Chapter 3 :: Surprise

Published: 13-09-05 - Last update: 13-09-05

Comments: Comme promis voici le chapitre trois ^^, je peux vous annoncer que j'ai fini d'écrire la fic (en fait je l'avais fini avant de commencer à la poster mdr ^^') donc je continuerais à publier un à un les chapitres au même rythme. merci pour vos reviews, elles me font très plaisirs ^^ j'espère que ça continuera a vous plaire ! et n'hésitez pas à commenter ! bisous à tous ! Merci à ma Star qui a bien voulu être ma béta pour ce chapitre ^^

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C’est le corps et l’âme reposée que Kaori s’éveille. Ce matin encore en ouvrant les yeux, elle a l’impression de voir Ryo penché sur elle. Elle se frotte les yeux comme une enfant, résultat son illusion a disparu.  

- Je deviens folle, j’arrive à voir Ryo chaque fois que je me réveille. Et en plus je parle toute seule grogne-t-elle en allant à la salle de bains.  

Etonné, Ryo la regarde puis il sourit. Il n’a pas dormi de la nuit, et pour cause ! Les fantômes ça ne dort pas ! Et c’est un peu frustrant pour cet homme de constater peu à peu les inconvénients de sa position d’esprit… Ne pas manger, ne pas dormir, ne plus avoir de « coucou » lors d’une rencontre avec une belle femme ! Même pour celle de son cœur ? Mais, cette nuit il a put observer Kaori et rien que cela le réconforte un peu même s’il préfèrerait la prendre dans ses bras.  

« « Sugar boy tu arrives à me voir au réveil ? » » Il réfléchit « « Pour ton équilibre il vaudrait mieux que je revienne vers toi le plus vite possible… Mais le problème c’est que je ne sais pas comment faire. Moi aussi je vais finir par disjoncter !» »  

Une heure plus tard, Kaori est habillée et entre dans la cuisine où se trouve déjà Ryo.  

- « Kaori tu es bien pâle ce matin… Tu es malade ? »  

La jeune femme ne se sentant pas le cœur de boire un café ce matin, opte pour des pains au chocolat qu’elle a acheté la veille, mais à peine en a t-elle mangé la moitié d’un qu’elle n’a plus faim. Elle le laisse à peine entamé sur la table, prend son sac et sort, suivi de près par un Ryo de nouveau inquiet. La veille au soir il a été étonné par la nourriture, qu’elle a ingurgitée mais ce matin elle picore comme un moineau.  

Il le connaît ce trajet, par cœur, il se promet qu’une fois sur pied, il l’évitera le plus possible. Mais ce matin il a un pressentiment, il observe la circulation dense avec anxiété. Et puis, il y a un ralentissement, Kaori freine mais le conducteur de derrière est en train de téléphoner et son attention en est diminué. Ce n’est que trop tard que l’homme voit le début du bouchon et ralentit mais sa voiture va trop vite pour la distance de freinage et c’est le choc.  

Malgré la ceinture de sécurité la tête de Kaori vient percuter le volant avec force déclenchant le klaxonne.  

-« Kaori ? Kaori ! Répond Kaori ! Réveille-toi Kaori !!! KAORI !!!!!!! »  

Mais la jeune femme reste inconsciente, une blessure au front fait répandre du sang sur les commandes du véhicule. Ryo devient pâle, livide.  

- « KAORI ! KAORI ! Réveille-toi »  

Chambre de Ryo Saeba à la Clinique.  

Divers bips se font entendre, le Doc et Kazue arrivent dans la chambre et très vite se mettent à faire un massage cardiaque au nettoyeur. Après l’utilisation des électrochocs à deux reprises, le cœur de Ryo repart.  

- Doc que s’est-il passé ?  

- Je ne sais pas… Il n’avait aucune raison de lâcher. Tu devrais appeler Kaori pour savoir quand elle arrive. C’est rare qu’à dix heures, elle ne soit pas arrivée.  

Hôpital central de Tokyo.  

Dans la voiture, Ryo a eu un haut le cœur, et l’impression de s’enfoncer dans les abîmes. L’espace d’un instant il a cru qu’il allait mourir. Mais non il est toujours là, enfin toujours à l’état de fantôme mais près d’elle quand même.  

A présent, hyper inquiet il fait des allers et retours dans le couloir. Puis soudain il prend conscience de son état et passe à travers la porte pour arriver dans la salle des soins.  

Il s’approche près de la table d’auscultations. Il va près de la tête et là, elle ouvre les yeux.  

- Ryo… ?  

- « Oui mon ange, ne t’inquiète pas je suis là »  

Il passe sa main droite sur la joue de la jeune femme, elle a l’impression de ressentir la chaleur d’une caresse. Il voit dans ses yeux, qu’elle n’a rien entendu.  

