Chapitre 12 :: Chap 12

Publiée: 03-11-12 - Mise à jour: 03-11-12

Commentaires: après un bon bout de temps on se retrouve enfin alors on continue avec la suite donc voilà que les choses progressent mais dans quel sens à vous de lire et me faire part de vos impression

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Dépité par sa découverte, Hide rangea la feuille dans son imper et quitta le café pour se diriger vers l’école de sa sœur.  

Les noms ne cessaient de lui torturer l’esprit. Quel lien les unissait ? Pourquoi le nettoyeur voulait-il le dossier de ces gens ? Pour quelle raison ?  

L’un d’eux sortait du lot. Le nom de son défunt père…  

Il était mort depuis des années, alors pourquoi était-il notifié sur ce bout de papier ? Quel rapport avec ces hommes? Il se souvenait de la raison pour laquelle il était entré dans la police. L’accusation de son père aidant les trafiquants de drogues, un affrontement entre des dealers et la police, puis de cette balle d’un flic le touchant en plein cœur, le tuant sur le coup.  

Oui, il se souvenait d’avoir tout tenté pour trouver des preuves l’innocentant mais en vain. A ce constat, il réalisa qu’en fournissant ces dossiers, peut être que le nettoyeur trouvera un détail permettant de disculper son père.  

Après avoir récupéré Kaori à la sortie, il la déposa à l’appartement et se dirigea de nouveau au commissariat, bien décidé à éclaircir cette histoire.  

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Après avoir quitté le café, Ryô fit le tour de ses indics afin de récolter le maximum d’informations sur l’affaire en cours. Il devait trouver un moyen pour mettre la main sur tous les collaborateurs du Capitaine.  

L’après midi, il décida d’aller faire un tour au parc. Installé sur un banc, il regardait la bave aux lèvres, les femmes passer à ses côtés, des étoiles à la place des yeux. Trouvant enfin une proie idéale, il s’apprêtait à lui sauter dessus lorsqu’il fut aplatit par une massue.  

Se relevant en quatrième vitesse, il chercha du regard l’auteur de cet acte. Il fut surpris de voir son amie se tenir devant lui avec un énorme marteau dans la main.  

- Non mais t’es folle ou quoi ?  

- C’est bien fait pour toi !  

- Quoi ?  

- Je suis tellement en colère contre toi, qu’en te voyant j’ai eu une envie folle de…  

- Me tuer ? Compléta le nettoyeur.  

- Oui… C’est tout ce que tu mérites !!  

- Mais enfin, pourquoi es-tu si fâchée contre moi ?  

- Pourquoi ? Tu oses me le demander ?  

- Disons que j’aimerais comprendre ta mauvaise humeur…  

- Ca fait une semaine que je viens tous les jours au parc avec la joie de te retrouver mais monsieur n’est jamais là !  

- J’ai été très pris par mon travail…  

- …  

- D’ailleurs, je risque de m’absenter un mois voir deux…  

- Quoi ? Pourquoi ?  

- Comme je te l’ai dit, c’est pour le travail… Mais ne t’en fais pas, je viendrais te voir à l’école dès que j’aurais un moment de libre.  

- C’est vrai ? Tu me le promets ?  

- Allez racontes moi ta semaine… Pas trop dur les cours ??  

Ryô changea rapidement de conversation, ne désirant pas lui promettre une chose qu’il n’était pas sûr de pouvoir honorer.  

Ils discutèrent ainsi pendant des heures. Ryô ne cessait de faire le pitre afin d’amuser sa meilleure amie. Une fois le soir tombé, Kaori décida de rentrer chez elle avant que son frère ne revienne du travail.  

Elle ne lui avait pas parlé du nettoyeur et voulait garder ce petit secret rien que pour elle. C’est le cœur gonflé de joie, qu’elle pénétra dans l’appartement.  

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Ryô regagna le sien, un magnifique sourire sur les lèvres. Sa conversation avec Kaori, lui avait fait un bien fou. Cette fille était l’innocence pure incarnée. Un ange tombé du ciel, voyant du bon dans chaque être humain. Hélas, la réalité était toute autre. Il comptait bien faire son maximum pour que cet être de lumière ne connaisse jamais la noirceur de la vie.  

Au soir, après avoir fait une nouvelle fois le tour de ses indics, il retourna dans la ruelle, tout près du restaurant afin de voir si celui qui devait transmettre son message s’y trouvait. Il avait mené une enquête sur lui. Il avait appris qu’il était le fils du chef d’un gang, le prochain successeur.  

