Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 26 chapters

Published: 07-03-19

Last update: 01-04-19

 

Comments: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Summary: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Chapter 25 :: Chapitre 25

Published: 31-03-19 - Last update: 31-03-19

Comments: Bonjour, la suite Une petite scène d'action. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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chapitre 25  

 

L’ambiance était tendue au commissariat. Les effectifs restreints devaient faire face à une grande menace et nul n’aurait su dire quel serait le résultat à la fin de cette épreuve. Kaori et Saeko firent face, armes au poing, pour accueillir le nouvel arrivant dans leur bureau. Le préfet Nogami, en tenue de combat, leva les mains, essoufflé.  

 

- Papa, que fais-tu ici ?, demanda Saeko interloquée.  

- Je… je ne voulais pas te laisser seule., dit-il simplement ne s’emportant pas pour une fois qu’elle l’ait appelé papa au lieu de Monsieur le Préfet.  

 

Des coups de feu les rappelèrent à la réalité de la situation. Kaori retourna à la fenêtre et observa la scène à couvert.  

 

- A quoi ils jouent ? Pourquoi les membres de différents clans se sont alliés et s’attaquent au commissariat ? Il n’y a rien ici qui puisse les intéresser…, dit-elle tout haut, anxieuse.  

 

Elle ne vit pas le regard qu’échangèrent père et fille, puis Saeko soupira, ce qui attira l’attention de sa belle-sœur.  

 

- Si, Kaori. Ils ont un allié commun qui peut tous les faire tomber… Li Chang Hui.  

- Non, il est en détention à la prison centrale.  

- Non, il a été amené ici ce matin. Il tente de négocier avec les services sa liberté en échange d’informations.  

 

Elle vit Kaori blêmir et s’adosser au mur. Elle s’approcha d’elle. Elle voyait l’anxiété et la colère dans ses yeux. Kaori se sentait trahie par ceux au dessus d’elle. Li était là et on ne lui avait rien dit. Il essayait de négocier sa liberté et on ne l’avait pas prévenue. Pour comble de malchance, trois membres sur cinq de son équipe étaient appelés sur les lieux d’une attaque comme la plupart de leurs collègues du commissariat et les communications étaient coupées.  

 

- L’attaque de la gare, c’est une diversion, n’est-ce pas ?, souffla Kaori, dont le coeur battait comme un dératé.  

- Ce qu’ils veulent, c’est récupérer Li., comprit-elle.  

 

Soudain le calme se fit dans son esprit. Elle avait pris sa décision ce matin et rien ne se mettrait en travers de son chemin. Ce soir, elle rentrerait chez elle. Ce n’était pas une centaine de yakuzas qui allaient lui mettre des bâtons dans les roues et ce Li…  

 

- Saeko, je te préviens : je le tuerai plutôt que de le voir libre., affirma-t-elle d’une voix sourde.  

- Aujourd’hui ou après les négociations, il est hors de question qu’il s’en sorte impunément.  

- Réglons un problème à la fois, officier., ordonna le Préfet de Police dont elle avait oublié la présence.  

- Les portes du bas sont bloquées. Nous sommes vingt policiers sur place plus dix prisonniers et trente six civils. On a d’ores et déjà regroupé les civils au dernier étage avec cinq policiers en protection. Les autres prisonniers sont regroupés en bas avec quatre policiers.  

- Li… Il faut l’amener ici. Si c’est lui qu’ils veulent, il faut l’isoler. J’ai mon idée pour le tenir sans policier supplémentaire., lui dit Kaori qui était passée en mode guerrier.  

 

Le Préfet la dévisagea puis jeta un œil à sa fille.  

 

- C’était sa mission. Laisse-la gérer., dit-elle simplement.  

 

Le Préfet ordonna qu’on amena le prisonnier Li. Kaori demanda les clés de l’armoire où ils rangeaient leurs armes et en sortit son fusil, des grenades, de la ficelle et des menottes.  

