Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 4 capitoli

Pubblicato: 16-01-21

Ultimo aggiornamento: 19-01-21

 

Commenti: 8 reviews

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GeneralSongfic

 

Riassunto: Une chanson quatre histoires d'amour inconditionnelles

 

Disclaimer: Les personnages de "Un autre jour sans toi" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un autre jour sans toi

 

Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 17-01-21 - Ultimo aggiornamento: 17-01-21

Commenti: Bonjour, voici le deuxième chapitre. Une deuxième histoire d'amour qui aurait pu se terminer abruptement. Merci pour l'accueil réservé à cette histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4


 

Chapitre 2  

 

La journée est chaude et moite. Je passe une main sur mon front, chassant les quelques mèches de cheveux qui s’y sont collés et me tourne une dernière fois vers la fenêtre. Mon pays… Ce pays qui m’a vue grandir, rire, pleurer, souffrir, je le quitte sans un regret.  

 

Sometimes I don't feel alive  

Parfois je ne me sens pas vivant  

Why do I keep running from the truth?  

Pourquoi est-ce que je continue à fuir la vérité.  

I can see it in my eyes  

Je peux le voir dans mes yeux  

Where's the happiness that I once knew?  

Où est le bonheur que j’ai déjà connu ?  

 

Je ne suis plus chez moi ici. Je me suis battue pour ces terres, ces gens, pour toi, avec toi et, malgré l’horreur de la guerre, le manque de sommeil, de nourriture et de soins, j’étais heureuse parce que tu étais là. Je n’avais pas besoin de plus, juste de ta présence à mes côtés, cette présence taciturne mais ô combien rassurante dans ce monde de violence et de haine, de douleur et de tristesse. Toi, tu étais là, stoïque, jamais un mot de trop, toujours le mot qu’il fallait, un roc dans la tempête qui m’a aidée à grandir, qui m’a amenée à t’aimer.  

 

Quand tu es parti, m’abandonnant lâchement ici même d’un mot sans même te déplacer, dans cet aéroport, mon cœur s’est brisé. Je n’ai pas pu prendre l’avion sans toi. J’en étais bien incapable. Où aurais-je été ? Qu’y aurais-je fait ? C’était au dessus de mes forces, vain, absurde alors je suis restée en Amérique Centrale. J’ai trouvé un hôpital de fortune qui avait besoin de mains et j’y ai travaillé quelques temps pour panser mes blessures mais ce n’était pas suffisant.  

 

I'm so tired of this place  

Je suis si fatigué de cet endroit  

I wanna hear your voice  

Je veux entendre ta voix  

I wanna see your face  

Je veux voir ton visage  

I can't escape the way I feel about you  

Je ne peux pas échapper à ce que je ressens pour toi  

 

Ma tristesse m’a endurcie. La douleur qui m’entourait a fini par me blaser. La seule chose qui me faisait encore sentir vivante, c’était ton souvenir. Je me suis longtemps demandée pourquoi tu m’avais laissée tomber. J’ai fini par comprendre que je n’étais pas assez bien pour toi. Je devais me montrer encore meilleure, plus dure, plus insensible, plus toi.  

 

Comme si on m’avait entendue, une occasion s’est présentée sous les traits d’une toute jeune fille amenée dans un sale état. La petite avait été torturée et violée à de multiples reprises. Quand son regard a plongé dans le mien, mon âme en a été bouleversée et je suis restée à ses côtés de jour comme de nuit. Pendant plusieurs jours qui m’ont paru interminables, elle est restée murée dans un silence lourd et pesant. J’étais la seule personne dont elle acceptait la présence, le contact. J’étais la seule à pouvoir lui faire ses soins sans qu’elle parte en crise de panique, la seule dont elle avait accepté la main pour tenir la sienne et oublier la solitude.  

 

- Ana., a-t-elle fini par me dire quand je lui demandais son prénom comme chaque matin au réveil.  

- Enchantée, Ana. Tu n’as rien à craindre ici., lui ai-je dit.  

 

Elle m’a regardée, confiante. C’était ainsi que nous avions lié connaissance toi et moi quand tu m’avais recueillie après le massacre de mon village dont j’étais la seule rescapée. Depuis ce jour, je l’ai aidée à remonter la pente petit à petit. Quand enfin elle a été assez forte et guérie physiquement, elle est sortie de l’hôpital mais, juste avant, elle m’a raconté son enfer, comment elle avait été enlevée à sa famille, emmenée dans un camp de guérilleros et comment ils s’étaient servis d’elle comme loisir.  

