Capitolo 9 :: Guet-apens

Pubblicato: 15-06-06 - Ultimo aggiornamento: 15-06-06

Commenti: Une petite transition, pour regrouper un peu tout le monde. Va y avoir du sport... Note pour Grifter et Messlat : pas de chien dans ce chapitre, donc pas de coups de latte... Merci pour lui !

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Ryo et Umi avancent très silencieusement et très prudemment dans le long boyau qui doit les conduire à destination.  

-Ryo, fait gaffe quand même. On ne sait jamais : ils ont peut être piégé les conduits…  

-T’inquiète, je guette. En plus, avec cette lueur, le moindre fil ou le moindre détail suspect, je le repère de suite.  

C’est dans ce contexte de tension extrême qu’ils atteignent enfin leur but : l’évacuation sous les douches de la capitainerie.  

Ryo murmure :  

-Ca y est on est arrivé. Maintenant il faut faire gaffe. Tu restes là. Quand c’est dégagé, je te fais signe. Enfin je veux dire : je t’appelle. Corrige Ryo avec une moue dubitative…  

Il gravit prudemment les quelques échelons et arrive à la bouche d’évacuation. Pas de bruit.  

Il essaie de soulever la lourde plaque de fonte, mais rien à faire, celle-ci ne bouge pas d’un poil.  

-Put… de plaque ! Je n’arrive pas à la faire bouger.  

-Tu veux que j’essaie ?  

-Ok vas-y. De toute façon il n’y a personne.  

Ryo pense bien qu’avec sa force et sa corpulence Falcon n’aura aucun mal à la faire sauter. Il se dégage pour laisser la place à son collègue.  

-Elle est où exactement ? demande falcon.  

Machinalement et sans même réfléchir au pourquoi de cette question Ryo répond aussitôt :  

-Trois mètres devant toi, deux mètres de haut.  

A peine a-t-il le temps de réaliser que cette indication n’était pas anodine, que Ryo voit Falcon épauler son bazooka de poche et tirer.  

Là, c’est sûr, la plaque n’a pas résisté…ni même une partie du sol des douches non plus. Ainsi que les tuyaux d’arrivée d’eau !  

Sous une douche improvisée, Ryo, vert de rage, conspue son ami :  

-Mais t’es pas malade non ??? J’avais dit une arrivée en douceur !!! Tu peux être sûr qu’on va vite être repérés là !  

-C’est toi qui m’a dit OK !  

-Mais je voulais que tu essayes A LA MAIN !!! Tu es une force de la nature !  

-Fallait préciser ! De toute façon tu t’enflammes pour rien. J’ai fait sauter la plaque, mais tu as entendu une explosion toi ?  

-Ben pas vraiment, en fait…J’ai pensé que j’avais fermé mes oreilles en réaction ( !)…ou que j’étais devenu sourd instantanément avec le bruit… C’est vrai ça, t’as fait comment pour faire ça quasiment sans bruit ???  

-C’est un mélange spécialement dosé…un peu le système des balles à blanc…ça fait péter juste ce qu’il faut. Et ainsi on reste relativement discret. Par contre, c’est sûr que si un mec veut prendre une douche maintenant, il risque de se douter d’un truc !  

-Ok, t’es qu’à moitié inconscient alors…Allez, magne toi, on va pas leur laisser le temps de s’en rendre compte.  

Les deux complices émergent dans les douches communes, toujours sur leurs gardes… Infiltration… toujours rester dans les zones d’ombres…le plus possible à couvert…toujours contre un mur (c’est toujours un coté qu’on a pas à surveiller…).  

******  

A quelques mètres de là, dans l’ancienne salle de réunion :  

-Alors Madame Saeba…Toujours aussi rebelle ??  

-Mon fils ? Où est mon fils ?  

-Tu le verras plus tard…si tu restes tranquille.  

-Je veux le voir !  

-J’ai dit que tu le verras plus tard.  

-Si je ne le vois pas dans les 5 minutes vous allez le regretter !  

Le chefaillon assène alors une claque magistrale à Kaori qui ne peut répliquer, attachée à sa chaise. Elle sert les dents et le regarde de travers.  

-Quand je vais sortir de là, tu seras le premier que je vais tuer.  

-Parce que tu crois que tu vas s…  

-Ça suffit ! Hurle une voix sourde et profonde, provenant du fond de la pièce.  

-Patron…c’est cette furie…  

-Silence.  

Puis s’avançant, ce dernier sort de la pénombre.  

Un petit homme d’environ un mètre cinquante, 80 kilos… un tonneau quoi…  

S’adressant à Kaori :  

-Six de mes hommes…tu as envoyé six de mes meilleurs hommes à l’hôpital ! Félicitations !  

-J’aurais pu faire mieux…Mais qui êtes vous ?  