 

Lorsque Li arriva, elle le fit asseoir sur une chaise en métal et l’attacha avec les menottes pieds et poings. Elle se fichait de lui faire mal aux chevilles, les menottes fermant tout juste en les enserrant fortement. Après le mal qu’il lui avait fait, ce n’était que justice. Puis, sous son regard effaré et celui inquiet du Préfet, elle disposa des grenades fixées sur la chaise dont elle relia les goupilles aux membres de Li.  

 

- Si tu bouges, tu défais la goupille et boum ! Alors tiens toi à carreaux., le prévint-elle, sans aucune once de pitié.  

- Comme si une fillette dans ton genre savait ce qu’elle faisait., ricana Li, plein de morgue.  

- Sache que la fillette a appris avec le meilleur démineur du coin. Mais si tu veux tenter ta chance..., lui dit-elle, un regard froid, voyant avec satisfaction les perles de sueur apparaître à son front.  

 

Puis elle le laissa et partit se poster à la fenêtre aux côtés de Saeko et son père.  

 

- Quel est le plan, Monsieur ?  

- Saeko, tu as le plus d’expérience de leurs méthodes. Une idée ?  

 

Saeko observa la scène qui se déroulait en bas. Les yakuzas attendaient un signal pour lancer l’attaque après une première rafale.  

 

- Poste quatre policiers en premier rempart au rez-de chaussée, puis les quatre autres à l’étage au dessus du notre. Le problème c’est le sniper sur le toit d’en face.  

- Dommage que vos deux snipers soient occupés ailleurs., les nargua Li.  

- Qui a dit que nous n’avions que deux snipers, Monsieur Li ?, répondit le préfet.  

 

Tous les trois se regardèrent en souriant. Saeko se tourna vers sa coéquipière.  

 

- Kaori, il faut que tu les surprennes. Que nous proposes-tu ?  

- Je monte là-haut. Je règle le cas du sniper au silencieux et je fais sauter les voitures. J’en ai quatre dont le réservoir est en ligne de mire.  

- Vous pouvez le faire ?, s’inquiéta le Préfet.  

- Ce n’est pas une question de pouvoir, mais de devoir. Il faut qu’on gagne du temps pour que les renforts reviennent ou qu’on les batte., répondit Kaori, d’un air résolu.  

- J’ai eu un excellent professeur. Je sais où je dois placer mes balles et j’y arriverai.  

- Bon, alors synchronisons-nous. Le temps que tu grimpes là-haut, les hommes seront en place. Quand la première voiture explose, on rejoint l’action.  

- Vous me faites rire. Comme si une gamine pouvait réussir ce qu’un professionnel met des années à atteindre.  

- Celui-là me casse les oreilles., s’énerva Kaori qui s’approcha de Li et lui mit un scotch sur la bouche pour le faire taire.  

- J’y vais., leur annonça-t-elle en se dirigeant vers la porte.  

- Officier, si on réussit à s’en sortir, je vous devrai un fier service. J’espère bien voir mon petit-enfant grandir., lui dit-il ému.  

- Moi aussi, Monsieur. Saeko, si… si je ne m’en sors pas, dis-lui que j’allais rentrer et… que je suis tombée amoureuse le premier jour., demanda Kaori à son amie, les larmes aux yeux.  

- Promis. Mais je préfère que tu lui dises toi-même.  

 

Kaori sortit du bureau, son fusil sur l’épaule. Le préfet se tourna vers sa fille.  

 

- De qui elle parle ?, lui demanda-t-il, curieux.  

- Qui me le demande ? Le préfet ou le père ? Parce que le Préfet pourrait ne pas aimer la réponse et le père devra la garder pour lui s’il ne veut pas se fâcher avec sa fille., l’informa-t-elle, sérieuse.  

