Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 7 chapitres

Publiée: 07-01-22

Mise à jour: 25-02-22

 

Commentaires: 24 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: Une boutique de lingerie dévalisée, des coupables introuvables, une policière en colère ...

 

Disclaimer: Les personnages de "Braquage à la Mokkorienner" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Braquage à la Mokkorienne

 

Chapitre 3 :: Makimura investigations

Publiée: 21-01-22 - Mise à jour: 21-01-22

Commentaires: Bonjouuuur !^
Ahhh, que je suis contente de votre enthousiasme, merci beaucoup pour vos commentaires. Alors, voici la suite ... Avec quelques éléments d'explications ... ou pas ... ^^

A tout vite !

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7


 

Chapitre 3 : Makimura investigations  

 

Appartement de Kaori et Ryo - Shinjuku - 23h56  

 

Elle entra chez elle et ne fut pas surprise de trouver le salon dans la pénombre. Après ce qu'il s'était passé tout à l'heure à l'entrepôt puis à la boutique, Kaori ne s'attendait certainement pas à trouver son partenaire-version-homme-parfait, à l'attendre sagement sur le canapé en regardant la télé, ménage-vaisselle-lessive terminés. Le connaissant comme elle le connaissait, il devait être sorti pour faire le tour de ses indics et en profiter pour boire un coup ...  

 

Elle soupira, fourbue et envoya voler ses chaussures dans un coin. Le dîner avec Saeko avait été très sympa mais elle n'avait pas pu avaler grand-chose, l'estomac encore noué par la nervosité et la colère qu'elle avait ressenties quelques heures auparavant à cause des deux autres imbéciles.  

 

Les deux femmes avaient scellé leur entente en trinquant à de nouvelles bases pour les prochaines collaborations de City Hunter. Kaori sourit en y repensant. Elle se sentait plutôt fière d'elle. Une page se tournait, celle des frigos vides et des piles de factures impayées, celle des listes de "bons pour tirer un coup" comme disait son partenaire de façon si élégante et romantique.  

 

Cette page-là se tournait. Définitivement. Une nouvelle allait s'écrire, une page sur laquelle son travail et celui de City Hunter allaient recevoir une rétribution monétaire et parfaitement honnête. Kaori devenait officiellement consultante de la Police de Tokyo. Enfin !!!  

 

Elle soupira et se félicita intérieurement. Il s'en était fallu de peu ...  

 

Quelques heures auparavant, elle était entrée dans le bureau de l'inspectrice, arborant son sourire le plus éclatant possible. Saeko l'avait dévisagée, les yeux brillants et avait murmuré, comme s'il s'agissait d'une affaire top secrète :  

- "Tu l'as eu ?"  

 

Kaori avait simplement hoché la tête et Saeko s'était levée d'un bond pour aller serrer la jeune femme dans ses bras. Décontenancée par tant de démonstrativité de la part de l'Inspectrice, d'habitude si maîtresse d'elle-même, Kaori était restée pantoise, les bras ballants, ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire pour que se termine enfin ce moment gênant. Elle avait fini par tapoter le dos de Saeko en disant :  

- "Allons, allons, Saeko, ce n'est que de la lingerie ..."  

 

Son amie s'était redressée et l'avait regardée en face, les yeux à nouveau chargés d'indignation. Kaori en avait profité pour se dégager des ses bras en riant :  

- "Oui, je sais, je sais. Ce n'est pas n'importe quelle lingerie, pas n'importe quelle boutique ..."  

 

Kaori s'était alors dirigée vers la porte, lui tournant ainsi le dos en disant :  

- "Tu trouveras la marchandise à l'intérieur même de la boutique, dans quatre grands sacs de voyage. J'ai pris soin de laisser ton ensemble au-dessus pour qu'il ne se froisse pas. Paraît que c'est fragile, la soie sauvaaaage. Tout y est, enfin ... plus ou moins."  

- "Un instant !" L'avait interpellée Saeko.  

- "Et meeeeeerdeeeeee !" Avait lâché silencieusement Kaori en levant les yeux au ciel, avant de se retourner pour faire face à son amie, un sourire pas très sincère aux lèvres : "Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ?"  

- "Comment as-tu fait ?" Lui avait demandé l'inspectrice.  

