Chapter 11 :: Amour un jour, tristesse toujours

Published: 18-12-06 - Last update: 18-12-06

Comments: MEA CULPA !!! Pardon pour le petit retard dans la maj. Et pour me faire pardonner, voici non pas un mais DEUX chapitres à la fois. Et nous somme à la fin. Plus que l’Epilogue à la fin de la semaine. Merci à tous ceux et toutes celles qui ont suivi cette aventure périlleuse. Comme promis, la fin ne sera pas triste, bien que je vous réserve encore quelques surprises. Bisous et Bonne lecture…

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Kaori s’était retirée avec son fils, l’unique homme qui l’aimait réellement selon elle. Plus rien n’avait d’importance à ses yeux. Plus rien, hormis ce petit bout de chou. Oublié Ryo ! Oublié Hirotaka ! Oublié, la peine de son cœur ! Toute sa vie était désormais dédiée à son fils. Rien que pour lui. Elle ne vivait plus que pour lui. Et cela durait maintenant depuis 6 mois. 6 Mois durant lesquels elle avait tenté d’apaiser en vain la douleur de son cœur.  

Roy grandissait vite. Trop vite même au goût de Kaori. Et maintenant qu’il avait 3 ans, qu’il s’exprimait à peu près clairement, il demandait régulièrement d’après son père. Mais comment expliquer à un enfant chétif, attaché à son père, qu’il n’était pas prêt de le revoir ? Cependant, elle savait qu’elle ne pourrait pas le cacher indéfiniment et que Hirotaka finirait bien par le retrouver. De plus, Roy allait bientôt entrer à l’école et ce serait un grand jour pour lui, un jour où son père devrait être là, à ses côtés. Le vrai comme le faux. Kaori était préoccupé par l’idée de ces retrouvailles. Mais comme s’était pour son fils, elle était prête à faire cet effort.  

Un matin d’assez bonne heure, Kaori s’était levée comme à l’accoutumée pour aller récupérer la bouteille de lait. Elle en avait besoin pour préparer le biberon de Roy et comme il était livré à 6h pétante, il fallait qu’elle soit là pour le réceptionner. Sinon, il lui faudrait aller jusqu’à la ville qui se situait à 3h de marche pour en trouver. Comme toujours, à 5h50, elle sortit pour attendre le livreur de la précieuse bouteille. Mais ce jour là, à la place de la bouteille, ce fut autre chose qu’elle trouva. Une silhouette, une forme, un visage qui même si elle se convainquait qu’elle n’aimait plus, lui fit un bien fou.  

« Bonjour Kaori. »  

Juste deux mots. Qu’est ce qui la retenait ? Pourquoi ne s’était-elle pas déjà jeté dans ses bras ?  

« Qu’est-ce que tu fais là Ryo ? Et d’abord, comment m’as-tu retrouvé ?  

- Un indic »  

Un indic ! Evidemment ! Elle aurait dû s’en douter. Toujours la même réponse, comme d’habitude.  

« Je n’ai rien à te dire Ryo. Va t-en !  

- Je voudrais juste te parler un peu… et voir Roy. »  

Kaori resta interloquer. Il avait traversé tout le Japon rien que pour venir voir Roy ? Comme s’était mignon et tendre de sa part. Un sourire lui vient involontairement aux lèvres, mais très vite il s’effaça.  

« Comment ce fait-il que tu aies soudainement envie de le voir ? Cela fait tout de même 6 mois maintenant que je suis partie. Pourquoi apparaît-tu juste maintenant ?  

- J’avais besoin de réfléchir.  

- De réfléchir ? Toi ? »  

Kaori fut interrompue par le bruit du livreur de Lait.  

« _Bonjour Mme Makimura. Belle journée à l’horizon n’est ce pas ?  

- Oui, comme toujours.  

_ Et votre petit Roy, il va mieux j’espère.  

- Oui nettement.  

_Très bien. Voilà votre lait.  

- Merci bien. Passez une bonne journée.  

_ Oh ça j’y compte bien ! »  

Le livreur redémarra sa camionnette et repartit. Et lorsque Kaori fit demi-tourne vers la maisonnette, la bouteille en main, elle fut arrêtée par Ryo qui lui barrait l’entrée.  

« Tu veux bien t’écarter que je rentre chez moi ?  

- Roy était malade ?  

