Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author(s): newxyz

Translator(s): lolka

Status: Completed

Series: City Hunter

Original story:

Un incrocio di sguardi, una scintilla

 

Total: 3 chapters

Published: 06-07-07

Last update: 08-07-07

 

Comments: 11 reviews

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General

 

Summary: "Huit années sont passées depuis le jour où j’ai rencontré l’homme de ma vie, mon plus grand amour, qui a duré trois heures, plus un été, plus le reste de ma vie." Fic très alternative !

 

Disclaimer: Les personnages de "un regard échangé, une étincelle" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Translation :: un regard échangé, une étincelle

 

Chapter 3 :: Chapitre 3

Published: 08-07-07 - Last update: 08-07-07

Comments: Coucou, en fin de compte cela m'a pris moins de temps que je ne pensais pour traduire ce chapître et l'envoyer... Gros bisous merci pour vos reviews... et Bon chapitre :D ! N.B. : pour lire les premiers chapitres il faut cliquer sur mon pseudo quand vous affichez la page issue de l'accueil... et ensuite sur le titre de la traduction ... je ne comprends pas vraiment pourquoi ca beug... DSL !

 


Chapter: 1 2 3


 

Des rafales de vent balayaient la jetée, ébouriffant mes cheveux, une mer démontée. Le pont était recouvert de tentes. Sous peu il y aurait un concert de Bon Jovi. Il y avait des jeunes filles couvertes de taches de rousseur, des adolescents totalement bourrés, des motocyclistes, des chiens, des baba-cool d’un âge avancé, de grands dormeurs dans leurs hamacs. Un seul cuisinier pour tous, il y avait aussi une odeur de peinture et d’eau de mer. Un jeune homme de Tokyo, Kaichi, après deux heures de discussion, voulait m’épouser. Alors je lui ai dit :  

 

- Tu arrives trop tard, je suis en voyage de noces, ça ne se voit pas ?  

 

Lorsque je suis arrivée à Fukuoka, le monde est devenu d’un blanc éblouissant et d’un bleu profond. Un autobus instable m’a emmenée à Buzen. J’ai pris une chambre dans un petit hôtel, j’y suis directement montée, les draps sentaient l'amidon et la mer. Je me suis endormie instantanément, je ne me suis réveillée qu’au coucher du soleil. Lorsque je me suis mise à la fenêtre, j’y ai vu beaucoup de monde : des couples d’amoureux, des jeunes filles faisant du lèche-vitrine, des personnes âgées se plaignant de la jeunesse de l’époque.  

 

Mes journées, je les passais à la mer, sur la plage. Mes soirées, sur un manège, avec de la musique ou à boire des Mojito.  

 

Il m’arrivait, de temps en temps, de penser à Ryo. De temps en temps, je revoyais, dans le lointain, sa démarche, ses cheveux. Je ne partageais mon lit avec personne et cela ne me manquait pas. Où que je sois, je commençais une nouvelle histoire, un nouveau récit. Mon récit était simple : je me sentais bien toute seule et cela allait en s’améliorant.  

 

Une semaine après, je suis partie pour Yukuhashi, qui n’a jamais été plus belle qu’alors. J’y ai rencontré Henning, blond, très beau, bibliothécaire à Copenhague. Nous avons pris une chambre double, avec une terrasse. Pour tout panorama : un coucher de soleil, le vin était fruité, doux. C’était le premier homme qui me plaisait un peu, depuis que j’étais partie. Mais le destin réservait quelques surprises : quand, le soir, nous nous sommes assis à la terrasse, pour admirer le ciel dont le reflet sur la mer bleue devenait orange, il m’a plus ou moins dit :  

- J'espère que tu ne te vexeras pas que je ne t’embrasse pas, je suis homosexuel.  

 

Tant pis ! Cependant, c’était un fantastique compagnon de route. Nous passions d’une ville à une autre, comme des bohèmes. Nous arrivions dans un endroit rempli de discothèques et de plages où les hommes vivaient dans un campement avec leurs sacs de couchage, même si personne ne dormaient jamais dedans.  

La nuit tombée, il y avait un feu de camps et autour de ce feu, on chantait jusqu’à l’aube.  

