Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 6 chapitres

Publiée: 18-06-08

Mise à jour: 16-07-08

 

Commentaires: 98 reviews

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GeneralDrame

 

Résumé: Ryô semble touché par une bien étrange amnésie. Au fils des heures, des flashs viendront l'éclairer sur ce mystère. Mais qu'adviendra-t-il ensuite de lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Amnésie..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment corriger une erreur de placement de chapitres?

 

Quand vous rajoutez des chapitres à une histoire et que vous avez plusieurs histoires en cours, il peut arriver que vous rajoutiez un chapitre d'une histoire à une autre histoire. Dans ce cas, ne rajoutez pas ces chapitres mal placés. Contactez-moi en m'indiquant les chapitres mal placés et l'histoire à laque ...

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   Fanfiction :: Amnésie...

 

Chapitre 3 :: Une douloureuse hypothèse.

Publiée: 02-07-08 - Mise à jour: 02-07-08

Commentaires: Bonjour tout le monde !!! Me voilà encore une fois avec un nouveau chapitre qui laissera présager certaines choses mais est-ce les bonnes ? En tout cas, je vous remercie tous de prendre le temps de me laisser vos impressions car rien de tel pour un auteur de lire l'engoûment des lecteurs. Les reviews boostent d'avantage notre imagination et notre motivation. Assez de bla bla et à la semaine prochaine. Bonne lecture. Gros bisous.

 


Chapitre: 1 2 3 4 5


 

Au volant de sa Porsche rouge, après s’être faite remonter les bretelles par le Préfet, Saeko, stationnée sur le bas côté, pianotait nerveusement sur le volant.  

Prenant une profonde inspiration, elle en sortit pour se planter devant un building de haut standing dont l’enseigne révélait l’appartenance à une grande boîte d’architecture, le berceau des grands « créateurs tokyoïtes ».  

 

Fixant hasardeusement les étages supérieurs, le Lieutenant poursuivit son chemin pour s’entretenir avec l’hôtesse d’accueil se tenant dans le hall.  

 

- Bonjour Madame, que puis-je faire pour vous ?  

 

- Je désirerais m’entretenir avec Mademoiselle Mayu Tanabe.  

 

- Aviez vous rendez-vous ?  

 

- Non mais dites lui simplement que le Lieutenant Nogami voudrait s’entretenir avec elle.  

 

- Bien. Veuillez patienter dans la salle d’attente.  

 

D’un hochement de tête affirmatif, Saeko s’y dirigea puis prenant un magasine au hasard, elle en feuilleta distraitement les pages. Alors que la secrétaire s’entretenait avec sa Supérieure, la policière ne faisait que cogiter sur les nouveaux faits de cette journée ; le « Dandy » était mort, abattu de sang froid à bout portant.  

Un seul et unique coupable lui venait à l’esprit et de plus, un mobile en béton l’incriminait. Que devait-elle faire ? Jouer la carte du Devoir et de la Justice ou laisser son cœur prendre le pas sur les obligations ?  

 

Ses pensées embrouillant son esprit, elle ne s’aperçut pas tout de suite de l’entrée de sa visiteuse.  

 

- Lieutenant Nogami. S’enquit-elle timidement.  

 

- Pardonnez mon égarement. Je tenais à m’entretenir en privé avec vous d’une délicate affaire vous concernant encore, il y a moins d’une semaine.  

 

Comprenant sans nul doute possible de quoi il s’agissait, elle pâlit soudainement et un vertige l’ébranla quelque peu.  

 

- Tout va bien, Mademoiselle Tanabe ? S’inquiéta Saeko en la soutenant.  

 

- Oui. Si vous le voulez bien, nous allons prendre place dans un de ces bureaux. Dit-elle en désignant l’une des pièces du rez-de-chaussée. Pouvez-vous nous apporter deux cafés, s’il vous plait ? Demanda-t-elle à la réceptionniste.  

 

- Bien sûr, Mademoiselle Tanabe.  

 

Prenant place autour de la table de conférence, les deux femmes observèrent un lourd silence que l’architecte rompit.  

 

- C’est à propos du Dandy, n’est-ce pas ?  

 

- Exacte.  

 

Interrompues de nouveau par la secrétaire, la conversation se poursuivit lorsque cette dernière quitta la pièce.  

 

- Qui sait où je serais en ce moment si Monsieur Saeba n’était pas venu à mon secours. Je ne vous remercierais jamais assez de m’avoir conduit auprès d’eux. Articula-t-elle difficilement sous le coup de l’émotion.  