 

Il préféra ne pas poursuivre cette discussion et mettre en place le plan. Kaori grimpa quatre à quatre les escaliers jusqu’au toit. Elle prit une minute pour retrouver sa respiration avant de sortir accroupie et s’avancer jusqu’au garde-corps. De là elle voyait le sniper. Elle s’allongea, face contre terre, et grimaça. Elle sentait son ventre comprimé et n’appréciait pas la position mais elle devrait faire avec. Elle s’excusa mentalement auprès de son enfant de le mettre dans une position aussi inconfortable. Elle cibla le sniper. Il ne l’avait pas détectée, concentré sur l’observation des fenêtres. Elle inspira, expira et tira. La première balle toucha son épaule droite, la deuxième l’épaule gauche. Elle voulait être sure qu’il ne représenta plus aucun danger. Elle le vit inconscient. Puis elle dirigea son viseur vers les hommes en bas. Aucun n’avait bougé. La première phase était réussie.  

 

Elle choisit l’ordre dans lequel elle tirerait sur les voitures avec soin pour à la fois maximiser l’impact sur les hommes et minimiser les perturbations visuelles. Elle se sentait étrangement calme. Elle ne pensait plus à rien, juste à faire sa part du job : faire exploser ses quatre voitures. Elle inspira et pensa : « c’est parti. », expira « on s’en sortira tous vivants », et tira « Merci mon amour de m’avoir si bien coachée ». Le première voiture explosa et les tirs venant du commissariat commencèrent.  

 

A la gare, Ryo, posté en haut d’un immeuble adjacent, sursauta à la première explosion. Immédiatement, il repéra les lieux mais ne vit rien. Lorsque les trois autres explosions suivirent, il se retourna et regarda les nuages de fumée qui s’élevaient dans le ciel. Et il comprit alors ce qui les avaient perturbés depuis qu’ils avaient été appelés au matin.  

 

- Tireur à poste de commandement. Les explosions viennent du commissariat ! C’était une diversion. Ils ont attiré le gros des troupes ici pour laisser le minimum de personnes au commissariat., lança-t-il, tentant de rester calme.  

 

Mais c’était difficile : Kaori et Saeko étaient là-bas, toutes seules et enceintes. Mick lui avait dit que Li allait être amené au poste pour les négociations. Ryo ragea : depuis qu’il avait appris ça, il se maudissait de ne pas l’avoir tué le jour de l’arrestation. Tout aurait été plus simple ! Car nul doute pour lui que l’intervention des clans alliés visait à le soustraire à la justice. Pourquoi n’avaient-ils pas compris tout de suite ?… Il se concentra sur la scène à nouveau entendant des coups de feu résonner plus bas. Il vit Hide et Miki abrités derrière une voiture répondant aux tirs. Il cibla un tireur embusqué en hauteur dans les bâtiments de la gare et le neutralisa puis s’appliqua à viser les tireurs qu’il avait dans sa ligne.  

 

- Poste de commandement à tous les agents. Des témoins nous ont informés que le commissariat est attaqué par une centaine d’hommes. Les communications sont brouillées. Equipes 8 à 20, on intervient dans deux minutes pour parer l’attaque ici. Le SAT va nous rejoindre dans vingt minutes. Les équipes 1 à 7 vont d’ores et déjà se rendre pour aider le commissariat. Bonne chance à tous.  

 

Ryo se leva, soulagé : il était avec Hide et Miki dans l’équipe 7. Ils se retrouvèrent en bas avec les autres équipes et quittèrent les lieux. Ils se mirent en attente deux rues avant le poste. Il fut décidé que Ryo partirait en repérage, les autres attendant ses informations pour se positionner. Il grimpa au sommet d’un des buildings et se mit en position. Il repéra Kaori, positionnée sur le toit, puis le sniper inconscient sur l’immeuble d’à côté et le signala. Deux minutes après, deux policiers intervenaient et l’emmenaient. Il reprit son observation et tomba à nouveau sur sa femme mais cette fois-ci, elle l’avait repéré et lui fit un signe de reconnaissance auquel il répondit. Elle fit juste un signe vers le bas et reprit son activité. A défaut de pouvoir faire exploser les voitures, elle visait les tireurs quand l’un d’eux se découvrait ou tentait de les déconcentrer en visant les vitres des voitures pour les faire éclater. Ils entendirent bientôt de nouveaux coups de feu. Les équipes venant de la gare prenaient les yakuzas à revers de chaque côté de la rue, les obligeant à tenir trois fronts.  

