Chapter 9 :: Partie 9

Published: 07-07-07 - Last update: 07-07-07

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Partie 9: Epilogue  

Un coup de klaxon réveilla Kaori en sursaut. Cherchant à retrouver ses repères, elle tourna la tête de droite à gauche, surprise de voir le soleil matinal monter si haut dans le ciel. Quelle heure pouvait-il bien être? D'un coup d'oeil rapide à son réveil, elle eut la réponse: dix heures douze. « Son réveil? ». Mais que faisait-elle dans sa chambre? Où était Ryô? Elle baissa les yeux sur son corps et vit un débardeur recouvrir son buste et d'une main elle souleva le drap: un petit short de coton cachait la naissance de ses cuisses. Soulagée, mais secrètement triste, elle n'était pas dans le salon avec son partenaire, elle n'avait pas le corps sucré par le nectar et dénudé par Ryô, caressé par lui, aimé par lui. Le verre de vin avec elle avait trinqué seule le soir de son anniversaire avait du lui monter à la tête et la folie qui avait ébranlé sa raison avait du la poursuivre pendant son sommeil. Tout cela n'était qu'un rêve...  

La jeune femme prit quelques secondes pour s'étirer avant de sauter du lit. Il n'y avait pas de temps à perdre, la fête était belle et bien finie et le travail devait reprendre. Comme chaque matin elle devait se rendre à la gare de Shinjuku à la recherche d'un éventuel client et telle était sa mission car Ryô... D'ailleurs où était-il se demanda-t-elle? A cette heure tardive, il devait sans doute ronfler comme un porc dans son lit, tel le fainéant ivre qu'il était. Kaori prit le temps d'enfiler une fine robe de chambre avant de sortir de sa chambre. Elle longea le couloir et en quelques pas, elle fut devant la porte de son comparse.  

Une respiration bruyante et régulière à travers la porte lui confirma son hypothèse; doucement, elle entrouvrit la porte et vit en effet Ryô câliner dans ses bras puissants un oreiller, la bouche dégoulinant d'un filet de bave. Si le spectacle était habituel aux yeux de Kaori, si le corps aux trois quart nu de son partenaire lui était familier, ce matin-là quelque chose avait changé. Le drap couleur paille qui s'échouait sur ses fesses rebondies et les courbes qui dessinaient ses reins et ses épaules obligèrent ses yeux à s'y attarder bien plus qu'à l’accoutumée. « Maudite soirée » se dit-elle dans un soupir avant de refermer la porte. Elle ne savait plus où elle en était. Cela lui avait paru si réel, et pourtant...  

Troublée, la jeune femme passa dans sa chambre, attrapa quelques vêtements dans ses tiroirs et s'enferma dans la salle de bain. Une doute, si possible bien froide, lui remettrait les idées en place et calmerait les tensions qui son corps persistait à éprouver. Le regard un peu hagard, Kaori ouvrit les robinets d'eau avant de se faire face dans le grand miroir qui trônait dans la pièce. Elle ne put que constater ses seins encore tendus par la simple vision de Ryô endormi. Presque tristement, elle ferma les yeux et retira son tricot, les libérant ainsi du tissu oppressant.  

Lorsque ses paupières se soulevèrent à nouveau, lorsque ses yeux croisèrent leurs doubles sur la surface argentée, son cri déchira l'appartement. Dans l'instant qui suivit ce hurlement, la porte de la salle de bain fut défoncée et un Magnum 357 prolongeant une main droite apparut dans l'embrasure. Comprenant qu'il n'y avait aucun danger, Ryô s'avança alors dans la pièce, l'oeil aguerri et ses deux compagnons pointés en l'air.  

« Tu es folle de crier ainsi! » commença-t-il en posant son arme sur une pile de serviettes avant de faire quelques mouvements pour s'étirer.  

Mais Kaori restait coi devant le corps de son partenaire, entièrement nu et éveillé, qui tendait ses bras vers l'arrière et faisait quelques flexions des jambes pour se mettre en forme.  

« Tu...tu... qu'est ce que c'est que ça? » intervint-elle alors en pointant l'index sur son sein gauche qui portait plusieurs marques roses.  

Avec un air aussi sérieux que le plus grand des scientifiques annonçant une découverte planétaire, la main droite se frottant le menton, l'oeil à quelques centimètres de la dite marque, un sourire complice découvrant deux rangées de nacre: « Je dirais un suçon... »  

« Quoi! ». « Mon dieu, ce n'était pas un rêve! » hurla une Kaori écarlate, les bras soudain repliés sur sa poitrine nue.  

« Tu t'es endormie sur le sofa... je t'ai portée jusqu'à ton lit pour que tu n'aies pas froid... » Lui murmura-t-il au coin de l'oreille avant de glisser sa bouche à l'arrière, près de ses cheveux. « Je voulais que tu te reposes... » Continua-t-il sensuellement « ... je t'avais promis un bain... » Acheva-t-il en posa ses lèvres sur les siennes...  

FIN  

Myminette [mars – juillet 2007] 

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