Chapitre 8 :: Envie de vengeance plus forte que tout?

Publiée: 19-12-06 - Mise à jour: 19-12-06

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La vie reprenait lentement ses droits à Shinjuku. Les semaines s’écoulaient à une vitesse folle et aujourd’hui était un jour spécial : celui de la première rentrée des classes de Shana.  

Sa maman était venue la réveiller plutôt que d’habitude :  

- Shana, il faut te lever ma puce…  

Difficilement, la petite fille ouvrit les yeux :  

- Maman ?  

- Mon ange, il faut que tu te lèves. C’est ton premier jour de classe aujourd’hui.  

- Oui, je sais…  

La fillette s’assit dans son lit et se frotta les yeux, puis elle leva un regard inquiet sur sa mère :  

- Je ne veux pas y aller…  

Kaori pris place à côté d’elle et caressa tendrement la joue de sa fille :  

- Tu n’as pas à avoir peur…Tout va bien se passer…  

- Tu es sure ?  

- Certaine. Tu vas te faire pleins de copines et tu vas bien t’amuser…  

Un peu rassurée, Shana sourit et tendit les bras pour que sa mère la porte. Kaori s’exécuta aussitôt et après un petit câlin, elle amena sa fille se préparer.  

¾ h plus tard, après un solide petit déjeuner, Shana était enfin prête pour affronter sa première journée d’école.  

Kaori finissait de lui enfiler son manteau sous le regard attendrit de Ryo. Il aimait voir son ange s’occuper de sa fille avec des gestes pleins de douceur et de tendresse.  

Son regard finit par croiser celui azur d’un autre petit ange et c’est alors que Shana demanda :  

- Ryo, tu viens avec nous ?  

Kaori regarda sa fille avec surprise, étonnée d’une telle demande. Un silence gêné s’installa alors dans le salon, Ryo ne savait pas quoi répondre. Il avait envie de venir mais il ne savait pas si Kaori accepterai.  

Il aimait être en compagnie de son ex-partenaire et de sa fille mais il avait toujours peur que Kaori ne pense qu’il prenne la place de Mick.  

Kaori finit par dire :  

- Tu peux venir avec nous si tu veux…  

Ryo acquiesça d’un hochement de tête et enfila sa veste avec un petit sourire aux lèvres.  

C’est ainsi qu’ils prirent le chemin de l’école, Shana tenant fermement la main de sa mère et celle du nettoyeur. Arrivée devant l’établissement, elle regarda les deux adultes avec inquiétude. Kaori s’agenouilla à la hauteur de la fillette :  

- N’es pas d’inquiétude, tout ira bien, dit-elle.  

- Je sais maman…Je t’aime, répondit Shana en embrassant sa mère.  

- Moi aussi, je t’aime…Maintenant il faut y aller, déclara Kaori en prenant la petite main dans la sienne.  

Après avoir dit au revoir à Ryo, la mère et la fille s’engouffrèrent dans l’école.  

Le nettoyeur préféra attendre sa partenaire dehors pour vérifier si les indics à qui il avait demandé de venir surveiller l’école étaient bien là.  

Une demi-heure plus tard, il vit Kaori ressortir de l’école, essuyant une petite larme avec son mouchoir :  

- Je crois que ça a été plus difficile pour moi que pour elle, dit-elle en souriant.  

- Ne t’en fait pas, tout va bien se passer…Shana est une enfant géniale et je suis certain qu’elle se fera plein d’amis.  

Kaori hocha la tête et c’est alors qu’elle aperçu de vieilles connaissances du nettoyeur. Elle lança un regard reconnaissant à Ryo :  

- Merci, dit-elle. Je te remercie de prendre soin d’elle…  

- Je t’ai promis que je serais toujours là pour toi, ça vaut aussi pour Shana…Elle compte beaucoup pour moi tu sais, avoua-t-il avec un air un peu gêné.  

- Je le sais, répondit Kaori avec un petit sourire.  