« Elle peut me voir c’est déjà ça ! »  

Soudain le regard du nettoyeur se dirige vers le médecin qui ausculte Kaori et un interne. Le vieux médecin à l’air de tâter le ventre de sa Kaori. Il fronce les sourcils.  

- « Mais qu’est ce qu’il fait ? Tripoter ma Kaori ! »  

- Je crois que la patiente est sujette à des hallucinations monsieur dit un jeune interne.  

- C’est possible après le choc qu’elle a reçu. Mais elle est consciente et le scanner n’a rien montré en revanche ce qu’il faut vérifier c’est si son bébé a survécu.  

Au terme « bébé » Ryo ouvre de grands yeux et fixe le ventre de Kaori puis Kaori en faisant un vrai va-et-vient. La jeune femme toujours sous le choc, répète un peu perdu :  

- Bébé ?  

- Oui, madame reprend le médecin. Nous allons tout de suite voir comment il se porte. Puis je vais faire venir une obstétricienne pour qu’elle vous examine.  

Kaori est blanche, le choc de l’accident, la nouvelle et quelle nouvelle ! Son cœur hésite entre deux réactions : être heureuse de ce futur événement dans sa vie, et la conscience de la réalité. Ryo allongé sur un lit dans une chambre de la clinique du Doc, leur métier…  

Elle se mord la lèvre inférieure, alors qu’un gel froid la fait sursauter, elle tourne instinctivement la tête vers l’écran ou elle voit une toute petite tâche. Elle devine que c’est son bébé. Une joie et une peur l’immergent à la fois, elle ne sait plus quoi penser, elle ne veut plus penser à rien si ce n’est à ce petit être qui grandit en elle, une larme d’émotion coule sur sa joue.  

Ryo, lui, toujours dans son état spectral blanchit à l’annonce de la nouvelle comme Kaori (NDB : il est deux fois plus blanc, c’est mieux qu’une lessive !). La peur lui tenaille le ventre. La peur d’être responsable d’un petit être, car il est bien de lui ce petit bout. Il le sait, il a été le premier et avec de la chance le dernier. Ce petit bébé qui pour le moment ressemble à une chose difficilement identifiable avait été conçu plus d’un mois avant la mission, il s’en souvient.  

Mais là, cette future naissance… Oui parce qu’il serait bien incapable de demander à Kaori d’abandonner cette vie qui grandit en elle. Rien qu’en voyant l’éclat étrange qui naît dans son regard, cette petite lueur de bonheur même si la tristesse se lit également dans ce même regard, un sourire merveilleux éclaire son visage.  

- Madame, votre bébé va bien et il n’y a visiblement aucun problème. Nous allons vous transférer dans une chambre.  

Bien trop troublée par tout ça, Kaori s’endort avant même d’être installé sur un brancard par deux infirmiers très musclés. D’un œil protecteur, Ryo les observe pour s’assurer qu’ils n’en profitent pas pour tripoter sa femme. A cet instant comme à tous les autres, il regrette de ne pas être dans son corps, car il pourrait rassurer Kaori.  

Il a vu dans son regard l’incertitude du futur à deux, et maintenant à trois. Et surtout l’étonnement, il l’a vue surprise d’être enceinte après tout n’avait-il pas pris ses précautions ? Si pourtant, ils avaient bien mis un préservatif. Mais en l’enlevant, il s’était rendu compte qu’il était déchiré. Mais compte tenu du peu de chance de fécondation, il n’avait pas voulu l’inquiéter, puis un mois était passé.  

Puis cette fichue mission, était arrivé comme un cheveu sur la soupe. Cela faisait plus d’un mois qu’ils vivaient le parfait amour se donnant corps et âmes l’un à l’autre. Il l’avait trouvé un peu pâle et lui avait dit qu’il préférait la savoir en sécurité à la maison. Finalement elle s’était cachée dans la voiture et elle lui avait sauvé la vie. Cette pâleur, maintenant il en est sûr c’était à cause du bébé.  

« « Ce matin même aussi, sans doute était-ce des nausées… ? » » Un sourire apparaît : visiblement leur bébé lui en fait déjà voir de toutes les couleurs.  

-« Les chiens ne font pas des chats, hein ma belle ? » songe-t-il tout en suivant le lit ambulant jusqu’à la chambre.  

Dans sa chambre d’hôpital, il la voit endormie sur ce lit.  

-« Mon ange, je ferais tout pour être physiquement là, auprès de toi. Pour te rassurer sur la suite des événements »  

Il lui caresse le front où se trouve le pansement. Il se penche et l’embrasse délicatement, c’est plus fort que lui, même si aucun des deux n’a de sensations.  

