Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Auteur: A. Dust

Beta-reader(s): Cristinampm

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 7 chapitres

Publiée: 07-01-22

Mise à jour: 25-02-22

 

Commentaires: 24 reviews

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HumourRomance

 

Résumé: Une boutique de lingerie dévalisée, des coupables introuvables, une policière en colère ...

 

Disclaimer: Les personnages de "Braquage à la Mokkorienner" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Braquage à la Mokkorienne

 

Chapitre 5 :: Un petit secret bien gardé

Publiée: 03-02-22 - Mise à jour: 05-02-22

Commentaires: Bonjour tout le monde

MAJ un peu en avance ... C'est que, demain, je boucle les valiiiises ! et oui, c'est les vacances ! Du coup, pas de publication de chapitre la semaine prochaine mais le vendredi 18 février (pour être précise ^^).
J'espère que ce chapitre vous plaira. Tout doucement, on se rapproche de la vérité ...

A bientôt, Angel

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7


 

Appartement de Kaori et Ryo - Shinjuku - 00h20  

 

Il venait de s'avancer vers elle, sortant lentement de l'ombre.  

 

Une dizaine de minutes plus tôt, il l'avait entendue ouvrir bruyamment la porte d'entrée et balancer ses chaussures contre le mur, respectant là ses délicates habitudes puis elle était montée à l'étage. Ryo avait hésité à l'intercepter dans le couloir mais, comme elle n'avait pas allumé la lumière, il avait préféré ne pas la surprendre, sachant très bien que cela pourrait avoir des effets "non contrôlés et non contrôlables" chez sa partenaire.  

 

Prenant son mal en patience, il avait déposé son petit paquet sur le bord de son lit pendant qu'elle prenait sa douche et s'était reculé dans l'angle à côté de la porte, surveillant ainsi l'entrée de la pièce et le plus important : le lit.  

 

Il entendit la porte de la salle de bain s'ouvrir et les pas légers de Kaori la porter discrètement dans la chambre. Enroulée dans sa serviette jaune pâle, les cheveux encore humides et tout ébourrifés, elle marchait sur la pointe des pieds, comme à chaque fois qu'elle était pieds nus. Une drôle d'habitude qui avait toujours fait rire Ryo.  

 

Elle avait vite remarqué le petit paquet et, pour son plus grand bonheur, elle avait allumé la lumière, révélant ainsi ses longues jambes à ses yeux d'homme, alors qu'il était resté tapi dans l'ombre. Elle s'était figée pendant quelques secondes et Ryo avait compris qu'il venait d'être repéré. Il l'avait vue sourire légèrement et, comme si elle avait entendu sa prière silencieuse, elle avait continué sans faire attention à lui, déchirant le papier d'emballage sans hésitation.  

 

Ryo avait senti l'exitation accélérer ses battements de coeur, il s'était surpris à sourire nerveusement, impatient de découvrir la réaction de la jeune femme.  

 

Quel n'avait pas été son bonheur de voir la serviette jaune tomber enfin sur le sol ! Ahhhh ! Le moment tant attendu allait arriver !  

 

ENFIN !  

 

Lui tournant toujours le dos, le laissant admirer les courbes parfaites de ses jolies petites fesses, elle s'était penchée pour enfiler le minuscule slip, et quand celui-ci était allé épouser parfaitement les courbes de ses hanches, Ryo avait retenu son souffle.  

 

Magnifique.  

 

L'ajourement des dentelles et le dessin de l'échancrure accentuait la taille fine, l'arrondi des hanches et des deux renflements arrondis qui s'épanouissaient un peu plus bas.  

 

Parfait.  

 

Même la couleur, ce rouge vif teinte "coquelicot", rendait mieux qu'entre ses mains, ainsi portée. C'était comme si, enfin, ce morceau de tissu prenait vie. Comme s'il respirait. Comme s'il avait trouvé la place qui lui était destinée.  

 

Magique.  

 

Kaori s'était alors penchée en avant, accentuant sa cambrure pour lui laisser admirer ses fesses ainsi parées, à quatre pattes sur le lit où elle s'était laissée glisser sur le ventre, laissant toujours les dentelles bien en vue.  

 

A sa vue.  

