Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: Sand

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 6 chapitres

Publiée: 18-06-08

Mise à jour: 16-07-08

 

Commentaires: 98 reviews

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GeneralDrame

 

Résumé: Ryô semble touché par une bien étrange amnésie. Au fils des heures, des flashs viendront l'éclairer sur ce mystère. Mais qu'adviendra-t-il ensuite de lui ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Amnésie..." sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quelques conseils pour écrire une bonne fanfiction

 

Quelques conseils de base à suivre pour les fanfictions: - Vérifier l'orthographe avant de poster vos histoires. C'est essentiel. Plus il y a de fautes d'orthographe, plus les lecteurs auront dû mal à apprécier pleinement la fanfic. Donc, relisez-vous. Cela vous donnera aussi l'occasion de rectifier les pa ...

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   Fanfiction :: Amnésie...

 

Chapitre 5 :: Amnésie... pour que tu m'oublies

Publiée: 16-07-08 - Mise à jour: 16-07-08

Commentaires: Salut tout le monde. Je suis ravie de pouvoir vous offrir le dernier chapitre de cette étrange histoire. En tout cas, j'espère que vous accrocherez autant avec cet épilogue qu'avec les précédents chapitres ; j'espère ne pas trop vous déstabiliser avec cette fin mais vous comprendrez que c'est du made in Sand (^_^). En tout cas, je vous remercie tous du fond du coeur de m'avoir accompagné jusqu'ici et pour vos précieuses reviews qui m'ont fait grand plaisir. Je vous embrasse tous et à la prochaine pour une nouvelle histoire. Bonne lecture et merci de me soutenir jusqu'au bout par vos messages. Gros bisous. (-_^).

 


Chapitre: 1 2 3 4 5


 

Camouflant ses yeux sombres derrière sa main, une larme, perlant sur sa joue, trahit la peine de ses souvenirs retrouvés. L’écrasant hâtivement, il se redressa pour se caler davantage dans le fauteuil et c’est d’un timbre grave qu’il poursuivit le récit.  

 

- Lorsqu’ils t’ont transporté dans cette ambulance, pour la première fois de ma vie, je ne savais plus quoi faire. Ironisa-t-il en affichant un sourire grimaçant. Mais lorsque j’ai vu ton sang sur mes mains, la colère a pris le dessus sur ma peine et je n’avais qu’un désir… celui de te venger.  

 

Malgré l’assurance de ces mots et sa voix ferme, sa prunelle noire brillait au fil de la narration.  

 

- Après avoir sillonné toute la ville, les indics, ayant déjà eu connaissance de ce qui s’était produit, ont redoublé d’effort pour m’aider à débusquer ce chien. Cracha-t-il en serrant les dents.  

 

Son souffle se fit saccadé, sous le coup de la rage et de la tristesse qui le tiraillaient encore.  

 

- C’est tard dans la nuit que j’ai fini par lui mettre la main dessus ; il était déjà en chasse d’une nouvelle proie. Sans lui laisser le temps de la réflexion, je l’ai tiré par le col de sa veste pour l’emmener dehors. Il a fait un petit tour avec moi dans la Mini et nous avons par atterrir sur les docks.  

 

Un pâle sourire s’esquissa sur ses lèvres,  

 

- Tu aurais dû voir sa tête et surtout son élégance chiffonnée lorsque je l’ai fait sortir du coffre de la voiture. Il me regardait de la tête aux pieds d’un air ahuri, tout en tentant de comprendre où il était. Ce que j’avais le plus en horreur chez lui, c’était le sang froid qu’il recouvra ensuite et cet air hautain qui se peignait sur son visage. Lorsque je lui ai parlé de toi, ma fureur s’est décuplée ; il se souvenait parfaitement de la naïve petite brunette qui semblait hypnotiser par ses mots d’amour. Il parlait de toi avec tellement d’indifférences.  

 

Prenant une profonde inspiration, fermant les yeux pour tenter contenir cette peine qui lui broyait le cœur, les larmes maintenant scintillaient sans aucune retenu dans ses grands yeux sombres.  

 

- Pardonne moi Kaori. Pardonne moi de tout ce mal que je t’ai fait. Je n’ai pas su te protéger.  

 

- Chut ! Souffla-t-elle tendrement, en caressant son épaisse chevelure, alors qu’elle s’asseyait sur l’accoudoir du fauteuil.  

 

Machinalement, il encercla cette taille fine qui se referma sur le vide spectral de sa compagne.  

Voyant de nouveau cette peine immense obscurcir ses yeux noirs, elle poursuivit son récit.  

