Il avait d’ailleurs senti une infime odeur de poudre en la bousculant mais il n’y avait pas beaucoup prêté attention.  

Il redescendit les escaliers mais une fois dehors la vieille dame avait disparue.  

Pendant ce temps, Kaori s’était mise à coté d’Haruka et lui avait donné les premiers soins. Le grand-père avait appelé les secours. James ne quittait pas des yeux sa bien aimée. Il semblait parti dans un autre monde. Tout ce qui se passait à coté de lui semblait si loin. Il ne voyait qu’elle, allongée sur le sol, inconsciente. Au loin, on entendait les pompiers qui arrivaient. Haruka était encore en vie mais son pouls était faible. Avec beaucoup de précautions, les pompiers mirent Haruka dans l’ambulance, James monta avec elle.  

« - James, je vous rejoins.  

- Oui. »  

Le grand-père regardait l’ambulance s’éloignée. Kaori restait auprès de lui, lui tenant la main pour lui apporter un peu de réconfort. Ils étaient là tout seul au milieu de ce parc qui aurait du être rempli de rire et de joie mais à cet instant, il n’y avait aucun bruit, le silence complet. La police arriva. Elle posa plusieurs questions au grand-père. Mais le voyant trop choqué, ils préfèrent s’adresser aux passants qui avaient tout vu.  

Ryo était de retour, le grand-père n’avait pas bougé. Il regardait dans la direction vers laquelle était partie l’ambulance, espérant peut-être un signe. Kaori alla au devant de Ryo.  

« - Tu l’as trouvé ?  

- Non, il est passé juste sous mes yeux et je l’ai laissé partir.  

- Les pompiers viennent d’emmener Haruka. Elle est toujours en vie.  

- Et toi ça va ?  

- Oui, ça peut aller mais Monsieur Juinguju n’a pas bougé depuis que l’ambulance est partie. »  

Ryo se dirigea vers le grand-père et il lui parla doucement.  

« - Papy, on va aller à l’hôpital, vous venez avec nous. »  

La voix de Ryo avait fait sortir de sa léthargie le grand-père.  

« - Oui. »  

Ryo, Kaori et le grand-père prirent la voiture et se dirigèrent vers l’hôpital. Haruka était toujours inconsciente mais son état était stable. James était toujours à son chevet pourtant en voyant arrivé les amis d’Haruka il se leva les rejoindre.  

« - Comment va-t-elle ? demanda le grand-père.  

- Son état st stable pour le moment.  

- James, je suis Ryo…  

- Je sais qui vous etes. Haruka m’a beaucoup parlé de vous. Je sais aussi quel est votre métier, je vous engage pour retrouver celui qui a fait ça.  

- Je refuse.  

- Ryo ? !  

- Ecoute Kaori, c’était une amie, et c’est certain que je retrouverai ce lui qui a tiré, dit-il d’in ton très sérieux.  

- Je sais et je suis d’accord avec toi. James on a pas besoin d’être engagé par vous pour retrouver ce type.  

- Merci à tous les deux, je vous laisse, je retourne à son chevet.  

- Je vais rentrer, je reviendrai demain matin James. Si tu as du nouveau vous m’appelé, d’accord ?  

- Oui monsieur. »  

Ryo et Kaori raccompagnèrent le grand-père chez lui.  

« - Entrez, svp, j’ai besoin d’un peu de compagnie.  

Les deux partenaires rentrèrent chez le grand-père. Il les invita à s’installer autour de la table et à prendre un café.  

- Vous avez reçu des menaces ?  

- Non Ryo, je ne sais pas pourquoi on s’en est pris à ma chère enfant.  

- Pourquoi elle ? demanda Kaori »  

Le téléphone sonna.  

Le grand-père se leva et répondit d’une voix faible.  

« - Oui.  

- Je voudrai parler à Ryo Saeba.  

- Heu… oui, un instant.  

- Ryo, c’est quelqu’un pour toi, dit le grand-père intrigué. Qui était cet homme qui savait que Ryo était chez lui. Ryo prit le téléphone.  

- C’est Saeba.  

- Enfin, j’ai l’honneur de parler au grand Saeba.  

- Qui etes vous ? dit d’un ton agacé Ryo.  

- Qui je suis, tu la sauras bien assez tôt, je te téléphone juste pour te prévenir que ça sera bientôt ton tour.  

- Si c’est moi que vous voulez pourquoi s’en prendre à elle ?  

