Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: To be continued

Series: City Hunter

 

Total: 77 chapters

Published: 14-04-21

Last update: 17-04-24

 

Comments: 31 reviews

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GeneralHumour

 

Summary: Que se passe-t-il quand le générique de fin apparaît après la fin d'une mission ? Entrons dans ces moments cachés

 

Disclaimer: Les personnages de "Après le clap de fin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Après le clap de fin

 

Chapter 70 :: Chapitre 70

Published: 13-03-24 - Last update: 13-03-24

Comments: Bonsoir, voici l'épisode suivant. Il prend la suite du double épisode Adieu l'ami, celui où Ryô retrouve un vieil ami, Harry Harrison qui l'aide dans une mission de protection d'une jolie princesse avant de retourner sa veste. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 70 : Episodes 82 et 83 : Adieu, mon ami…  

 

Lorsqu’elle rentre de l’aéroport où elle a laissé la princesse Magda qui devait reprendre l’avion pour rentrer chez elle en compagnie des représentants des rebelles, Kaori trouve l’appartement vide de toute présence, chose qui ne l’étonne pas. Cette mission a été dure pour son partenaire et elle a elle-même été très surprise par le dernier développement tragique : le duel final entre Harry et Ryô, Harry qui avait retourné sa veste. Ryô s’en est sorti mais il a tué son ami et elle espère qu’il s’en remettra. Elle n’arrive même pas à imaginer ce qu’il peut ressentir.  

 

Sur le port, à l’endroit même où il a retrouvé Harry quelques jours plus tôt, Ryô contemple les lieux sombrement, pensant à son ami. Il regarde la douille, celle qu’il avait ramassée dans la forêt après qu’on ait tiré sur la princesse Magda, cette douille qui lui avait fait comprendre qu’Harry avait retourné sa veste par rapport à sa cliente, rider la surface de l’eau qui reprend aussi rapidement son allure normale. Il aimerait que ce soit aussi facile d’effacer aussi vite Harry de sa mémoire… enfin surtout le fait d’avoir dû le tuer.  

 

Il serre les dents en se rappelant ce qui les a amenés à se battre en duel. Tout ça pour une foutue histoire de réputation… Le milieu est définitivement un monde qui ne leur épargne rien, aucune faiblesse, aucun échec, rien… Il avait pourtant été prêt à le laisser partir et, si Magda n’était pas apparue à ce moment-là, il l’aurait fait au nom de leur amitié, du fait qu’il avait sauvé sa vie des années plus tôt, mais elle était arrivée, faible, blessée mais vivante et, ça, Harry ne pouvait le laisser passer. Il en allait de son honneur… Il sait que, s’il avait été à sa place, il en aurait fait de même et que toutes les supplications, même celles de Kaori, n’y auraient rien fait. Il n’aurait pu qu’affronter Harry et faire de son mieux pour s’en sortir.  

 

C’est fou comme le cours d’une vie peut vite basculer, se dit-il… Quelques jours auparavant, ils se tiraient dessus ici même en guise de salutations et, quelques heures auparavant, ils s’affrontaient et il se retrouvait avec une blessure au bras et Harry entre six planches de sapin. Cette histoire va le hanter pendant encore un long moment, il le sait.  

 

Harry… c’était quand même l’homme avec qui il avait fait les quatre cents coups à Los Angeles, avec qui il avait apprécié sortir, s’enivrer, draguer… même s’ils se disputaient souvent pour savoir lequel avait le plus de succès. C’était l’homme qui lui avait sauvé la vie alors qu’il n’avait plus de munitions et en qui il avait placé une certaine confiance. Il avait été ravi de retravailler avec lui pendant cette mission, comme au bon vieux temps.  

 

Il n’aurait juste pas dû oublier qu’ils n’avaient pas que des points communs, que leur amitié n’empêcherait pas son ami de continuer selon ses principes à lui, de respecter la règle principale qu’il s’était toujours fixé : un contrat était un contrat. Il se fichait des causes, des personnes, de défendre une partie un jour puis son adversaire le suivant. Son seul objectif une fois qu’il avait conclu, c’était d’aboutir. Cette affaire en avait été l’archétype par essence : il avait signé pour éliminer la princesse si l’autre groupe échouait. Accepter une mission pour l’amener jusqu’au lieu des négociations n’allait donc pas en contradiction avec son autre contrat.  

