Chapitre 3 :: Ryô est amnésique 1

Publiée: 08-04-06 - Mise à jour: 08-04-06

Commentaires: Gros bisous à tout le monde et bonne lecture !!! N'hésitez pas à laisser des reviews ^_^

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- Bonjour Ryô, tiens voici ton déjeuner.  

- Merci, dit-il en souriant.  

Ryô allait lui poser quelques questions, mais la jeune infirmière repartit aussi vite que le Professeur. Le nettoyeur avala d’une traite son déjeuner, il avait l’impression de ne pas avoir mangé depuis une éternité. Il se leva de son lit avec un peu de difficultés et contempla la ville de sa fenêtre.  

« Où suis-je ? Qu’est-ce que je fais ici ? Qui sont tous ces gens ?... »  

Mais ses côtes se faisant légèrement douloureuses il décida de retourner se coucher avant que le docteur ne revienne.  

- Je propose qu’on ne dise rien à Kaori, car on ne sait pas du tout comment elle va réagir. Car durant ces quatre jours, elle n’est venue voir aucun d’entre nous pour parler de ce qui s’était passé et ça, personne ne s’y attendait, annonça Miki  

- Je suis tout à fait d’accord, ajouta Kazue  

- Et que fait-on pour Ryô ? demanda Mick  

- Il faudra y aller doucement comme je viens de vous le dire.  

- Peut-être… mais il doit se poser mille et une questions comme notre identité, son métier, ce qui s’est passé pour qu’il en soit là… , continua l’Américain.  

- Je propose que nous lui disions qui nous sommes sans évoquer un quelconque rapport avec son métier de nettoyeur. Je pense que Ryô a besoin d’un peu de repos en ce qui concerne son métier, mais tâchez de garder un œil sur lui même si ses réflexes n’ont pas totalement disparus.  

- D’accord, et en ce qui concerne le fait qu’il soit arrivé dans ce lit ? Et aussi pourquoi il n’est pas à l’hôpital ? demanda Saeko.  

- Je lui dirai que je suis son médecin personnel, ce qui n’est pas faux et qu’un séjour à l’hôpital était inutile et que l’accident s’est produit près d’ici, dit le Professeur.  

- Et son métier ? demanda l’ex-mercenaire.  

- Et bien gardien d’immeuble, fit Mick, c’est ce pour quoi il s’est toujours fait passer jusqu’à présent non ?  

- Oui, fit l’inspectrice.  

- Bien, je pense que le plus important est réglé sur ce qui est bon de lui dire ou non, termina le Professeur. Mais évidemment ne changez pas votre comportement avec lui, faites comme si rien ne s’était produit et puis aidez-le à recouvrer la mémoire sans trop le brutaliser.  

- Pour Kaori ? demanda Miki.  

- Je m’occupe d’elle lorsqu’elle viendra voir Ryô ce soir, dit le Professeur. Pour le moment, j’aimerai que vous alliez chacun votre tour voir Ryô. Mais avant je vais l’ausculter à nouveau pour qu’il ait des points de repères et qu’il s’habitue de nouveau à vous.  

Ryô venait de rentrer dans son lit quand le Professeur frappa à la porte et entra accompagné de Kazue, qui était venue récupérer le plateau de déjeuner.  

- Tu as bien mangé ? demanda Kazue.  

- Euh…ben…en fait…, hésita le pervers numéro un, c’était délicieux… mais… j’avoue avoir encore un petit creux.  

L’infirmière et le docteur ne purent s’empêcher de rire. Kazue promit à Ryô de lui rapporter un plat dès que le docteur aura fini de l’examiner.  

- Professeur, je pourrais savoir où nous sommes ?  

- Ryô, tu es chez moi.  

- Est-ce que… j’habite chez vous ?! osa demander le malade.  

- Oh !! Non !! Tu habites dans un appartement en ville avec ta par… euh avec ton amie, Kaori, tu t’en souviens ?  

Le docteur faillit gaffer.  

- Non, répondit Ryô  

- Ne t’inquiète pas, ça te reviendra, dit-il en rangeant son stéthoscope. Bien comme tu as de la visite, je vais te laisser avec tes amis. Ils viendront chacun leur tour.  

- Attendez !! fit City Hunter.  

- Hum ?  

Le Professeur, qui écrivait sur son bloc note, leva la tête vers Ryô et vit alors un regard triste.  

- Que m’est-il arrivé ? Pourquoi suis-je ici ?  

- Tu as eu un accident de voiture, tu as été blessé et ton ami t’a emmené jusqu’ici.  

- Pourquoi ne m’a-t-on pas emmené jusqu’à l’hôpital ?  

- L’accident était tout près d’ici et étant ton médecin personnel, ton ami a préféré t’emmener ici directement.  

- Qui est-ce ?  

- Je dirai que… c’est celui qui est… le plus… imposant. Tu le reconnaîtras facilement, dit-il en souriant.  

Le Professeur s’apprêtait à quitter la chambre de Ryô quand il posa à nouveau une question:  

- Combien de temps suis-je resté ici ?  

- Tu en es à ta cinquième journée. Bien je vais te laisser, tes amis ont hâte de prendre de tes nouvelles.  

- Et ma famille ? demanda le patient.  

La question de Ryô laissa le Professeur perplexe.  

- Euh… non. Non Ryô. Il n’y a aucun membre de ta famille qui soit présent, mais il y a une chose que tu dois savoir. Ce n’est pas faute de ne pas avoir voulu les prévenir, mais… tu n’as plus de famille Ryô, comme certains de tes amis, expliqua le docteur.  

- Ah…  

- A présent je vais te laisser.  

Cette fois il quitta la chambre de Ryô pour de bon. Il demanda à ce qu’on laisse le nettoyeur seul pendant un moment, car il devait sans doute être choqué de la nouvelle : qu’il n’ait plus de famille.  

« Seul… je suis le dernier… le dernier Saeba… » murmura Ryô.  

Une dizaine de minutes plus tard, Ryô refit la connaissance de ses amis : Mick, Saeko, Miki, Kazué, Reika et Falcon, à son physique, il devina qu’il lui devait la vie.  

Ryô se sentait plutôt à l’aise c’était comme s’il ne les avait jamais oubliés même s’il ne se souvenait pas de leurs visages…  

« C’est étrange, lui, qui ne tenait pas à être attaché à quiconque, se demande s’il a une famille… nous avons affaire à un tout autre Ryô aujourd’hui… peut-être pourra-t-il prendre un nouveau départ… voir une retraite dans ce milieu… » songea le Professeur.  

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