Chapter 10 :: CHAPITRE 10 : LE BAISER DU MALHEUR

Published: 21-01-05 - Last update: 22-01-05

Comments: Slt! ça y est voici tout le reste de l'histoire. Chap 11 et l'épilogue suivent juste derrière. Bis, Nad.

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CHAPITRE 10 : LE BAISER DU MALHEUR  

Miki et Eriko avaient décidé d’emmener Kaori pour une soirée entre filles. Miki avait demandait à son mari de s’occuper du bébé pour cette fois, et Eriko, toujours célibataire espérait pouvoir se trouver quelqu’un pendant la petite virée. Bien que Kaori fût très résistante à cette idée, elle finit par se laisser convaincre et suivit ses amies. « On va s’éclater entre filles et tant pis pour les mecs ! » Avait lancé Miki qui était très heureuse de pouvoir s’accorder enfin une sortie depuis la naissance de sa fille.  

Au programme, petit restaurant sympa et boîte de nuit branchée. Un nouveau club avait d’ailleurs ouvert ses portes il y a quelques mois de cela, et Eriko voulait depuis longtemps y faire un tour. Il paraissait que c’était devenu la toute dernière boîte à la mode. Les trois jeunes femmes ne l’avaient pas lésiné sur leurs tenues de soirée. Jolies robes sexy et maquillages des grandes occasions. Autant dire que les hommes qui les croisaient se transformaient tous en éventuels remplaçants de Ryô ou de Mick. Arrivées aux portes de la boîte de nuit, elles n’eurent aucun problème à entrer vu l’effet d’enfer qu’elles produisaient sur leur passage.  

-« Vous aviez raison les filles ! Cette boîte est trop géniale ! » Leur lança Kaori qui commençait déjà à se trémousser sur la piste.  

-« Ben tu vois, t’imagines ce que tu aurais manqué si tu n’étais pas venue ? » Répliqua Eriko.  

-« Bon, on va au bar pour commencer ? J’ai envie d’un verre ! Surtout que je ne conduit pas ce soit ! » Miki entraîna ses ami vers le barman trop mignon qui leur faisait déjà du charme.  

-« Alors Eriko ? Tu as du gibier en vue ? » Demanda Miki.  

-« Voyons voir… trop mince… trop blond… trop nul… pas mal…hum sexy…trop moche… Mouais…je devrais pouvoir m’amuser un peu. » Fit Eriko qui avant déjà fait le tour des hommes qui se trouvaient dans les parages.  

-« Qu’est-ce que tu prends Kaori ? » Demanda Miki  

-« Moi, heu… une Virgin pina Colada ! » Répondit la jeune femme.  

Les deux amies sirotèrent leurs boissons en observant Eriko qui avait commencé à draguer un beau brun qu’elle avait repéré au fond de la salle.  

-« Et ben ! On ne peut pas dire que ça lui fasse peur d’aborder les mecs. » Remarqua Miki.  

-« Non ! Tu sais, elle a toujours été directe. Elle sait ce qu’elle veut. »  

Au bout d’un moment Eriko revint finalement bredouille. « Trop bête finalement… le physique d’accord, mais le cerveau… une catastrophe ! » Toutes s’éclatèrent de rire.  

-« Bon, et si on allait danser maintenant, hein ?! » Proposa Miki.  

-« Bonne idée ! »  

Les trois amies se lancèrent sur la piste de danse et commencèrent à se trémousser sur le rythme endiablé des derniers tubes à mode nippone. Beaucoup d’hommes essayèrent de les aborder, mais aucun ne sembla plairent à Eriko, tandis que Kaori et Miki devaient tout de même penser qu’elles étaient engagées.  