 

Harry lui avait souvent reproché cette droiture d’esprit qui restreignait le nombre de contrats qu’il pouvait entreprendre. Il la considérait comme une faiblesse même mais il n’en démordra jamais. Prendre les affaires qui font battre son cœur, quitte à masquer les vraies raisons admet-il, restera toujours sa façon de faire, d’autant plus depuis que Kaori est entrée dans sa vie. Il ne se voit pas lui annoncer qu’il a accepté un contrat qui leur rapportera gros au détriment de la vie de quelqu’un. Des contrats comme ça, il pourrait pourtant en avoir des dizaines avec ses compétences… Elle n’y survivrait pas. Il verrait la lueur dans ses prunelles noisettes disparaître, son âme s’éteindre et elle s’en irait, il le sait… mais il ne le veut pas.  

 

Il a besoin d’elle. Elle est devenue au fil des mois une partie intégrante de sa vie. Après la mort d’Hideyuki, elle a été celle qui lui a permis de continuer à grandir, à découvrir l’homme qu’il pouvait être, à atteindre ses objectifs. Aujourd’hui plus que jamais, il a besoin d’elle, de son sourire, de sa douceur. Il sait qu’il l’a tenue éloignée de lui pendant quelques heures, qu’il l’a laissée gérer la princesse qui doit être à l’heure actuelle à dix mille pieds au dessus de la terre, qu’elle doit être inquiète pour lui mais il a eu besoin de se retrouver seul. Il a eu besoin de dompter les émotions, la colère liée à la mort de Harry, la peur de trouver dans son regard la désapprobation face au meurtre de son ami, son envie de quitter ce monde qui ne pardonne rien et laisse des amis s’entre-tuer, qui pourrait la tuer…  

 

Arrivé près de la mini, il pose la main sur le toit et la tête dessus, fermant les yeux un instant. La tuer… Il le sait, il l’a toujours su. Kaori pourrait mourir parce qu’elle est impliquée dans leur monde. Il le sait mais il ne veut pas l’envisager. Elle ne peut que vivre. Elle doit vivre et rester près de lui… si elle le peut encore, si elle peut le regarder dans les yeux et accepter ce qu’il a dû faire. Il ne peut continuer à tergiverser ainsi et se tenir éloigné pour qu’elle n’ait pas l’occasion de lui dire qu’elle part. Il doit l’affronter, être fort pour elle. Il prend une profonde inspiration et se redresse avant de grimper en voiture.  

 

Pendant encore un moment, il reste là, moteur éteint, regarde le port plongé dans la nuit et repense aux derniers mots de Harry. Il avait de l’affection pour sa partenaire. Il ne sait pas si son numéro de séduction était vraiment sérieux mais il a vu le regard qu’il portait sur Kaori par moments et il y avait quelque chose, suffisamment en tous cas pour lui faire ressentir de la jalousie. Harry a su la toucher, lui dire ces mots qui font réagir les femmes, ces mots qu’il refuse d’utiliser pour la faire approcher plus de lui, lui laisser espérer autre chose entre eux. Il ricane amèrement. Il a pourtant eu des mots pour elle, des mots plutôt tendancieux.  

 

Il se rappelle le moment où ils étaient dans la panda tous les deux, pourchassés par les vilains qui les avaient pris en chasse en pensant qu’elle était la princesse.  

 

- T’as de beaux yeux, tu sais., lui avait-il dit.  

- Au lieu de regarder mes jambes, tu ferais mieux de t’occuper d’eux, lui avait-elle répondu.  

 

Elle n’avait pas eu tort sur le coup… et elle a de belles jambes, longues et fuselées… mokkori, se souvient-il avec un petit sourire. De belles jambes et l’art de manier le bazooka… à peu près correctement. Ce petit moment de calme lui fait du bien et il tourne la clef dans le contact. Le moteur se met en route et il écoute le vrombissement, profitant de tous ces petits moments de normalité pour reprendre le cours de sa vie. Il n’aura pas le temps de souffler et de faire son deuil. Le monde se rappellera à lui rapidement. Il doit rester vigilant, aux aguets.  