 

Kaori avait regardé Saeko, glissant les mains dans les poches de sa veste pour dissimuler sa nervosité :  

- "Ah, ça ... C'est un secret professionnel, Saeko. Je ne vais pas te donner toutes mes astuces, quand même !"  

- "Mais ... "  

 

Kaori avait à nouveau tenté de gagner la porte mais Saeko l'avait retenue par le bras :  

- "Attends ..."  

 

La jeune femme s'était retournée en soupirant :  

- "Bon, alors, je sais ce que tu vas me demander, et là, je ne peux pas tout te raconter. Je peux te dire que cette histoire a commencé par un pari idiot. D'ailleurs, quand tu le verras, il serait bon de suggérer au patron de cette boutique de faire un peu plus attention quand il sort le soir, et de ne pas parier aux fléchettes."  

- "Aux fléchettes ?"  

- "Oui, aux fléchettes ? Pourquoi ? En quoi c'est étonnant ?"  

- "Je sais pas ...Y'a vraiment des gens qui parient en jouant aux fléchettes ?"  

- "Et oui ! Faut dire que, vu comme tu manies les couteaux, personne n'a jamais dû oser te défier ..."  

 

Saeko avait souri, flattée du compliment déguisé. Kaori avait poursuivi :  

- "Donc, je te disais, ce type-là, il a joué, il a perdu mais a refusé de payer. Pour le coupable, le cambriolage n'était qu'une façon de se rembourser. Tu vois ? Pas la peine d'en faire une maladie."  

 

Kaori avait profité que Saeko l'écoutait religieusement pour faire discrètement quelques pas en arrière, afin de se rapprocher lentement mais sûrement de la sortie, à pas de loups, tout en continuant son récit :  

- "Et non, je ne te dirais pas de qui il s'agit. J'ai promis de garder l'anonymat du coupable en échange de la lingerie, ça m'a paru plus ... une solution plus ... adaptée à la situation, disons. Comme tu l'as dit, tes collègues n'ont trouvé aucune preuve sur les lieux, alors, va voir de près, si le coupable refuse de passer aux aveux, tu ne pourrais même pas le faire juger. Et ça, c'est rageant, hein ? Alors, voilà, j'ai récupéré ce qu'il y avait à récupérer. Je me suis dit que c'était ce qu'il y avait de mieux et de plus juste à faire."  

- "Mais ..."  

 

Kaori avait levé la main pour interrompre la policière et avait posé la main sur la poignée de la porte en concluant :  

- "L'essentiel est de rendre la marchandise à son propriétaire, non ? Plus de vol, plus de coupable. Plus de coupable, plus d'enquête. Plus d'enquête, plus de soucis. Tout va bien, donc ... Bonne soirée !"  

- "Et Ryo ?" Avait demandé la policière alors qu'elle venait de se poster entre la jeune femme et la porte en un battement de cil.  

 

Kaori s'était figée, tétanisée de surprise par la vitesse à laquelle son amie venait de se déplacer. Se sentant devenir étrangement nerveuse, elle avait remarqué qu'à cet instant, une fine sueur était venue se déposer au-dessus de sa lèvre et dans le bas de son dos. Elle avait prié pour que son amie ne s'en rende pas compte tout en prenant une grande inspiration avant de faire face à l'inspectrice :  

- "Quoi, Ryo ?"  

 

Saeko avait croisé les bras, un sourire carnassier aux lèvres :  

- "Tu l'as massacré pour moi ?"  

- "Je ... Oui, oui. Enfin, non ..."  

- "Comment ça, non ? C'est oui ou non ? Tu l'as atomisé tout à l'heure ou pas ?"  

- "Heuuu, ah oui, oui, il a eu droit à une jolie massue, mais pas en rapport avec ton affaire."  

- "Ah bon ? Pourquoi alors ?  

- "A ton avis ? Il lorgne le décolleté de la voisine et en plus, il s'en vante, alors bon ... Faut pas s'étonner ..." Avait maugréé Kaori en croisant les bras.  

- "Oui, évidemment. Mais ... Alors ... Tu ne l'as pas explosé ? Vraiment ?"  

 

Kaori s'était redressée :  

- "Est-ce que j'ai dit que c'était Ryo, le coupable ?"  

- "Heuu ... Non. Tu n'as rien dit ... Effectivement. Et c'est étrange ..." Avait soufflé Saeko en s'adossant à la porte, barrant ainsi définitivement le passage.  