 

- Je voudrais pouvoir tous les tuer., a-t-elle grondé.  

- Tu sais où est le camp ? Alors dis-moi où et c’est moi qui le ferai. Toi, tu as déjà assez souffert., lui ai-je répondu, ne ressentant aucune émotion pour ces monstres.  

 

Elle a objecté mais je lui ai raconté mon histoire et elle a compris. Moi, j’avais déjà combattu et tué, pas elle. Elle avait une vie à reconstruire, moi plus rien. Elle a quitté l’hôpital le même jour que moi. Nous nous sommes enfoncées dans la forêt et je l’ai ramenée à son village où elle a retrouvé ses parents. J’ai refusé de l’accompagner et me laisser entourer d’une chaleur qui m’aurait rappelé ce que j’avais perdu et j’ai continué mon chemin. Ca m’a pris des semaines mais j’ai retrouvé le camp en question. Ce que je ne savais pas, et Ana non plus, c’était que ce groupe était dirigé par le même homme qui avait ordonné l’extermination de mon village. J’aurais pu être à la place d’Ana. Ma rage n’en fut que plus glaciale et, la nuit tombée, je me suis faufilée dans le camp et j’en suis ressortie avec un fusil longue distance et tout un tas de cartouches. Dans ma grande équipée, je n’étais armée que d’un revolver. Folie, m’aurais-tu certainement dit.  

 

Ma volonté destructrice était tellement forte que je me fichais de mourir. Je voulais juste m’assurer que ces salauds paieraient tous avant. Le combat corps-à-corps était donc exclu : ils étaient plus forts, plus entraînés et surtout beaucoup plus nombreux. Il ne me restait que l’option du tir au pigeon. Dès le premier coup de feu, le camp s’est agité, les tentes se sont vidées de leurs hommes hagards. Au petit matin, le silence régnait, la mort avait frappé. Je suis sortie de ma cachette et j’ai délivré les prisonniers avant de repartir, laissant ce carnage derrière moi. J’avais lancé ma publicité. Cela m’a ouvert des portes. Les voyages ont commencé mais, chaque fois, je revenais à mon point de départ comme un espoir fou de te retrouver là, à m’attendre, espoir toujours déçu.  

 

I don't wanna know another day without you  

Je ne veux pas vivre un autre jour sans toi  

Won't you call my name  

Ne m’appelleras-tu pas  

'Cause I can't be without you  

Car je ne peux pas être sans toi  

 

Attendre, c’est maintenant fini pour moi. J’ai fini par apprendre où tu t’étais réfugié. Je suis rentrée de mon dernier voyage. J’ai démonté toutes mes armes et les ai bazardées à tous vents. J’ai effacé mes traces et quitté mon logement vide de tous meubles, de toute chose qui aurait pu trahir ma présence, toutes les surfaces lessivées du sol au plafond, les murs et plafonds repeints. Aujourd’hui, je me tiens debout dans cet aéroport face à ce pays qui m’a tout donné et tout repris et, sans regrets, je lui tourne le dos pour descendre l’escalier qui mène au tarmac et à l’avion que je prends, direction le pays du soleil levant, nom très évocateur pour moi qui vais commencer une nouvelle vie.  

 

- Tu es prêt, Falcon ? J’arrive., dis-je alors que l’avion prend son envol.  

 

I keep my head to the sky  

Je garde la tête vers le ciel  

Waiting for the day that you'll come through  

En attendant le jour où tu en reviendras  

I am free within my mind  

Je suis libre dans mon esprit  

'Cause I know that it is coming soon  

Car je sais que ça arrivera bientôt  

 

Que c’est dur de se raisonner quand le cœur cherche à l’emporter… Que ces semaines de préparation avant de te retrouver me paraissent longues mais je les endure avec le souvenir. En quittant l’Amérique Centrale, je retrouve le sens de ma vie et mes rêves. Ca ne signifie pas que je sais ce que je vais faire de mes dix doigts qui ressentent encore les crosses de revolvers mais je sais que cette partie-là de ma vie est derrière moi. En arrivant à Tokyo, j’erre quelques jours avant de tomber sur la révélation. Elle a la forme d’une maison en forme de chalet avec une vitrine immense et cette sensation de chaleur qui en émane, chaleur que je suis désormais prête à accepter. Un café, le Cat’s eyes, et cette pancarte : cherche gérant. J’entre sans me poser de question et je prends place au comptoir.  