 

- Je comprends que cela puisse être pénible de vous remémorer tout ceci mais j’ai besoin, une dernière fois, de votre collaboration. Dit-elle en faisant glisser un mince dossier sur la table.  

 

Posant ses mains sur la reliure cartonnée, Mayu fixa la policière intensément.  

 

- Aujourd’hui encore, j’ai peur de rentrer chez moi le soir bien que je sache que tout est bel et bien fini.  

 

Saeko tiqua imperceptiblement à ses paroles.  

 

- Comment pouvait-elle avoir la conviction de s’être débarrassée de son agresseur alors que la presse, elle-même, n’émettait que l’hypothèse du décès du Dandy ? Se pouvait-il qu’elle soit l’auteur de la disparition de ce dernier ? Sous le coup de la peur, pouvait-elle avoir exécuté ce type en s’emparant de l’arme de Ryô et cela expliquerait ainsi le dénigrement de l’implication du Nettoyeur face à ce meurtre ?  

 

Ecartant soigneusement les revers de la pochette, elle sus tout de suite quand la jeune femme croisa la dernière photo du présumé Dandy ; aucun son ne franchirent ses lèvres sur le coup mais de grosses larmes ruisselèrent de ses yeux.  

 

- Je suis réellement libre. Bredouilla-t-elle.  

 

Tout à l’émotion de la voir ainsi, Saeko devait éclaircir un doute.  

 

- Comment avez-vous su qu’il était mort avant que je ne vous l’annonce aujourd’hui alors que l’on attendait encore votre confirmation pour appuyer nos spéculations ? L’interrogea-t-elle durement.  

 

Sortant un mouchoir de sa poche, Mayu sécha ses larmes et avoua tout simplement.  

 

- Parce qu’il me l’a dit !  

 

- Qui ?  

 

- Monsieur Saeba.  

 

Sentant son cœur battre à tout rompre, Saeko s’adossa fatalement contre le dossier de sa chaise.  

 

- Il y a cinq jours, cette fameuse nuit où… Enfin vous me comprenez ! Monsieur Saeba est rentré tard dans la nuit ou de bonne heure dans la matinée, comme vous le voudrez. Il devait être entre six et sept heures du matin. Il savait que je ne dormais pas et il est venu me dire que le Dandy était de l’histoire ancienne. Il m’a prié de quitter l’appartement dans les plus brefs délais. Je dois bien avouer qu’il me faisait peur à cet instant mais j’ai suivis ses directives et le jour même, je rentrais chez moi. Je n’osais croire à cette délivrance… Je n’ai pas osé le contacter par la suite. Murmura-t-elle mélancoliquement.  

 

Refermant subitement le dossier, Saeko ajouta gravement.  

 

- Nos services n’ont pas eu connaissance de votre existence puisque j’ai moi-même pris en compte votre déposition alors je vous serais grés de ne pas vous manifester. Tout ce que vous venez de me confier doit rester confidentiel.  

 

- N’ayez crainte, je sais que cela lui porterait préjudice.  

 

N’attendant pas les politesses d’usage pour partir, Saeko s’en alla brusquement comme si la Mort, elle-même la pourchassait. Arrivée à sa voiture, elle jeta le dossier sur le siège passager pour ensuite prendre place au volant mais au lieu de mettre le contact, elle s’écroula sur le volant.  

 

Sa décision avait été prise naturellement ; elle allait le couvrir.  

 

***  

 

Après avoir englouti gloutonnement son repas, Ryô s’était retiré.  

Errant sans but réel depuis plusieurs heures, sans même prendre le temps de s’attarder sur une quelconque demoiselle le croisant, son regard fixait le macadam.  

Le comportement de ses amis lui avait semblé étrange, trop protecteur pour être naturel. Kaori avait dû mettre son amie au parfum sur ses intentions et en amie fidèle, Miki lui avait apporté son soutien mais quels étaient-ils ? Avait-elle pitié de lui maintenant en imaginant sa réaction face aux projets futurs de Kaori ? Miki était douce avec lui alors qu’elle ne se serait pas gênée pour lui donner une bonne raclée en temps normal tout en lui disant sa façon de penser.  

Cette attitude en disait long sur leur confidence, il n’était pas en tord dans cette histoire et Miki le savait mais elle avait de la peine pour lui malgré les prises de becs passées sur sa façon de se comporter. Kaori, voulait-elle le quitter définitivement ?  