 

Kaori avait fait un pas en arrière et s'était sentie obligée de se justifier :  

- "Ah. Je ne vois pas en quoi. Je respecte mon engagement, comme toujours. J'ai donné ma parole d'honneur de ne pas révéler l'identité du cambrioleur, alors, tu n'en sauras pas plus."  

 

Saeko avait croisé les bras sur sa poitrine, accentuant ainsi son décolleté, le dos toujours collé à la porte et regardant Kaori d'un air suspicieux :  

- "C'est pas ton genre de réagir comme ça ..."  

- "Ah bon ? Et c'est quoi mon genre ? Taper sur tout ce qui bouge et ne pas tenir mes promesses ?"  

- "Hummm ..." avait grogné l'Inspectrice, visiblement pas très convaincue. "Je peux au moins savoir pourquoi ce mystérieux voleur s'en est pris à MA boutique préférée ?"  

 

Kaori avait tourné les talons et avait marché un peu dans le petit bureau, prenant soin de ne pas frôler de trop près les piles plus ou moins bancales de dossiers :  

- "Rien à voir avec toi." Avait-elle simplement répondu.  

- "Je n'y crois pas une seconde mais admettons." Avait répondu Saeko et en trois enjambées, elle était venue se poster juste devant le nez de Kaori : "C'est Ryo, j'en suis sûre ..."  

- "Bah non, tu vois. TOUS les braquages de boutiques de lingerie ne sont pas forcément du fait de Ryo. D'ailleurs, ça ressemblait plus au travail d'un cambrioleur professionnel qu'à celui d'un nettoyeur, tu ne trouves pas ?" Avait répliqué Kaori en essayant de contourner son amie pour retrouver le chemin vers la sortie.  

- "OK. Alors, voyons voir ... Tu ne peux peut-être pas me révéler l'identité du coupable, mais tu peux me dire où était Ryo hier soir ?" Avait demandé Saeko en se déplaçant d'un pas pour couper à nouveau la route de la jeune femme.  

- "Hein ?"  

- "Je veux savoir où il était hier soir !"  

- "Pourquoi tu veux savoir ça ?"  

- "Je veux savoir s'il a un alibi ..."  

- "Et s'il en a pas, ça fera de lui un coupable ?"  

- "Je ne sais pas. J'ai l'impression que tu me caches un truc."  

- "Je ne te cache rien."  

- "Alors dis-moi où était Ryo hier soir."  

 

Kaori avait toussoté, visiblement mal à l'aise. Saeko l'avait regardée dans les yeux, passant du mode amie intriguée à celui de policière en quête de vérité en un dixième de seconde et avait pris Kaori par le bras et l'avait faite s'asseoir dans le fauteuil en face de son bureau :  

- "Alors, je renouvelle ma question" Dit-elle en allant se positionner de l'autre côté de son bureau et Kaori avait alors compris pourquoi de nombreux criminels avouaient leurs crimes quand ils passaient devant son regard acéré : "Où était Ryo hier soir, entre dix-neuf heures et deux ou trois heures du matin ?"  

- "Ah tu veux savoir pour hier soir ou pour ce matin, du coup ?" Avait demandé Kaori d'un ton faussement innocent et détaché.  

 

Saeko s'était assise en face de la jeune femme et avait levé les yeux au ciel :  

- "Kaoriiii !!! Tourne pas autour du pot. Alors? Il était avec toi ou pas ?"  

- "Ah ... Heuuuu ... Oui, je crois."  

- "Et vous étiez où ?"  

- "A l'appart, pourquoi ?"  

- "Quand es-tu allée au lit ?"  

 

Kaori avait sursauté :  

- "Je te demande pardon ?"  

- "Quand es-tu allée te coucher ?"  

- "Pourquoi cette question ?"  

 

Saeko avait soupiré d'un air presque désespéré devant la naïveté de la question :  

- "Parce que Ryo a pu profiter de ton sommeil pour aller commettre cet odieux cambriolage !!! Quand es-tu allée au lit hier soir ?"  

- "Laisse-moi réfléchir ..."  

- "Oui, c'est ça, réfléchis ..." Avait soufflé Saeko, tout en commençant à tapoter ses ongles sur le bord du bureau : tip tip tap, tip tip tap, tip tip tap ...  