- Tu n’es pas la seule personne dont on veut se débarrasser. Une fois morte, la prochaine victime c’est toi Saeba où plutôt devrai-je dire le fils de Jinguji. »  

Il avait raccroché, que voulait-il dire ? Mais Ryo n’eut pas le temps d’y réfléchir. Il avait dit une fois morte.  

Haruka !  

« - Ils vont essayer de tuer Haruka, on y retourne.  

- Qui sont-ils ? dit le grand-père en montant dans la voiture de Ryo  

- Ils m’ont parlé de votre fils.  

- Hein ?  

- Ils m’ont dit que j’étais son fils.  

- Cette histoire aurait un rapport avec ta famille, dit Kaori.  

- Je n’ai pas de famille, il se trompe répondit gravement Ryo.  

- Je crois que si petit, prononça le grand-père. »  

Le tueur était déjà dans l’hôpital. Il portait une blouse blanche d’infirmier. Il se dirigeait lentement vers la chambre d’Haruka pour ne pas éveiller les soupçons.  

La voiture de Ryo fonçait à toute allure, il fallait faire vite.  

Pourvu que James ne le quitte pas des yeux.  

« - Monsieur, vous devriez aller vous chercher quelque chose à boire, je vais lui faire ses soins.  

- Oui, vous avez sans doute raison. »  

Ryo était enfin arrivé devant l’hôpital, il demanda à Kaori de rester dehors au cas où le type sortirait.  

Le grand-père suivi de Ryo couraient dans les couloirs, chacun pensant qu’il était peut-être trop tard.  

« - Monsieur, Ryo que faites-vous là ?  

- James, tua s laissé toute seule Haruka dans sa chambre ? demanda Ryo  

- Non, un infirmier s’occupe d’elle. »  

Sans réfléchir, Ryo fonca dans la chambre, l’infirmier avait une seringue à la main. Il le neutralisa avec un coup de poing dans le ventre.  

« - C’est trop tard, le produit est déjà parti, dit le tueur.  

- James allez chercher un médecin, vite !  

Ryo arracha la perfusion.  

- Haruka bats-toi, supplia le grand-père.  

Le médecin arriva et examina Haruka. Une infirmière emmena aux analyses la seringue. Quand elle fut de retour, elle annonça la nature du poison. En fait c’était une surdose de drogue nouvelle particulièrement nocive car elle ne laissait pas de trace. Ryo avait eu raison d’arracher la perfusion, une infime partie du produit avait envahi le corps mais ça n’aurait pas de suite grave.  

- Je vais appeler la police et demandez qu’on la surveille, je connais une personne de confiance qui s’en chargera. »  

Ryo appela Saeko et lui demanda de surveiller Haruka, elle accepta sans aucune condition. La voix de Ryo semblait trop triste pour lui demander de retirer un coup de sa dette.  

Il appela aussi Mick pour qu’il se renseigne sur le type qui avait essayé de tuer Haruka.  

L’homme avait donné son nom : Migez. Mais il ne dirait plus rien. Il avait pris une sorte de médicament qui ne l’avait pas tué mais qui le ferait dormir pendant plusieurs jours.  

Ryo laissa le grand-père et James au chevet de leur amour. Il alla rejoindre Kaori qui attendait dehors.  

Il lui expliqua ce qui c’était passé et ils rentrèrent tous les deux chez eux.  

Kaori était lasse. Sa robe était-elle aussi tachée de sang. Elle était mélancolique. Ryo ressentait la meme chose qu’elle mais aucun des deux ne parlaient.  

La porte de chez eux franchit, Kaori parla la première. Elle en avait besoin.  

« - Comment ont-ils pu faire ça ? ce jour là ?  

- Ces hommes n’ont pas d’âmes.  

- Tu te rends compte qu’ils ont transformé leur bonheur en tristesse.  

- Je sais Kaori, dit Ryo surpris par la colère qui transperçait la voix de Kaori. Cette tragédie l’avait beaucoup atteint meme si elle essayait de la cacher.  

- C’était leur mariage, ils devaient s’aimer pour le restant de leur jour, je ne comprends pas. Ils avaient tout pour être heureux.  

- Kaori, dit Ryo d’un ton apaisant.  

- Je sais pas ce que je ferai s’il t’arrivait quelque chose, dit Kaori tremblant de tristesse. »  

Il l’a pris dans ses bras pour la réconforter. Elle avait eu peur, peur que ce qui était arrivé à Haruka lui arrive. Il ne pouvait pas la laisser ainsi. Ils restèrent dans les bras l’un de l’autre toute la nuit.  

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