Chapter 5 :: Rétablissement en douceur ?

Published: 25-11-03 - Last update: 25-11-03

Comments: Kaori est sortie du coma. Ium va la voir àl'hospital mais a une conversation avec Ryo. Il lui explique qu'il a été menacé pour les faire tomber dans un piège. Les amis de Kaori arrivent, Ium disparait..

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Kaori ouvrit lentement les yeux. Un violent maux de tête lui rappela les derniers évènements. On lui avait tiré dessus. Puis le trou noir.. Ah si, elle se souvenait d’avoir vu Ryo sauter sur l’infirmière. Entre deux, rien ne lui revenait. Elle supposait que Ryo l’avait emmenée à l’Hospital. D’ailleurs il était là, assoupis sur une chaise. Il dormait. Il avait l’air tellement fatigué. L’avait-il veillé durant tout ce temps ? A en croire son état, Kaori ne put que le penser. Elle vit un bouquet de fleurs posé sur la table. Qui avait-il bien pu les lui offrir ? Ryo ? Non, il n’aurait pas eu le temps de s’en occuper. Elle tendit le bras et attrapa le bouquet. Cela aurait été tellement agréable de penser que cela était l’une de ses attentions. En caressant le fleurs, elle s’imagina Ryo la viellant toute la nuit. Bizarrement, cette image ne lui semblait pas si irréelle. Elle le voyait lui tenir la main et la lui caresser doucement. Elle le voyait souffrir et elle voulait le prendre dans ses bras. « Ryo.. »  

« Ne va pas t’imaginer que c’est de ma part ! C’est le vieux Ium qui te les a offertes, sans doute pour se faire pardonner de nous avoir jeter dans un piège. » Ryo s’était réveillé et avait rompu le charme. Pourquoi fallait-il qu’il soit si brusque ! Kaori sourit timidement. « Je ne pensais pas que c’était de ta part, ne t’inquiète pas ; je ne me fais plus aucunes illusions sur toi. » « Pourtant, j’aurais aimé. » Ryo se surpris de ses propres mots et Kaori rougit encore plus.  

« Dis-moi Kaori, as-tu une idée de qui te veux du mal ? » Le ton de Ryo était doux. Kaori ne se souvenait de quand remontait la dernière fois qu’il avait eu ce timbre de voix. C’était agréable à l’oreille et ça lui avait réchauffé le cœur. « Je ne sais pas Ryo. J’ai eu peur. Je ne pouvais croire que c’était moi la cible pourtant, même après que tu lui as tiré dessus, son flingue était pointé sur moi. » Elle lui avait répondu de la même manière, sincèrement. Ryo s’en voulait de ne pas avoir de piste. Il n’aurait pas dû être impulsif et tuer cet intermédiaire. Il aurait pu le faire parler et trouver la source. Mais il avait était effrayé de voir sa tendre partenaire retomber lourdement au sol, couverte de sang. Il chassa cette image de sa tête et se leva.  

« Que se passe t’il Ryo ? » Kaori s’inquiétait de le voir aussi troublé. « Ce n’est rien Kaori. » Il se retourna vers elle et lui offrit un magnifique sourire. « Je vais m’occuper de toi jusqu’à ce que tu puisses à nouveau me mijoter de bons petits plats ! »  

Là, Kaori était stupéfaite. Non seulement, Ryo lui avouait ouvertement qu’il appréciait sa cuisine (après sept ans de collaboration, il était temps), mais en plus, il lui promettait des sommes d’attention pour sa convalescence. Elle n’aurait jamais pu imaginer mieux. Les fleurs à côtés, c’étaient du papier mâché.  

