Capitolo 1 :: Chapitre 1

Pubblicato: 19-02-19 - Ultimo aggiornamento: 19-02-19

Capitolo: 1 2 3 4

Chapitre 1  

Il était dix neuf heures passées, quand Kaori gagna le hall de son immeuble. Elle n'était pas en avance. Surtout que ce soir ils recevaient leurs amis, Miki et Falcon, Kazue et Mick pour dîner ; et, connaissant son fainéant de partenaire, il devait être tranquillement installé dans le canapé à lire - si l'on pouvait appeler cela lire - ses revues.  

Entendant la porte s'ouvrir, Ryô leva la tête et lança avec nonchalance,  

- Mais qu'est-ce que tu fichais! Je te signale qu'on reçoit ce soir, comme tu me l'as répété une bonne dizaine de fois ce matin.  

En réalité, il tentait de cacher l'inquiétude qui l'avait gagné peu à peu, ne la voyant pas arriver.  

- Désolée, mais avec Eriko, je n'ai pas vu le temps passer. Kaori essaya tant bien que mal de se justifier.  

- Mouais, mouais. Ryô retourna à sa lecture, non sans ajouter,  

- Je te signale qu'ils ne vont pas tarder et que rien n'est prêt.  

- Ah oui, elle plissa les yeux, tu aurais pu au moins mettre la table !  

Kaori se retenait de ne pas exploser.  

Ryô leva de nouveau le nez de son magazine, et avec une petite moue répondit,  

- Oui, mais j'étais occupé.  

- Je vois cela !!!  

Sans ajouter un autre mot, elle se dirigea vers la cuisine. Il haussa les épaules et se remit à sa lecture.  

Décidément, son partenaire était irrécupérable. Mais pourquoi restait-elle avec lui !  

- Maso, je dois être maso. C'est cela ! Elle leva les bras au ciel. Il m'énerve par moment !  

Elle prit une profonde inspiration pour se calmer et entreprit de préparer le dîner.  

Ryô n'avait toujours pas quitté le canapé. Par moment, il arborait un sourire béat, libidineux en louchant sur sa toute dernière revue. Rien ne pouvait être aussi merveilleux. A cet instant, c'était comme si tout lui souriait, et le fait que sa partenaire soit rentrée, n'était pas étranger à son sentiment de bien-être. Bien entendu, jamais il ne l'aurait avoué.  

Inconsciemment, ses yeux avaient quitté sa revue et étaient maintenant rivés sur la porte de la cuisine. C'était l'un des seuls moments où Ryô acceptait de laisser libre court à son imagination.  

Elle se trouvait derrière cette porte, et nul doute qu'elle était en train de préparer un succulent repas. Il soupira, ils vivaient tel un couple mais ils n'en avaient pas l'intimité. Ryô ne pouvait pas. Elle serait trop en danger. Non, il refusait de prendre ce risque. Même si ses ennemis, eux, la considéraient déjà comme sa femme.  

Alors pourquoi ? Pourquoi n'arrivait-il pas à franchir ce cap ? Ce n'était pas le fait qu'il ne la désire pas, bien au contraire. Trop en danger ? Le serait-elle vraiment ? Serait-elle plus en danger qu'elle ne le fût actuellement ?  

Il secoua la tête de droite à gauche frénétiquement.  

La réalité était qu'il avait peur. Peur de la perdre. Peur que s'il lui arrivait quelque chose, il ne puisse pas assez la protéger. Peur de ne même plus pouvoir survivre sans elle.  

- Les malfrats te considèrent peut-être comme ma femme mais au fond, ils n'en ont pas la certitude, il se parla à lui-même. Malgré tout, ils ont toujours un doute. Et c'est mieux ainsi.  

Il soupira. Un soupir emplit de tristesse. Oui, c'était mieux ainsi… pour elle.  

Ce fut donc avec amertume qu'il se replongea dans sa lecture quand, une dizaine de minutes plus tard, il entendit un grand fracas de bruits d'assiettes cassées provenant de la cuisine.  

- Kaori ? Il appela.  

- Kaori ? Cette fois-ci son ton était anxieux.  

Il se leva instantanément et en quelques enjambées, il ouvra la porte de la cuisine.  

Il fut terrifié quand il vit Kaori, une main à l'évier pour tenter de se maintenir debout, l'autre sur sa poitrine légèrement courbée en avant, les yeux grands ouverts, tout comme sa bouche. Elle tentait tant bien que mal de respirer. Elle semblait suffoquer.  

Ryô se précipita à ses côtés, posa une main sur son dos,  

- Kaori, il l'appela doucement, qu'est-ce qu'il y a ?  

Son inquiétude était visible.  

- Le doc, Kaori réussit à dire, emmène-moi chez le doc, vite.  

Elle semblait étouffer. Ne cherchant pas à en savoir plus, Ryô la prit dans ses bras et se dirigea vers la porte d'entrée.  

A suivre… 

Capitolo: 1 2 3 4