Même si le milieu savait qu’à présent il régnait en maître, sa rancœur pour cet homme lui brûlait les entrailles. En ne délivrant pas son message c’était comme s’il le défiait. Ce fumier pouvait bien venir lui tenir tête avec son clan, il se ferait un malin plaisir de le remettre à sa place. Un peu d’action lui ferait le plus grand bien. Cette idée le fit rire à gorge déployée, attirant l’attention des passants sur lui.  

Laissant de côté cette rancœur, le nettoyeur pénétra dans le petit restaurant et resta quelques secondes figé sur place en voyant la femme en pleurs se tenant au dessus du corps de son mari baignant dans une mare de sang. Celui-ci avait été poignardé à plusieurs reprises.  

Tournant la tête, il vit non loin de lui, la jeune fille légèrement blessée. Sortant de sa léthargie, il s’agenouilla aux côtés du propriétaire qui doucement, tombait dans un profond sommeil. Sans perdre une minute, le nettoyeur porta le corps de l’homme dans sa mini, puis revient chercher la fillette qui traumatisée par ce qu’elle avait vécue, obtempéra sans un mot.  

Démarrant comme un dingue, il grilla plusieurs feux rouge avant de s’arrêter comme un fou devant la clinique du Doc. Alerté par un tel vacarme, le médecin se rendit dehors bien décidé à calmer l’opportun qui osait déranger ses patients.  

Voyant le regard sombre du nettoyeur, Doc comprit que quelque chose de grave venait de se produire. Sans un mot, celui-ci prit en charge les blessés, laissant Ryô dans ses pensées lugubres. Une fois la porte fermée, le nettoyeur remonta dans sa mini et retourna sur les lieux du drame.  

Revenu sur ses pas, il vit la femme assise à même le trottoir, tenant dans ses bras un petit garçon. Il invita celle-ci à le suivre, ce qu’elle fit sans émettre le moindre son.  

Arrivé à la clinique, ils pénétrèrent, en silence, dans la salle. Aussitôt une infirmière les informa que la fillette était hors de danger mais que le père était toujours en soins intensifs. S’installant sur une chaise, la mère laissa libre court à son chagrin. Appuyé contre le mur, Ryô attendait patiemment que la jeune fille daigne se réveiller afin de lui poser quelques questions.  

Des dizaines de questions traversèrent l’esprit de la femme, qui doucement, reporta son attention sur l’homme qui les avait menés jusqu’ici. Qui était-il ? Le petit ami de sa fille ? Une connaissance ? Un flic ?  

- Merci… Murmura-t-elle difficilement, en se levant pour se mettre à hauteur du nettoyeur.  

- …  

- Je ne sais pas qui vous êtes réellement mais… Mais je vous remercie de tout mon cœur pour votre gentillesse… Vous êtes vraiment un ange…  

- Vous vous trompez… Je ne suis pas un ange… Répondit-il, tout la fixant de son regard noir.  

- Choquée par cette réponse et horrifiée par ces yeux sombres, la femme recula de plusieurs pas, une main posée sur son cœur.  

- Dites-moi… Que s’est-il passé ? Lui demanda-t-il, sans prêter attention à la lueur de peur qui régnait dans ses yeux.  

- Pou… Pourquoi voulez vous le savoir ? Vous ne pensez pas que nous avons assez de problèmes comme ça ?  

- Oh ! Du calme ! Je viens en ami…  

- Ami ? Depuis quand un tueur a-t-il des amis ?  

- …  

Ryô ne sut quoi répondre à cette question. De nouveau, un silence glacial s’installa entre les deux jeunes gens. La femme ne quittait plus des yeux le nettoyeur, qui loin d’être impressionné, avait un léger sourire sur les lèvres.  

Cette scène lui rappelait sa jeune amie, qui furieuse qu’il ne se soit pas présenté durant toute une semaine, le fixait de la même manière. Se souvenant de sa journée, Ryô mit son imper et quitta sans un mot la clinique.  

Hide avait passé la majeure partie de sa journée à chercher les dossiers. Ne pouvant les prendre chez lui sans motif valable, il avait pris le soin de les photocopier discrètement. Il était déjà bien tard lorsque sa tâche fut accomplie. Saeko était déjà rentrée chez elle. Le silence de son ami l’inquiétait énormément. Elle avait pris la décision de lui en toucher un mot dès la première heure demain matin.  

Prenant le soin de mettre le gros dossier dans son sac, Hide quitta le commissariat pour se rendre à la gare. Arpentant les rues, il espérait avoir fait le bon choix en fournissant des renseignements confidentiels.  