***  

Quelques jours plus tard…  

C’était le grand départ. Kaori allait enfin pouvoir quitter cette minuscule pièce. Ce n’est pas qu’elle manquait d’attentions de Ryo ou même de ses amies, mais le monde extérieur lui manquait. Elle avait reçu la visite de tous. Ils se relayaient sans cesse. Seul ou en groupe, ce n’était qu’un défilé incessant dans sa chambre. Celui qui passait le plus de temps auprès d’elle, c’était Ryo. Il ne respectait absolument pas les horaires de visites de l’Hospital, il arrivait avant l’heure et repartait bien après, s’il ne dormait pas sur la chaise. Les infirmières avaient renoncé à l’en dissuader.  

Jamais il ne lui avait montré autant d’attentions. Elle n’avait pas eu le droit aux fleurs, mais à tellement plus. Ryo lui donnait du temps. Il lui ramenait de la lecture, l’emmenait dans le parc et alla même jusqu’à lui nettoyer ses vêtements. Tout cela semblait irréelle.  

Ryo lui prépara sa valise. Kaori riait de le voir se débattre avec ses affaires. C’est lui qui poussa la chaise roulante jusqu’au dehors. Elle se défendit sur le fait qu’elle n’ était pas invalide et qu’elle n’avait pas à se faire transporter de la sorte. Mais elle se tut quand, arrivé à la voiture, Ryo la pris par le bras et l’escorta ainsi jusqu’à ce qu’elle soit assise dans le véhicule.  

Sur le trajet, Kaori resta silencieuse. Elle était heureuse. Le mystère qui entourait ses blessures n’était pas élucidé, mais à cet instant précis, elle s’en fichait. Elle regardait par la fenêtre un peu sa vie qui défilait. Telle rue lui rappelait son frère, cette autre, la première fois où elle avait vu Ryo. Elle pensait avoir perdu tout d’espoir de voir son histoire avec son partenaire évoluer. Maintenant, tout pouvait arriver. Le meilleur était à venir. C’était certain.  

Ryo n’avait pas eu le même cheminement que sa partenaire. Dans cette même voiture, il avait l’impression de pouvoir enfin prendre du recul et réfléchir à ce qui c’était passé. Ces derniers temps, il avait agit sans rien calculer et ce n’était pas dans sa nature. Son comportement avec Kaori le surprenait. Il savait que c’était lui donner de faux espoirs, mais il avait tellement eu peur de la perdre. Il voulait par toutes ces attentions lui montrer qu’il tenait à elle. Mais n’avait-il pas été trop loin, vers une ligne de non-retour ? Il fallait qu’il arrête son petit jeu rapidement. Il ne fallait pas lui donner de faux espoirs. D’habitude, il savait canaliser son attirance pour sa partenaire et la transformer en fausses pulsions sexuelles envers les autres femmes. Mais là, il n’avait même pas chercher à étouffer cet amour.. Un peu quand même puisqu’il n’avait pas été jusqu’à l’embrasser.  

Ryo se surpris quand il se rendit compte qu’ils étaient arrivés chez eux. « Chez eux », Kaori appréciait penser en ces termes de l’endroit qu’elle partageait avec son coéquipier.  

Ryo sortit le premier. Il lui ouvrit la portière et s’empara de son sac. Il passa délicatement sa main sur le dos de la jeune femme et l’invita silencieusement à passer devant.  

A peine avoir ouvert la porte que la lumière s’alluma et Kaori découvrit ses amis qui l’accueillaient pour son retour. Les bonnes habitudes ne se perdaient donc pas. Tout était bon pour faire la fête. Kaori se tourna vers son partenaire et sans vraiment réfléchir à ce qu’elle faisait, lui déposa un doux baiser sur la joue. Ses propres joues tintèrent d’un jolie rose. Ryo, pour faire diversion, sauta sur Miki. Kaori eu un pincement au cœur. Cela faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas sauté sur une femme, qu’elle pensait qu’il avait renonçait à ses mauvaises manies.  

La soirée se passa dans une très bonne ambiance. Miki avait fait le repas et Ryo forçait gentiment Kaori à rester dans le canapé. Il était aux petits soins pour elle. Il veillait à ce que son verre soit toujours rempli et qu’elle ne manquait de rien.  