Rien que pour lui.  

Un petit cadeau magnifique, parfait, magique, tentateur et volcanique.  

 

Elle avait relevé les pieds, battant légèrement la cadence, comme une petite fille moqueuse et elle avait murmuré :  

- "Sors de là. Je sais que tu es là ..."  

 

Il n'avait pu retenir un petit rire, à la fois nerveux, impatient, amusé, heureux, excité ... tout à la fois.  

- "Joli choix ..." Avait-elle ajouté, alors qu'il s'avançait vers elle, sa silhouette sombre et massive lentement révélée par la douce lumière de la lampe de chevet.  

- "Content qu'il te plaise." Avait dit Ryo avant de venir s'allonger à ses côtés : "J'avoue que ça fait longtemps que j'en cherchais un comme ça."  

- "Ah bon ... Pour toi ? Pas trop ton style, je dirais ... Et ça serait pas un peu serré, dis-moi ?" Dit-elle en inclinant le visage vers lui, espiègle et mutine.  

 

Tentatrice.  

 

Il rit doucement en lui embrassant l'épaule, révélant un petit secret bien gardé depuis quelques années dans un murmure :  

- "Les tangas rouges et moi, on a quelques antécédents ..."  

- "Oh ... Qu'avec les tanga rouges en particulier ?"  

- "J'adore les tanga en dentelle rouge, oui."  

 

Kaori leva les yeux vers lui et dit plus sérieusement :  

- "Attends ... Maintenant que j'y pense ... Ça me rappelle vaguement un truc ... C'était pas quand je t'ai récupéré complètement ivre chez Erika. C'était il y a quelques années, tu m'avais même peloté les fesses après m'avoir demandé si ..."  

- "Laisse tomber." La coupa-t-il en continuant de caresser des lèvres la peau chaude de son épaule, réalisant soudain qu'il en avait presque trop dit. "On reparlera de ça une autre fois. Là, j'ai enfin trouvé un petit tanga rouge ... avec des fesses parfaites dedans ..."  

- "Moi qui croyais que tu étais obnubilé par toutes les culottes. C'est la fin d'un mythe ..." Conclut Kaori, en riant.  

 

Ryo se tourna sur le côté, appuyé sur un coude et pointa son index sur le nez de la jeune femme :  

- "Ahhhh non, non, non ! Qui a dit que j'aimais TOUTES les culottes ? D'où ça sort cette idée, encore ? Je déteste les tiennes-là, les blanches en coton, avec des animaux dessus, panda, lapin, nounours et autres bestioles ridicules que tu trouves "trop Kawaii !!!". "Ajouta-t-il en mimant une bouche en cœur, les yeux brillants, sa main libre sur sa joue.  

 

Kaori ne put se retenir d'éclater de rire et Ryo ajouta beaucoup plus sérieusement :  

- "Celles-ci, je les déteste ! Quel homme digne de ce nom peut apprécier ce genre d'horreurs ? Et je te préviens, si j'en trouve encore une seule planquée dans un de tes tiroirs ou je-ne-sais-pas-où, je la balance à la poubelle !"  

 

Comme Kaori riait toujours, Ryo recommença à caresser délicatement le dos dénudé, frôlant la peau fraîche et douce du bout des doigts ... qui terminèrent inévitablement leur course sur la dentelle qui dissimulait à peine le joli petit postérieur qui s'offrait à sa vue.  

 

Tentateur petit postérieur.  

 

PAF !!!  

Réponse volcanique.  

 

Il sursauta, une douleur inattendue irradiant brusquement le dos de sa main quand Kaori s'était retournée vivement pour lui taper sur les doigts en s'écriant :  

- "Pas touche ! C'est tout neuf, alors vas-y molo."  

- "Heyyy ! Mais heuuuu !!! Ça fait mal, ça !" Se plaignit-il en se frottant la main.  

 

Kaori se rallongea et maugréa :  

- "Oui, bah, tu l'as pas volé celle-ci ... Contrairement à ma culotte !"  