 

- Voilà 4 jours que j’erre dans cet hôpital ; je n’arrivais pas à retrouver le chemin de chez nous. Tout est si différent lorsque tu « changes d’apparence ». Je voulais te voir une dernière fois. Je ne pouvais me contraindre à t’effacer de ma vie sans t’avoir revu. Mais ce matin, enfin, j’ai de nouveau entendu ta voix. Sourit-elle tristement.  

 

L’incompréhension avait pris le pas sur la mélancolie.  

 

- Je t’ai entendu m’appeler à plusieurs reprises ce matin alors que tu dormais. Bredouilla-t-elle émotive.  

 

Esquissant un chaleureux sourire, Ryô se devait de lui confesser le secret de plusieurs années de silence. Prenant une profonde inspiration pour se donner du courage, il prit sur lui pour lui avouer enfin ses sentiments, même si c’était trop tard ; il lui devait bien ça pour qu’elle parte l’âme en paix.  

 

- Toutes les nuits, tu hantes mes rêves et ses créatures sulfureuses n’étaient qu’un prétexte pour cacher l’amour que j’éprouvais pour toi. Avoua-t-il sans détourner le regard. Je n’arrivais pas à assumer ses nouveaux sentiments qui me faisaient peur. Tu dois dire… Sourit-il en se moquant de lui-même… Que c’est bien ironique de ma part, d’avoir peur de t’aimer.  

 

- Non… Dit-elle en secouant la tête négativement alors que naissaient dans ses yeux des larmes mêlées de joie et de tristesse.  

 

Dans le cœur de Kaori, un battement profond et précipité martela sa poitrine ; pourquoi cette confession, pourquoi maintenant alors qu’elle voulait qu’il l’oublie ?! Pourquoi lui rendre la tâche si difficile alors qu’elle avait pris la décision de disparaître de sa vie ? Pourquoi lui rendre la chose encore plus difficile alors qu’il lui avait fallu ces quatre jours pour se décider fermement ?  

 

- Pourquoi je ne me souviens pas de ton enterrement ? Pourquoi l’ai-je aussi effacé cela de ma mémoire ? Se fustigea-t-il.  

 

- Mon enterrement ne s’est pas encore produit mais cela ne serait tardé. Lâcha-t-elle machinalement dans un murmure.  

 

- Pas encore ? Répéta-t-il en fronçant les sourcils.  

 

Détournant les yeux noisette, des larmes sillonnèrent ses joues et un tremblement fit frémir tout son être.  

 

- Ce n’est qu’une façon de parler. Bégaya-t-elle, sous le coup de l’émotion. Tu dois m’oublier car je ne veux pas être à nouveau un poids pour toi. Tu dois me laisser.  

 

Tiquant sur les mots de cette dernière, les traits du Nettoyeur se durcirent et il tenta de faire face à sa bien-aimée.  

 

- Kaori, que me caches-tu ? Tu n’as jamais su mentir, je te connais par cœur !  

 

- Non, Ryô. Pleura-t-elle à chaudes larmes en s’écartant de lui à reculons. Oublie moi, je t’en supplie.  

 

L’instinct du Nettoyeur reprit enfin de l’aplomb car un indice venait de titiller son sixième sens.  

 

- Kaori ! Kaori dit moi la vérité ! Exigea-t-il d’un ton où grondait la colère alors qu’il se tenait debout devant elle.  

 

Tentant de capter le regard de la jeune femme, il posa la question qui lui broyait le cœur.  

 

- Kaori, es-tu vraiment morte ce soir là ?  

 

La culpabilité et l’effroi se peignirent dans la prunelle noisette de la jeune femme.  

 

- Kaori Makimura est morte cette nuit là ! Cria-t-elle en s’estompant peu à peu.  

 

- Kaori attends ! Ne pars pas ! Je veux savoir. Hurla-t-il en tentant d’happer le bras de la jeune femme qui s’évaporait.  

 

Une bouffée d’oxygène emplit les poumons du Japonais et son cœur se mit à battre à tout rompre alors que s’ébauchait une nouvelle perspective d’avenir. Restant immobile le temps d’encaisser le choc, il se secoua la tête énergiquement pour recouvrer ses esprits ; il devait agir au plus vite.  

 

Se ruant sur son trousseau de clés, Ryô dévala les divers paliers qui lui semblaient interminables ; bondissant dans la Mini, il mit précipitamment le contact et tout en pressant lourdement la pédale de l’accélérateur tout en prenant la direction du grand hôpital de Shinjuku.  

Eux seuls pourraient lui donner les détails sur la mort présumé de Kaori.  