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Après avoir laissée Shana à l’école, Kaori avait éprouvé le besoin de se retrouver seule. Elle avait donc laissé Ryo au Cat’s et était partie marcher un peu.  

Elle ferma les yeux et inspira profondément. Elle sentait l’air frais de l’automne sur son visage et le vent qui jouait dans ses cheveux. Elle sourit à ses sensations si anodines mais qui lui prouvaient pourtant qu’elle était bien en vie.  

Trois mois c’était écoulé depuis la mort de Mick et si le sentiment de culpabilité qu’elle ressentait depuis la disparition de Mick la quittait peu à peu, le vide laissé par la mort de l’homme qu’elle aimait grandissait de plus en plus.  

« Regarde moi, sans toi je ne suis plus rien. Je sais que j’ai notre fille mais je ne suis même plus capable de m’occuper d’elle. Heureusement que Ryo et les autres sont là pour m’aider, sinon je ne sais pas ce que je ferais…Tu me manques tellement Mick…Et sans toi, je ne vois pas ce qui me donnera la force d’avancer… » pensa la jeune femme en continuant sa marche.  

Inévitablement ses pas la menèrent jusqu’au cimetière. Comme d’habitude, elle se retrouva devant la tombe de Mick et resta à la contempler pendant un long moment. Les larmes lui montèrent aux yeux.  

« J’ai tellement pleuré que je m’étonne d’avoir encore des larmes à verser… » murmura la jeune femme avec un sourire triste.  

Puis Kaori fronça les sourcils. Elle venait de remarquer le bouquet d’œillets posé sur la pierre tombale.  

« Encore un bouquet…Je me demande qui te les apporte… »  

La première fois qu’elle était allée au cimetière après son retour au Japon, elle avait immédiatement remarqué ce bouquet d’œillets blancs, les fleurs préférées de Mick.  

Elle avait pensé que cette attention venait de Miki, mais cette dernière lui avait répondu que non.  

Pourtant un nouveau bouquet fleurissait la tombe chaque semaine.  

« De qui sont-elles ? » se demanda Kaori en frôlant délicatement les pétales des fleurs.  

C’est à ce moment là, qu’en relevant la tête, elle aperçut une silhouette familière qui venait d’entrer dans le cimetière.  

« Non, ce n’est pas possible…Mais pourtant c’est bien TOI » pensa Kaori.  

Elle vit la silhouette se figeait à sa vue et laissant tomber quelque chose à terre, se mettre à courir vers la sortie du cimetière.  

- Attends ! s’écria Kaori en s’élançant dans la même direction.  

Elle s’arrêta un court instant pour prendre dans ses mains le bouquet d’œillets qui gisait à terre.  

- Alors tu es de retour…Comment n’y ai-je pas pensé plutôt ? , dit Kaori.  

Aussitôt elle se remit à courir mais elle ne vit aucune trace de cette personne. Au bout de quelques mètres, elle stoppa sa course. Prenant appui contre un mur, elle tenta de reprendre son souffle.  

Elle sentait son cœur qui battait à tout rompre et avait vraiment du mal à reprendre une respiration normale. Puis un voile noir vient troubler sa vue.  

Alors qu’une passante s’approchait d’elle en lui demandant d’une voix qui semblait de plus en plus lointaine à Kaori, si tout allait bien. Mais non, elle ne sentait vraiment pas bien, puisque la seconde suivante, elle s’évanouissait dans les bras de cette même passante.  

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- Bien, mademoiselle Makimura…Tout me semble aller pour le mieux.  

Le docteur referma son dossier et regarda sa patiente avec un large sourire.  

Quand elle avait ouvert les yeux, Kaori avait eu la surprise de constater qu’elle se trouvait dans une chambre d’hôpital.  

Une infirmière au sourire réconfortant lui avait dit de ne pas s’inquiéter et que le médecin allait venir la voir.  

Celui-ci venait tout juste d’avoir les résultats de sa prise de sang mais ne lui avait toujours rien dit.  

