Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: nodino

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 11 capitoli

Pubblicato: 16-05-23

Ultimo aggiornamento: 25-06-23

 

Commenti: 15 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Le kakigori, c'est un dessert glacé et c'est délicieux (si, si, vous pouvez me croire). Alors que Tokyo vit à l'heure de la canicule, City Hunter va souffler le chaud et le froid et vous faire passer une bonne soirée en leur compagnie. Et surtout, n'oubliez pas : tout passe, tout lasse, tout casse... sauf les glaces !

 

Disclaimer: Les personnages de "Kakigoriii" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Kakigoriii

 

Capitolo 6 :: kakigori forever

Pubblicato: 25-06-23 - Ultimo aggiornamento: 02-07-23

Commenti: Hello chers mokkoriens et chères mokkoriennes. Je ne sais pas si vous l'attendiez, mais je vous le livre quand même lol. Le dernier chapitre, enfin. Voici donc la fin de cette petite histoire que je voulais sans prise de tête. J'espère que le chaud et froid qui y soufflent vous plairont. WARNING ATTENTION ACHTUNG Ce chapitre est hot. Non pas dans les mots, j'ai essayé de faire plutôt soft (pas partout mais quand même). Mais il se passe des trucs et autres cochoncetés mokkoriennes, et je n'ai pas pu couper puisque ces trucs sont liés à la thématique de l'histoire (faire du lemon pour faire du lemon n'était pas très utile ici). Bref, ce chapitre n'est pas nécessaire à l'histoire. si vous n'aimez pas le mokkori dans les fics, vous pouvez le zapper et finir l'histoire au chapitre précédent, qui termine l'intrigue principale. Et si jamais le mokkori vous tente, eh bien j'espère qu'il vous plaira, parce que c'est toujours très compliqué à écrire lol. Sur ce, je vous laisse et je vous remercie pour toutes vos reviews et remarques. PS : au fait, j'ai retouché l'épisode de la cuisine, parce que j'avais besoin que le bol utilisé ait de la couleur .

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6


 

-Oh… il est presque fini, constata Kaori, en sentant la cuillère racler le fond de la coupe de glace.  

 

-Te voilà donc officiellement condamnée… lui signifia alors son partenaire, sentencieux et malicieux à la fois.  

 

-Condamnée ? Heu… à quoi ? l’interrogea-t-elle, perplexe.  

 

Ryo laissa tomber le sourire pour un clin d’œil entendu :  

 

-… à rester avec moi.  

 

Il lui rappelait ainsi ce qu’ils avaient partagé pendant la dégustation presque cérémoniale de leur kakigori. Puis il eut comme un léger sursaut et il se concentra sur les étoiles.  

 

-Oh… rien que ça ? lui retourna-t-elle, amusée par son air faussement détaché.  

 

Elle s’y était laissée prendre avant, mais maintenant elle le connaissait par cœur et elle sourit en l’observant. Il avait beau faire semblant de contempler le ciel, il ne pouvait rien lui cacher. Ce regard à peine troublé, sa respiration presque calme, la pulsation légèrement visible de sa jugulaire… N’importe qui n’y verrait que du feu mais elle n’était pas n’importe qui. Elle devinait que cette nonchalance affichée cachait surtout le fait qu’il était un peu dépassé par ses émotions. Cet homme qui n’était pas fichu d’aligner deux mots d’amour à la suite avait quand même tenu à rendre ce moment parfaitement romantique !  

 

Romantique… Enfin… jusqu’à ce qu’il tourne vers elle son faciès d’abruti et rajoute, tout en fanfaronnade aucunement dissimulée cette fois :  

 

-Rester avec le meilleur coup de Tokyo, il y a pire non ? Si tu savais le nombre de femmes qui vont t’envier !  

 

-Comme si tu n’étais que ça, contra-t-elle en levant les yeux au ciel, dis plutôt que je vais rester avec toi, mais aussi avec ton appétit d’ogre, ton bazar, tes magazines et tes mauvaises manières. Alors oui, effectivement, je me sens un peu condamnée… Quoique… le taquina-t-elle en observant attentivement la coupe, il en reste encore un petit peu au fond… Je me demande si…  

 

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase que Ryo avait déjà attrapé le contenant pour le vider aussitôt dans sa bouche, à grands renforts de cliquetis de cuillère et de larges coups de langue, histoire d’être sûr de n’en laisser aucune goutte.  

 

-Trop tard, partenaire ! Tu n’as plus le choix, tu dois rester avec moi !  

 

-Idiot… rit-elle doucement, rien ne pourra jamais m’obliger à partir.  

 

Ce disant, elle s’était rapprochée de lui et, du pouce, vint essuyer une petite goutte de sirop qui avait éclaboussé sa joue. Elle y apposa ensuite ses lèvres, pour un léger baiser. En réponse, la main masculine vint aussitôt se placer sur sa hanche, un contact en appelant un autre. Riant d’abord de ce geste pavlovien, elle plongea ensuite dans la profondeur sombre de ses yeux et elle sentit poindre une émotion bien connue. Cette fois, les papillons étaient bien plus agréables et ils répandaient une douce chaleur dans son ventre. La flamme qui s’était allumée instantanément dans les prunelles de Ryo les attirait irrémédiablement et la jeune femme sentait bien qu’ils ne demandaient qu’à venir s’y brûler les ailes.  