 

Soudain Kaori entendit une balle siffler et se planter dans le béton juste devant elle. Elle se couvrit la tête pour se protéger des éclats. Elle recula quelques instants. Elle en profita pour observer Ryo.  

 

Ryo vit avec effroi l’impact de la balle à deux centimètres du visage de Kaori. Son sang se glaça dans ses veines et il ne fut rassuré que lorsqu’il vit son visage indemne réapparaître. Elle devait rentrer maintenant : elle était repérée. Il était là et prendrait la suite. Il lui fit signe espérant que, de un, elle comprit son ordre, et, de deux, elle l’appliqua.  

 

A ses gestes, elle comprit qu’il lui demandait de rentrer. Elle faillit s’énerver mais s’aperçut qu’elle n’avait presque plus de munitions pour son fusil. Apparemment elle s’était un peu laissée emporter dans l’action… Elle s’exécuta et rejoignit Saeko et son père. Satisfaite, elle vit que Li suait à grosses gouttes mais n’avait pas bougé. Il avait l’air beaucoup moins arrogant que lorsqu’elle les avait quittés.  

 

- Je n’ai plus de munitions pour mon fusil. Je suis revenue vous prêter main forte.  

- La cavalerie est arrivée, on dirait., soupira le Préfet de police qui n’avait plus participé à une opération depuis longtemps.  

- Oui. Le lieutenant Saeba est sur un toit en face. Les équipes dans la rue ont couvert les deux côtés de la rue.  

- Je pense qu’il reste la moitié des hommes encore contre lesquels se battre., précisa Saeko, d’une voix posée.  

 

Ils s’accroupirent quand une balle brisa l’une des vitres du bureau, projetant des éclats de verre sur eux.  

 

- Vous allez bien, mesdames ?, s’enquit le Préfet, inquiet.  

- Oui, Monsieur.  

- Oui, papa.  

- On ne pourrait pas leur balancer des grenades ?, demanda Kaori, fatiguée de tout ce vacarme.  

- On a peut-être des lacrymos à l’armurerie., pensa le Préfet.  

- J’y vais et je reviens. Vous tenez le fort., leur ordonna-t-il en se levant.  

 

Kaori se mit à la fenêtre jouxtant celle où était postée Saeko et visait les yakuzas. Quelques-uns tentèrent une percée vers la porte mais furent stoppés par les tirs rapprochés. Quelques minutes plus tard, une explosion retentit faisant vibrer l’immeuble. Au même moment, le Préfet revenait avec un carton.  

 

- Qu’est-ce que c’était ?, se demanda-t-il, inquiet.  

 

Saeko regarda par la fenêtre et vit des hommes se précipiter vers le bâtiment. Au même moment, des coups de feu retentirent à l’intérieur du commissariat.  

 

- Ils sont rentrés. Papa, va dans le bureau à côté et lance les lacrymos sur ceux qui sont à l’extérieur. Kaori, toi et moi couvrons le couloir. Tiens, prends une deuxième arme. Tu n’auras peut-être pas le temps de recharger. Kaori, si c’est moi qui ne m’en sors pas, dis à Hide que je l’aime.  

- Je le ferai, mais je préférerai que l’on élève nos enfants ensemble.  

- J’apprécierai beaucoup également.  

