Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: makimura78

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 5 capitoli

Pubblicato: 20-09-13

Ultimo aggiornamento: 16-12-13

 

Commenti: 7 reviews

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GeneralRomance

 

Riassunto: Une cérémonie de thé japonaise traditionnelle va venir bouleverser la vie de City Hunter.

 

Disclaimer: Les personnages de " Chanoyu 茶の湯, (gishikino 1)" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Hormis le personnage Akimoto qui est la propriété exclusive de Makimura78

 

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   Fanfiction :: Chanoyu 茶の湯, (gishikino 1)

 

Capitolo 5 :: AKIMOTO

Pubblicato: 16-12-13 - Ultimo aggiornamento: 17-12-13

Commenti: Bonjour ! je tente de rattraper mon retard de publication avant les vacances ! Terrible car je sais que je pourrais davantage l’enjoliver, le travailler ce chapitre consacré à un personnage particulier ! pouahhh honte à moi, je mériterai le seppuku ! Mais en même il faut absolument que j’avance dans la refonte de cette histoire ! Sans quoi je vais être aussi sèche qu’une feuille de thé quand je l’aurai terminé ! Hors de question ! Alors voici donc un chapitre assez particulier pour certaines…Car çà parle d’un homme ! lol mais j’ai su qu’il était attendu. ^^ Je finirai cette petite introduction tout à fait sympathique par une jolie citation car j’adore les citations remplies de bon sens et de réflexion. "... Je suis comme je suis... Je suis faite comme ça... Que voulez-vous de plus... Que voulez-vous de moi..." Jacques Prévert (je rajouterai : je ne changerai pas !^^) et l'histoire euh restera sous le signe du the vert! Un petit yeah pour la route de thé vert et plein de big boussas !

 


Capitolo: 1 2 3 4 5


 

AKIMOTO
 

.  

 

Image hébergée par servimg.com
 

Début avril, le thé vert ne connaissait que le timide soleil du printemps. De ce fait, il était doux et chantant.
 

 

Fin avril, les feuilles de thé bénéficiaient d’un soleil beaucoup plus mature. Leur saveur était donc équilibrée et subtile. .
 

 

Or, nous étions en Mai, le thé actuellement cueilli aurait donc une saveur modérée. .
 

 

Néanmoins, vu que le mois était déjà bien entamé, il serait muni d’un peu d’amertume ! Pensa l’ombre féminine en claquant sa langue sur son palet pour finir l’analyse du thé étudié. .
 

 

Puis, elle recracha le reste du liquide dans une bassine et soupira. .
 

 

Certes, elle aimait le thé…Mais le fait d’en goûter à longueur de journée, lui procurait la nausée. .
 

 

Continuons ! Lui dit l’ancien en lui présentant un chawan. .
 

 

En observant le nouveau liquide à étudier, la brune resta figée : Elle ne savait pas si elle devait rire ou pleurer tant elle était exaspérée. .
 

 

 

Arrêtons pour le moment ! Le thé vert va me rendre malade Supplia t-elle en mettant la main devant la bouche, tant elle en était écœurée. .
 

 

 

On avait dit….Pas de discussion…Répliqua le Sensei en rajoutant un deuxième verre en punition de la protestation. .
 

 

C’était un rythme infernal. .
 

 

A l’image de l’étape suivante de la préparation du Matcha. .
 

 

.Après avoir été roulées une première fois, les feuilles de thé allaient être mises dans des plats chauds où elles seraient une nouvelle fois soumises à une cadence endiablée. Secouées, prises, relâchées pour être une nouvelles happées par les mains expertes de l’homme. .
 

 

******
 

 

 

HOTEL TOWER TOKYU  

 

Image hébergée par servimg.com
 

 

 

 

- Ryo, Mick, Je compte sur vous… ! Déclara la jeune styliste en refermant son miroir avec conviction, après s’être assurée qu’elle était fin prête pour aller le voir.  

 

Malgré sa bonne volonté le japonais souffla d’agacement par toutes ces simagrées entourant le personnage qu’il allait devoir protéger. Regrettant presque d’avoir accepté, il espérait juste en finir au plus vite avec cette maudite cérémonie. Travailler pour un homme ! Dont l’unique but était d’adoucir sa relation avec sa partenaire pour retrouver un semblant de tranquillité, rythmant leur vie.  

De plus, sa douce coéquipière s’était montrée plus que cruelle la veille en le laissant pendu dans le vide, toute la nuit ligoté comme un vulgaire sushi. Il avait subit de plein fouet l’orage endiablé et déchainé. Sa pauvre tête avait de nombreuses fois gouté avec violence la texture du mur, lui donnant irrémédiablement un mal de tête, le rendant de très mauvaise humeur.  

En prenant la direction de l’entrée de l’hôtel, Ryo regarda discrètement son co équipier temporaire. L’américain restait neutre et peu causant depuis leur dispute musclée en plein milieu du café. Depuis, ils s’étaient à peine échangé quelques mots se résumant aux politesses d’usage en présence du lien qui les unissait : Kaori. Loin de ne pas savoir qu’une étincelle persistait à vivre dans le cœur de l’américain, le nettoyeur japonais gardait toujours un œil sur cet homme représentant un danger potentiel. Il n’en doutait pas. Mick Angel serait encore en mesure de faire le poids dans une éventuelle bataille sentimentale. Mais, le combat sans arme n’aurait pas lieu se rassura le nettoyeur japonais motivé à protéger ses terres.  