 

Elle n’aurait jamais parié, en venant ronchonner sur ce toit qu’elle se retrouverait ainsi dans ses bras à peine deux heures plus tard. Elle qui était prête à en découdre il y a peu n’attendait plus qu’une chose : que cette petite flamme les embrase tous les deux et fasse basculer la soirée. C’est pourquoi, lorsque Ryo raffermit la prise sur sa hanche, elle accompagna cette impulsion et vint poser ses lèvres sur les siennes.  

 

Le nettoyeur laissa échapper un soupir de satisfaction… la scène de la cuisine lui avait laissé une énorme frustration et il en avait pleinement conscience. Il la souleva aussitôt pour la rapprocher et la coller contre lui, tandis qu’elle passait les bras autour de son cou et lui offrait sa bouche pour que le tendre contact s’approfondisse en un baiser bien plus ardent.  

 

La jeune femme se trouvait maintenant à califourchon sur ses cuisses et leurs deux corps retrouvaient cette parfaite osmose qui les caractérisait dans l’intimité. Ils savouraient leur baiser et pouvaient anticiper qu’ils ne s’en contenteraient pas. Les doigts de Ryo glissaient déjà, tels des funambules, sur l’ourlet de sa robe, et la sensation qu’à tout moment ils pouvaient se faufiler dessous électrisait les sens de Kaori.  

 

Sa respiration devenait difficile et elle quitta les lèvres masculines, appréciant le son rauque émis par son partenaire ; elle aimait ressentir l’effet qu’elle avait sur lui. Un petit sourire au coin des lèvres, elle commença à défaire les boutons de sa chemise, suivant du doigt le sillon de son torse. Les paupières closes, Ryo savourait ce contact et les initiatives de sa compagne. « Elle apprend tellement vite » se dit-il quand la bouche de la jeune femme vint dessiner une ligne suave dans son cou et que ses mains écartèrent les pans de la chemise pour caresser sa peau. Il la pressa contre lui, passant ses mains dans son dos, mais il dut lâcher prise quand, d’une lente succession de baisers sur sa clavicule, elle fit passer la chemise par-dessus ses épaules pour la glisser ensuite le long de ses bras.  

 

Torse nu, il la laissa faire, gardant tant bien que mal le contrôle. Il se retenait de la basculer sous lui, car il sentait l’excitation affluer en elle et il savait que ce qu’il lui préparait n’en aurait que plus d’effets. La langue de Kaori se joignit à ses doigts et son souffle se fit plus court. Lorsqu’elle s’amusa à stimuler son buste, il ne put retenir un gémissement car, tout en le caressant de sa bouche, elle se mit à doucement onduler sur lui.  

 

N'y tenant plus, il reprit son aplomb, agrippa les cuisses de la jeune femme et remonta lentement jusqu’à ses fesses, emportant sur son passage le bas de sa robe, qu’il saisit ensuite pour la faire passer par-dessus sa tête. Cela procura un délicieux frisson à sa partenaire ; le désir se lisait pleinement dans ses prunelles voilées, et lorsque Ryo revint prendre possession de sa bouche, l’avidité avec laquelle elle lui répondit confirma cette pensée. Sa poitrine nue collée contre lui, il pouvait sentir les battements de son cœur contre sa peau.  

 

Le désir serpentait aussi dangereusement en lui, tel un feu en latence qu’un souffle pouvait libérer à tout moment. Il lui fallait donc le contenir, du moins pour l’instant. C’est pourquoi il arrêta la main de Kaori lorsqu’il sentit ses doigts fébriles s’attaquer à la boucle de son ceinturon.  

 

-Pas si vite Sugar, répondit-il à la question silencieuse de la jeune femme, nous avons tout notre temps, ce n’est pas une soirée comme les autres. Il faut la savourer.  

 

-Qu’est-ce que…  

 

-Fais-moi confiance, souffla-t-il en embrassant ses tempes, ses lèvres, ses joues, tu sais bien que je ne te décevrai jamais.  

 

La phrase était délicieusement sibylline mais Kaori choisit de ne pas en chercher le sens, car après tout, que ce soit dans leur partenariat ou dans l’intimité, elle était totalement exacte. Et lorsqu’elle sentit que Ryo passait les mains sous elle pour la basculer en arrière, elle se laissa porter, totalement en confiance.  

 

Il l’allongea sur sa veste et reprit ses lèvres en la caressant. Lorsqu’il sentit qu’elle s’abandonnait, il suivit de sa bouche le contour de sa mâchoire tandis que sa paume enveloppait un sein. Sous ses doigts, il sentit sa poitrine se gonfler pour soupirer d’aise et, dans un souffle, au plus près de son oreille, il murmura :  

 

-Ne bouge surtout pas, je reviens.  