 

Zigzaguant entre les rares voitures qui klaxonnèrent rageusement le chauffard, le petit véhicule rouge se faufila dans les diverses rues de la ville empruntant parfois d’obscures ruelles où les chats de gouttières fuyaient le véhicule fou.  

 

Quelques instants plus tard, devant l’établissement hospitalier, le crissement des pneus se fit entendre dans la nuit exceptionnellement calme et paisible.  

 

D’une allure impatiente, il claqua la portière de sa voiture sans prendre le temps de regarder qu’aucune voiture ne venait dans sa direction et traversa la rue.  

Les portes coulissantes lui laissant libre cours à son épopée, il se rua sur la réceptionniste qui sursauta face à cet assaut inattendu. Tentant de comprendre ce que désirait l’importun, elle essaya de lui faire recouvrer son calme pour répondre au mieux à sa demande.  

L’infirmière en chef, une femme d’une cinquantaine d’années, interpellée par le chahut, s’avança les sourcils froncés vers le forcené qui semblait terroriser l’hôtesse d’accueil.  

 

- Que désirez vous Monsieur ? Demanda-t-elle d’une voix ferme.  

 

Prenant quelques secondes pour tenter de jauger son interlocuteur, Ryô concéda à lui répondre avec l’impatience qui le gagnait à mesure que les minutes s’égrainaient.  

 

- Il y a cinq jours environ… On vous a amené une femme grièvement blessée par balle. Une jeune femme d’une trentaine d’années, les cheveux bruns, coupés court…  

 

- Hum, laissez moi quelques minutes.  

 

Cette attente devenait un vrai supplice, comme si on lui enfonçait des aiguilles empoisonnées droit dans le cœur pour intensifier cet acharnement.  

 

- En effet, je me souviens tout à fait d’elle. Affirma-t-elle brièvement. Elle avait perdu énormément de sang, elle était inconsciente lorsqu’elle nous a été amenée, cette nuit-là.  

 

L’espoir illumina le visage du Nettoyeur et ses traits se détendirent et laissèrent aux deux femmes le soin d’apprécier le charme de son visage.  

 

- Etes-vous un membre de sa famille ? Cette petite n’a pas eu de visite depuis son arrivée. Avoua-t-elle sur un ton de reproche, en feuilletant le calepin récapitulatif de la patiente en question.  

 

Kaori… Kaori était bel et bien vivante ! Conclut-il.  

 

- Où est-elle, je vous en supplie. L’implora-t-il en la saisissant fermement par les bras.  

 

- Doucement, jeune homme. Trancha l’infirmière.  

 

Relâchant précipitamment sa prise, il resta suspendu aux lèvres de cette dernière pour connaître enfin où se trouvait Kaori.  

 

- Elle se trouve au premier étage, chambre 153.  

 

Sans plus attendre, il se rua sur la montée d’escaliers jouxtant l’ascenseur qu’il n’avait pas la patience d’attendre mais il ne laissa pas le soin à l’infirmière de poursuivre ses importantes explications pour ménager l’impatient visiteur.  

 

Courant en toute hâte dans les couloirs sous les réprimandes du personnel hospitalier, son regard regardait s’égrainer les numéros des chambres. 150, 151 puis 153 ; il stoppa subitement sa progression si précipitée.  

 

Comme un amoureux transis, il semblait intimidé par la jeune femme qui se tenait derrière ce numéro ; d’un geste lent, pour ne pas l’effrayer, il fit tourner le bouton de la porte puis il resta pétrifié sur place.  

Alors que sa sombre prunelle détaillait la chambre aux couleurs immaculées ; son expression s’attendrit quand il se posa sur le lit tandis qu’il avançait précautionneusement auprès de la patiente. Le pas d’un autre visiteur se fit entendre dans le couloir prenant vraisemblablement la même direction que lui ; quelques secondes plus tard, la robuste carrure de l’infirmière en chef, aux traits fermes qui s’adoucirent face à la détresse du visiteur, ajouta d’une voix posée.  

 

- Votre amie est dans le coma ; son cas s’est enfin stabilisé. Je vais être franche... Elle semble s’enfoncer dans son agonie au fil des heures, comme si elle ne voulait plis lutter ; vous comprendrez donc notre anxiété face à son état de santé. Si elle ne se réveille pas dans les plus brefs délais elle risque de subir des séquelles irréversibles. Lorsque j’entre dans cette pièce, j’ai la sensation qu’elle est autour de nous. Sourit-elle machinalement.  

 

A ces mots, Ryô comprit subitement que les apparitions de Kaori en ce jour, n’étaient autres que la visite fantomatique de son âme. Elle voulait l’aider à franchir un cap mais pourquoi l’abandonner et le laisser ? Pourquoi ne voulait-elle plus se battre ?  