 

Elles se postèrent chacune d’un côté du couloir. Elles voyaient leurs collègues céder du terrain et se réfugier dans le couloir en face d’elles. Kaori avisa la lance à incendie et la montra à Saeko. La femme de ménage avait laissé l’aspirateur en plan au moment où les civils avaient été emmenés au dernier étage. Saeko comprit où elle venait en venir et lui fit signe qu’elle la couvrait. Elle tira vers les yakuzas qui progressaient, le temps que Kaori mit la lance en position et en eau. Une fois qu’il y eut une flaque suffisante, elle alla chercher l’aspirateur, le mit en position marche, déroula le fil électrique et attendit.  

 

- Li est au premier si c’est lui que vous cherchez., cria-t-elle, espérant mettre les personnes en bas à l’abri.  

 

Lorsqu’une dizaine d’hommes se regroupa enfin sur le palier, Kaori brancha l’aspirateur sur la prise à côté d’elle et les regarda gesticuler alors que le courant faisait son effet. D’autres hommes apparurent et leurs tirèrent dessus mais à six, les policiers en abattirent la plupart.  

 

- J’espère que c’est bientôt fini parce que je suis épuisée., soupira Kaori, livide.  

- Moi aussi. Ce soir, je rentre et je prends un bain pour dénouer tous les muscles de mon dos. Après je dors. Je pourrai dormir trois jours…, dit Saeko, fermant les yeux et tentant de reprendre le dessus sur la fatigue.  

 

Elles se regardèrent et soupirèrent lorsqu’elles entendirent encore plus de pas arriver.  

 

- Mais ils sont combien ?, s’énerva la lieutenant.  

 

Elles mirent en joue les nouveaux arrivants et baissèrent leurs armes sitôt identifiés. C’était le SAT plus des hommes du commissariat. Kaori débrancha l’aspirateur avant d’électrocuter un collègue puis se laissa retomber contre le mur. Le préfet sortit en courant du bureau, extatique :  

 

- Ils se sont rendus ! C’est fini ! On a gagné !, s’écria-t-il, tel un gamin.  

 

Saeko le regarda, souriante. Il s’approcha d’elle et, faisant fi de toutes les convenances qu’il lui avait imposées jusqu’à ce jour, la prit dans ses bras et la serra contre lui. Kaori les regarda tous les deux, émue, puis, poussant un long soupir, elle ferma les yeux, cherchant le repos. Une main chaude se posa sur sa joue et la sortit de sa torpeur. Elle sourit au regard bienveillant et plongea dans les bras qu’on lui offrait.  

 

- Hide…, soupira-t-elle, posant sa tête contre lui.  

- Ca va, Kao ?  

- Je suis crevée, mais on s’en est sortis. Et toi ?  

- Pas une éraflure. J’étais mort de trouille pour vous deux.  

- On avait une bonne équipe. Tu devrais aller voir ta femme., suggéra-t-elle, voyant le Préfet libérer sa fille.  

- Hide !, l’appela Saeko, heureuse de le voir.  

 

Il s’approcha d’elle et la souleva dans ses bras, la faisant rire. Ils se murmurèrent quelques mots et s’embrassèrent tendrement, oublieux des gens qui les entouraient. Puis Hide reposa sa femme et, l’enlaçant, appela sa sœur.  

 

- Tu viens Kao. On sort d’ici.  

- Je ne peux pas encore. Il faut que j’attende les hommes qui prendront en charge Li.  

- Pourquoi ?  

- Le libérer. Il est en auto-garde dans le bureau., expliqua-t-elle, en pointant du doigt.  

 

Hideyuki, ne comprenant pas le concept d’auto-garde, jeta un œil dans le bureau et secoua la tête, désespéré.  

 

- Si le Préfet voit ça…  

- Il est déjà au courant, mon amour. Il était là quand elle l’a fait. Alors ne t’inquiète pas.  