- Une petite angine sans gravité. Maintenant pousse-toi. »  

Ryo s’écarta et laissa passer Kaori. Quelques secondes plus tard, elle revint vers lui, l’air grave. Le regardant fixement pendant quelques secondes, elle finit par esquisser un petit sourire en coin.  

« Il fait un peu froid dehors non ? Vient, on va prendre un café. »  

Ryo suivit la jeune femme dans la petite maison. Celle-ci était bien rangée et bien installée et dans un petit coin du salon, se trouvait un petit parc pour enfant, dans lequel Roy dormait. Ryo s’approcha doucement du parc et se pencha pour regarder l’enfant. C’était la première fois qu’il prenait le temps d’observer sa progéniture, lui-même en plus petit. Il resta émerveillé au-dessus du petit être endormi. D’une main un peu hésitante et légère, il lui caressa la joue, attendri par le merveilleux spectacle qui s’offrait à lui. Son fils dormait paisiblement, avec un petit sourire aux lèvres. Lorsqu’il bougea, Ryo retira instantanément sa main, craignant de l’avoir éveillé. Mais il n’en était rien.  

Lorsque Kaori rentra dans le salon avec le café, son cœur ne fit qu’un bon en voyant Ryo au-dessus du parc de Roy. Dans ces plus beaux rêves, c’est comme cela qu’elle voyait sa vie : Ryo, veillant sur le sommeil de leur enfant. Mais hélas, la réalité était tout autre.  

« Ne me le réveille pas surtout et viens prendre ton café temps qu’il est encore chaud. »  

La pause café entre les deux fut assez tendue. Kaori en face de Ryo. Ryo en face de Kaori. Un homme amoureux en face d’une femme amoureuse. Pourtant, rien. Pas un mot. Rien qu’un lourd silence que seul les respirations du bébé troublaient.  

« Pourquoi… Qu’est ce que tu es venu faire ici ? Je veux dire, exactement ?  

- Je te l’ai dit, je voulais te voir et voir Roy. Savoir si vous alliez bien.  

- C’est tout ? »  

Le regard de Kaori envers Ryo était interrogateur. Pourquoi voulait-elle savoir ? Qu’espérait-elle de plus ? Tout était déjà clair entre eux.  

« En fait, non. »  

Non ! Pourquoi non ? Que signifiait ce non qui sonnait si bien à ses oreilles ?  

« Je voulais… j’ai réfléchi et j’aimerai faire partie de la vie de Roy.  

- faire partie de sa vie ? Qu’est ce que tu entends par cela ?  

- être présent à ses côtés le plus souvent possible. Etablir une relation importante et profonde avec lui.  

- Ryo ! Tu ne te rappelle pas tout ce que tu me répétais sans cesse : ce n’est pas la place d’un enfant dans ton monde. Que tu veuille faire partie de la vie de Roy, c’est ton droit, mais sache que je m’y oppose formellement. Je ne veux pas qu’il devienne la cible de tes ennemis. »  

Kaori avait tourné son regard vers son fils. Ryo pouvait y lire toute sa détresse. Visiblement, elle était toujours sous le choc de l’enlèvement de Roy, même si plusieurs mois s’étaient déjà écouler.  

« Tu ne comprends pas… Sugar, je veux être prêt de lui parce que comme cela se sera une façon d’être prêt de toi. »  

Kaori resta stupéfaite. Ryo la regardait avec une telle vivacité qu’elle se crut au milieu d’un filet, comme emprisonnée.  

« Kaori, Tu le sais que je t’aime. Que tu ne m’aimes plus est un fait. Mais laisse-moi au moins donné de l’amour à Roy. Laisse moi lui donné tout l’amour que j’ai pour toi. »  

Kaori fut très émue de ce qu’elle venait d’entendre. Une vraie déclaration. Une seconde fois, il venait de lui avoué son amour.  

« A quoi joue tu Ryo ? Un jour tu me prends dans tes bras, puis le lendemain tu me rejettes, et puis tu reviens de nouveau me faire une déclaration. Je ne suis pas un punching-ball Ryo. J’ai un cœur tu sais. Un cœur qui ressent tout ce qu’on lui fait subir.  

- Kaori…  

- Ecoute. Je crois que…  

_Maman ? »  

Kaori fut attiré par la voix de Roy qui venait de se réveiller. Il était debout dans son parc avec quelques larmes aux yeux. Kaori s’empressa d’aller le prendre dans ses bras pour lui faire un énorme câlin afin de le calmer. Ryo fut très attendri par cette scène.  