Relevant le col de sa veste, il marchait tout en faisant attention de ne pas croiser un flic ou même un voyou. Même si il n’était pas un nettoyeur, il était connu dans le milieu. Arrivé sur les lieux, il pénétra dans le café, tout en soupirant de soulagement.  

Non loin de lui, tapis dans l’ombre, un homme surveillait ses faits et gestes. Attendant le bon moment pour pénétrer dans le bâtiment, il s’alluma une cigarette, le regard fixant le policier. Une fois que celui-ci remis le colis et s’éloigna du café, Ryô jeta son mégot et à son tour, entra dans le local.  

- Il t’a remis quelque chose pour moi n’est ce pas ?  

- Oui… Tiens… Répondit ce dernier en lui tendant un sac.  

- Pas un mot à quiconque… Mon identité ne doit jamais être dévoilée… C’est clair ?  

- Je sais…  

- Ni celle de ton ami…  

- Ne t’inquiète pas, tu peux me faire confiance…  

- Je n’ai confiance en personne, sache le Sam…  

Un petit sourire s’installa sur les lèvres du tenancier. Il connaissait bien City Hunter. Il était devenu son indic depuis le premier jour de leur rencontre. Dès qu’il y avait du mouvement dans le milieu, il n’hésitait pas à l’informer.  

- Au faites… Tu vas faire quoi de lui ?  

- Qui ?  

- Du flic…  

- Ça dépend…  

- Tu ne vas tout de même pas le…  

- Qui sait…  

Sur ces derniers mots, le nettoyeur quitta le café pour retourner chez lui. Ce soir là, deux hommes contemplaient les étoiles, perdus dans leur pensée.  

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A la clinique du Doc, la femme attendait toujours des nouvelles de son mari. Elle ne comprenait toujours pas le départ du nettoyeur qui semblait pourtant vouloir des réponses à ses questions. Même si quelque part il lui donnait froid dans le dos, elle devait reconnaitre que sans son intervention à l’heure actuelle, ils ne seraient plus de ce monde.  

De son côté le jeune garçon, encore sous le choc, ne cessait de repenser à leur sauveur. Ce regard sombre, cette voix froide et glaciale, ce charisme… Les propos de sa mère sur le faite qu’il soit un tueur… Tout le ramenait à cet homme de l’ombre que beaucoup de ses camarades parlaient dans son quartier…. City Hunter…  

A cette pensée, un sourire éclaira son visage car si cet homme était réellement celui dont tout le monde parlait alors ils étaient sous sa protection et rien ne pourrait désormais leur arriver.  

Quelques minutes plus tard, une infirmière les informa que la jeune fille venait de se réveiller. A cette nouvelle, les deux jeunes gens heureux, se rendirent à son chevet. Pendant ce temps Doc avait téléphoné à Ryô afin de le tenir au courant des derniers événements.  

Plusieurs heures plus tard, le nettoyeur se rendit à la clinique. Pénétrant dans la chambre et ne voyant pas la présence de la mère, il prit une chaise qu’il installa auprès du lit. Il fixa quelques minutes ce corps fragile et blanchit par la peur. Etrangement, au fond de lui, il voulait protéger cette jeune fille. Depuis leur première rencontre, il s’était attaché à elle comme un frère.  

A cette pensée, un rire s’échappa de sa gorge. Depuis qu’il fréquentait Kaori de nouveaux sentiments s’infiltraient dans son cœur. Une envie de la protéger contre le mal s’écoulait dans ses veines. Il l’imaginait déjà en avocate ou pourquoi pas en médecin.  

Mais à quoi il pensait ? Cette vie n’était pas pour lui. Pourtant il aurait aimé avoir une sœur comme elle, pouvoir rire, s’amuser comme toutes les familles. Il devenait sentimental et cela avait le don de l’énerver. Il n’était qu’un solitaire, un homme sans cœur et sans âme. Un tueur sanguinaire.  

Soudain la jeune fille ouvrit les paupières et son regard se perdit dans celui du nettoyeur qui n’osait plus faire le moindre mouvement. Mais très vite, ses yeux se firent méfiance et la lueur qui y brillait tantôt, laissa place à la prudence.  

- N’aie pas peur… Je ne te ferais aucun mal.  

- Qui êtes-vous ??  

- Un ami…  

- Un ami ? Répéta-t-elle, surprise.  

- Comment te sens-tu ?  

- Fatiguée mais à part ça tout va bien. Dites… Je peux vous poser une question ?  