 

Kaori sentit disparaître la chaleur du corps aimé plus qu’elle n’entendit ces mots, et il lui fallut une ou deux secondes pour que le message se fraie un chemin au milieu des brumes qui l’enveloppaient. Elle ouvrit alors les yeux, mais ce fut pour découvrir son partenaire déjà de retour, accroupi à côté d’elle, le petit bol bleu à la main.  

 

Dans un autre moment ou un autre lieu, elle se serait peut-être étonnée de la rapidité avec laquelle il était allé récupérer ce bol dans la cuisine, mais là, il fallait dire qu’elle s’en fichait royalement. Déjà parce qu’elle lui connaissait des capacités hors normes dès qu’il s’agissait de mokkori, et ensuite parce que tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il revienne la couvrir de ses mains et de sa bouche. Elle haussa quand même un sourcil interrogatif en se redressant lorsqu’elle reconnut le son produit par ce qui s’y entrechoquait, tandis qu’il le faisait tourner doucement.  

 

-Des glaçons ?  

 

-Tu as confiance en moi ? sourit-il, mystérieusement charmeur.  

 

-Toujours, répondit-elle instinctivement, les joues rosies d’anticipation.  

 

-Alors crois-moi quand je te dis que tu vas adorer, sourit-il, posant le bol pour se rallonger près d’elle, mais si jamais ce n’était pas le cas, tu n’aurais qu’un mot à dire...  

 

La réponse de Kaori se fondit dans un soupir quand sa main reprit ses droits sur son sein et qu’il en flatta la pointe du pouce. « Tellement réceptive », pensa-t-il, se perdant dans la contemplation de son visage. La semi-pénombre de la nuit en soulignait les contours que le plaisir contractait au rythme de ses frissonnements. Il avait hâte de découvrir comment elle allait réagir à ce qu’il avait préparé.  

 

-Ferme les yeux, murmura-t-il, partant de sa gorge pour se frayer un chemin jusqu’à son épaule. Il y déposa un léger baiser, s’arrêta pour se redresser brièvement avant de revenir vers son visage et recueillir le soupir de frustration qu’elle venait d’exhaler.  

 

Quelle ne fut pas la surprise de la jeune femme quand la bouche de Ryo frôla la sienne. Fraîche, presque glacée, son léger passage sur ses lèvres chaudes lui procura une bouffée de sensations délicieuses. Ouvrant les yeux, elle croisa son regard malicieux quand, du bout des dents, il fit apparaître le glaçon qu’il cachait dans sa bouche. Il le croqua sans la quitter des yeux, appréciant de la voir ainsi frémissante et ne put contenir un petit sourire satisfait lorsqu’elle se redressa subitement pour passer les bras derrière son cou et l’embrasser à son tour.  

 

-Encore… Embrasse-moi encore !  

 

Elle aurait donné n’importe quoi pour que ce baiser ne s’arrête jamais. Le contraste entre sa bouche chaude et la fraîcheur de celle de son partenaire était grisant, délicieux… délicieusement grisant. Elle se sentait capable de l’embrasser jusqu’au petit jour.  

Mais Ryo ne l’entendait pas de cette oreille et il lui échappa pour revenir embrasser ses joues, son cou, ses épaules. Il avait bien l’intention de lui faire découvrir tout ce que pouvait procurer ce petit jeu érotique et il sentait qu’il pouvait l’emmener très loin sur le chemin du plaisir.  

 

Il attrapa un autre glaçon et le croqua à son tour sans plus de formalités, avant de partir à l’assaut de ses seins, y soufflant un air frais qui la fit gémir doucement. Ce froid jouait avec les lois de la physiologie et usait du pouvoir de la vasoconstriction comme d’un sortilège pour les rendre extrêmement sensibles. Passant sa main dans les cheveux bruns, elle se laissa porter par la sensation divine procurée par la différence de température quand il les enroba ensuite de la chaleur de ses paumes. Ryo savait comment la faire gémir ; il caressait lentement mais fermement ses seins l’un après l’autre, sans lui laisser de répit, se délectant d’entendre ses soupirs devenir de plus en plus lourds. C’était si bon qu’il lui fallait toute sa concentration pour se maîtriser.  

 

Sans cesser de l’embrasser, il se saisit d’un autre glaçon et le laissa fondre entre ses doigts, avant de revenir déposer un baiser sur ses lèvres, se dérobant au moment où elle tenta de le lui rendre. Son léger gémissement de frustration se transforma en petit hoquet de surprise quand il le posa, en réponse, sur sa bouche offerte. Ouvrant les yeux, elle sourit en devinant ses intentions. Elle planta alors son regard dans le sien et il ne put se retenir de déglutir lorsque, d’un bout de langue effronté, elle vint lécher le petit cube translucide. Lui qui voulait rester attentif à ses réactions n’avait plus aucun doute sur la réceptivité de son amante.  