 

Agacée par ce bruit répétitif et horripilant, Kaori avait finalement répondu à la question tout en changeant de position dans son fauteuil, croisant les jambes de l'autre sens pour se donner une contenance :  

- "Vers vingt-trois heures, je pense."  

- "Tu penses ou tu es sûre ?"  

- "Tu regardes toujours la pendule quand tu vas te coucher, toi ?" Avait répliqué Kaori, soudain redevenue calme et maîtresse d'elle-même.  

 

Saeko croisa les bras :  

- "Pourquoi tu évites mes questions ?"  

- "J'évite pas tes questions."  

- "Pourquoi tu le couvres ?"  

- "Je ne le couvre pas."  

- "Si tu le couvres."  

- "Non."  

- "Si."  

- "Non."  

- "Je ne te crois pas."  

- "Pffff ..."  

- "Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Avec quoi il te tient ? Il t'a menacée ? Il t'a promis quelque chose ? Tu as fait une gaffe et il te couvre en échange ? C'est quoi le truc ?"  

 

Kaori éclata de rire :  

- "Rien de tout ça ! Arrête de te monter la tête, Saeko !"  

- "Tu mens."  

- "Non. Je t'ai dit la vérité même si certaines choses doivent rester confidentielles. Question de professionnalisme. Quel genre de personne est-ce que je serais si je ne respectais pas ma parole ? Quel City Hunter je ferais si j'allais ensuite tout balancer aux flics alors que j'ai promis de ne pas le faire ?"  

 

Saeko s'était levée, les bras tendus et en appui sur son bureau :  

- "Tu fais de la rétention d'informations. C'est de l'entrave à une enquête en cours."  

- "Arrête-moi alors ..." Avait dit Kaori en se levant également tout en tendant les mains en avant, les yeux chargés de défi.  

 

La policière l'avait dévisagée pendant quelques secondes avant de répondre :  

- "Tu sais bien que non, je ne pourrais jamais te faire ça."  

 

Kaori avait souri en disant :  

- "Me voilà rassurée."  

 

Elle s'était alors une nouvelle fois dirigée vers la porte. Saeko avait ajouté, interrompant sa tentative de fuite :  

- "C'est juste que ... Tu vois ... Ça me parait vraiment étrange. C'était tellement le genre de Ryo et de son doppelgänger, là ..."  

 

Kaori s'était tournée vers elle, répondant d'une voix calme et douce, presque rassurante :  

- "Ecoute, pense à l'essentiel, Saeko. Le vilain a été puni et sermonné. Tu pourras récupérer ton ensemble et le propriétaire de la boutique retrouvera sa marchandise, il pourra donc retirer sa plainte et toi, tu fermeras un dossier. Tu auras l'esprit libre pour te focaliser sur quelque chose de plus important. Que demander de plus ?"  

- "Rien. Effectivement." Avait fini par concéder l'inspectrice.  

- "D'ailleurs, quand j'y pense, je devrais même demander une petite récompense ..." Avait ajouté Kaori en se tapotant le menton, le nez tourné vers le plafond.  

 

Saeko sourit et prononça d'un ton très solennel :  

- "Je te remercie, Kaori, tu as fait de l'excellent travail."  

 

Kaori lui avait rendu son sourire avant d'ajouter :  

- "Oui, mais, j'ai un petit souci, tu vois."  

- "Ah oui ? Lequel ?" Avait demandé Saeko, surprise.  

- "C'est que ce travail que j'ai fourni, aussi excellent soit-il, pour l'instant, ne remplit ni mon garde-manger ... ni mon dressing. Et moi, je n'ai pas la chance de pouvoir me payer ce genre de chose ..." Elle avait alors pris un ton un peu snob pour continuer, ironique et moqueuse : "Je n'ai pas de "petite merveille" de douceur en soie sauvaaaaage et dentelle de Caaaalais, tu vois ? Et je trouve ça bien dommaaaaage ..."  

- "Je vois." Avait soufflé SAeko, surprise de la nouvelle assurance de son amie.  

 

Elle l'avait alors dévisagée pendant que Kaori se rasseyait dans le fauteuil en croisant les jambes, tout en faisant mine d'inspecter ses ongles pas du tout manucurés :  

- "Et ... Je ne suis pas Ryo, tu vois ?"  