 

Imaginant toutes sortes de scénarii, comme la possibilité que lasse de ses fourberies, Kaori se soit entichée d’un autre homme qui assumerait ses sentiments envers elle, son cœur se mit à battre violemment dans sa poitrine pour lui provoquer un douloureux pincement qui l’obligea à s’adosser contre un mur.  

Respirant difficilement, il reprit peu à peu le contrôle de ses émotions pour maîtriser ses palpitations ; elle ne pouvait pas lui avoir fait une telle chose sans lui en avoir parlé ! Son ivresse et son amnésie étaient-ils liés à des paroles qu’ils auraient refusé d’entendre ?  

D’un pas chancelant, tel un ivrogne bien repus, il se laissa tomber sur un banc ; lâchant une profonde inspiration, il finit par fermer les yeux. Il avait besoin de réfléchir posément à tout ce qui se passait autour de lui.  

 

***  

 

La disparition du Dandy avait ébranlé la petite bande et après plusieurs jours d’isolement, Mick arpentait maintenant les rues d’une démarche accélérée pour se rendre dans le petit café.  

Sa barbe naissante et cette étincelle de malice qui avait déserté son regard azur ne laissaient voir qu’à son entourage la détresse qui les avait tous frappé quelques jours plutôt.  

Prenant place au comptoir, l’Américain questionna le Cafetier d’une voix murmurante malgré l’absence de clients à cette heure de la journée.  

 

- Tu crois qu’il y est pour quelque chose ?  

 

- Je n’en sais rien mais tu sais tout aussi bien que moi, qu’il en aurait été fort capable.  

 

- Pourquoi l’a-t-il joué en solo ? S’agaça le Blondinet. Je croyais qu’il allait la voir…  

 

- Tu le sais aussi bien que moi que cette affaire le touchait de près…  

 

- Ah parce que tu crois que NOUS, on en avait rien à faire ! Ragea Mick en tapant du poing sur le comptoir.  

 

- Ce n’est pas ce que j’ai dit. Grommela le Géant.  

 

- En tout cas, la police ne va pas tarder à s’intéresser à lui. Je vais tout faire pour l’aider ; tout le monde connaît notre goût pour les virées nocturnes… Je vais le couvrir, quoi qu’il m’en coûte. Je leur dois bien ça.  

 

Sans plus attendre, Mick s’évapora alors que la petite clochette tintant était la seule témoin de son furtif passage.  

 

Quelques secondes après, Miki apparut dans la salle principale.  

 

- Qui était-ce ? Il me semble avoir reconnu la voix de…  

 

- Oui, c’était Mick.  

 

- Que voulait-il ?  

 

- Il m’a questionné sur Ryô et veut lui servir d’alibis suite à la découverte du corps de Dandy.  

 

- Crois-tu qu’un jour, nous serons en paix ? Murmura tristement la jeune femme en se blottissant contre son mari. Tu ne croix pas qu’il a déjà assez souffert comme ça sans pour autant pâtir de la mort de cette pourriture !  

 

- Je le sais mais nous devons nous serrer les coudes comme nous l’avons toujours fait et Ryô aura besoin de notre soutien.  

 

- Nous serons tous là. Sourit mélancoliquement Miki.  

 

***  

 

Se redressant sans attendre, décidé comme jamais, Ryô se décida à enfin rentrer chez lui. Quittant la noirceur du bitume, sa sombre prunelle croisa l’obscurité des cieux ; depuis combien de temps marchait-il et avait-il peut-être dormi sur ce banc ?  

L’un des horloges trônant sur la grande place lui indiqua qu’il n’était pas loin d’être vingt et une heure. Regardant à deus fois les aiguilles, pour se conforter de la « bonne lecture du temps passé », c’est rapidement qu’il prit la direction de l’immeuble de briques rouges ; il devait parler avec Kaori.  

 

Après quelques bifurcations de droite et de gauche dans les rues parées de leurs lueurs nocturnes, il atteignit enfin l’imposante bâtisse qui lui faisait face maintenant.  

Avalant quatre à quatre les escaliers, sans plus attendre une minute, Ryô atteignit leur appartement.  

 

Tournant précipitamment, la poignée de la porte, s’attendant à faire face à une Kaori furibonde de le voir arriver à une heure pareille sans explications, il fut surpris de voir l’appartement plongé dans le noir le plus absolu. Ses prunelles captèrent le clignotement régulier du répondeur signalant un nouveau message. Tapant sans ménagement sur le pauvre interrupteur qui fit immédiatement scintiller la lumière, il se dirigea vers l’émetteur.  