 

Du bout des doigts, il fit glisser le glaçon de la bouche au menton puis au cou de la jeune femme et y apposa aussitôt ses lèvres redevenues chaudes, prenant son temps, savourant la peau de son cou, sa gorge, surfant jusqu’à son buste. Kaori tanguait lascivement sous sa langue, s’accrochant à ses épaules, caressant son dos. Elle n’aurait jamais pensé que la morsure du froid sur sa peau brulante puisse lui procurer autant de sensations. Et lorsque la bouche de Ryo quitta soudain le sillon humide laissé par le glaçon pour venir se refermer entièrement sur une pointe tendue de désir, elle s’arqua de volupté. Ryo pouvait sentir son cœur battre à tout rompre, sans trop savoir s’il s’agissait du sien ou de celui de la belle nettoyeuse.  

 

Kaori cherchait son souffle et celui-ci lui manqua plus encore lorsqu’il abandonna ses seins pour suivre de sa langue le petit glaçon qui s’était échappé pour venir s’échouer dans son nombril. Il le happa de ses dents avant de le croquer, comme pour le punir de tant d’impudence. Puis, avec une terrible langueur, les mains masculines parcoururent, enfin, le bas de son corps, partant à la conquête des courbes de son ventre, redessinant ses jambes, savourant le grain de ses hanches. Elles évitaient cependant soigneusement la lingerie blanche, au grand dam de la rouquine qui éprouvait une frustration quasi animale au creux de ses reins. Elle pouvait aisément sentir que Ryo ressentait lui aussi ce vide abyssal dans son ventre, ce vide qui ne cherchait qu’à être comblé. Mais il réussissait visiblement à se dominer pour faire durer ces préludes qui étaient autant de délicieuses tortures.  

 

L’un après l’autre, les glaçons se succédaient sur le corps de Kaori et Ryo en compensait systématiquement les effets de ses mains chaudes et de sa bouche incendiaire, embrassant chaque endroit de son corps où le froid venait mordre la peau féminine. Sa partenaire vibrait et gémissait maintenant de plus en plus fort et il avait, lui aussi, de plus en plus de mal à maîtriser son fidèle compagnon. N’y tenant plus, il ramena alors le glaçon vers la dentelle qui marquait la frontière vers des contrées plus charnelles. Il le promena le long du petit liseré ajouré, y réchauffa la peau si fine de sa langue, s’y attardant comme s’il hésitait à passer cette barrière. Il attendait juste un signe, qui ne se fit pas attendre.  

 

Les doigts dans ses cheveux se firent plus pressants et Ryo sourit. Il n’aimait rien de plus que la voir prendre la main pour exprimer ses désirs. Il capitula donc et embrassa le tissu qui recouvrait le pubis de son amante. Il était imprégné de son odeur la plus intime et il lui sembla qu’il n’existait pas de plus puissant aphrodisiaque. L’excitation coulait dans tout son corps et le besoin de fusionner avec elle se faisait de plus en plus urgent. Il ne put contenir un grognement de satisfaction lorsque le bassin de Kaori l’accompagna au moment où il agrippa les côtés de sa culotte pour la faire glisser lentement le long de ses jambes.  

 

La jeune femme frémit en sentant cette dernière barrière quitter son corps ; elle allait pouvoir pleinement sentir Ryo contre elle, en elle, et la sensation de sa paume sur sa toison fauve était autant de promesses des plaisirs à venir. Mais elle comprit qu’elle se trompait en entendant un autre glaçon se briser entre ses dents. Elle devina aussitôt ce qu’il s’apprêtait à faire et en vibra d’anticipation, ses genoux se pliant instinctivement. Si les sensations étaient aussi intenses que jusqu’à présent, elle risquait de se briser en mille morceaux sous sa langue.  

 

Son corps réagit avant même qu’elle ne prenne conscience du souffle polaire sur son intimité brûlante. Elle se cambra, projetant la tête en arrière et, fébrile, laissa échapper un long gémissement. Elle aurait été incapable d’expliquer ce qu’il lui faisait, mais le chaud et le froid semblaient se disputer le droit d’embraser ses terminaisons nerveuses. C’était comme une danse lascive entre ces deux sensations ennemies qui se faisaient ici complémentaires. Ce qu’il lui faisait subir était terriblement bon et elle tanguait fort, laissant les vagues de plaisir se succéder dans son corps. Et lorsqu’il remplaça son souffle par sa langue, ces vagues se firent tempête. Elles se brisaient les unes après les autres dans son corps, jusqu’à ce que celui-ci prenne le dessus sur ses sens. Son bassin allait à la rencontre de son amant, cherchait ses doigts, quémandant une libération qu’il refusait de lui offrir. Il la rendait folle. Haletante et le cœur battant à tout rompre, elle s’accrochait à la veste sur laquelle elle reposait pour ne pas perdre pied.  

 

Ryo la sentait sur le fil et cela le rendait ivre de désir. Les sons rauques qui faisaient vibrer sa poitrine étaient comme autant d’ondes qui déferlaient sur lui. Il n’appréciait jamais autant l’amour que lorsqu’il la guidait ainsi sur les chemins du plaisir. Parce que c’était elle...  