- "Ma CULOTTE, ma CULOTTE ... " S'exclama Ryo en roulant des yeux. "Ce n'est pas une simple culotte ! C'est un tanga en soie naturelle, dentelle et broderies faites main, conçu sur mesure, s'il-vous-plait-Mademoiselle-Makimura et avec une teinture d'un rouge spécialement mise au point pour qu'elle te plaise à toi et à tes mignonnes petites fesses ! Et figure-toi que je me suis même retrouvé à cueillir des coquelicots dans un champ pour aider l'autre à trouver la bonne teinte, alors ne viens pas me dire que c'est n'importe quelle CULOTTE, Mademoiselle Makimura ! Ah, ça, c'est NON ! Et saches que je ne l'ai pas volée !"  

- "Comment ça "pas volée" ? Tu ne l'as pas prise en "dédommagement de dette non honorée" comme dit Mick." Demanda-t-elle en se tournant encore un peu plus vers lui.  

 

Piqué, vexé, Ryo sursauta presque avant de se redresser pour s'asseoir en en tailleur sur le lit, les bras fermement croisés sur sa poitrine, tournant le nez vers le plafond :  

- "Non, pas du tout, Mademoiselle Makimura. Et que tu puisses penser ça de moi me blesse infiniment."  

 

Intriguée par sa réaction un peu excessive, Kaori demanda :  

- "Ce n'est pas ce que tu as pris quand on est sortis de la boutique tout à l'heure ?"  

- "Siiiiiiiii. Mais je n'ai fait que récupérer ma commande."  

- "Hein ?"  

- "Non, non, non ... Mademoiselle Makimura ... Non, je ne l'ai pas volée !!! Je l'ai même payée avec mes propres deniers ... Aloooooors ... j'ai le droit de toucheeeeer !!!" S'écria-t-il en s'élançant vers l'affriolant petit popotin enveloppé de rouge coquelicot et convoité depuis si longtemps.  

 

Malheureusement pour lui, sa course s'arrêta brusquement quand son nez s'aplatit sur le matelas alors qu'elle s'était relevée d'un bond pour inspecter le paquet avant de s'écrier :  

- "Haaaaan !!! RS12-001 !!! RS pour Ryo Saeba ; 12, c'est pour différencier tes initiales et 001 ... c'était ta première commande ?"  

- "Bah oui, tu crois que j'ai souvent mis une petite fortune dans un truc aussi minuscule ... Minuscule mais ... ma-gni-fique !" Dit-il en se redressant et en s'avançant vers elle, les yeux rivés sur le bout de soie rouge qui miroitait dans la lumière tamisée, les doigts affamés de découvrir la douceur de la lingerie tiédie au contact de la peau qu'elle recouvrait à peine.  

 

Kaori fit un pas de côté, tentant ainsi détourner l'attention de Ryo de son slip mais il se tourna à nouveau vers elle, à genoux sur le lit, hypnotisé par le petit dessous et ce qu'il contenait.  

 

Elle fit un nouveau pas sur le côté et Ryo suivit, aimanté comme une aiguille de boussole par le Nord. Elle se pencha pour claquer des doigts devant les yeux de Ryo qui cligna des paupières avant de lever un regard ahuri vers la jeune femme. Malheureusement pour lui, ses yeux avisèrent les seins dénudés de Kaori et Ryo se retrouva à nouveau aimanté. Elle s'exclama :  

- "Hé ho ! Je suis là !" S'exclama-t-elle en lui désignant des doigts ses deux yeux, montrant ainsi au regard du parfait pervers le chemin qu'il devait suivre, ce qui fit émerger Ryo de sa rêverie éveillée.  

 

Elle croisa ensuite les bras, à la fois pour signifier son mécontentement et dissimuler sa poitrine :  

- "Qu'est-ce que ça veut dire ?"  

- "Ça veut dire que j'ai économisé comme un grand sur nos deux dernières missions, que j'ai ... "travaillé" un peu en pariant certaines petites choses par ci, par là et voilà. Maintenant, tu ne crois pas qu'il serait de bon ton de venir remercier ton gentil Ryo pour ce si joliiii ca-deauuuu ?" Ajouta-t-il en tendant les lèvres en avant.  

 

Kaori, elle, ne bougea pas, observant froidement le bonhomme qui venait de se mettre à quatre pattes sur le lit, la bouche en cœur, les yeux fermés.  