Ne supportant plus cette attente, elle commença à montrer quelques signes d’impatience :  

- Docteur, je vous en pris dite moi ce que…  

Mais sa phrase fut interrompue par l’arrivée de Ryo qui venait de débouler dans la chambre d’hôpital à bout de souffle.  

Visiblement affolé, il se calma aussitôt à la vue de sa partenaire. Elle paressait un peu pâle mais plutôt en forme.  

- Ca va Sugar Boy ? demanda-t-il  

Elle lui adressa un sourire rassurant.  

- Parfait ! s’exclama le médecin. Je vais pouvoir vous annoncer la nouvelle à tout les deux puis que monsieur est là ( il marqua une petite pause tout en continuant à sourire puis il annonça une nouvelle à laquelle Kaori ne s’attendait vraiment pas : ) Félicitations, mademoiselle Makimura vous allez avoir un bébé…  

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Ryo regarda son ange qui c’était assoupi sur le canapé, un petit sourire aux lèvres. C’était bien la première fois depuis longtemps qu’il voyait le visage de Kaori aussi paisible et aussi serein.  

Depuis quelques semaines, Kaori était redevenu SA Kaori, celle d’autrefois. Souriante, joyeuse, heureuse de vivre tout simplement.  

Et il savait très bien à quoi était dû le changement de son ange : à son joli petit ventre qui s’arrondissait chaque jour un peu plus.  

Mick lui avait laissé un précieux cadeau : un enfant. Et ce bébé qui allait bientôt naître avait redonné à Kaori le goût de vivre.  

Elle était maintenant enceinte de presque 5 mois et Ryo ne l’avait jamais trouvé aussi belle.  

S’approchant de la jeune femme, il déposa une couverture pour ne pas qu’elle ait froid.  

Après lui avoir lancé un dernier regard tendre, il monta à l’étage en se disant que peut être, dans un avenir qu’il n’espérait pas si lointain, Kaori l’accepterait comme membre à part entière de sa petite famille.  

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La sonnerie de son portable fini par venir interrompre le repos de Kaori. En ouvrant les yeux elle aperçu la couverture et sourit. Elle s’étonnait encore que Ryo soit au petit soin pour elle. Elle avait pensé que l’annonce de sa grossesse le gênerait plus qu’autres choses mais, au contraire, il se montrait des plus prévenant avec elle.  

Elle décrocha son portable et c’est une voix bien connu qui lui répondit :  

- Bonjour Kaori !  

- Pat ! s’exclama la jeune femme. Je suis contente de t’entendre.  

- Moi aussi. Tu as l’air en pleine forme.  

- Oui, reconnu Kaori en caressant son ventre rebondi.  

- J’ai eu le renseignement que tu m’as demandé…  

- Parfait, dit-elle. Attends, je prends un stylo…  

Elle griffonna ensuite quelque mots sur une bout de papier : « Maintenant je sais où te trouver » pensa-t-elle en prenant sa veste et en claquant la porte de l’appartement.  

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La Minie se gara devant un immeuble des quartiers nord de Tokyo. Sortant de la voiture, elle ne put s’empêcher de jeter un regard douloureux sur l’environnement qui l’entourait. Ce quartier était encore plus mal famé que Shinjuku.  

« Mais comment as-tu pu atterrir ici et surtout POURQUOI ? »  

Elle jeta un coup d’œil au bout de papier qu’elle tenait à la main espérant s’être trompée mais non…  

Elle regarda sur boites aux lettres mais ne trouva pas le nom qu’elle cherchait : « Vraiment étrange… »  

- Je peux vous aider Mademoiselle ?  

Kaori se retourna et l’homme qui se tenait derrière elle la reconnue instantanément :  

- Mademoiselle Makimura…Vous êtes la partenaire de City Hunter c’est ça ? Je suis un indique de Ryo.  