 

Totalement en communion avec l’excitation de son amante, il devinait à sa respiration de plus en plus erratique qu’elle n’était plus très loin. Il l’accompagna, accentuant sa cadence jusqu’au point de rupture. Mais il voulait que cette libération soit à la hauteur de l’érotisme du moment. Il plongea alors ses doigts dans l’eau fraiche…  

 

Kaori n’entendit pas le cri rauque qui jaillit de sa poitrine. Elle se sentit juste se liquéfier autour de ces doigts qui s’étaient invités en elle, tandis que la boule d’électricité qui s’était cristallisée autour de la sensation de froid explosait et se répandait dans tout son corps, résonnant jusque dans sa tête, au même rythme que les battements de son cœur. Elle se raccrochait à la chevelure de Ryo, submergée par la jouissance.  

 

Les spasmes de plaisir s’espacèrent doucement, mais elle n’eut pas le temps de reprendre pied que la bouche de Ryo reprenait déjà possession de la sienne. Il pouvait enfin laisser son désir s’exprimer et il savait comment la garder à son diapason pour l’emmener plus loin encore. Mais elle ne l’entendait pas de cette oreille. Elle aussi avait envie de jouer. Enlaçant son amant, elle poussa pour le basculer et se retrouva au-dessus de lui. Son grognement de satisfaction réveilla aussitôt le vide dans son ventre et elle accentua son baiser tandis qu’il se redressait pour la serrer plus fort. Kaori était assise à califourchon sur ses cuisses, son ventre doux caressait son membre dressé, il ne désirait plus rien d’autre désormais que de s’unir à elle…  

 

Mais soudain, la sensation de félicité s’éloigna brutalement. Ouvrant les yeux, il la découvrit face à lui, belle comme jamais. Echevelée, le regard voilé mais déterminé, elle tenait à son tour un glaçon entre les dents. Il eut la sensation de recevoir un coup dans l’estomac devant tant de sensualité et il dut faire un effort surhumain pour ne pas reprendre le dessus sur elle. Déglutissant difficilement, il la regarda sucer le morceau de glace. D’une langue gourmande, elle jouait avec, le faisant disparaître puis réapparaitre ici et là, l’immobilisant de ses dents avant de le faire glisser et reglisser dans la moiteur de sa bouche. Elle allait le tuer à jouer ainsi avec ses nerfs ! Lorsqu’enfin elle mit fin à son supplice en croquant le glaçon, ce fut sans le quitter du regard, lui indiquant clairement qu’elle comptait bien en faire autant de lui. Elle reprenait les codes que Ryo avait lui-même dictés et cela fonctionnait on ne peut mieux. La respiration difficile, il n’en pouvait plus d’attendre qu’elle mette sa menace à exécution. Il nota cependant les pommettes colorées de rouge. Délicieuse candeur qui se disputait à la sensualité la plus torride !  

 

Il l’aimait. Il ne le disait jamais mais c’était un fait. Il aimait la mégère, il aimait l’attentionnée, il aimait la furie, la fonceuse mais, plus que tout, il aimait la voir faire face à l’indécence de ses désirs et les assouvir. C’est pourquoi il accompagna ses gestes quand elle le délesta de ses derniers vêtements, attendant sa sentence avec délice.  

 

Celle-ci ne se fit pas attendre.  

 

Il balança aussitôt la tête en arrière. Ses lèvres fraîches autour de lui, sa langue polaire sur son désir brulant… Il dut serrer les poings pour mieux gérer la boule d’énergie qui enserrait son ventre et menaçait de monter trop vite, d’aller trop loin.  

Il n’y avait qu’elle pour le mettre dans cet état. Elle se donnait à chaque fois avec pudeur mais sans retenue et ça le fascinait de voir avec quelle sincérité fougueuse elle s’adonnait aux plaisirs de l’amour.  

 

Les abdominaux de Ryo se contractaient, suivant le rythme doux mais ferme imposé par la rouquine, les muscles de son cou se tendirent et il sentait la sueur perler sur sa poitrine. Le froid de sa bouche et la chaleur de ce qu’elle en faisait allaient le briser en deux. Le cerveau embrumé, il sentit les mains féminines s’allier à ses lèvres et il glissa les doigts dans les cheveux fauves, murmurant son nom pour s’accrocher au tangible et ne pas basculer.  

 

Il avait envie d’elle. L’embrasser. Frotter sa peau contre la sienne. Plonger dans la moiteur chaude de son corps.  

 

Il pressa sur ses épaules pour l’arrêter et la ramena contre lui, appuyant son front contre le sien le temps de reprendre un peu son souffle. Il lut dans le noisette enfiévré de son regard la frustration d’avoir été interrompue mais aussi un désir impatient, au diapason de celui qui courait dans ses veines. Il n’était plus question de jouer. Il avait tant soif d’elle que ce fut comme un appel conjoint. Leurs bouches se joignirent aussitôt, cherchant dans la caresse mutuelle de ce baiser l’apaisement qu’ils savaient n’y pouvoir trouver. Les mains se firent plus impérieuses, les caresses plus précises. La brûlure lancinante qui les consumait en devenait presque douloureuse. Leurs corps ne désiraient plus rien d’autre désormais que combler ce vide qui les rongeait et, lorsque Kaori se redressa légèrement sur ses genoux, celui de Ryo s’ajusta naturellement sous elle.  