- "Je vois ça." Avait murmuré Saeko tout en se laissant tomber dans son fauteuil.  

 

Kaori s'était rapprochée du bureau pour pouvoir y poser les avant-bras, joignant ainsi les mains sur le bois blanc immaculé :  

- "Et on ne me paie pas en fausses promesses ou en miroirs aux alouettes, tu vois ce que je veux dire ?"  

- "Je vois."  

 

Saeko avait alors souri, regardant son amie légèrement par en-dessous :  

- "Je te paie un resto ?"  

- "Volontiers ... Mais, j'aimerais un peu plus, tu vois ?"  

- "Je vois."  

 

Kaori s'était adossée dans le fauteuil et avait énuméré sur ses doigts, commençant par l'index :  

- "A mon avis, quand Ryo apprendra que tu l'as soupçonné sans aucune preuve, il va t'en vouloir, tu vois ?"  

- "Je vois."  

 

Elle appuya sur son majeur :  

- "Je dirais même qu'il y a fort à parier qu'il refuse de travailler à nouveau pour toi, la prochaine fois ... Tu vois ?"  

- "Je vois."  

 

C'avait été le tour de l'annulaire :  

- "Et quand on pense à toutes les dettes que tu as accumulées auprès de lui ... Il va les remettre toutes sur le tapis, tu vois ?"  

- "Je vois."  

 

Le petit doigt :  

- "Il va même insister lourdement pour que tu tiennes tes engagements avant d'accepter une quelconque mission, tu vois ?"  

- "Je vois."  

 

Kaori avait reposé ses mains sur les genoux, regardant Saeko dans les yeux, la tête légèrement inclinée sur le côté :  

- "Et tu sais comme moi que tu ne les honoreras jamais ... Tes dettes."  

 

Saeko n'avait rien répondu. Kaori avait alors conclu en frappant du plat de la main sur ses cuisses, avec un grand sourire :  

- "Donc ! Je suggère qu'il est temps de finaliser cette idée d'agence de détectives consultants pour la Police, qu'en penses-tu ?"  

- "Ah tiens ..." Et Saeko avait appuyé son dos contre le fauteuil, faisant légèrement grincer le dossier quand elle avait commencé à se balancer doucement d'avant en arrière.  

- "Oui. Comme Ryo doit rester dans l'ombre, je pense qu'il serait logique que j'en sois la Présidente."  

- "Très bonne idée. Mais je crois me rappeler quand nous en avions parlé qu'il était plus qu'opposé à cette solution, non ?"  

 

Kaori avait chassé de la main une mouche imaginaire :  

- "Je me charge de ça. Je le ferai changer d'avis."  

 

Saeko n'avait rien répondu et s'était contenté de sourire, regardant Kaori comme si elle la voyait pour la première fois.  

- "Je lui expliquerai que l'avantage d'être payés par la Police, c'est qu'on pourrait alléger les tarifs monétaires de City Hunter et avoir plus de clientes. Et qu'il aura plus de sous pour inviter les Miss Mokkori à prendre "des verres" ..."  

- "Tu m'en diras tant. Je vois que tu as pensé à tout." Avait répliqué Saeko, un peu sarcastique.  

- "Et oui."  

 

Saeko avait cessé de se balancer et avait sorti un dossier du tiroir central de son bureau puis l'avait tendu à Kaori :  

- "Bien. Alors si tu te sens prête maintenant, termine alors de remplir ton dossier. Y'a plus qu'à signer et trouver un nom pour ton agence. Si le Préfet retient ta candidature, tu devras passer un entretien avec lui."  

 

Kaori avait simplement hoché la tête et avait apposé sa signature à la fin du document, sans ajouter un mot. Pendant ce temps, Saeko l'avait observée, un petit sourire triste aux lèvres, les yeux un peu dans le vague, songeant combien Kaori ressemblait à son frère à cet instant. Ce n'était pas une question de ressemblance physique bien sûr, ni de lien du sang ou de gênes en commun, c'était évident. Non, c'était tout à fait autre chose. Une étincelle dans le regard de Kaori quand elle lui avait tenu tête tout à l'heure, une sorte d'assurance inébranlable, une force tranquille ...  

 

Oui, la P'tite Tête tenait bien de son frère finalement. Ou bien cette bravoure était le résultat de ces années passées auprès de Ryo ? Comment savoir ?  