Au bout d’une bonne heure, Kaori sentit le besoin d’aller prendre une pause pour aller se rafraîchir aux toilettes. Elle expliqua à ses amies qu’elle n’en aurait pas pour longtemps puis traversa la piste. Elle passa alors devant l’immense bar en essayant de se frayer un chemin. Elle arriva devant les salons privés des VIP et enfin atteint les toilettes des dames. Une fois sont affaire terminée, elle alla jusqu’au bar se commander un autre verre pour se désaltérer. Elle s’accouda au comptoir puis jeta un coup d’œil tout autours d’elle. Ses yeux regardèrent alors l’entré des salons VIP. Le barman lui apporta son verre qu’elle prit et porta à la bouche pour boire une gorgée quand elle failli s’étouffer. Elle venait d’apercevoir Ryô en personne ! Oui, elle ne rêvait pas. Son Ryô venait bel et bien d’entrer dans l’un des salons VIP en compagnie de la plantureuse américaine de l’autre jour. Kaori bondit alors de sa chaise et commença à s’avancer vers le salon pour comprendre ce que cela signifiait, mais elle se vit interdite d’accès par deux grands balaises qui gardaient fermement les lieux. Kaori se contenta d’observer de loin Ryô qui venait se s’installer confortablement dans un profond canapé en face de quelques hommes très bizarres et tenant dans ses bras cette blonde qu’elle maudissait déjà. Kaori chercha alors à se cacher un peu derrière le grand rideau de velours quand elle vit Ryô embrasser alors l’américaine quand les trois hommes se levèrent un moment. Kaori sentit qu’elle allait tomber dans les pommes, elle allait défaillir. Elle avait un malaise, ses jambes tremblaient de plus en plus, elle s’évanouit. Un des gardes s’occupa d’elle très rapidement mais la scène s’était aussi déroulée devant une autre personne qu’elle connaissait bien, Saeko. Celle-ci, déguisée pour ne pas se faire repérer, portait une perruque blonde platine. Elle avait immédiatement reconnut Kaori et comprit très vite ce qui venait d’arriver. Cependant, elle ne put s’empêcher de se demander ce que pouvait faire Kaori dans cet endroit. Elle essaya de la faire revenir à elle dès qu’elle l’eut mis à l’écart des salons VIP.  

-« Kaori ? Tu m’entends ? Est-ce que tu m’entends ?... »  

-« Oui….humm… Ryô… » Répondit-elle.  

Au même moment, Eriko et Miki qui cherchaient leur amie, arrivèrent.  

-« Saeko ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? »  

-« Pas le temps de vous expliquer pour le moment. » répliqua le lieutenant.  

-« Ryô….pourquoi tu me fais ça… » Se mit à sangloter Kaori.  

-« Mais c’est lui là bas….mais il est encore avec cette pétasse ?!! Mais je m’en vais le lui… » Eriko était folle de rage pour son amie. Alors qu’elle s’apprêter à prendre la direction des salons VIP, Saeko la retint vivement.  

-« Non ! N’y vas pas ! Tu risquerais d’apporter d’énormes problèmes. »  

-« Mais Saeko ! »  

-« Fais ce que je te dis ou il va t’arriver des bricole. Je peux pas vous expliquer pourquoi pour le moment, mais je veux que toutes les trois vous repartez chez vous. Je ne veux pas prendre le Risque qu’il vous tombe dessus. C’est clair ? » Saeko était plutôt furieuse et très décidée, ce qui intrigua étrangement les trois jeunes femmes. Elle les poussa vers la sortie. Juste avant que Kaori ne franchise la porte, elle retint la jeune femme.  

« Kaori, écoute, je ne peux pas te dire plus que ça, mais…il t’aime plus que tout au monde… il serait prêt à n’importe quoi pour redevenir un homme normal si cela pouvait te rendre heureuse… On lui a pratiquement proposé cette chance…. il ne voulait pas t’en parler de peur de te décevoir….j’espère que tu comprendras très bientôt…» Mais, Kaori dégagea son poignet d’un coup sec, elle ne voulait rien entendre. Saeko regarda les trois jeunes femmes s’en aller et après s’être assurée qu’elles avaient bien pris le chemin du retour, elle retourna à son poste. « Désolée Kaori que tu aies du voir ça... pardonne lui…il a de bonnes raisons… on te l’expliquera… » Pensa t-elle au fond de son cœur.  

Pendant les deux jours qui suivirent cette histoire, Kaori ne vit pas Ryô une seule fois, et pour cause il n’était pas rentré. Elle pleura tout le temps et s’enfonça dans un profond désespoir. Miki avait juste réussit à la convaincre de passer voir le bébé pour lui changer les idées dans l’après-midi, mais elle ne s’attarda pas. A son retour, elle décida de passer par le parc pour essayer de se détendre un peu.  

Kaori était entrain de traverser le parc quand elle aperçut non loin de là une silhouette qui lui était bien familière.  

-« Ryô ? » Elle voulut s’approcher mais elle s’arrêta très vite quand elle vit la magnifique créature qui l’accompagnait. Son cœur se brisa alors en mille morceaux une fois de plus.  