- Bien sûr… Je t’écoute…  

- Pourquoi vous nous avez aidés ?  

Non loin de là, sur un lit de camps, le petit frère de la fille, qui dormait paisiblement, se réveilla durant la conversation. D’une oreille attentive, il suivit celle-ci sans perdre la moindre miette. Sa mère avait été installée auprès de son mari.  

- Je passais par là…  

- Menteur ! S’emporta-elle, en s’asseyant dans son lit. Ce n’est pas la première fois que je vous vois…  

- Alors pourquoi veux-tu savoir qui je suis vu que tu connais déjà la réponse…  

Certes, je sais que vous êtes un tueur mais… Mais vous n’êtes pas comme eux.  

- …  

- Dites moi qui vous êtes, s’il vous plaît…  

- Je suis Ryô Saeba… Plus connu sous le nom de City Hunter… Lâcha-t-il finalement, tout en fixant la jeune fille.  

- Ci…ty…Hun…ter Prononça le jeune garçon difficilement.  

A ce nom le cœur de la jeune fille rata un battement. Alors la légende disait vraie. Elle qui pensait que cette histoire était une pure invention. City Hunter était décrit comme un homme sanguinaire, un homme assoiffé de sang. Pourtant, à bien le regarder, il dégageait une paix intérieure, un bien être sans nom.  

- Comment connais-tu mon nom ? Demanda-t-il, en la voyant devenir blanche comme la mort.  

- Je… Les… Les rumeurs… Murmura-t-elle, tout bas.  

- Je vois…  

- …  

- Détends-toi, je ne te ferais aucun mal… Dis-moi ce qui s’est passé cette nuit….  

- C’était le clan des dragons rouges…  

- Quoi ?  

- Depuis longtemps ils venaient au restaurant réclamer des sous à mon père… En cas de refus, ils nous menaçaient de le fermer…  

- Je vois…  

- Depuis une semaine, il venait tous les soirs demander son dû… N’obtenant pas le montant voulu, il nous ordonna de mettre la clef à la porte. Ce restaurant était tout ce que mon père possédait…  

- Je comprends…  

- Refusant sa requête, les hommes se sont jetés sur mon père et ils ont commencé à le poignarder…  

- Que s’est-il passé ensuite ?  

- Je n’ai pas réfléchi et j’ai sauté sur le type qui blessait mon père…  

- Où était ta mère ?  

- Elle était partie avec mon frère livrer une commande.  

- Que faisais-tu là ? Je pensais que jamais plus tu ne travaillerais pour tes parents…  

- J’étais juste venue leur donner un message… Mais quand j’ai vu mon père j’ai…  

- Chut… Calme-toi… Fit-il, d’une voix douce, face aux larmes de la jeune fille.  

- Mais lorsque j’ai voulu m’interposer il est arrivé et il m’a empoigné le bras…  

- Qui ça ?  

- Le fils du chef…  

- Quoi ??  

- Il m’a frappé avant de m’emmener à l’arrière salle et là, il m’a… Il m’a…..  

- L’enfoiré !!! Lâcha d’une voix haineuse le nettoyeur.  

Heureusement, maman et Shimeï n’étaient pas là… Cette vision d’horreur aurait tuée ma mère… S’il vous plait Monsieur Saeba… ne lui dites rien… Prometez-moi de garder ça pour vous….  

- Tu as à ma parole…  

- Saori !! Retentit une toute petite voix. Dis-moi… Dis-moi pourquoi maman ne doit pas savoir ? Je… Je ne comprends pas de quoi tu parles…  

- Shimeï…  

- Dis-moi ce que ce type t’a fait !!  

- Shimeï… Résonne la voix douce du nettoyeur.  

- Hein ?  

- Je vais te confier une mission…  

- Une… Une mission ?  

- Tu dois protéger ta sœur… Lui rendre le sourire… La conversation que nous avons eue doit rester secrète, tu comprends ?  

- Oui, mais…  

- Je compte sur toi… Protège ta sœur du mieux que tu peux…  

- Je ferais de mon mieux !  

- Tu es un garçon formidable…  

- …  

- Il est temps pour vous de vous reposer… Je repasserais plus tard…  

- Monsieur Saeba ! Retentit la voix timide de Saori.  

- Hum ??  

- Merci…  

Ce petit mot chamboula le cœur de pierre du nettoyeur. Un sourire se plaqua sur ses lèvres. Après un dernier signe de tête, il quitta la clinique en direction de son immeuble. Il était temps pour lui de feuilleter le dossier que lui avait remis Hideyuki.  

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