-Maruku ! (NDB :ben tiens entre potes je ne m'étonne pas de le retrouver là le petit Maruku :)  

-…. ????  

-Quoi, pourquoi cette tête d’ahurie ?  

Effectivement, Kaori arbore ce faciès habituellement dévolu à Ryo : bouche bée, yeux écarquillés, grosse goutte de sueur sur le crâne et gros point d’interrogation sur le front !  

-Maruku ??? Il fait 1m80 pour 70 kilos pour autant que je me souvienne. Que vous ayez pris du poids je veux bien, mais rapetissé, je ne vois pas bien !!!  

-Je suis son frère jumeau !!! J’ai repris son nom, en hommage. Et comme c’est ton cher mari qui l’a envoyé ad patres, je lui dois la monnaie de sa pièce.  

-Son frère jumeau ??? C’est un gag là ?? Vous me refaites un coup à la Dani De Vito et Arnold Schwarzenegger ?  

-Très drôle !!! Evidemment on n’est pas de vrais jumeaux ! Lui, il a eu le physique, moi l’intelligence.  

-Eh ben, y en a qui sont pas difficiles !  

-Rira bien… Tu es l’appât ma belle. Ton petit mari ne va pas manquer de venir essayer de te sauver…Je l’attend de pied ferme.  

-Et mon fils ?  

-Ton fils ??? Ah !!! La photo !!! Bon travail non ???  

-C’était un piège !! Vous ne l’avez pas ???  

-Et comment on l’aurait eu ? Il est toujours fourré avec son père !  

-Tu vas voir quand il va arriver!  

-Ah Ah Ah !!! Un rire caverneux qui en dit long…  

Un sous fifre arrive en courant :  

-Patron, patron, ça y est ils sont là !!!  

-Par où ils sont arrivés ??? En hélicoptère ??? Par la grille d’enceinte extérieure ??? Par la mer ???  

-Euh non….Par les douches !!!  

-Par les douches ? Comment ça ? Vous êtes sûrs ?  

-Certains, patron! Les détecteurs de chaleur jouent la samba ! Ils ont dû passer par les égouts !  

-Et vous n’y aviez pas pensé ???  

-Ben si, c’est pour ça qu’on avait scellé les plaques !  

-Ok, peu importe…Tout est prêt ??  

-Oui chef. Il y a juste à les attirer ici.  

-J’ai ce qu’il faut, répond le chef en se tournant vers Kaori.  

Son regard sadique lui glace le dos. Elle a compris comment il allait faire… et ce n’est pas réjouissant.  

*******  

Miki est enfin arrivée au Cat’s. Léon a du se réveiller aussi. Il va longtemps se demander ce qu’il fait là, assis dans le déversoir, la zig…à l’air !  

Pendant tout le trajet, elle n’a pas décoléré :  

-Et moi qui voulais être gentille, juste l’occuper quelques minutes et le laisser repartir !il a fallu que je tombe sur un pervers de première ! Pire que Ryo celui là !  

À peine est elle rentrée qu’un détail la perturbe : la carte, sur la table, elle a disparue!  

Un en clin d’œil elle comprend : Téo !  

Elle fonce à l’étage et regarde dans la chambre, par la porte encore entrouverte.  

Il semble bien y avoir quelqu’un sous la couette. Mais c’est trop paisible. Habituellement quand Téo couche là, l’oreiller se retrouve par terre, la couette est repoussée au fond du lit et le gamin dort en travers !  

Elle veut en avoir le cœur net. Elle avance doucement et retire la couette : Le coup classique des oreillers !  

-Le petit sal…On avait pourtant vérifié qu’il dormait avant de partir ! Il nous a feinté ! Attends que je lui remette la main dessus…  

Miki joue l’énervée, pour se donner de la contenance. En réalité, elle est terrorisée. Pourvu qu’il n’arrive rien au gamin.  

Mais qu’espère t-il de tout façon ?? C’est à plus de 12 bornes d’ici ?  

Machinalement, elle regarde autour d’elle, essayant de trouver un indice, quelque chose…  

Ses rollers !!! Ils ne sont plus là !!! Il ne va quand même pas essayer d’y aller en roller ?  

*********  

Pfff, allez, encore un effort. Sur la carte ça doit être juste là. J’ai ai marre…  

Retirant ses rollers, Téo fixe le local technique. Il est ouvert, et vide !  

Visiblement, son père y est passé il n’y a pas si longtemps.  

Il se précipite sur ses traces.  

Au loin, il lui semble entendre un bruit, un hurlement de femme. Il s’arrête sur le pas de la porte pour voir de quoi il s’agit. Il aperçoit alors Miki, qui revient du déversoir, l’air renfrogné, râlant dans sa barbe :  

-Pauvre taré !!! Me peloter les seins !!!  