- "En pariant certaines petites choses par-ci, par-là ? Non, mais j'y crois pas ! Tu te fous de moi ?" Elle prit une grande inspiration avant de reprendre, un peu plus calmement : "Bon, passons, cet aspect très étrange de tes revenus ... Mais j'ai un problème, et pas un petit ..."  

- "Ah ? Lequel, dis-moi ?"  

 

Ryo se remit à genoux sur le lit, retira son t-shirt, et, cette fois, il fixa son regard dans celui de sa partenaire en murmurant d'une voix chaude, suave et chargée de sous-entendus :  

- "Tu veux pas que je t'aide à oublier ton problème ? Je connais une technique très très très efficace pour se détendre et c'est assez infaill..."  

 

Il s'élança vers la jeune femme mais celle-ci s'écarta et il alla brutalement s'effondrer sur la parquet alors que Kaori répondait sèchement :  

- "Non. Je ne veux pas me détendre parce que si ce que tu m'as raconté est vrai et que tu as vraiment payé cette CULOTTE, dis-moi pourquoi être allé braquer cette boutique, hein ?" Elle prit l'étiquette qui était restée dans le paquet et la secoua sous le nez de Ryo. "Tu as payé en plus parce que la petite case "commande réglée en intégralité" est cochée sur l'étiquette, alors ... pourquoi ? Pourquoi avoir littéralement dévalisé cette boutique ? Pourquoi avoir pris ce risque idiot ? C'est un délit, Ryo, et tu aurais pu te faire choper !"  

 

Ne retenant plus sa colère, elle passa les mains dans ses cheveux tout en ajoutant d'une voix qui était montée d'un ton ... Enfin, plutôt deux ou trois pour une oreille experte comme celle de Ryo :  

- "Tu ne te rends pas compte du truc, hein ? Crétin Fini ! Tu as pensé à ce qu'il se serait passé si les flics vous étaient tombés dessus à toi et Mick ? City Hunter et Ex-Number One of United States coffrés pour un stupide vol avec effraction ! Pourquoi ? Hein ? Et en plus, la boutique préférée de Saeko ? Non mais ça, faut le faire ! Comme si avoir vos bêtises à réparer ça suffisait pas, il fallait en plus calmer Miss-Police-de-la-Lingerie-en-Pétard !"  

- "Pour Saeko, c'est pas ma faute, hein ! La boutique est connue dans toute la ville. C'était absolument pas fait exprès !"  

- "Ah bon ?"  

- "Oui, Mademoiselle Makimura. Pas ma faute sur tu n'as aucune culture lingeristique !"  

- "Aucune ... Culture ... Linjquoi ?"  

- "Lingeristique ! Ouais, m'en fous si ça existe pas ! J'invente des mots et alors ? Tu vas encore me ressortir ton dico, là pour me mettre une ..."  

 

Kaori explosa, lui coupant la parole violemment :  

- "Stoooop ! Réponds à ma question ! Pourquoi avoir cambriolé cette boutique alors que tu as payé ta commande ? Pourquoi ?!?!"  

 

Cette fois, Ryo se redressa brusquement, les bras fermement noués sur sa poitrine, se mettant en appuis sur les genoux pour faire face à sa partenaire, les yeux dans les yeux, visiblement fâché. Très fâché.  

 

Il gronda d'une voix froide :  

- "Pourquoi ? Il faut vraiment que je t'explique pourquoi ?"  

- "Oui. Parce que pour moi, c'est totalement illogique, voire débile, d'aller acheter quelque chose dans la boutique de quelqu'un qui te doit de l'argent !"  

- "Je suis tout à fait d'accord avec toi, Mademoiselle Makimura, c'est complètement débile ! Et tu veux savoir pourquoi c'est complètement débile ? Parce que c'est un MENSONGE !!!"  

 

Kaori sursauta :  

- "Comment ça, un mensonge ? C'est quoi encore cette connerie ?"  

- "Cette connerie ? Tu veux savoir ce que c'est que cette connerie ?"  

 

Ryo se leva et fit face à la jeune femme qui venait de mettre les mains sur les hanches, les yeux lançant des éclairs alors qu'il la dominait de toute sa hauteur, pas impressionnée pour deux sous, portée par la puissance de sa colère.  