 

La jeune femme s’accrocha aux larges épaules, tentant de retenir le gémissement rauque qui vibrait dans sa gorge, mais l’intense volupté qui l’emplissait au fur et à mesure qu’elle s’invitait sur la puissante virilité de son amant l’empêchait de se contenir. Elle se sentait pleine, emplie de lui, de sa force brute, de son amour et de toutes ces émotions qu’il avait réveillées dans son ventre. Elle avait l’impression que le plaisir allait l’engloutir tout entière. Cette soirée était dingue, elle l’avait pensé plus tôt dans la soirée, mais elle était alors loin du compte.  

 

Ryo la sentait vibrer contre lui. Son souffle dans son cou était erratique. Un léger sourire de satisfaction sur les lèvres, il pensa qu’elle n’avait pas fini d’haleter.  

 

Mais Kaori bougea, et son cerveau s’éteignit.  

 

Elle bougea encore et il projeta la tête en arrière.  

 

Encore une fois… Il grogna violemment.  

 

Bon sang, elle allait le tuer. Il fallait qu’il reprenne un peu les choses en main mais sa posture ne l’aidait pas. Serrant Kaori contre lui, il l’embrassa, passant ses mains dans ses cheveux, dans son dos, sous ses fesses. Comprenant ce qu’il voulait faire, elle enserra sa taille de ses jambes. La tenant fermement, il chercha sa bouche puis passa sur les genoux, libérant ainsi son bassin. Quittant ses lèvres, il riva son regard au sien et commença à bouger à son tour, pressant ses hanches pour synchroniser leurs rythmes mutuels.  

 

Les gémissements de Kaori se firent plus graves et profonds, se mêlant aux siens. Ses yeux brillaient ; il poussa plus loin en elle ; ils devinrent flous et se fermèrent. L’odeur de sa peau, de son corps, de son plaisir enivraient Ryo. Il embrassa les rougeurs que le plaisir faisait naître sur sa poitrine. Cramponnée à ses épaules, elle ondulait de plus en plus vite. Il agrippa ses hanches, l’accompagnant dans cette danse sauvage.  

 

Elle se sentait partir. Ses pensées n’étaient plus capables de se focaliser sur autre chose que sur ces vagues de chaleur qui se succédaient, se transformant en une boule prête à exploser. Et lorsque Ryo se pencha vers elle, murmurant à son oreille : « Accroche-toi, ça va secouer », son corps entier réagit instinctivement, se contractant autour de lui. La tête dans la chevelure fauve, ses mains avides courant sur ses courbes, il s’enfouit plus profondément en elle. Avec de petits mouvements circulaires du bassin, il poussa alors plus vite, plus loin, jusqu’à la faire basculer.  

 

La boule se déploya brusquement et la traversa toute entière, bouleversant tout sur son passage. Ryo la vit s’arquer de plaisir, la tête projetée en arrière et sa jolie bouche ouverte en un cri silencieux. Il l’accompagna aussitôt de l’autre côté, terrassé par la vision des étoiles qui se reflétaient dans le firmament de ses yeux brillants.  

 

 

Sans la lâcher, Ryo se laissa tomber en douceur sur le flanc puis sur le dos pour ramener Kaori sur lui. Le regard perdu dans le ciel, il cherchait son souffle. Il était encore un peu dans le brouillard après la déferlante qui l’avait percuté, mais il sentait parfaitement le cœur de Kaori pulser contre sa poitrine et sa respiration erratique dans son cou. Il ne se lasserait jamais de cette sensation.  

 

La nettoyeuse, elle, reprenait doucement possession de son corps et la conscience des légères arabesques que Ryo dessinait dans son dos.  

 

Alanguis, les deux amants restèrent silencieux quelques minutes, profitant de ce moment privilégié qui arrive juste après l’amour, jusqu’à ce qu’un petit rire de Kaori résonne dans la nuit.  

 

Intrigué, Ryo stoppa ses caresses. Elle se redressa sur le torse masculin.  

 

-Je me disais que je ne regarderai plus jamais un glaçon de la même façon, expliqua-t-elle, rougissante, en réponse à la question silencieuse.  

 

-J’ai toujours de très bonnes idées…  

 

-Vantard, se moqua-t-elle, devant son air satisfait.  

 

-Vantard, moi ? Jamais, juste doué, fanfaronna-t-il.  

 

-Je reconnais… sourit-elle, repiquant un fard pendant que des bribes de sensations lui revenaient en mémoire.  

 

-Parce que c’est avec toi.  

 

Kaori baissa les yeux, presque intimidée par cette petite phrase et ce qu’elle impliquait. Elle savait bien que Ryo avait eu une vie avant et pendant leur partenariat, et elle s’était parfois demandé si elle était à la hauteur de tout ce qu’il avait connu. Cette affirmation lui donnait des ailes et elle se sentait forte, puissante. Une bouffée d’émotion la saisit et elle s’éventa de la main.  