Une dernière parole franchit les lèvres de la soignante pour tenter de rassurer le gaillard qui semblait abasourdi.  

 

- Peut-être attendait-elle quelque chose ; peut-être est-ce votre visite ? Dans vos yeux, on peut lire l’attachement que vous avez pour elle. Vous êtes peut-être le seul à pouvoir faire quelque chose. Avoua-t-elle avec ménagement en refermant la porte derrière elle.  

 

Prenant une chaise pour s’asseoir à ses côtés, il resta immobile, n’osant la toucher ou même lui parler ; elle semblait si fragile. Où était passée la furie à la massue ?  

Ses yeux se posèrent sur le moniteur indiquant ses palpitations cardiaques et un bip régulier faisait vaciller, en dent de scie, un point lumineux alors qu’un imposant tuyau sortant de sa bouche, camouflait la moitié de son doux visage et le « clap » d’une pompe à oxygène tentait de combler ce manque qui refusait de s’infiltrer naturellement dans les poumons de la jeune femme.  

 

- Je t’avais dit de ne pas venir. Sanglota la voix spectrale de la jeune femme.  

 

Recherchant la provenance de la voix familière, Ryô se redressa subitement.  

 

- Comment as-tu pu choisir pour moi ?! Comment as-tu pu nous laisser présager que tu étais morte ?! Lâcha-t-il avec amertume.  

 

Une larme coula sur le visage inerte de l’endormie sous le coup des fermes paroles puis réalisant que le cœur de la jeune femme avait tenté de ménager ses proches pour ne pas leur imposer une nouvelle douleur, il retrouva instantanément son calme. Prenant lentement la main de la jeune femme dans la sienne, il écrasa du pouce la perle salée qui finissait d’abîmer le visage angélique de sa belle.  

Se penchant au dessus d’elle, il vint murmurer à son oreille.  

 

- Par ma faute, encore une fois nous nous sommes disputés et tu es partie en claquant la porte. Par ma faute, tu t’es laissé bercer par les belles illusions que ce Dandy te chantaient. Tout ça parce que je suis un lâche. Kaori… Kaori, je n’ai jamais été assez courageux pour te le dire mais cela peut te permettre de revenir auprès de moi, je serais honnête et franc avec toi.  

 

Le moniteur commença à osciller plus rapidement sans provoquer de raison de s’alarmer sur le cas de l’inconsciente.  

 

- Kaori, je t’aime et je ne te laisserais plus jamais seule. Tu ne dois pas me laisser, tu es ma raison de vivre depuis que je t’ai croisé. Pourquoi était-ce si difficile de te l’avouer alors qu’aujourd’hui, je semble soulager d’un poids immense.  

 

Doucement, le plus délicatement du monde, il vint embrasser le front de cette dernière pour lui prouver l’Amour qu’il éprouvait pour elle et surtout lui démontrer les réelles intentions de son cœur.  

 

Un bip puis une succession rapprochée de sonneries stridentes alerta les urgentistes qui firent sortir sans ménagement Ryô.  

Ne sachant quoi penser, c’est le cœur du Nettoyeur qui se mit à battre trop rapidement pour être naturel ; les deux cœurs semblaient battre à l’unisson à cet instant précis. Mais allaient-ils tous deux survivre à cette emballement trop hâtif ?  

 

Alors qu’au travers de la porte, il entendait des brides sourdes d’ordres ininterrompus des médecins ; la peur de la perdre réellement lui fit d’autant plus comprendre son attachement pour elle et surtout combien il avait été idiot de ne pas profiter de sa présence alors qu’elle pleurait par sa faute tous les soirs. Comment avait-il pu lui faire autant de mal alors qu’il savait, ô combien il l’aimait de toute son âme.  

S’adossant contre le mur, accablé par le désespoir, il le laissa glisser le long du mur pour finir sa course sur une des chaises se trouvant dans le hall.  

 

- Je t’en supplie Kaori… Ne me laisse pas. Implora-t-il doucement alors que ses mains camouflaient son visage démonté.  

 

Après quelques minutes qui semblèrent des heures interminables pour Ryô, l’équipe soignante sortit enfin de la chambre et l’infirmière en chef se dirigea vers lui d’un air grave.  

 

- Vous pouvez entrer à nouveau. Dit-elle d’une voix neutre.  