La soirée battait son plein quand Ryo eut envie de s’aérer. Il alla sur le balcon et alluma une cigarette. Il prenait appuie sur la balustrade. Cela faisait quelques minutes qu’il était perdu dans ses pensées, quand il sentit une présence familière.  

« Dis-moi Falcon, tu as des renseignements pour moi ? »  

Le géant de muscles n’était pas étonné d’être si vite identifié. « Aucun tueur n’est arrivé en ville récemment. Tu es sûre que c’est après Kaori qu’ils en ont ? ». « Oui. ».  

Ryo n’avait qu’une seule certitude : On en voulait à son innocente partenaire et pas à lui.  

« Ryo, qu’as-tu l’intention de faire pour Kaori ? » Cette fois, Ryo s’était laissé surprendre. Falcon avait laissé place à Mik sans que Ryo ne s’en aperçoive. Décidément, à chaque fois qu’il s’agissait de Kaori, il perdait tous ces moyens. « Que veux-tu dire ? ». « Tu m’as très bien compris Ryo, que comptes-tu faire de Kaori ? Tu sembles avoir pris une décision importante ? »  

Ryo était stupéfait mais il ne voulait pas le montrer. Ses sentiments avaient été mis à jour si facilement ! Il fallait absolument qu’il se rattrape. Il ne devait pas donner de faux espoirs. Il ne pouvait pas entraîner Kaori dans son monde. Pourtant, il ne rêvait que de cela. Cela pourrait être si facile. Vu la façon dont la jeune femme réagissait, il aurait été si facile de la faire tomber dans ses bras. Elle était visiblement très éprise de lui. Il aimait la façon dont elle rougissait à la moindre occasion. Il avait apprécié son initiative de tout à l’heure. Son baiser sur la joue avait été la plus belle des douceurs. Il aurait aimé prendre les devants et l’embrasser, la serrer dans les bras, lui monter à quel point il l’aimait..  

« Bon, tu me donnes une réponse ? » Visiblement, Mik s’impatientait. « Je ne vais rien faire Mik, et tu sais très bien pourquoi. Je n’ai pas le droit de lui faire ça ! » Mik enrageait, décidément son ami ne comprenait rien. « C’est en ne faisait rien que tu lui fais du mal ! Tu ne vois donc pas à quel point elle t’aime ! »  

« Je ne peux rien pour elle Mik. »  

« Alors, arrête de jouer avec elle. »  

Sur ces derniers mots, pleines de bon sens, Mik se décida à rentrer. En passant la porte, il croisa Kaori. Il lui offrit un sourire franc et sincère.  

A peine Kaori avait rejoint Ryo que celui-ci réagit violemment. « C’est pas vrai ! Il n’y as pas moyen d’être tranquille cinq minutes par ici. » Saisie par ses mots, Kaori recula d’un pas et porta la main sur ses lèvre entrouvertes. Les larmes montaient lentement aux yeux. Les yeux de Ryo rencontrèrent ceux de la jeune femme. Aussitôt, il regretta ses paroles. « Kaori, excuses-moi. Je ne voulais pas. » Sa voix s’était faite à nouveau tendre. Il s’avança vers Kaori et lui ouvrit ses bras. « Kaori, viens là. » kaori ne se fit pas attendre et alla se lover dans les bras musclés de Ryo. Tous les deux restèrent silencieux un bon moment, sans bouger. Ryo était envahi par un désir fou. Inconsciemment, il se mit à caresser ses cheveux. Kaori pouvait sentir son souffle chaud dans son cou. « Ryo.. »  

Ces quelques mots fit l’effet d’une douche froide à Ryo. Il s’écarta de Kaori, mais ne voulant pas la brusquer à nouveau, lui sourit. « Viens, rentrons chez nous. »  

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