 

-J’ai chaud, je reprendrais bien un kakigori pour me rafraichir.  

 

-Tu veux remettre ça ? s’enquit-il aussitôt, le regard déjà frétillant.  

 

-J’ai dit kakigori, Ryo, pas mokkori…  

 

-Oh… tu sais, un M par-ci, un K par-là… objecta Ryo, souriant de toutes ses dents.  

 

Kaori pouffa devant l’allusion à la scène de la cuisine.  

 

-C’est vrai qu’on n’est pas à une lettre près… s’amusa-t-elle, reprenant les termes de leur dialogue.  

 

-Ah, tu vois que toi aussi tu as envie, en profita-t-il, l’enlaçant pour la refaire basculer sur la veste.  

 

Kaori poussa un petit cri sous l’attaque et se mit à rire.  

 

-J’avoue…  

 

-Pour de vrai ? s’excita-t-il, tel un enfant à qui on offrirait un deuxième jour de Noël, alors gooo ! Mokkori kakigoriiii !!  

 

Sans cesser de rire, Kaori attrapa le bol bleu, y trempa ses doigts et lui balança quelques gouttes d’eau froide.  

 

-Bas les pattes l’étalon ! Laisse-moi récupérer un peu d’abord !  

 

-On dit Monsieur l’étalon d’abord et rappelle-toi que la dernière fois que tu as voulu jouer à ça, tu as perdu !  

 

Tout en lui rappelant la bataille de boules de neige, Ryo avait fait usage de sa rapidité légendaire pour lui subtiliser le bol et lui renvoyait déjà quelques gouttelettes en représailles. Dans la foulée, il fit de grands mouvements de bras et Kaori, toujours riant, attrapa la veste sous elle pour s’en servir de protection contre un hypothétique jet d’eau.  

 

Et soudain…  

 

Ryo sentit l’air autour de lui se glacer. Inquiet, il fixa la veste derrière laquelle Kaori avait disparu. L’aura qui en émanait gonflait, terrifiante et menaçante. Il ne comprenait pas ce qui se passait de l’autre côté de son veston, mais ça s’annonçait plutôt mal pour son matricule. Doucement, la veste s’abaissa et il vit apparaitre les yeux de la nettoyeuse, qui étaient autant de poignards lancés dans sa direction.  

 

-Ryo…  

 

-Heu… oui ? hésita-t-il, de plus en plus inquiet quant au désastre qu’il sentait venir sans en connaitre les tenants et aboutissants.  

 

-Tu peux me rappeler où tu étais pendant que Miki et Umi discutaient ?  

 

-Oh ! Euh… Ahhhh, bredouilla-t-il, en reculant discrètement, heu… comme je te l’ai dit, je me suis caché derrière un arbre...  

 

-Derrière un arbre ? Tu m’en diras tant… Alors tu peux m’expliquer comment cette culotte a pu arriver là ?! intima-t-elle, sortant de la poche du blazer bleu une petite culotte rose en dentelle.  

 

-Ouhhh… Ah mais c’est surement la tienne, expliqua-t-il, rapprochant les mains de ses pieds, histoire de pouvoir bondir et fuir en cas de besoin.  

 

-Ah bah oui, c’est certain que c’est mon genre de porter une culotte brodée au nom de Miki, contra-t-elle, la petite veine bleue faisant son grand retour sur son front.  

 

-Elle est brod... Ah mais c’est parce que je me suis trompé, tenta-t-il avec l’énergie du désespoir, je croyais que tu me parlais de l’autre !  

 

-Comment ça, l’autre ??? hurla la furie, parce qu’il y en a d’autres en plus ?!  

 

Et Kaori retourna la veste dans tous les sens, pendant qu’un nombre incalculable de sous-vêtements colorés s’échappaient des poches cachées un peu partout à l’intérieur du vêtement. Ryo reculait maintenant franchement, agitant ses pieds et ses mains comme une araignée, terrifié par l’aura de Kaori qui avait encore gagné en intensité. « Apocalyse atomique »… On y était. Il allait déguster…  

 

Effectivement, la nettoyeuse nue se leva d’un bond et sa colère prit quasiment forme derrière elle tandis qu’elle toisait Ryo de toute sa hauteur. Il pouvait même entendre de petits crépitements, comme autant de décharges gonflant son aura d’électricité. Enjambant la pile de culottes colorées, elle récupéra sa robe et se rhabilla en deux secondes. Ryo espéra un instant que cela signifiait qu’elle allait quitter le toit pour rentrer, mais non.  

 

-Alors même aujourd’hui, fulmina-t-elle, avançant dangereusement vers lui, il a fallu que tu en profites pour aller fouiner et mettre tes sales pattes de pervers sur les affaires de Miki ??  