 

- Bonjour, qu’est-ce que je vous sers, Mademoiselle ?, me demande une jolie brune.  

- La gérance et l’addition., plaisanté-je, ce qui attire deux autres jeunes femmes.  

 

Nous bavardons à quatre pendant un moment et l’affaire est conclue. Moins d’une semaine après, la place est à moi avec un appartement sur place et un immense café à gérer. Je n’y connais rien mais je prends le temps d’apprendre. Au bout de deux mois, l’affaire est prête à tourner et me laisse mes soirées pour retrouver mon rapace qui sort plutôt en nocturne contrairement à son homonyme de type diurne. Petite digression pour tromper ma nervosité, il est vrai que tu dois plutôt ton surnom à ta vue perçante.  

 

I'm so tired of this place  

Je suis si fatigué de cet endroit  

I wanna hear your voice  

Je veux entendre ta voix  

I wanna see your face  

Je veux voir ton visage  

I can't escape the way I feel about you  

Je ne peux pas échapper à ce que je ressens pour toi  

 

Je ne m’attends pas à cela. Dès que je te vois, mon cœur s’emballe et je crois presque étouffer tellement il semble prendre de place et écraser mes poumons. Pourtant, ce ne sont pas mes mots qui doivent faire part de mon émoi.  

 

- Falcon ! Espèce de salaud, lâche et infâme menteur ! Tu manquais à ce point de couilles pour me dire en face que tu voulais me larguer ! Comment as-tu pu me planter devant l’aéroport, connard !, hurlé-je.  

 

Bon, je suis comme ça, je me laisse parfois emporter par la passion. N’oublions pas que je n’ai pas été élevée au milieu de barbies, à apprendre à cuisiner et dorloter mon futur mari mais au milieu d’un groupe de guérilleros pour lesquels une bonne bourre dans l’estomac était une marque d’affection… Comme d’habitude, tu ne laisses rien paraître. Tu peux aussi bien être surpris que t’en foutre. Ce que j’ai pu te détester quand tu faisais cela… D’ailleurs, c’est toujours le cas.  

 

- Alors tu n’as rien à me dire ?, continué-je.  

 

Tu poses ton verre et regardes face à toi comme si je n’étais pas là.  

 

- Tu m’empêches de déguster mon scotch et tu nous fais remarquer., me réponds-tu.  

- Je te fais… Mais tu te fous de moi en plus. Tu n’as pas besoin de moi pour te faire remarquer !  

 

Ma colère est à la hauteur de ma joie de te retrouver et, d’un coup, je me jette à ton cou. Malgré la virulence de mon attaque, tu ne bouges pas d’un poil. Je l’ai déjà dit : un roc dans la tempête. J’attends avec impatience que tu fasses un geste et celui que tu fais n’est pas vraiment celui que j’attends. Tu me prends par la taille et me décolles de toi, me posant sur la chaise voisine. D’une autre côté, je m’attendais à quoi ? Que tu m’enlaces, rejettes ma tête en arrière et m’embrasses à pleine bouche. Oui, un peu en fait mais c’est Falcon, un roc dans la tempête, impassible.  

 

- Que fais-tu ici, Miki ?, me demandes-tu soudain.  

 

I don't wanna know another day without you  

Je ne veux pas vivre un autre jour sans toi  

Won't you call my name  

Ne m’appelleras-tu pas  

'Cause I can't be without you  

Car je ne peux pas être sans toi  

 

- Tu me manquais. Je ne pouvais plus vivre sans toi.  

- Tu as pourtant pris ton temps pour venir me trouver. Ca fait deux mois que tu es ici tout de même.  

 

Mes yeux s’arrondissent de stupeur et ma fureur reprend le dessus. La table en fait les frais et ton verre saute si haut qu’il se fracasse en retombant  

 

- Tu savais que j’étais là et tu n’es même pas venu me trouver. T’es vraiment le dernier des connards !  

 

Je l’ai dit, je me laisse parfois emporter et, là, tu as poussé le bouchon un peu loin, Maurice.  

 

- Si tu es juste venue pour m’insulter, je pense que c’est fait. Adieu, Miki., me dis-tu en te levant.  