- Alors vous allez peut être pouvoir m’aider, dit alors Kaori en sortant une photo de sa poche. Je cherche cette personne.  

L’homme examina attentivement la photo :  

- Je connais cette personne, elle a habité ici un certain temps mais vous l’avez manqué de peu. Elle a quitté l’appartement ce matin.  

- Vous êtes sûr de ça ? demanda Kaori.  

- Tout à fait. J’habite l’appartement à côté de sien et ce matin, elle m’a remis les clés de son appartement en me disant de les remettre au gardien. Le plus étrange c’est qu’elle n’a pas vidé son appartement. Ses affaires y sont encore.  

Ce comportement parut étrange aux yeux de Kaori. Pourquoi partir sans prendre ses affaires ? « J’espère que tu ne comptes pas faire une bêtise quand même ? » se dit la jeune femme. Elle demanda alors à voir cet appartement.  

Quand elle poussa la porte, Kaori fut surprise de trouver l’appartement dans un si grand désordre : « Ce n’est pourtant pas ton genre… ». Elle entra doucement comme si elle avait peur de déranger quelqu’un. Mais il ne faisait pourtant aucun doute qu’il n’y avait personne.  

Elle avança en tentant de se frayer un chemin dans tout ce qui traînait par terre.  

Elle tourna sur elle-même, regardant avec deux grands yeux étonnés toute cette pagaille autour d’elle : des journaux, des papiers et surtout des photos. Elle s’agenouilla et en saisit une : « Je suppose que pour toi aussi ça n’a pas été facile…Je croyais pourtant que tu avais oublié…Mais c’est impossible d’oublier… »  

C’est alors qu’elle aperçut un dossier rouge qui était étalé sur la table basse. S’asseyant sur le canapé, elle le parcourut attentivement. Et plus elle lisait les pages qui constituaient ce dossier plus ses yeux s’agrandirent d’effroi : « Ce n’est pas possible…Tu ne vas pas faire ça ! » s’écria-t-elle. « Non pas toi ! Il n’aurait pas voulu ! Tu ne peux pas faire ça ! » ajouta-t-elle en se levant d’un bond. Elle ne pouvait pas y croire. Et pourtant, tous ces renseignements, toutes ces annotations faites sur ses articles de journaux indiquaient que l’irréparable aller être commis.  

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Grâce à quelques indics de Ryo, Kaori avait enfin réussi à retrouver sa trace. Du moins, elle l’espérait. Elle trouvait sur les quais et la nuit commençait à tomber. Elle attendait depuis un long moment déjà quand elle aperçut enfin la personne qu’elle cherchait. Alors qu’elle avançait à sa rencontre, cette personne se retourna et, comme elle l’avait fait au cimetière, se mit à courir.  

Kaori l’imita aussitôt.  

- Kazue attends ! cria-t-elle en s’élançant à sa poursuite.  

Mais son ventre rebondit l’empêchait d’aller aussi vite qu’elle voulait. Au bout d’un moment, elle dû même s’arrêter, son bébé n’ayant pas l’air d’apprécier cette course poursuite : « Calme-toi mon cœur… » dit Kaori en caressant son ventre.  

Il lui était impossible de continuer à poursuivre Kazue.  

- Pourquoi est-ce que tu fais ça Kazue ? murmura Kaori en s’asseyant sur un banc et en fermant les yeux.  

- Pour le venger, répondit alors une voix bien connue.  

Kaori ouvrit alors les yeux et découvrit la jolie infirmière devant elle.  

Elle paraissait lasse, fatiguée. Et cette tristesse dans ses yeux : « c’est la même que la mienne » pensa aussitôt Kaori.  

- Ca va ? demanda Kazue en prenant place à côté de Kaori.  

Son regard s’attendrit à la vue du ventre rond de son amie :  

- Toutes mes félicitations, ajouta-t-elle en le caressant tendrement.  

- Merci, répondit Kaori en posant une main sur celle de Kazue. Qu’est-ce que tu voulais faire exactement ?  