 

- Vous avez un nouveau message… Nouveau message reçu aujourd’hui à seize heures vingt… Bonjour Monsieur Saeba, c’est Mademoiselle Tanabe… Mayu Tanabe… Je pense que vous vous souvenez de moi !  

 

Soulevant un sourcil interrogateur, il tenta de retrouver les traits de la jeune femme en question.  

 

- Euh non, désolé. Avoua-t-il machinalement comme pour lui répondre.  

 

- J’aimerais vous revoir, si vous le désirez vous aussi. Je vous attendrais donc ce soir au Sunlight, à vingt deux heures. Si je ne vous y vois pas, je comprendrais. Au revoir.  

 

Pressant une nouvelle fois la touche du répondeur, il s’assit pesamment sur le sofa.  

Pourquoi tant de trous noirs obscurcissaient ses souvenirs ? Qui était cette femme, cette nouvelle énigme qui surgissait dans sa vie ? Avait-il une nouvelle fois envoûté une jeune femme et que cette dernière brûlait d’envie de le revoir ?  

 

Etrangement, cette pensée l’aurait flattée mais pas ce soir, il était bien trop contrarié par tous les nouveaux éléments de ces dernières vingt-quatre heures pour s’attarder sur une énième pitrerie.  

 

Tout à sa réflexion, il ne se rendit pas compte de la présence féminine qui le dévisageait silencieusement et qui mit fin à son tourment en quelques mots.  

 

- Tu devrais y aller. Se contenta-t-elle de dire, en s’asseyant sur le bras du fauteuil voisin.  

 

- Kaori ? Mais depuis combien de temps es-tu là ?  

 

- Depuis assez de temps pour avoir entendu le message. Elle a apparemment des choses à te dire.  

 

- Mais qui est cette femme ? Pourquoi je ne m’en souviens pas ?! Elle doit être vraiment affreuse pour me faire faire un tel blocage ! Se convint-il, en grimaçant de dégoût.  

 

- Idiot. Soupira-t-elle amusée. Ce n’est pas ce que tu disais, il y a pas moins d’une semaine.  

 

Alors qu’il lui offrait la plus inoubliable des moues prouvant son incrédulité, elle rit légèrement face à cette grimace qui l’amusait tant.  

 

- Tu l’as réellement oubliée ? Bon, pour faire court, cette jeune femme était notre dernière cliente. Notre affaire s’est achevée, il y a cinq jours aujourd’hui.  

 

Affichant un sourire qu’elle voulait engageant, elle insista.  

 

- Va la voir, elle en a besoin… et toi aussi. Elle t’aiderait à comprendre certaines choses.  

 

Achevant cette dernière réplique, Kaori se leva lentement et d’un pas presque traînassant, elle se dirigea vers la montée d’escaliers menant aux chambres.  

 

- Tu ne viens pas avec moi ? S’étonna-t-il en se levant d’un bond.  

 

- Non, je suis fatiguée.  

 

En effet, en prenant soin de l’observer, il pouvait voir son teint pâle, les prémices de cernes et des yeux brillants. Etait-ce de la fatigue ou les vestiges d’un long sanglot ? Etait-elle entrain de dormir lorsqu’il est arrivé ?  

 

- Comme tu veux. Repose toi. Sourit-il tendrement alors qu’il ébauchait un geste affectueux envers elle, elle l’esquiva machinalement brusquement.  

 

Affichant un air des plus étonnés mais aussi des plus tristes, il se contenta de contenir son affection étrangement grandissante depuis ces quelques heures. Sa sombre prunelle accrocha la silhouette féminine qui montait mollement les escaliers.  

Alors qu’elle ébauchait l’ascension du second palier, Ryô stoppa sa progression verbalement.  

 

- Il faudra que l’on parle ensuite. D’accord ? Demanda-t-il doucement.  

 

D’un hochement de tête et affichant un faible sourire, elle accepta et gravit difficilement les dernières marches avant de disparaître dans sa chambre.  

 

S’attardant au bas de l’escalier, il s’interrogea sur les paroles de Kaori.  

 

« - Elle t’aidera à comprendre certaines choses. »  

 

Tout en ressortant de chez eux, il se posa la question.  

 

- Est-ce que cette femme était la faute de leur discorde ?  

 

 


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