 

-Mais tu te trompes Kao chérie, j’avais froid alors je me suis mis à l’abri… Elles séchaient sur le balcon et il y a eu un coup de vent. Je les ai ramassées pour qu’elles se salissent pas…  

 

Il sentait bien que ses explications étaient aussi peu crédibles que vaines mais tout ce qui lui permettait de gagner un peu de temps était bon à prendre. Quand il sentit le mur derrière lui, il comprit que c’était peine perdue.  

 

-Un coup de vent ? T’avais froid ? Non mais tu te fous de moi en plus ?? T’as vu le temps qu’il fait ?  

 

Le danger était désormais imminent, Kaori le surplombait complètement et il était coincé contre le mur. Il était foutu. Soudain, il sentit sous ses doigts la petite coupe en verre et la saisit.  

 

-Hop, kakigori ! cria-t-il en la lui lançant, profitant de l’effet de surprise pour bondir sur ses pieds et prendre la poudre d’escampette.  

 

-J’t’en ficherais, moi, des kakigoris ! vociféra-t-elle en lui courant après, c’est toi que je vais transformer en kakigori !!  

 

La fureur de sa partenaire se déchaina alors et pris la forme d’une immense masse de glace. En voyant ce qui le menaçait désormais, Ryo eut l’impression que ses yeux allaient sortir de leurs orbites tant il était terrifiant d’imaginer ce truc lui tomber dessus. Il tenta une fuite éperdue en zig-zag sur le toit pour échapper à l’apocalypse mais ce fut peine perdue. D’un mouvement parfaitement maitrisé, la rouquine balança la masse translucide qui vint l’atomiser au sol avant de se briser en milliards de petits glaçons tout autour de lui. Enfin, calmée, elle s’accroupit près du corps nu, fracassé et frigorifié et récupéra quelques brisures de glace coincées dans les cheveux noirs pour les mettre dans la coupe de verre.  

 

-Alors ?  

 

-Ok, ok, répondit-il en se rasseyant, tout frissonnant, tu as gagné.  

 

-Et donc ?  

 

-Et donc… Je promets que je n’irai plus piquer les petites culottes de Miki…  

 

-Bien. Il était temps…  

 

-… Je piquerai uniquement les tiennes !  

 

-Quoi ? Mais non ! Ça va pas bien dans ta tête de dégénéré ?? Laisse mes culottes tranquilles ou je te jure que…  

 

-Que tu me transformeras encore en kakigori ? anticipa-t-il en souriant de toutes ses dents, pas grave. Je sais que tu aimes les kakigoris, tu ne peux pas t’en passer.  

 

Ce disant, il s’était penché vers elle, avec une assurance insupportable, et, bien malgré elle, Kaori baissa les yeux et rougit légèrement, parce qu’elle savait qu’il avait raison. Elle l’aimait autant qu’elle le châtiait : intensément. Puis il continua et elle ne put que rire devant tant de bêtise assumée.  

 

-Et si tu veux me manger tout cru encore une fois, c’est quand tu veux.  

 

-Idiot.  

 

Mais, cette fois encore, il était dans le vrai. Et quand il vint chercher ses lèvres, elle ne le repoussa pas, tout comme quand il l’enlaça. Elle sentait déjà poindre une nouvelle étincelle de désir le long de son échine, et lorsqu’il s’écarta pour une question silencieuse, elle ne put que lui donner son assentiment en souriant :  

 

-Tout passe, tout lasse…  

 

Un petit sourire satisfait sur les lèvres, Ryo se releva et la souleva comme un fétu de paille. Portant son précieux fardeau dans les bras, il se dirigea vers la porte ramenant à l’appartement, et avant de l’ouvrir, il jeta un regard vers le ciel et lui adressa son cri de victoire, auquel répondit le petit rire de kaori :  

 

-Kakigoriiiiiii !  

 

 

 

Lorsque la porte se referma derrière les deux nettoyeurs, le toit retrouva son calme habituel, au milieu des bruits étouffés de la ville en contrebas. Pourtant, résonnaient encore un peu dans l’air les promesses, les murmures et les cris qui avaient été échangés, et quelques indices laissés ici ou là indiquaient que la soirée avait été mouvementée. Un regard novice pourrait même s’inquiéter devant les débris de glace en train de fondre au milieu d’un cratère, les massues oubliées un peu partout ainsi que le nombre incalculable de petites culottes éparpillées au sol. Mais pour qui connaitrait City Hunter et le lien qui les unit, tout ceci ne serait qu’anecdotique et seuls la coupe de verre et le bol bleu laissés sur la veste seraient dignes d’intérêt. Car le soin avec lequel ils avaient été déposés sur le blazer bleu, au milieu de du capharnaüm ambiant, signifiait leur importance. Vous qui avez été témoins, vous savez quel secret se cache derrière ces reflets sur leurs parois. Et sans même troubler l’intimité du duo dans sa chambre, vous pouvez aussi aisément deviner les quelques mots qu’ils étaient en train de partager, car ils symbolisaient à eux seuls tous les événements de cette soirée, ces événements qu’ils garderaient précieusement en eux, comme un serment éternel :  

 

« Tout passe, tout lasse, tout casse, sauf les glaces »  

 

 

 

 


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