 

Reprenant le chemin de l’appartement, il laisse ses pensées voguer, essayant de ne penser à rien de particulier. Il veut apprécier ce moment de calme avant de voir Kaori et de savoir quel est le verdict qui l’attend. Va-t-il trouver sa valise près de la porte ou juste son regard accusateur, déçu ? Non, il ne doit pas penser à cela ou il bifurquera et oubliera volontairement de rentrer pendant encore des heures. Il recentre ses pensées sur la route devant lui, l’environnement. Il s’apaise, retrouve sa froideur légendaire.  

 

Harry est mort… Quelque part, c’est encore plus difficile maintenant qu’au moment où il l’a pensé mort suite à l’explosion de la villa. Il l’a cherché jusqu’au bout du bout alors même que la maison explosait. Il se souvient de sa rage à ne pas le trouver, de la colère qui l’a pris alors qu’il était arrivé au bout du couloir et n’avait d’autre choix que d’abandonner son ami, l’incendie l’empêchant de faire demi-tour. Il avait canalisé sa fureur quand il avait décidé de partir à la poursuite des tueurs puis de Lopez, le général sensé protéger Magda mais qui avait manigancé sa mort pour faire cesser les pourparlers de paix. Il avait alors la sensation d’avoir trahi son ami, de l’avoir abandonné. C’était déjà dur à supporter. Maintenant, il doit digérer le fait d’avoir tué son ami pour une stupide question d’honneur, de n’avoir pas su le sauver de lui-même, du milieu… de sa trahison…  

 

- Il y a deux choses importantes dans la vie d’un homme : trouver la femme qui est faite pour lui et être là quand ses amis ont besoin de lui.  

 

Juste au moment où il arrête la mini dans le garage de l’immeuble, cette phrase lui revient en tête, une confession qu’il a faite à la princesse alors qu’ils pourchassaient le général. Il a failli pour Hideyuki… Il a failli pour Harry… Il ne peut pas faillir pour Kaori… Quoiqu’elle lui dise quand il rentrera, il ne la laissera pas partir. Il doit la garder près de lui et la protéger quoiqu’il lui en coûte. Fort de cette résolution, il gagne son appartement, sentant le métal froid de ses clefs dans sa paume de main.  

 

Dès qu’il entre, il voit Kaori se tourner vers lui, le soulagement la gagnant. Il n’arrive pas à y croire. Après tout ce qu’il s’est passé, après ce qu’elle a vu, lui tuant l’homme avec qui il avait fait la fête, travaillé, l’homme qui était son ami, elle s’est inquiétée pour lui… Il la regarde, luttant contre la chaleur qui le gagne et qu’il ne mérite pas, et se demande ce qu’il peut lui dire.  

 

Alors qu’elle approche de lui, visiblement anxieuse, il réalise qu’il ressent quelque chose de particulier, un sentiment ambigu. Il ressent l’envie de sourire mais ne s’en sent pas le droit. Il a Kaori mais il a tué Harry. Elle représente la moitié de ces choses importantes qu’il doit faire dans sa vie et lui son échec à réaliser l’autre moitié. Or, pendant longtemps, jusqu’à maintenant même, il avait toujours pensé qu’il aurait la deuxième moitié sans avoir la première. Il a trouvé la femme qu’il lui faut, elle est là devant lui, attendant un geste, un mot de sa part certainement mais il n’a pas pu aider son ami.  

 

- Je… Je peux faire quelque chose pour toi ? Je sais que tu dois être triste… et peut-être aussi en colère… alors… si tu veux parler… ou peut-être…, commence-t-elle, nerveuse.  

 

Il lève la main, touché par son inquiétude, son envie de l’aider, ayant le sentiment de ne pas mériter l’aide qu’elle veut lui apporter parce qu’il n’a pas forcément été à la hauteur quand elle a eu besoin de lui… Son geste se suspend quelques instants puis ses doigts effleurent son épaule, se glissent dans son dos et l’attirent contre lui. Il sent alors son corps contre le sien, sa chaleur le gagner et il ferme les yeux, appréciant ce moment. Le froid semble être endigué, la colère mise sous cloche, calmée. Il se sent… mieux, presque bien peut-être.  

 

- Dis-moi juste que tu restes., murmure-t-il, ayant besoin d’être rassuré.  

 

Il sent la surprise au léger sursaut de son corps, puis la tension qui l’envahit alors que ses doigts entre leurs deux corps se crispent sur son tee-shirt rouge.  

 

- Pourquoi je partirais ?, lui retourne-t-elle.  