 

Volcanique.  

 

Elle s'écria en réponse à la provocation :  

- "Oui ! Et comment ! Il est temps que tu me dises la vérité sur ce braquage de boutique de lingerie, ou alors, Ryo Saeba, je te jure que ça va barder !"  

 

Contre tout attente, Ryo sourit soudain et répondit :  

- "Rooooo, tu sais que t'es sacrément sexy quand tu te fous en rogne, toi !"  

 

Il s'approcha lentement d'elle, la regardant dans les yeux et leva la main pour tenter de lui caresser le bras, espérant ainsi l'amadouer pour l'attirer à lui.  

 

Et là ...  

Re-PAF !!!  

Une deuxième claque vint frapper le dos de sa main.  

 

Kaori remit les mains sur les hanches, ne lâchant pas prise aussi facilement :  

- "Dis-moi de quoi il retourne ou je te jure que je te fais avaler ton tanga en dentelle, coquelicots sauvages inclus."  

 

Ryo se fâcha cette fois :  

- "Et bien, je vais te le dire ... C'est ta faute tout ça !" Répliqua Ryo en pointa l'index devant le nez de la jeune femme qui s'écria :  

- "Quoi ?!?"  

- "Oui, TA faute !"  

- "De MA faute ? Ah bah, tiens, c'est la meilleure, celle-ci !"  

- "Oui Mademoiselle Makimura ! C'est TA faute !"  

- "Ah oui ? Explique-moi ça, tiens !"  

 

Ryo soupira et la regarda à nouveau de ce regard qu'il savait irrésistible, fixant la bouche de la jeune femme de façon ostensible. Il se mordit les lèvres lui faisant ainsi comprendre qu'il avait faim d'elle. Elle fit un pas en arrière mais ne parvint pas à retenir ses joues de prendre feu. Elle cligna des yeux, troublée et le laissa avancer vers elle. Il passa la main derrière la taille de la jeune femme et l'attira à lui, collant son torse nu contre elle, elle et sa poitrine ronde, chaude et douce. Il frissonna quand il sentit les pointes délicates de ses seins contre sa peau.  

 

Il la serra un peu plus contre lui, l'incitant ainsi à relever le regard vers lui. Elle était toute à lui. Il le savait. Il passa une main sur sa joue, avança son visage vers ses lèvres qui n'attendaient que lui. Il ferma les yeux, impatient de croquer à nouveau cette bouche aux lèvres douces, humides et voluptueuses quand soudain ...  

 

Une nouvelle douleur cuisante vint le réveiller : Kaori était en train de lui tirer vertement l'oreille.  

- "Aïeuuu !!! Non mais ça va pas la tête ! T'es malade ! Ça fait maaaaal, ça !"  

- "Rooo, ça va, hein ! Monsieur Numéro Un, joue pas ta mauviette !"  

- "Bah mince alors !" S'exclama Ryo en se frottant l'oreille. "Tu mesures pas ta force, toi !"  

- "N'importe quoi ! Alors ? En quoi c'est MA faute cette histoire de braquage, dis-voir ?" Insista la jeune femme, les yeux à nouveau brillants de colère et d'indignation.  

 

Ryo soupira, manifestement contrarié de réaliser que son sex-appeal et son sourire ne faisaient plus le même petit effet que quelques semaines auparavant. Il surjoua alors sa déception face à sa défaite cuisante, laissant tomber ses bras le long du corps et se résigna à dire calmement :  

- "Bon ... tu as gagné ..." Il sourit soudain, les yeux moqueurs et reprit, très sûr de lui : "Et ben, figure-toi que, hier matin, je sortais tranquillou de la boutique où je venais de solder ma commande et de faire faire quelques ajustements, et là, je tombe sur qui ?"  

 

Kaori ne répondit rien, les sourcils interrogatifs, attendant la suite qui prit son temps, Ryo ayant envie de jouer un peu alors que ses yeux avaient retrouvé leur étincelle malicieuse et moqueuse :  

- "Je te le donne en mille ..."  