-« Encore elle ?!!» Se dit-elle partagée entre la colère et la tristesse. Elle continua à les regarder de derrière l’arbre où elle s’était provisoirement cachée quand elle vit la jolie blonde enlacer Ryô. Bien sur, elle ne le vit que de dos mais son imagination avait fait le reste. Ce qui n’était qu’un remerciement et un au revoir s’était transformé en un tendre baiser à ses yeux. Elle ne pouvait pas se défaire de l’image qu’elle avait en tête, en train de s’embrasser tous les deux dans cette boîte de nuit. Elle attendit que la femme s’en aille et sortit de sa cachette pour venir se planter au beau milieu du chemin de Ryô. L’homme leva les yeux devant lui et vit Kaori, les larmes aux yeux, figée, les poings sérés. Il comprit très vite qu’elle l’avait certainement vu.  

-« Kaori ? Tu étais là ? »  

-« Oui, j’étais là ! Et j’ai tout vu ! Espèce de coureur de jupon ! Toi et tes promesses ! Ça fait combien de temps que tu traînes avec elle, hein ? Dire que Saeko m’avait demandé de te faire confiance. Tu parles ! Je t’ai même vu l’embrasser comme il faut l’autre soir en boîte de nuit. »  

-« Hein ? Mais qu’est-ce que tu faisais là bas ?  

-« Eriko m’avait invitée à sortir pour me changer les idées, tu ne te souviens pas ? Mais bien sur que non ! Tu n’étais presque jamais là. M’ignorant, sans même me dire une petite phrase pour m’expliquer que tu étais en mission. Rien que ça j’aurais compris. Mais nan, Monsieur veut se la jouer en solo et profiter de la situation… sale pervers !! »  

-« Kaori ! Arrête ! Saeko t’a dit la vérité. C’était pour le travail. »  

-« Ah ouais ? Et là ? C’était pour le travail qu’elle t’embrassait ? »  

-« Mais elle ne m’embrassait pas ! Pas dans le sens que tu crois ! »  

Une gifle colossale vola sur le visage de Ryô.  

-« Me prends pas pour une gourde ! Je t’ai vu. »  

Ryô était vert de rage à cet instant. Il passa la main sur son visage. Il attrapa Kaori par le poignet.  

-« Si tu tiens un temps soit peu à notre relation, ne me refais jamais ça, tu entends, jamais. Et je n’ai pas l’habitude de te mentir. »  

-« Ah oui ? Et qu’est-ce que tu as fait pendant le mois dernier, hein ? C’était pas des mensonges ? Et je te passe tous ceux que tu m’as inventé pendant dix ans. » Kaori Hurlait, elle était folle de rage.  

-« Lâche-moi, maintenant ! Lâche-moi je te dis ! Sinon, je hurle encore plus fort ! » Ryô lâcha son poignet. Elle était rouge et les larmes semblaient lui monter très vite aux yeux.  

-« Tiens ! Voilà ce que j’en fais de notre relation ! » Elle enleva ce qui semblait être une bague à son doigt et l’envoya de toute ses forces à la figure de l’homme.  

-« Kaori ! Mais attends !! » Il voulu la rattraper, mais quelque chose le retint. Il frappa violemment le sol avec ses pieds et parti à la recherche du précieux objet. C’est au bout de quelques minutes qu’il l’aperçu dans l’herbe. Il s’accroupit et ramassa l’anneau qui brillait sous les derniers rayons de soleil. Il le regarda un moment puis baissa la tête comme pour pleurer.  

Kaori courait vers la sortie aussi vite que possible comme pour se fuir elle-même. Elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait de faire. Elle venait de briser dix ans d’amour avec le seul homme qu’elle n’a jamais aimé. Elle courait et arriva dans les rues de Shinjuku. Elle ralentit alors progressivement. Elle voulait regarder derrière elle, s’il était là en train de la poursuivre mais elle n’avait pas la force de l’affronter. C’était trop tard de toute façon, elle avait rompu.  

Fin du Flash-back  

Kaori pleura les larmes de tout son corp entortillée sous la couverture de son lit d’une nuit. Elle n’arrivait pas à oublier le regard si surpris et si confus de son partenaire quand elle eut jeté la bague. Elle n’aimait pas lui faire mal, mais il avait bien fallu cette fois, elle avait eut trop mal. Plus que la peine, elle avait ressenti le besoin de se venger. Kaori s’en voulait d’être allée si loin, mais c’était trop tard. C’est alors que Kaori finit par plonger dans les bras de morphée épuisée par tant de souffrance, par l’émotion que son corp n’arrivait plus à contenir. Demain serait un nouveau départ.  

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