 

Elle n’ose pas s’écarter pour le regarder, craignant voir la réponse implacable dans son regard gris nuit.  

 

- Tu pourrais avoir tes raisons., répond-il de manière énigmatique, ne voulant pas lui en donner de supplémentaires.  

- J’ai des raisons… mais des raisons de rester., lui oppose-t-elle, trouvant enfin le courage de lui faire face.  

- J’ai eu peur de te perdre, Ryô. Quand vous vous êtes affrontés… J’ai vraiment eu peur de te perdre., lui avoue-t-elle, les larmes au bord des yeux.  

- Tu aurais pu sortir de ce monde… pas vraiment idéal., pointe-t-il d’une voix neutre.  

- Tu pourrais le vouloir encore maintenant., s’oblige-t-il à lui dire par souci d’honnêteté.  

 

Elle mérite cela. Elle mérite cette échappatoire. Il soutient son regard, le voit se teinter d’une lueur de défi et de détermination et elle relève le menton.  

 

- Je n’en ai aucune envie et je ne peux pas. J’ai un chèque à déposer à la banque et nous avons encore tous les deux beaucoup de personnes à aider., lui signale-t-elle.  

 

Il est étonné par la puissance de cette nouvelle vague de soulagement qui le prend et a bien du mal à retenir le sourire amusé qui monte en voyant la lueur malicieuse de son regard.  

 

- Bon, ce n’est pas encore aujourd’hui que je me débarrasse de toi alors…, lâche-t-il.  

- Il faut croire que non. Je ne suis pas prête à te lâcher, Ryô. Tu devras t’y faire., le menace-t-elle faussement, pointant du doigt vers lui.  

 

La menace ne lui fait même pas peur. Elle le réchauffe un peu plus encore et il pousserait bien sa chance en la reprenant contre lui mais quel message lui enverrait-il ?  

 

- Ryô… Je sais que tu n’es pas du genre à t’épancher mais, si tu as besoin de moi, je suis là. Je suis prête à t’épauler comme tu l’as toujours fait., lui fait-elle savoir.  

 

Elle s’éloigne un peu, sachant qu’il n’aime pas que son espace personnel soit envahi. Le message est passé et la balle est maintenant dans son camp. Il l’observe, regrettant l’espace qu’elle a remis entre eux mais lui en étant gré également. Il est surpris par ses mots, le fait qu’elle se soit sentie soutenue alors qu’il n’a pas eu l’impression d’être là. Se pourrait-il que Kaori ne soit pas la moitié mais la totalité des deux choses qu’il doit réaliser dans sa vie ? Il ne sait pas, peut-être… ou pas… il a besoin de temps pour réfléchir et faire le tri dans ses idées.  

 

- Tu me connais…, commence-t-il, prêt à éluder avant de se raviser.  

 

Il n’a pas envie de la repousser alors qu’elle se montre juste présente pour lui s’il en a besoin. Elle ne le poussera pas plus, il le sait. Elle respecte sa personnalité, son espace.  

 

- Merci, Kaori., finit-il par lui répondre simplement.  

 

Elle le regarde, lui sourit, faisant de nouveau monter cette chaleur bienfaisante en lui, et se dirige vers le placard.  

 

- Je vais à la gare voir si on a du travail., lui annonce-t-elle.  

- Quoi ?! Mais on vient juste de finir une mission !, s’écrie-t-il, effaré, prenant un air désespéré.  

- On ne doit pas se reposer sur nos lauriers. Il y en a peut-être une autre qui nous attend… et les factures continuent de tomber., lui répond-elle, disparaissant en fermant la porte.  

 

Il approche de la fenêtre et la regarde s’éloigner dans la rue.  

 

- Je ne parlerai certainement pas, Kaori, mais tu m’aides déjà. Reste celle que tu es., murmure-t-il.  

 

Il aura certainement encore des moments un peu compliqués mais le temps fera son œuvre, Kaori exercera sa magie et tout rentrera dans l’ordre. Ca n’effacera pas le fait qu’il a dû tuer Harry mais la vie continue, le milieu imposera toujours ses règles mais lui, il pourra s’appuyer sur le fait qu’il a accompli ce qu’il doit accomplir. Il le saura et pourra le voir tous les jours tant qu’elle restera près de lui et il fera tout pour que ça dure le plus longtemps possible. 

 


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