 

Cette fois, ce sont mes lèvres qui s’arrondissent de stupeur alors que tu poses un billet sur la table, te lèves et t’en vas, me tournant le dos. Je ne sais pas quel est le stade après la fureur et je n’en ai cure mais je l’atteins tout de même. Je te rattrape en courant, te retourne, enfin essaie de te retourner en vain alors je bondis devant toi et me mets à te frapper de mes poings dans le ventre. Les passants autour de nous s’arrêtent en murmurant, regardant l’hystérique que je suis pour le moment se défouler sur l’homme qu’elle est sensée aimer. Tu ne dis toujours rien. Tu ne bouges pas d’un pouce et, finalement, c’est moi qui finis par arrêter épuisée, à bout de force et vidée de mon énergie. Je me laisse tomber tête la première sur le ventre que je viens de maltraiter et tu ne bouges toujours pas.  

 

- Je t’en supplie. Laisse-moi rester avec toi.  

 

Ma voix n’est plus qu’un murmure tant la douleur qui m’accable est forte. Je ne crois pas aux contes de fées ni aux romans à l’eau de rose et, malgré tout, j’avais espéré des retrouvailles plus chaleureuses.  

 

- S’il te plaît, Falcon. Tu es l’homme de ma vie. Ne me laisse pas tomber. Ma vie ne vaut pas d’être vécue sans toi.  

- Ta place n’est pas à mes côtés., me réponds-tu.  

- Foutaises ! Je t’aime et tu m’aimes, je le sais. Je ne suis pas assez forte à tes yeux ? Tu as peur que je sois un poids pour toi alors teste-moi ! Vas-y, je suis prête à tout pour toi !  

 

Je te sens tiquer pour la première fois peut-être. C’est léger, à peine discernable mais cet homme est en moi. Je le sens.  

 

- Très bien. Il y a dans cette ville le meilleur nettoyeur du Japon. Tu devras le tuer et, si tu réussis, tu pourras rester avec moi.  

- Si je réussis, nous nous marierons ?  

- Tu en es encore là ? Ca suffit Miki. Des gens comme nous ne se marient pas., me dis-tu devenant rouge pivoine.  

- C’est idiot et puéril. Alors si j’accepte ton pari, m’épouseras-tu ou non ?  

 

Je me contre-fiche que nous soyons en pleine rue entourés de personnes qui peuvent nous entendre en passant.  

 

- D’accord.  

- Prépare ton costume parce que je vais y arriver.  

 

Mon assurance est à l’aune de mon amour pour toi, immense, incommensurable.  

 

- Tu ne me demandes pas son nom ?  

- Si tu veux me faire gagner du temps, n’hésite pas sinon ce ne sera qu’un peu de temps perdu.  

 

Bien évidemment, tu te tais et t’en vas. Je me mets en quête et je ne tarde pas à connaître le nom de ma cible : Ryo Saeba.  

 

I don't wanna know another day without you  

Je ne veux pas vivre un autre jour sans toi  

Won't you call my name  

Ne m’appelleras-tu pas  

'Cause I can't be without you  

Car je ne peux pas être sans toi  

 

Pendant quelques jours, je suis cet homme et, franchement, on ne peut pas dire qu’il brille d’intelligence. Je ne sais pas ce qui m’interpelle le plus entre sa perversité ou son côté noceur débauché. Lui, le numéro un du Japon ? Laissez-moi rire. Je plains presque la rouquine qui l’accompagne. Remarque, elle semble avoir trouvé une arme idéale pour le remettre à sa place même si elle m’a empêché de tirer à plusieurs reprises à cause de l’impact.  

 

Pourquoi ?, fut la première idée qui me vint en tête lorsque je te vois débarquer avec ma cible dans le café. Tu me crois si nulle que j’ai besoin que tu m’aides pour l’abattre ? Contre toute attente, je te vois t’abaisser en signe de contrition vers lui et lui expliquer qu’il fait l’objet d’un pari. A quoi tu joues, Falcon ? L’occasion fait le larron et, alors que l’autre imbécile me matte les fesses, je sors mon fusil et lui tire dessus, un peu désolée pour la rouquine qui, morte de trouille, te saute au cou.  

 

- Je l’ai eu ! J’ai abattu Ryo Saeba !  

 

Je suis folle de joie mais ça ne dure qu’un instant, le temps de le voir accroché au plafond et retomber, pointant son arme sous mon menton.  

 

- Quelle présentation dangereuse, Madame la mercenaire !  

 

Nous sommes tous les deux aussi surpris. Lui ne devait pas s’attendre à ce qu’une fille d’apparence normale comme moi cherche à l’abattre et, moi, je me rends compte que Ryo Saeba n’est pas un guignol mais un grand professionnel.  

 

- Renonce ! Tu a compris maintenant ! Même en te préparant, tu n’as pas pu abattre Saeba ! Tu n’es pas à la hauteur pour vivre avec moi et être ma partenaire !  