- Tu es au courant alors ?  

- Je suis passé chez toi et j’ai trouvé le dossier où tu avais répertorié les articles de journaux traitant de la mort de Wells et du fait que malgré ça son organisation était entrain de renaître notamment à Hong-Kong. Je suppose que c’est là-bas que tu allais…  

- Que je vais, rectifia Kazue. Ca fait des mois que je m’entraîne au tir. Je suis prête…  

- Prête à quoi ? A tuer ? dit Kaori. Tu veux devenir une nettoyeuse ? Tu crois que Mick aurait voulu ça ? ajouta-t-elle après un long silence.  

Kaori lui lança alors un regard douloureux.  

- C’est facile pour toi de dire ça, répondit-elle. Tu as tes enfants, tu as Ryo. Tu as aussi TES amis…  

- Ils sont aussi les tiens…Je sais que quand Mick et toi vous vous êtes séparés tu as beaucoup souffert et que tu es partie. Mais tu es chez toi ici. Tu n’es pas seule. NOUS serons là pour toi. Quant à venger Mick, la seule personne responsable de sa mort c’est MOI, c’est à moi que tu dois t’en prendre, dit Kaori avec tristesse.  

- Non Kaori, tu n’y es pour rien…C’est Wells qui l’a tué pas toi…Mick t’aimait plus que tout, il a voulu te protéger…  

- Il t’aimait aussi Kazue et c’est pour ça qu’il ne voudrait pas que tu te salisses les mains…J’ai déjà perdu Mick, je ne veux pas te perdre toi, ajouta Kaori alors que les larmes coulaient sur ses joues. Je ne le supporterai pas…Je peux t’aider Kazue. Cette épreuve on la surmontera ENSEMBLE…  

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Ryo faisait les cents pas dans l’appartement. Kaori était parti depuis des heures en lui laissant un mot sur la table. Il c’était donc occupé de Shana et venait tout juste de la coucher après lui avoir lu une énième histoire. Il avait espéré que Kaori soit rentrée quand il aurait fini mais elle n’était toujours pas là.  

Même si ce n’est pas son enfant qu’elle attendait, il ne pouvait pas s’empêcher d’être inquiet pour elle et le bébé. Il allait appeler Miki pour qu’elle vienne garder Shana pendant qu’il irait à la recherche de Kaori. Mais cette dernière fit son entrée juste à ce moment là, les bras chargés de paquets.  

- Mais où étais-tu ? demanda Ryo en la débarrassant de son fardeau.  

- Ne t’inquiète pas je vais bien, répondit la jeune femme en souriant. J’ai juste rencontré une amie et on a bavardé. D’ailleurs je l’ai invité à dîner…  

Sur ce elle se poussa un peu et en découvrant la nouvelle arrivante, Ryo ouvrit de grands surpris, puis une fois l’étonnement passé, il s’avança vers Kazue et la serra dans ses bras :  

- Je suis content de te revoir, dit-il en souriant.  

Un peu plus tard dans la soirée, alors qu’ils avaient fini de dîner, Ryo rejoignit Kaori qui faisait la vaisselle :  

- Kazue va s’installer dans l’appartement du bas si j’ai bien compris ? dit le nettoyeur.  

- Oui, je ne vais pas la laisser aller à l’hôtel, non ?  

- Tu as raison, dit Ryo, puis il s’approcha de Kaori et lui glissa à l’oreille : j’ai eu un coup de téléphone d’un de mes indics…Je suis fier de toi mais ne me refais plus jamais une peur pareille. Je tiens beaucoup à toi Sugar et à celui-là aussi, ajouta-t-il en posant délicatement une main sur son ventre.  

- Je prendrais soin de nous deux, promit Kaori en lui adressant un clin d’œil complice avant de quitter la cuisine.  

En la regardant s’en allait avec un large sourire et un petit espoir qui lui enflammait le cœur : « Peut être un jour…Oui, peut être… »  

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