- Kao, dès que tu l’as libéré et remis entre de bonnes mains, tu vas voir les secours pour qu’ils t’examinent. Promis ?  

- Hide…, râla-t-elle.  

- Promis ?, lui redemanda-t-il d’un ton qui n’admettait pas la discussion.  

- Promis.  

 

Il la laissa emmenant sa femme se faire examiner. Deux policiers arrivèrent pour prendre en charge Li. Kaori défit un à un tous les fils qui reliaient les grenades, les rangea dans l’armoire puis défit toutes les menottes sauf une paire qu’elle referma sur les deux poignets de Li.  

 

- Merci de ta coopération., lui dit-elle narquoise.  

 

Elle l’entendit marmonner au travers du scotch mais ne lui enleva pas. Les agents l’emmenèrent dehors et elle les suivit. L’air frais lui fit du bien. Elle ferma un instant les yeux, respirant à pleins poumons, se sentant épuisée mais vivante, sereine, en adéquation avec elle-même, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Une seule chose lui manquait et pas des moindres. Elle rouvrit les yeux et le vit devant elle, faisant monter un yakuza dans une des camionnettes. Il se retourna et leurs regards s’accrochèrent un moment, laissant passer tout un flot d’émotions allant du soulagement à la joie de se retrouver. Sans s’en rendre compte, Kaori se mit à courir et se jeta dans les bras qu’il ouvrit et referma sur elle. Elle posa la tête sur son épaule, les bras autour de son cou, et, pour la première fois depuis des semaines, se sentit légère. Le poids qui pesait sur son coeur était enfin parti.  

 

- Je rentre., murmura-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Sa seule réponse fut de resserrer les bras autour d’elle et de laisser échapper un long soupir de soulagement. Ryo était ému, heureux, rassuré : elle était de retour, elle revenait dans sa vie. Après les évènements de la journée, qui auraient pu être dramatiques, l’annonce de son retour était la cerise sur le gâteau. Elle releva la tête pour pouvoir le regarder et lui dit d’une voix douce :  

 

- Je me suis réveillée ce matin et je me suis rendue compte que je n’avais jamais cessé de t’aimer. Tu es ma vie, ma moitié, mon foyer. Sans toi, je suis perdue. Je t’aime, Ryo.  

- Je t’aime aussi, Kaori.  

 

Ils se regardèrent encore quelques secondes avant de fondre sur les lèvres de l’autre, inconscients des gens qui les entouraient et surtout des deux personnes à qui ils ne devaient pas se montrer. Mais, après tant de mois, le bonheur de se retrouver était plus fort que la prudence. Un vacarme soudain les fit se séparer et ils se tournèrent dans la direction du bruit. Li avait réussi à se libérer et venait de faire feu sur l’un de leurs collègues. Aussi vite il mit en joue Kaori qui l’avait rabaissé les heures qui précédaient. Instinctivement Ryo la prit et la plaqua au sol se mettant sur elle alors qu’un coup de feu résonnait dans l’air. Il se redressa sur les coudes et posa la main sur son visage :  

 

- Ca va ?, demanda-t-il, inquiet.  

- Oui, je crois., répondit-elle encore un peu sonnée par la rapidité des évènements.  

- Vous allez bien ?, leur demanda Mick en arrivant, l’arme au poing.  

- Oui. Li ?, s’enquit Ryo, refusant de se lever tant qu’il ne savait pas Kaori en sécurité.  

- Mort, je l’ai abattu. Qu’est-ce qui s’est passé ici ?, l’interrogea Mick qui revenait d’une réunion avec ses chefs à l’ambassade.  

 

Il aida Ryo à se lever puis Kaori. Ryo l’entoura de suite d’un bras autour de la taille, la voyant vacillante. Une équipe médicale arriva pour l’examiner et la fit s’allonger après qu’il leur ait dit qu’elle était enceinte. Hide et Saeko arrivèrent quelques secondes après. Le temps qu’elle fut examinée, ils expliquèrent tous trois les évènements de la journée à Mick qui en resta stupéfait. Finalement avec tous les yakuzas qu’ils avaient arrêtés et qu’ils pourraient interroger, les retombées seraient certainement plus importantes que prévues avec les informations de Li et ce dernier était désormais définitivement hors d’état de nuire.  