 

Comme la jeune femme restait impassible, il poursuivit, toujours mutin :  

- "Allez, vas-y ... il n'y a pas beaucoup de choix possibles, de toute façon ..."  

 

La colère de Kaori retomba brusquement, les flammes de ses yeux s'éteignirent laissant place à un regard légèrement angoissé et elle murmura :  

- "Oh non ! Mick ?"  

- "Yep, Mam'zelle Makimura. Et à votre avis, Mam'zelle Makimura, il a dit quoi, le Mickounet ?"  

- "Il t'a demandé ce que tu faisais là ?"  

- "Exactement ! Quelle force de déduction, ma Chère, mais comment fais- tu ?" Répliqua Ryo, toujours tout sourire, les mains sur les hanches.  

- "Et donc ? Tu lui as dit quoi ?" Demanda Kaori, visiblement inquiète.  

- "Comment ça, j'ai dit quoi ?"  

 

Elle fit un pas vers lui, inquiète :  

- "Oui, elle est claire ma question, non ? Qu'est-ce que tu as répondu à Mick quand il t'a demandé ce que tu faisais là ?"  

 

Ryo sourit, carnassier, vainqueur :  

- "Tu veux vraiment savoir ?"  

- "Bah oui, tiens, bien sûr que je veux savoir !"  

- "T'es sûre ?"  

- "Evidemment !"  

- "Vraiment, vraiment sûre ?"  

- "Puisque je t'le dis !"  

- "Sérieusement ?"  

- "Pfff ... Tu deviens lourd, là ! Dis !"  

- "Non mais parce que ça ne va pas te plaire, tu sais ... Mais vraiment, vraiment pas ..."  

- "Putain, accouche !"  

 

Il rit :  

- "Oh, tu sais, j'hésite ... A force de me prendre des massues sur le crâne, j'ai plus les idées très claires, tu sais !"  

- "N'importe quoi ! Foutaises !"  

- "Non, Mam'zelle, c'est pas des foutaises ! Ça a été prouvé scientifiquement, ça s'appelle une encéphalopathie traumatique chronique, ETC en abrégé. C'est causé par des chocs violents répétés et ça provoque des troubles du comportement, des dépressions, des problèmes cognitifs, des difficultés de concentration ... C'est une pathologie très répandue chez les joueurs de football américain même si la NFL refuse toujours de reconnaître une quelconque corrélation entre ..."  

- "Stoooooop ! C'est bon, on a vu ce reportage ensemble, pas la peine de me refaire ton cinéma-là ..."  

- "Rooo ... On peut pas parler sérieusement avec toi, tu sais ça ?"  

- "Ryyyyooo ! Tu es en train de me faire paniquer là ! Qu'est-ce que tu as dit à Mick ?"  

- "Ah bon ? Mick ? Quand est-ce que j'ai croisé Mick, moi ? Excuse-moi, j'ai oublié, à cause de mes neurones traumatisés ..."  

- "Alleeeeeeeez !!! Tu lui as dit quoi ???"  

 

Jubilatoire.  

 

Il s'en voulait un peu mais il n'avait pas pu lutter contre la tentation de s'amuser avec les nerfs de Kaori.  

Petite vengeance perso.  

Petite vengeance puérile.  

Petite vengeance mesquine.  

Petite vengeance ... délicieuse !  

 

Ryo sourit, satisfait du degré d'inquiétude qu'il venait d'infliger à la jeune femme. Reconnaissant quand même que le petit jeu avait un peu trop duré, il écarta les bras et lança, comme s'il s'agissait d'une évidence :  

- "Et bien, et bien ... je lui ai tout simplement dit que je venais de commander un petit tanga rouge coquelicot en dentelle et soie sauvage pour le joli petit cul de Mam'zelle Makimura, pardi !"  

 

La bouche de Kaori s'ouvrit de stupeur puis la jeune femme se pétrifia, tout en le dévisageant, abasourdie, les yeux écarquillés. Au bout de quelques secondes, elle murmura, horrifiée :  

- "T'as pas fait ça ?"  

 

Ce fut au tour de Ryo de rester muet, jubilant de voir sa partenaire soudain nerveuse, presque anxieuse tout en songeant :  

- "Ryo : 1. Dragon : 0. Et bim."  

 

 

 


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