Chapter 11 :: FFF

Published: 05-12-03 - Last update: 05-12-03

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Le matin du départ de la jeune femme, le psychiatre eut une conversation avec sa grand-mère. En effet, la vieille dame désirait savoir exactement ce qu’elle devait dire ou non à Kisa au sujet du livre…  

- Personnellement, je suis d’avis de lui dire aujourd’hui.  

- C’est risqué, non ?  

- Effectivement, mais cela pourrait accélérer le processus de l’acceptation…  

Au même instant dans sa chambre, la jeune femme regardait une dernière fois le parc juste en dessous de sa fenêtre. Une angoisse soudaine et foudroyante lui broya les entrailles. Elle s’accrocha au rebord de la fenêtre et respira à fond, comme le lui avait appris le professeur Takyki, quand une telle crise survenait.  

Toc ! Toc ! Toc !  

- Entrer…  

- Coucou ! Fit Akané toujours resplendissante.  

- Bonjour continua Saki. Tu es prête ma chérie ?!  

- Oui… Je crois. Bien, nous pouvons y aller.  

- Ok ! Allez…Oups fit la psychiatre en la poussant gentiment dehors.  

Elles se dirigèrent vers le taxi qui les attendait. En quelques minutes, elles furent devant le hall marbré du « Poséidon » l’immeuble qu’habitait Saki et sa petite fille. En regardant l’imposante battisse, cette dernière ressenti un pincement au cœur et songea une fois encore à Ryo…  

- Venez, ne restons pas de l’entrée fit la vieille dame. Kisa, je me suis permise de prendre ton courrier durant ton absence. J’ai honorée tes factures, pour le reste je te l’ai mis de côté…Il n’y a rien d’urgent !  

- Merci… répondit sa petite fille d’une voix chevrotante.  

Les trois femmes prirent le luxueux ascenseur qui s’ouvrit quelques secondes plus tard dans un hall différent ; plus sobre, dont la décoration plus aussitôt à Kisa. Sa grand-mère ne manqua pas de noter l’approbation muette de celle-ci et crut bon d’ajouter :  

- Ca te plait ?  

- Beaucoup, je trouve ce couloir plus modéré que celui du ré de chaussée…  

- Cela n’a rien d’étonnant, puisque c’est toi qui as choisie la décoration…  

- Quoi ?! Dit la jeune femme abasourdie.  

- Oui… En fait, tu es propriétaire de ce lieu…  

- Tu veux dire que l’étage entier m’appartient ?  

- Pratiquement ! En fait il y à trois deux autres propriétaires répartit entre les cinq étages ; dont un homme d’affaire qui n’est pratiquement jamais là et moi… Les sept autres résidents sont locataires.  

- Combien… Combien est-ce que je possède d’appartement exactement ? Questionna Kisa.  

- Ici ?!  

- Comment ça Ici ? Tu veux dire que j’ai d’autres…  

- Je ne voudrai pas jouer les troubles fêtes, mais nous serions mieux à l’intérieur pour parler…fit le docteur.  

- Bien sur ! Dit Saki qui sortie un petit trousseau de clef.  

Elle les précéda dans ce qui sembla être à Kisa une petite merveille d’architecture… Bien que de taille modeste, le salon était spacieux et décoré avec goût. Seul le sol était à l’image de l’immeuble : en marbre. Elle s’avança hésitante, à la découverte de « sa résidence principale » comme venait de le lui faire remarquer sa grand-mère.  

- Allez…Faite donc un petit tour ! Pendant ce temps, Saki et moi nous occuperont du thé.  

- Merci…  

Elle prit le couloir qui se trouvait sur sa droite. Ouvrit la première porte, donnant l’accès à une jolie salle de bain aussi fonctionnel que féminine. De couleur bleu-vert, la mosaïque s’étendait sur l’ensemble des murs. Le tout faisait penser à l’univers maritime d’une île lointaine. La petite fenêtre laissait entrevoir le ciel clair de cette journée de mai.  