 

D’un pas mécanique, il suivit les directives de la soignante et lorsqu’il pénétra dans la pièce, son regard croisa la prunelle noisette de la jeune femme. Perdant instantanément tous ses moyens, il resta statique à admirer cette couleur chaude qui tranchait avec la pâleur du teint de Kaori. Ne pouvant articuler aucun mot suite à son inconscience, Kaori se contenta de lui sourire et donnant ainsi l’impulsion déclencheuse au Nettoyeur, il vient vers elle d’un pas décidé. Plutôt que de se perdre dans un discours sans fin et surtout embrouillé, il vint embrasser la femme qu’il aimait à en mourir lui-même.  

 

- Je t’aime Kaori Makimura. N’en doute jamais.  

 

D’un nouveau baiser passionné, il quémanda la douceur de ses lèvres qu’il avait toujours espéré goûter.  

 

***  

 

Tellement accablé par la douleur, le petit groupe s’était résolu à l’idée d’avoir perdu leur chère amie. Voulant laisser un peu de répit au Nettoyeur, ces derniers n’avaient pris aucune décision pour l’enterrement de Kaori et pour cause.  

 

Kaori, qu’en à elle, persuadée de son état aggravant en entendant les pronostics des médecins, voulait une dernière fois voir ses amis et surtout son amour. Elle ne voulait leur imposer le poids de son potentiel handicap qui les aurait contraint à rester à ses côtés au détriment de leur propre santé.  

 

***  

 

Plusieurs semaines plus tard, après une dure rééducation imposée à la jeune femme suite à ses muscles ankylosés, Kaori poursuivait ses exercices avec acharnement sous le regard protecteur de Ryô qui savait recueillir le corps fatigué de sa compagne avant que ses jambes ne fléchissent et ne la fassent tomber à terre.  

La prenant fermement dans ses bras, Ryô la redéposait dans son fauteuil roulant alors qu’une teinte rosée empourprait les joues de Kaori.  

 

- Je sais que tu as hâte de rentrer chez nous mais vas-y doucement. Sourit-il en effleurant ses lèvres des siennes. Nous aurons toute notre vie pour rattraper toutes ses années gâchées par ma bêtise. Sourit-il alors que son faciès se déformait sous le coup de son imagination.  

 

- Décidément tu ne changeras jamais.  

 

Une massue se matérialisa à nouveau dans les mains de la jeune femme alors qu’elle pourchassait son partenaire d’affaire et de cœur à l’aide de son fauteuil roulant.  

 

***  

 

La vie reprenant son cours auprès de toute la bande d’amis.  

 

Le Cat’s eyes ré ouvrait joyeusement ses portes avec l’impatience d’une heure creuse pour laisser le loisir aux cafetiers de déserter les lieux, quelques instants, pour rendre visite à leur amie. Kasumi, ayant repris du service, venait toujours les bras chargés de pâtisseries pour regonfler le moral de la « malade » alors que la taquinerie du Nettoyeur, sur une éventuelle prise de poids de son compagne, fusait à chaque fois. Mais le malheur s’abattait sur lui sous la forme d’une massue bien cadrée, alors que tout le monde profitait des gâteaux et viennoiseries offertes.  

 

***  

 

Le Doc laissait quartier libre de temps à autre à son infirmière préférée alors que l’Américain, frais et plus séducteur que jamais, accueillait sa fiancée d’un doux baiser. Avant que le couple ne disparaisse, il leur faisait promettre de transmettre à la jeune femme ses amitiés et prompts rétablissements. Puis, le petit homme, reprenant sa posture habituelle, arpentait de nouveau les couloirs de son hôpital d’une allure plus rythmée que les jours précédents.  

 

***  

 

Reika, qu’en à elle, jouait les charmeuses auprès du ténébreux Nettoyeur lorsqu’elle voyait le moral de Kaori fléchir ; sous prétexte que si cette dernière ne se remettait pas sur pieds dans les plus brefs délais, elle se ferait une joie de la remplacer.  

Alors que la colère faisait sortir Kaori de ses gonds, Ryô riait sous cape de la stimulation particulière qu’employait le détective pour venir en aide à son amie.  

 

***  

 

Qu’en à Saeko, toujours aussi scrupuleuse dans son travail, griffonnait un ultime rapport avec minutie. Soufflant son soulagement d’avoir achevé ce compte-rendu, elle referma le dossier pour s’emparer de son sac à main et d’une démarche chaloupée, rejoindre ses amis à leur point de rendez-vous habituel depuis quelques jours.  

 

La pochette cartonnée surplombant curieusement les autres, laissait entrevoir les caractères gras, affaire 594 « le Dandy » et un tampon de couleur rouge finissait d’agrémenter la couverture…  

 

AFFAIRE CLASSEE  

 

 


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