 

Après avoir relu une dernière fois son document, Kaori leva le nez vers Saeko, la tirant de ses pensées, en disant :  

- "Par contre, je n'ai aucune créativité pour le nom de notre agence ... Et hors de question d'utiliser City Hunter."  

- "J'ai une idée. Tu sais, Hideyuki songeait à s'installer à son compte à un moment."  

- "Ah bon ?" Avait demandé Kaori, surprise.  

 

Elle avait rarement entendu le prénom de son frère dans la bouche de Saeko et, à la longue, elle avait renoncé à poser des questions. L'inspectrice avait hoché la tête avant de poursuivre :  

- "Oui. Les carcans de la Police lui ont vite pesé et il y pensait déjà depuis quelques temps avant sa rencontre avec City Hunter. Et il avait trouvé un nom. Pas très original mais explicite."  

- "Lequel ?" Avait demandé Kaori, impatiente.  

- "Makimura Investigations."  

- "Hannnn ! J'adore !" S'était exclamée Kaori en écrivant tout de suite ce nom sur le dossier avant de le rendre à son amie. "Tu crois que ça va marcher ?"  

 

Saeko l'avait regardée, admirative :  

- "Avec ta détermination, je n'en doute pas une seconde. En plus, ici, certaines personnes sont encore attachées à ton nom, Makimura, je pense que ça pourra nous aider ..."  

 

Les deux femmes étaient ensuite allées fêter leur nouvelle collaboration et l'entrée plus que certaine de Kaori dans le monde des détectives.  

 

En arrivant chez elle, la jeune femme sentit la tension se dissiper peu à peu. Elle avait culpabilisé un moment de son mensonge fait à son amie Saeko mais, finalement, ce n'en était pas vraiment un ... elle avait vraiment donné sa parole d'honneur à Ryo et Mick de ne pas révéler qu'ils étaient les auteurs de ce cambriolage. Et puis la policière les avait maintes fois faits tourner en bourriques par le passé, il était temps de changer les choses ...  

 

Et cette idée de "Makimura Investigations" lui plaisait vraiment.  

 

Kaori soupira et, sans allumer la lumière, monta directement à l'étage pour se rendre dans la salle de bain où elle prit le temps de rester sous une longue douche très chaude pour se détendre.  

 

Quand elle sortit de la cabine, elle se sentait enfin calme et sereine. Elle s'enroula dans une serviette de bain et traversa le couloir pour entrer dans sa chambre afin de se glisser dans son pyjama et dans ses draps pour un repos bien mérité. Arrivée au pied de son lit, elle se figea en découvrant un petit paquet, de la taille d'une enveloppe, posé bien en évidence sur la couverture. Elle alluma la lampe de chevet et déballa le paquet, intriguée et ne put se retenir de sourire en découvrant ce qu'il contenait.  

 

Elle reposa le paquet sur le lit, souriant toujours, tournant le dos à la porte et face à sa lampe. Elle défit la serviette qui lui entourait le corps, la laissant tomber à ses pieds. Elle saisit le contenu du paquet et l'enfila lentement, savourant la texture du tissu le long de ses jambes. Quand elle l'eut enfin ajusté autour de sa taille, elle constata avec satisfaction que l'élastique était d'une douceur absolue, tenant parfaitement la culotte sans lui couper le ventre, que la dentelle à l'arrière épousait parfaitement ses formes, mettant même sacrément en valeur ses fesses et que le devant en soie sauvage était à la fois frais et chaud, doux et léger. Et le rouge était son rouge préféré, avec cette teinte vive et soutenue, rappelant celle des coquelicots ...  

 

La perfection.  

 

Elle se pencha en avant, grimpant sur son lit à quatre pattes, cambrant volontairement sa taille et alla ainsi s'allonger sur le ventre. Elle tourna ensuite la tête vers la droite et murmura :  

- "Sors de là. Je sais que tu es là ..."  

 

Elle l'entendit rire doucement quand il émergeait de la pénombre du coin situé entre l'armoire et la porte. Il s'avança lentement vers elle, ne portant que caleçon et t-shirt, alors qu'elle battait des pieds, le laissant admirer la dentelle du petit tanga en soie rouge, les yeux pétillants de joie non dissimulée.  

- "Joli choix ..." Souffla-t-elle.  

- "Content qu'il te plaise."  

 

 

 

 


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