Kisa referma la porte et entra dans la pièce qui se trouvait en face ; la chambre ou plus exactement sa chambre… Cette pièce bien qu’inconnue était rassurante, décoré avec mesure. Le ton vert amande du papier peint donnait une impression de fraîcheur à la pièce. Le grand lit prenait la plus grande partie de l’espace… Le regard de Kisa stoppa sur une photographie d’elle, de sa grand-mère et d’une autre femme, que cette dernière pensa être sa mère ; posée en évidence sur sa coiffeuse, au milieu d’une boite à bijoux entre ouverte, d’un parfum hors de prix que la jeune fille reconnue sans mal et un nécessaire à maquillage complet.  

Attrapant la photographie, elle la détailla avidement espérant découvrir une quelconque trace d’amour dans ce regard gris comme l’acier, en vain. Tout dans son apparence déplu à Kisa ; sa robe rouge trop voyante, ses bijoux trop ostentatoire, même son maquillage était excessive ; jusqu’à son sourire de circonstance qui sonnait faux !  

Résignée, elle quitta des yeux sa chère maman et continua son inspection en direction de ce qu’elle pensait être un grand placard. Quelle ne fut pas sa surprise en ouvrant la porte, de découvrir qu’au lieu d’une penderie se tenait une pièce aussi spacieuse que sa chambre, entièrement remplie de vêtement, sacs, chaussures et autres accessoires...  

- Il me faudrait au moins trois vie pour porter tout ça… Soupira la jeune femme qui se sentait totalement dépassée par ses découvertes.  

Lasse, elle referma la porte et regagna le salon où l’attendait les deux femmes, curieuses de connaitre ses premières impressions.  

- J’ai du mal à croire que cela m’appartient…  

- Je vous comprends ! Tant de belles choses, ça à de quoi effrayer sourit Akané.  

- Mais… Cela te plaie ? demanda avec appréhension Saki.  

- Oui ! La rassura la jeune femme en servant le thé. J’avoue que ma garde robe est impressionnante !  

- Je sais, je sais… Mais que veux tu, nous sortions énormément avant…  

- Bien, ma petite Kisa, j’ai quelque chose à vous montrer… Vous allez sûrement me demander pourquoi je ne l’ai pas fait avant… Et je vous répondrais que je ne vous sentais pas prête !  

- Vous me faite peur… blêmit cette dernière.  

- Non, non rassurez vous, il n’y à rien de grave ! Vraiment rien…  

Le professeur Takyki se leva, attrapa son sac et en sortie un livre de poche. Elle se rassit en face de la jeune femme qui attendait tout comme sa grand-mère la suite des évènements. Le cœur battant, la jeune femme prit la main de Saki et la serra fort. Ce simple contact les réconforta toutes deux…  

- Bien, comme vous le savez, c’est votre mémoire sélective qui a prit le pas sur le reste de votre mémoire. Mais la mémoire sélective ne peut inventer des choses…Ou pour être plus précise, elle se base sur des choses vu ou connues…  

- Je ne suis pas sur de comprendre… Je pensait que j’avait tout imaginée ! fit la jeune femme ébranlée par ce nouvel élément.  

- Kisa, se que vous pensiez jusqu’alors être votre vie : Ryo, le café Cat’s Eyes et ses amis… Et bien en fait vous les avez inventés avant votre accident… Ils avaient pris une place tellement importante dans votre quotidien que lorsque vous vous êtes réveillée après votre coma, c’est la seule chose heureuse à laquelle votre esprit pouvait s’accroché…  

- Que tentez vous de me dire ? Qu’avant mon accident je m’inventait des amis, une famille et une vie s’écria t-elle.  

- Non… En fait, avant votre accident vous avez ressentie le besoin d’écrire, pour chasser votre ennuie… Et de ces écrits est né un livre !  

- Un quoi ?  

- Un roman fit Akané en lui tendant le « pavé ».  

- …  

Kisa prit le bouquin et lu à haute voix le titre sans s’en rendre compte :  

- X.Y.Z… Mon dieu, alors c’était vrai ?! Ils n’ont jamais exister pleura la jeune femme. Elle eut l’impression que quelqu’un venait de lui voler son trésor le plus précieux…Sa vie et qu’il ne lui restait rien…Malgré elle, elle ouvrit le livre qui contenait la vie qu’elle s’était imaginée et fut frappée d’y retrouvée force de détails, jusqu’à ses sentiments amoureux pour Ryo…  

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