Ça va, il n’y a rien…vite il faut suivre Ryo et Umi.  

Le gamin entend les trois compères devant lui… le son est très étouffé…ils doivent être loin déjà…Mais ça le rassure de les percevoir quand même.  

Il doit rester à bonne distance…il ne faut pas se faire repérer.  

Heureusement qu’il reste loin en arrière : au moment où il va s’engager dans le petit conduit qui relit les deux galeries, un rat lui bloque la route. Il est figé devant lui, comme un videur de boite de nuit. Le gosse décide de le dégager et cherche une solution, quand, soudain le rat se raidit d’un coup, comme électrocuté…sa queue traînait dans l’eau…  

Les discussions se rapprochent…on dirait qu’ils se sont arrêtés…C’est bizarre ??? Pourquoi faire une pause en plein milieu de cet étroit conduit ?  

Enfin, ils reprennent leur chemin. C’est long, et contraignant. Zut, un embranchement ! Suivre les voix, ou au pire les traces laissées par Umi… A droite ! Encore cinquante mètres… Ça y est, il aperçoit, la sortie du tunnel…  

Mais dans la lueur, une silhouette se dessine. Elle emprunte le tunnel en sens inverse : c’est Gator qui revient !!!  

Que faire ??? Vite demi tour jusqu’à l’embranchement !!!  

Téo n’est pas bien épais et il peut tenir accroupi…pas besoin de ramper, c’est plus pratique.  

Il parvient facilement à revenir en arrière et se cache en attendant le retour du « vieux ».  

-Espèce de tarés. Jamais vu deux débiles pareils !! Et quand je pense qu’ils vont attaquer les fanatics !!!!  

Gator marmonne ainsi tout son chemin de retour ! Son corps est encore tout engourdi de la décharge de tout à l’heure !  

Ça ne rassure pas le gamin qui l’entend râler sur son passage devant la bifurcation dans laquelle il est planqué.  

-Il faut se dépêcher. Je dois les aider à sauver maman !!!  

Il reprend sa route, en hâtant le pas. Le tunnel vibre légèrement… un tremblement de terre ??? Après tout ici c’est courant ! Bizarre cette secousse quand même.  

Enfin, la sortie. C’est quand même plus agréable dans la grande galerie. Encore que tout est relatif… les rats… ils font peur… leurs yeux… rouges, dans cette pénombre !!! Des créatures des ténèbres. Heureusement ils ont encore plus peur des hommes !  

Il arrive finalement à destination.  

-Ah, c’est tonton Umi qui a ouvert la porte ! Le gamin, devant le spectacle du trou béant dans le plafond du conduit, en tire rapidement les conclusions. Il en sourit.  

***********  

-NON, NOONNN…AHHHH  

-Ryo, ces cris !!! Tu as entendu ?  

-Bien sûr que j’ai entendu. Ça vient d’en haut ! Vite suit moi. Les escaliers sont juste devant nous.  

-Non, je vais te ralentir. Je préfère rester en couverture. Vas-y fonce.  

Ryo démarre comme une balle dans un canon de python. Il se lance dans l’escalier, quatre à quatre.  

Mais à la première marche, celle-ci s’enfonce légèrement sous son poids et…  

-Clic…  

Un déclic si souvent entendu et immédiatement identifié.  

Plonger !!!!!  

Ryo est soufflé par l’explosion de la bombe artisanale placée sous la marche. Il est propulsé dans les airs, tourbillonnant comme une feuille emportée par le vent d’automne. Il est projeté miraculeusement sur le palier supérieur. Une pirouette désespérée lui permet de retomber sur ses pattes, tel un félin.  

-Ryo !!! Hurle Falcon. Ne t’arrête pas tout doit être piégé. Ne t’arrête pas, insiste t-il.  

Effectivement au premier déclic s’ensuit une série d’autres bruits similaires… Ryo n’a pas le temps de réfléchir. Il se relève d’un bond et se lance à corps perdu dans le couloir devant lui.  

BOOM…BOOM…BOOM…  

Les bombes explosent les unes après les autres sur son passage, le faisant vaciller à chaque déflagration. Il y a dix ans, il serait allé bien plus vite… Mais le poids des ans commence à se faire sentir. Il est déjà à bout de souffle. Il reste encore quelques mètres… il faut tenir… pour Kaori.  

Dans un dernier bond de rage, Ryo hurle de douleur : KAORI !!!  

Sauvé. Il est dans une salle, sombre. Au son elle semble vide… il y a de l’écho.  

Ryo essaye de distinguer quelque chose… mais il fait trop noir.  

Soudain les des projecteurs s’allument, l’aveuglant.  

Le temps de se protéger avec un bras…et c’est là qu’il la voit. La pauvre…  

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