« Qu’est ce qui ne vas pas mon chéri ? Pourquoi pleures-tu ?  

_ Zè vu papa et i vouvè pas me prende avec lui. Il m’aime plus maman ?  

- Bien sur que si mon chéri. Ton papa t’aime beaucoup. Il t’aime plus que tout. Seulement il est très très occupé actuellement et il n’a pas le temps de venir de te voir. Mais ne t’inquiète pas pour ça. Il t’aime vraiment. »  

Kaori plaqua un peu plus son fils contre son cœur, lui caressant doucement la tête pour l’apaiser. Son regard croisa celui de Ryo. Elle se leva, toujours avec son fils dans les bras et se dirigea vers la porte. L’ouvrant, elle se retourna vers Ryo.  

« Je pense qu’il est temps que tu t’en ailles. »  

Sans mot dire, Ryo se leva et se dirigea vers la sortie. Au passage il posa un petit baiser sur le front de Roy qui en fut assez surpris. Et tandis qu’il s’éloignait sous le regard de Kaori, il sentait que son cœur était réellement éprouvé par cette séparation. Kaori quant à elle sentait bien que son cœur à elle aussi était éprouvé. Alors elle lança quelques paroles pour lui.  

« Ryo. Dans dix jours, Roy et moi allons visiter une école privée. Se serait bien que tu viennes. »  

Ryo s’arrêta en entendant cela. Puis, il fit demi-tour et parti embrasser Kaori qui savoura ce baiser.  

« Je reviendrai vous voir demain.  

-Je t’attendrai Ryo.  

- Au revoir Roy. »  

Au sourire que Ryo lui offrit, Roy ne rendit qu’un clignement d’œil. Kaori se sentait libérer d’avoir accepter le baiser de Ryo. C’était sa façon de se pardonner et de lui pardonner toutes les souffrances infligées.  

Quelques heures passèrent et Kaori était entrain de faire prendre son bain à son fils lorsqu’on frappa à sa porte. Elle sécha vite son fils, lui mit un peignoir et partit ouvrir la porte. A sa surprise, se fut un bouquet d’Immortelle qui la reçut.  

« Qu’est-ce…  

- C’est un modeste cadeau de ma part. »  

Kaori écarquilla les yeux en entendant cette voix. Roy, qui avait quitté la chambre pour suivre sa mère, courut dans les bras de cet inconnu.  

« PAPA !!!  

- Bonjour mon grand ! Et bien dit donc, c’est fou ce que tu as grandi ! Bonjour Kaori.  

_ Bonjour Hirotaka. Roy, tu veux bien retourner dans la chambre, Papa et Maman on besoin de discuter un peu. »  

Sans opposition, Roy retourna dans la chambre. Hirotaka entra dans la maison tandis que Kaori parti mettre le bouquet dans un bol.  

« C’est bien installé dit moi.  

- Je ne m’attendais pas à te voir. Comment m’as-tu retrouvé ?  

- Tu sais bien que je retrouve qui je veux.  

- Effectivement… Je suis contente de te revoir. »  

Le sourire que Kaori adressa à Hirotaka le rassura un peu.  

« Chérie…  

- Minute !  

- Je veux dire, Kaori. Je suis venue te redemander de m’épouser.  

- Pardon ? Tu peux répéter là, je crois que j’ai mal entendu.  

- Non tu as très bien entendu. Je veux que tu reviennes vers moi. Je ne veux pas vivre sans toi. »  

Kaori resta quelques secondes muettes. Hirotaka restait évidemment dans son cœur. Mais cependant elle n’avait toujours pas digérer sa trahison. Biensûr elle l’aimait mais une fois de plus, elle était face à un dilemme.  

« Je ne sais pas Hirotaka. Tu m’as fait tellement de mal.  

- Je t’en prie Kaori. Je sais que tu m’aimes encore sinon tu m’aurais dit non directement. Accorde-nous une seconde chance, je t’en pris.  

- Hirotaka… C’est vrai, je t’aime encore, et je crois que je t’aimerai éternellement malgré tout ce que tu as fait. Mais…  

-Mais ?  

- Je suis amoureuse d’un autre homme. J’aime Ryo aussi. Et choisir entre vous deux… c’est impossible pour moi.  

- Très bien.  

- ????  

- Si je dois te reconquérir Kaori, je te reconquérrai ! »  

Hirotaka lança un regard déterminé à Kaori qui en eu presque froid dans le dos.  

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