 

Le commissaire et le Préfet s’approchèrent quelques minutes plus tard. Ils s’enquirent d’abord de la santé de tous avant d’embrayer sur le sujet réel de leur entrevue :  

 

- Lieutenant Saeba, Officier Makimura, nous vous attendons lundi à neuf heures pour un entretien disciplinaire. D’ici là, vous êtes en congés., leur dit le commissaire puis il s’en alla, sans être suivi par le Préfet.  

- Papa, c’est quoi cette histoire ?, s’alerta Saeko, sentant la moutarde lui monter au nez.  

- Vous vous êtes embrassés devant tout le monde. Il vous fallait encore attendre un mois., répondit-il, embarrassé.  

- Le commissaire avait déjà une dent contre vous, Lieutenant. Je dois un service à l’officier… non pas un mais deux d’ailleurs pour mes deux filles qu’elle a contribué à sauver., dit-il en jetant un rapide coup d’oeil vers sa fille.  

- Mais je ne peux pas vous promettre de vous sauver tous les deux., l’informa-t-il.  

 

Ryo avait pris la main de Kaori et la serra très fort pour la rassurer.  

 

- Je comprends, Monsieur.  

- Préparez vos arguments pour lundi. Au final, c’est moi qui aurai le dernier mot mais je ne peux pas me permettre de prendre une décision arbitraire.  

- Je comprends., soupira Ryo.  

- Reposez-vous bien en attendant., leur dit-il en guise d’au revoir.  

 

Ryo se tourna vers Kaori et le groupe. Il leur fit un sourire rassurant.  

 

- J’ai retrouvé la femme que j’aime. Le reste, c’est alimentaire. Je retomberai sur mes pattes. Le plus important, c’est que tu gardes ton poste. Ce métier, c’était ton rêve, Kaori., lui dit-il tendrement.  

- Je suis désolée, Ryo. Je n’ai pas réfléchi., lui répondit-elle angoissée.  

- Kaori, ta déclaration, ne la regrette pas. Ca vaut tous les sacrifices. Notre histoire ce n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase en ce qui me concerne. Tu n’en es en rien responsable.  

- Votre histoire ?, demanda Miki, sidérée.  

- Vous êtes ensemble ?  

 

Elle regarda tous les autres qui regardèrent leurs pieds.  

 

- Oui. Mais c’était un secret dans lequel ils sont entrés par le plus grand des hasards, Miki. N’en veux pas à Kao. C’est plus de ma faute que de la sienne.  

- Je m’en fiche moi si vous êtes heureux ensemble., répondit-elle d’une voix enjouée.  

- Très heureux, Miki.  

 

Kaori acquiesça, gardant avec difficulté les yeux ouverts.  

 

- On a tous mérité une bonne nuit de sommeil. Rentrez chez vous, mes enfants., leur ordonna Hide, prenant Saeko par l’épaule et l’entraînant pour rentrer.  

- Oui, papa., répondit Ryo, tout sourire.  

 

Miki les suivit, ayant hâte de retrouver son mari après cette journée mouvementée. Ryo aida Kaori à se lever et la prit dans ses bras, la voyant faiblir, l’emmenant chez eux, accompagnés de Mick. Hide les attendait au parking, le sac de sa sœur à la main.  

 

- Certaines choses rentrent dans l’ordre., dit-il, compatissant.  

- Le plus important, c’est ce qui compte., répondit Ryo, stoïque.  

 

Hide lui sourit et ils se quittèrent, chacun rentrant dans son foyer profiter d’un repos amplement mérité.  

 

 


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