Ensuite nous arrivions dans le village voisin, où Henning était fiancé à un cuisinier de Marseille qui préparait des crustacés avec de la mayonnaise et il y avait ces très énervantes scènes de jalousie sur la plage. C’est pourquoi, un jour, Henning a disparu, le marseillais a fait une dépression et moi, j’ai fui pour faire le tour des autres îles avec un groupe de garçons, discutant de l’existence de Dieu, de l’extase du Rock’n Roll et de l’absurdité d’être jaloux.  

 

À Onojo j’ai rencontré Miki, la jeune femme que j'avais connue à Tokyo. Nous avons fait la fête comme deux vieilles amies ; elle m’a demandé si j'avais eu de la chance, si j'avais trouvé mon Ryo. Au coucher de soleil, nous nous sommes assises dans un parc.  

 

Ensemble, nous sommes parties pour Koga, où vivait son petit ami, pêcheur. Umibozu nous a accueillies à bord de son bateau de pêche, il nous a appris à manier une canne à pèche pour pêcher des ‘spigoles’ et il faisait le meilleur café du monde.  

 

Un soir à dîner, installée sous des glycines, pendant que je mangeais des frites, je comptais, à l’aide d’un calendrier, le nombre de jours depuis que j’avais quitté Los Angeles, pour partir à la recherche de Ryo. Quarante jours. Et pour la première fois, j’ai eu la désagréable sensation de l’avoir perdu pour toujours.  

 

Pourtant, le lendemain, au port de Koga, je montais à bord du petit ferry pour rentrer à Tokyo.  

A ce moment-là, j’étais appuyée au pavillon, au niveau de la poupe, et ce fut là que je l’ai vu. Je vis Ryo qui courait sur le quai. Il m'avait vu. Il criait :  

 

- Kaori ! Kaori ! -  

 

Miki, qui était à côté de moi, me dit :  

 

- Je le savais !  

 

J’ai pensé : ‘Et maintenant comment je fais pour descendre ?’  

 

Ryo en décousait avec les matelots. Lutte. Il me criait :  

 

- Stop ! Descends ! -  

 

J’étais comme paralysée, attachée à la rambarde. Quand j'ai finalement cessé de croire que j’allais le retrouver, nous voilà séparés d’à peine vingt mètres. Cela m’a donné envie de pleurer.  

Le ferry se déplaçait, les hélices blanchissaient l’eau de mer. Ryo sauta sur le quai. Il se libéra des marins qui avaient eu du mal à le stopper. Arrivé au bout de quai, il plongea, nagea jusqu’à la plateforme en plastique blanche et se hissa dessus.  

 

Il était debout, les jambes légèrement écartées. Je me rappelle qu’il repoussa ses cheveux mouillés qui lui barraient le visage et qu’il se séchait au soleil.  

 

La sirène du ferry retentit alors que des mouettes prenaient leur envol. Ryo était là, immobile et il me souriait ; ensuite il me fit un geste ample, en écartant les bras comme pour me dire : ‘Hé ! je suis ici !’.  

 

Je l’ai regardé et je me suis remise à pleurer. Je pleurai le destin qui rapprochait les personnes, les coeurs, les choses…  

 

Ryo me criait:  

 

- Kaori !  

 

Quelqu'un sur le quai cria, siffla, applaudit. Du coup, il me vint à l’esprit que nous avons tous un rôle à jouer dans le destin et que les personnes, les coeurs, les choses – les éléments qui façonnent notre destin – sont aussi entre nos mains.  

Ainsi, pendant que le ferry tournait lentement sur lui-même, je pris mon sac, descendis en courant l'échelle au niveau de la poupe et me dirigeai rapidement vers la proue.  

 

Ce fut en pensant que je ne pourrais pas rester à regarder la mélancolie du monde sans essayer de la changer.  

Alors, pendant que je courais, je revis les événements qui m'ont amené à être à bord de ce bateau, des baisers de Los Angeles jusqu’à Tokyo, à Fukuoka, à Koga. J’ai pensé à l'amour qui, en me touchant, m’a mis en route. Et au voyage qui était sur le point de commencer et au ferry dont la coque fendait l’eau bleue, à cent cinquante mètres du quai, cinquante mètres de Ryo et deux de moi.  

 

Il y avait un groupe de garçons et de filles qui me regardaient, la bouche ouverte, pendant que je passais par-dessus la rambarde.  

L'eau était calme, le ciel était très beau, et moi je plongeais.  

 

 


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