 

Tes propos me vexent et, un instant, je baisse les bras mais je me souviens aussitôt de ce que j’ai vécu avant de te retrouver. Ca n’arrivera plus jamais.  

 

- Non ! Je n’ai pas encore renoncé ! J’abattrai Saeba ! Tu es le seul qui compte pour moi !  

 

J’entends soudain le nettoyeur numéro un du Japon se lamenter qu’il veut une femme comme moi et pas comme Kaori et je vois la rouquine, Kaori ce doit être, le fixer, une massue à la main. Ils ne tournent pas rond ces deux-là.  

 

I'm so tired of this place  

Je suis si fatigué de cet endroit  

I wanna hear your voice  

Je veux entendre ta voix  

I wanna see your face  

Je veux voir ton visage  

I can't escape the way I feel about you  

Je ne peux pas échapper à ce que je ressens pour toi  

 

Pour une raison que j’ignore encore, tu changes la donne du pari. Tu m’accordes une semaine pour le toucher avec l’une des dix cartouches de peinture que tu me donnes. De qui as-tu pitié : lui ou moi ? Tu dis qu’il a encore une valeur utilitaire mais tu pourrais le remplacer. Tu ajoutes que tu ne veux pas que je tue quelqu’un mais c’est déjà fait, non ? Elle, Kaori ? Je me secoue. Mon amour me rend aveugle. J’ai bien failli la toucher avec les couteaux et elle était là aussi au moment du coup de feu mais ce n’est pas cela.  

 

Ryo Saeba était ton ennemi. Je le sais. Je me souviens de ce qu’il t’a fait et, pourtant, tu agis aujourd’hui avec lui comme s’il était ton ami. Que de choses ont changé… Je ne suis peut-être pas au bout de mes surprises et pour cause… Le lendemain, je vois ma cible arriver la bouche en cœur dans mon café. Lui est motivé par la récompense qui l’attend si je ne réussis pas. Je lui accorderai un coup mais je ne compte pas rater le mien. Ce crétin me cherche, me titille, s’en prend à toi pour me faire perdre les pédales et il y arrive. Je gaspille mes balles à rien jusqu’à ce que Kaori m’arrête et me propose son aide… Je n’en reviens pas : cette jeune femme qui n’a l’air de rien me propose son aide. Quelque chose s’éveille en moi.  

 

La première tentative détruit mon café. Le salaud bande dur et j’en aurai pour des semaines à tout remettre en état mais une occasion en or se présente : je vais habiter chez eux.  

 

I don't wanna know another day without you  

Je ne veux pas vivre un autre jour sans toi  

Won't you call my name  

Ne m’appelleras-tu pas  

'Cause I can't be without you  

Car je ne peux pas être sans toi  

 

L’occasion idéale vire au cauchemar : je me retrouve face à ma cible, les bijoux de famille à l’air, par deux fois, une autre fois empêchée d’atteindre sa chambre le chemin piégé par un arsenal digne d’un fort militaire, piège qui se referme sur celui qu’il était sensé protégé et j’ai failli tuer un bébé suite à une hypnose aux effets incontrôlés. Je dois bien avouer que ce Ryo Saeba est bien plus fort que je ne le pensais et surtout beaucoup moins bête malgré les airs qu’il se donne.  

 

La conclusion vient, à ma plus grande surprise, d’une Kaori furax qui décide de jouer la carte de l’enlèvement et, par un miracle pas encore tout à fait éclairci à ce jour, vous vous affrontez tous les deux dans le jardin de ta maison de campagne, duel dont vous ressortez ex aequo, peinturlurés de rose. Ce résultat passe inaperçu à mes yeux. Je ne me souviens que des mots précédant où tu avoues à ton ami-ennemi que tu m’as volé les bonheurs d’une jeune fille normale. Mais je m’en fous de tout cela. Je t’aime, c’est tout ce qui compte pour moi. Je t’aime et je veux vivre avec toi même si ce doit être dans ton monde où tout est sombre. Je m’en fous. De toute façon, vivre sans toi, ce serait comme vivre dans l’obscurité, dans un monde vide et froid où rien n’aurait de sens.  

 

- Tu peux rester à mes côtés comme partenaire.  