- Hum… Ryo.  

Il sourit, l’aurait-elle senti ?  

Il se rassoit à côté d’elle. Au même moment, quelqu’un frappe à la porte et entre dans la chambre.  

Il s’agit de Miki et Falcon. Ce dernier n’ose pas s’approcher de la jeune femme et reste dans un coin de la chambre.  

- Miki ?  

- Oui ma chérie. Comment te sens-tu ?  

- A part un peu mal à la tête, ça va.  

- Que t’a dit le médecin ?  

- Que ce n’était rien et que je pourrais sortir ce soir.  

Kaori ne tient pas à leur annoncer la nouvelle, d’ailleurs elle ne sait pas s’il y a une « nouvelle » à proprement parler.  

- Comment va Ryo ?  

Ne souhaitant pas inquiéter Kaori, Miki ne veut pas lui dire mais Falcon lui a dit que c’était important.  

- Et bien, il a eu(t) un petit incident…  

- Comment ? s’exclame la jeune femme à présent parfaitement réveillée.  

- …son cœur a cessé de battre moins d’une minute.  

- Oh mon dieu… il est… suffoque t-elle, prête à éclater en sanglot.  

- « Non mais ! vous pouvez la rassurer !!!!! ne la faites pas pleurer ! s’énerve Ryo, elle n’a pas besoin de ça ! »  

- Mais non ma chérie… ne t’inquiète pas.  

- Il est réveillé ?  

- Non, malheureusement. Mais Doc dit que ce petit incident peut signifier qu’il va bientôt se réveiller – ou mourir ajoute-t-elle dans son esprit.  

- Je veux sortir d’ici, je veux être près de lui.  

- Enfin Kaori… c’est pas raisonnable essaie de la convaincre Miki.  

Mais Kaori a déjà réagi au quart de tour et s’est levée du lit laissant apparaître son dos dans cette fichue chemise d’hôpital qui s’attache dans le dos. Le résultat est immédiat, le géant se retourne vers la fenêtre, écrevisse, la fumée s’échappant de ses oreilles.  

- « Alors là je comprends pas, pourquoi il rougit, il est sensé être aveugle… »  

Tel un automate, l’ex mercenaire, se dirige vers la chambre.  

- Je vous attends dehors.  

Il ferme la porte derrière lui. Inconsciente du trouble du géant, Kaori a récupéré ses habits dans la petite armoire et s’est engouffrée dans la salle de bains. Elle en ressort telle une fusée. Suivit par Ryo plus qu’habitué à ses sorties, surtout depuis un mois.  

Son médecin l’interpelle :  

- Mademoiselle Makimura.  

Cette dernière tourne la tête vers lui, son regard signifie « faut pas me faire chier aujourd’hui je suis pas d’humeur »  

- Je veux quitter cet endroit.  

- Ce n’est pas raisonnable.  

- « Faites attention docteur, si vous la cherchez vous aurez un coup de massue ! »  

Une fois croisée le regard déterminé de cette jeune femme, il abdique et la conduit au secrétariat ou il lui fait signer une décharge et il lui dit avant de la quitter :  

- Surtout reposez-vous et mangez ! Vous êtes maigre à faire peur.  

- « C’est vrai ça Kaori il faut manger, mon ange. »  

- Je n’ai pas très faim en ce moment.  

« Sauf quand je suis en crise comme la veille » songe t-elle avec un peu d’amusement.  

- Et bien forcez-vous, si vous ne le faites pas pour vous faites le pour lui, dit-il en indiquant son ventre.  

La jeune femme acquiesce en silence. Son bébé, celui de Ryo voilà à quoi elle doit penser pour manger.  

D’ailleurs fort de ce petit conseil, elle se dirige vers la boulangerie juste à côté de l’hôpital ou elle achète des pains aux chocolat(s).  

Très vite la voiture de Falcon se gare juste devant elle. Miki ouvre la fenêtre :  

- Monte ma chérie on t’y conduit. La voiture de Ryo est à la casse.  

Une fois à l’arrière de la jeep elle ne n’oublie pas de s’attacher. Ryo monte à côté d’elle toujours aussi invisible aux yeux des autres.  

Mais quelque chose l’étonne : Falcon qui est sur le siège passager avant ne cesse de fixer le lieu où se trouve Ryo.  

Sentant son regard, Ryo le fixe à son tour, son regard se fait inquiet et triste quand il se pose sur Kaori.  

Umibozu sourit alors au nettoyeur.  

« « Est-ce que tête de bonze a pu «me voir » malgré sa cécité ? » »  

Fin du chapitre  

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