Chapter 8 :: CCC

Published: 05-12-03 - Last update: 05-12-03

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- Vous ne ressentez rien de plus pour lui ?  

- C’est vous le psy… Pas moi ! A vous de me le dire !  

- Vous savez très bien que cela ne fonctionne pas ainsi…  

- …  

- Comme vous voulez…  

La jeune femme lui sut gré de ne pas insister, car elle ne se sentait pas le courage d’avouer au et fort son amour pour son partenaire. Amour qu’elle n’était pas sur qu’il soit réciproque.  

- Je vais passer dire un petit bonjour à mes amis…  

- Miki et son mari, c’est ça ?  

- Oui, Falcon. Surtout, ne soyez pas effrayé par son apparence, disons imposante ! En vérité et bien qu’il s’en défende farouchement cet homme à un cœur d’or…répliqua la jeune femme.  

-...  

Akané ne dit plus mot. Elle attendait la suite des évènements avec la quasi certitude que cette fois, les choses allaient se corser. La suite lui prouva qu’elle avait raison. Un cri poussé non loin l’informa que sa patiente venait de découvrir ce qui se trouvait en lieu et place du café le « Cat’s Eyes ».  

- Que ce passe t-il ? Pourquoi avez-vous criée ? demanda Akané innocemment.  

- Mais… Je, je ne comprend pas balbutia cette dernière atterrée devant le spectacle qui aurait été agréable dans d’autres circonstances. A la place du repère favori de « la bande » ce tenait un petit parc avec une magnifique fontaine. Les bancs qui l’entouraient étaient pris d’assauts par les amoureux, les personnes âgés et les enfants.  

- …  

Le docteur se contenta de regarder la jeune femme qui semblait dépassée par les évènements. Cette dernière reporta son regard sur le lieu qu’elle était sure de connaître jusqu’alors dans l’espoir de comprendre.  

Comprendre oui ! Mais comprendre Quoi ?! Qu’un supermarché florissant soit remplacé par un restaurant chic était tout à fait concevable à une époque comme la notre. Qu’un policier novice ne sache rien de l’inspectrice la plus sexy de la police passait encore, mais que le Cat‘s Eyes disparaisse au profit de se joli parc, là la jeune femme commençait à croire que quelqu’un essayait de la rendre folle…  

Alarmée, par le tour dangereux que prenait ses pensées, la patiente du professeur Takyki préféra se retranchée derrière le canular ou plus plausible, compte tenue du genre de vie qu’elle menait avec Ryo : une brillante machination orchestrée par quelque puissant ennemi de son partenaire qui cherchait à la déstabiliser dans le but d’affaiblir et d’éliminer ce dernier.  

Lentement, elle s’écarta d’Akané. Cette femme qui se prétendait psychiatre ; avec qui elle conversait depuis plus d’une heure et qui ne cessait de lui poser des questions sur elle, sa vie et ses amis ! Mais quelle idiote elle était… Elle n’avait rien vu venir. Mais maintenant, cela avait assez duré ! Résolue elle hâta le pas en direction du seul endroit où elle serait en sécurité… Le seul refuge pour elle. L’immeuble dans lequel Ryo et elle vivait en quasi-parfaite harmonie depuis tant d’années… Et sans forme de procès, elle planta là le professeur, qui ne fit rien pour la stopper.  

Elle savait que la jeune femme avait besoin de solitude, le temps d’assimiler ces informations. De plus, elle connaissait parfaitement l’endroit où cette dernière allait se rendre. Calmement, elle héla un taxi qui passait à proximité, s’y engouffra en donnant l’adresse de la jeune femme. Quelques minutes plus tard, le taxi stoppait à proximité du complexe de haut standing où vivait cette dernière. Le professeur s’installa à une courte distance de là.  

Pendant ce temps, la patiente déambulait dans les rues, pour la première fois consciente qu’elles lui étaient parfaitement étrangères. Bien sur c’était les mêmes rues, mais avec des vitrines est des commerçants différents. Là où aurait du se trouver un salon de coiffure elle vit un magasin de jouet ; un peu plus loin où il y aurait du avoir le bar préféré de Ryo, il y avait un fleuriste…  

Totalement perdue, la jeune femme se mit à courir. Courir pour échapper à cette angoisse qui commençait à la ronger. Ses pas précipités l’amenèrent devant chez elle. Heureuse de retrouvée son havre de paix, elle s’élança, mais stoppa sa course devant l’immeuble ; totalement choquée par ce qu’elle vit.  

L’imposant édifice vieilli par les années, qu’elle avait apprit à chérir comme tous ce qui se rapportait de près ou e loin à Ryo, l’immeuble habité par Ryo et elle n’avait rien à voir avec la luxueuse battisse constituer de verre et de marbre qui se trouvait devant ses yeux exorbités. Seigneur, que ce passait il ?! Elle avait l’impression que le sol se dérobait sous ses pas.  

- Ca va aller… dit la psychiatre qui s’était approchée lentement. Elle se concentra sur les réactions qui se succédaient sur le visage de sa patiente.  

- Mais… Mais… Je ne. Je… Je ne comprends pas ! Ce n’est pas l’immeuble dans lequel je vis avec Ryo fit elle anéantie, le visage ravagée par les larmes.  

Le professeur Takyki la prit dans ses bras et lui prodigua quelques paroles réconfortantes. Elle mesurait avec justesse et surtout avec l’habitude de ce genre de cas, l’ampleur du choc que subissait la jeune femme. Cette dernière voyait son univers ou plutôt l’univers qu’elle pensait être le siens disparaître au profit d’un autre. Cet autre devenait hostile, nuisible et angoissant ! C’était la raison pour laquelle médecin avait décidée d’être présente lors de cette découverte.  

- Venez mon petit. Je penses qu’il est temps de regagner l’hôpital expliqua Akané en la faisant monter dans le taxi qui attendait depuis quelques minutes.  

Totalement sous le choc, la jeune femme se laissa guidée sans dire un mot. Elle n’avait plus la force de dire ou de faire quoi que ce soit…. Son monde avait disparut et à ce moment précis elle aurait tout donnée pour disparaître avec lui !  

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