 

Ce n’est pas tout à fait ce que je voulais mais te savoir près de moi me suffit et soulage ma douleur. Nous allons enfin pouvoir être heureux tous les deux même si tu joues les gros durs insensibles et acariâtres. Je te connais, Falcon, je te connais mieux que quiconque. Loin de moi l’idée de me jeter à ton cou, je préfère poser ma tête sur toi. C’est notre façon d’être. Tu es aussi discret que je suis expansive. Je le sais, je le respecte, je t’aime.  

 

I don't wanna know another day without you  

Je ne veux pas vivre un autre jour sans toi  

Won't you call my name  

Ne m’appelleras-tu pas  

'Cause I can't be without you  

Car je ne peux pas être sans toi  

 

Les mois, les années s’enchaînent et, finalement, chacun, nous nous insérons dans le monde de l’autre. Tu viens m’aider au Cat’s en assurant même parfois le service seul. On ne peut pas dire que ta présence intimidante aide pour les affaires mais je m’en fiche. On est à deux et c’est ce qui compte le plus pour moi. L’un de mes rêves de jeune fille se réalise. Parfois, c’est ton monde qui nous rattrape, surtout par ta relation avec Ryo, des fois par tes connaissances propres. Les fantômes du passé ne sont jamais loin, nous le savons. Des Bloody Mary ou Sonia Field peuvent réapparaître à tout bout de champ mais on vit avec.  

 

J’ai failli te perdre aujourd’hui, Falcon, à cause de l’une d’elles. Sonia est revenue et, aveuglée par son besoin de vengeance, elle t’a poussé à te battre en duel contre Ryo, ton ami. Je sais que vous entretenez cette vieille rivalité entre vous mais, pour moi, il s’agit plus d’un jeu que d’une réalité. Tu as trop de respect pour lui pour vouloir l’abattre, même si vous êtes deux professionnels, et surtout, tu ne ferais aucun mal à Kaori. Pourtant, vous vous êtes battus l’un contre l’autre jusqu’à la blessure, blessure qui aurait pu tout aussi bien être mortel. Simple fait du hasard que ta balle ait éraflé la stèle ou geste prémédité. Cherchais-tu à mourir pour ne pas avoir à affronter ta cécité ? Etait-ce ton baroud d’honneur ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que, comme Kaori, j’ai bien cru ne jamais revoir l’homme que j’aime.  

 

Je ne veux plus jamais que ça arrive. Je ne veux plus risquer de te perdre et, sans même te consulter, j’engage sous couvert quelques temps plus tard notre ami pour te protéger. C’est un subterfuge malhonnête mais j’ai tellement peur qu’il t’arrive quelque chose mais aussi que tu m’en veuilles de ne plus avoir confiance en tes capacités que je mens à Ryo. Je ne sais pas s’il se doute de quelque chose mais il effectue son travail en faisant l’idiot comme d’habitude, menaçant de me révéler l’existence de ta maîtresse que j’incarne. Je pourrais presque en rire mais je sens que, derrière son masque idiot, se cache une nouvelle fois un homme à l’amitié sincère. Il ne te laissera pas tomber comme je ne te laisserai pas tomber. Je ne m’étais pas doutée qu’en te retrouvant, je trouverai une nouvelle famille. Pourtant, c’est bien ce que nous sommes.  

 

I don't wanna know  

Je ne veux pas vivre  

I don't wanna know  

Je ne veux pas vivre  

I don't wanna know another day without you, oh  

Je ne veux pas vivre un autre jour sans toi, oh  

 

Finie, je l’ai finie. Je n’arrive pas à y croire. Après des mois d’un travail minutieux auquel je suis loin d’être habituée, j’ai fini et je fais face à cette création issue de mes rêves les plus fous. Tu dois la voir, Falcon, tu dois voir cette robe de mariée que j’ai créée. Tu dois comprendre que tu n’as pas tué mon droit au bonheur en m’élevant à tes côtés. Tu dois savoir que la jeune femme que je suis est amoureuse de toi comme elle aurait pu l’être si elle avait grandi normalement… sauf que nous ne nous serions probablement jamais croisés. Je suis là et j’attends avec impatience de montrer à mon homme, à celui que j’aime depuis toujours la jeune femme normale que je suis devenue malgré et grâce à lui.  

 

Et l’impensable arrive : je me retrouve dans une église à me préparer pour notre mariage. Tu as enfin accepté. Tu te tiens face à moi dans ton costume, subissant les railleries de Ryo, pour moi. Nous nous marions devant notre famille, heureux, amoureux comme jamais avec les soucis en moins. Finis les atermoiements, finies les tergiversations. Je suis tienne et tu es mien… pour l’éternité et même un général fou n’y mettra pas fin. 

 


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