 

Ayant les accès privilégiés de l’hôtel, ils passèrent très facilement dans le hall sans devoir donner d’explications au personnel de l’établissement. Arrivés à proximité de la porte de la suite du grand couturier, Eriko se passa énergiquement les mains dans sa chevelure pour se recoiffer, et tira sur sa jupe pour l’ajuster. Ryo ne put s’empêcher de sourire face à ce comportement typiquement féminin : elle était fin prête à partir en conquête. La jeune styliste toqua discrètement à la porte. Après quelques instants de silence, la porta s’ouvra enfin sur le futur invité d’honneur de la cérémonie du thé: Akimoto Hoshi  

 

Lorsque Ryo Saeba aperçut enfin le fameux monsieur Hoshi, il en fut ébranlé. Leur regard respectif s’accrochèrent tant la stupéfaction fut grande et partagée. Il était loin du styliste efféminé qu’il avait pu imaginer avec rage. Le premier regard était toujours déterminant dans une relation : le sien était d’acier. Aussi grand que lui, Akimoto avait une stature tout aussi imposante que la sienne. Son ensemble clair merveilleusement coupé, tranchait avec la noirceur de sa chevelure pouvant rivaliser avec la sienne. Seul son teint bronzé par le soleil lui procurait une lumière trompeuse pour cacher un temps soi peu ses traits ombrageux. Malgré leur physionomie différente, certaines caractéristiques les rapprochaient. Ses traits réguliers et délicats lui donnaient peut être davantage de douceur que lui…Voir une certaine fragilité. Néanmoins, il ne fallait jamais se fier aux apparences. Hormis sa physionomie inspirant la confiance et la tranquillité, cet homme dégageait une aura surprenante car elle était indescriptible…Ni mauvaise, ni bonne. Pourtant, elle était bien présente, voir trop. Impossible de la sonder ni de la décrire, tant elle paraissait complexe et semblait parasité par une puissance tranquille et protectrice entourant le styliste.  

 

Interloqué par le malaise qui s’infiltrait insidieusement en lui, Ryo ne fit rien laisser paraître, mais lança un regard discret en direction de son acolyte américain. Ses yeux rencontrèrent furtivement le regard bleu azur qui avait également détecté l’aura sans nom. Tout aussi surpris que le japonais, Mick regardait Akimoto avec une attention soutenue….Surprenant ! Seul ce mot lui venait en tête. C’était la première fois qu’il ressentait ce trouble sans nom. Les quelques secondes de flottement et d’étonnement de la part des deux nettoyeurs avaient comme figé le temps. Ce fut la voix d’Akimoto Hoshi qui vint comme un coup de katana briser le silence pesant :  

 

- Konnichiwa ! Je vous attendais ! Entrez !  

 

Après avoir accordé un sourire et des salutations chaleureuses envers la jeune styliste, il rapporta son regard en direction des deux hommes qui allaient devoir l’accompagner malgré lui :  

 

- Monsieur Saeba… ? Lui demanda t-il en présentant sa main pour effectuer une poignée de main amicale.  

 

- Exact ! Se contenta de dire le japonais en acceptant malgré lui le geste cordial.  

 

Lorsque leurs mains se rencontrèrent, le nettoyeur ressentit un étrange frisson au niveau de la nuque. Un vertige…Un frisson glacial lui parcourra la colonne vertébrale avec brutalité. Cela était étrange…il ne ressentait aucun danger, bien au contraire, la poigne était énergique et chaleureuse. Peut être était il seulement perturbé par le néant entourant ce personnage, rendant son analyse impossible. Quelque chose était contradictoire. Pourquoi avait-il besoin de la présence de deux hommes ? Vu sa corpulence et cette aura, il était persuadé qu’il n’était nullement vulnérable.  

 

Ryo pesta contre lui-même d’avoir accepté ce travail et peut être était il davantage contrarié d’avoir été pris au piège de la caricature qu’il avait lancé concernant les créateurs dans le domaine de la mode. De plus, son mal de tête avait empiré, qui devait de toute évidence, perturber ses réflexes.  

 

- Monsieur Angel…Américain je présume ? Interrogea de but en blanc le créateur en accordant son attention au blond.  

 

- Votre supposition est exacte ! Déclara Angel en détaillant avec davantage d’attention son interlocuteur japonais, tant il était interpellé par son coté charismatique rappelant celui de Ryo  

.  

- Installons-nous au salon ! Déclara t-il en les invitant à le suivre.  

 

- Soyons clair ! Je n’étais pas du tout d’accord pour avoir une protection rapprochée... Mais face à mon agent, je n’ai pas fait le poids …Que ce soit au sens propre ou au sens figuré d’ailleurs ! Se moqua le styliste en s’asseyant avec mauvaise humeur sur un fauteuil en cuir.  

 

- Akimoto ! S’exclama Eriko surprise d’une telle déclaration cassante envers son agent.  

 

- Eriko ! Tu sais très bien que j’ai raison…Mon agent se laisse vivre depuis quelque temps ! Se défendit t-il avec contrariété.  

 

- Avez-vous reçu des menaces pour que votre agent demande une protection rapprochée ? Demanda le nettoyeur japonais afin de rentrer dans le vif du sujet tout en s’asseyant à son tour.  

 

- Aucune…Mais ce vieux dindon souhaite vraisemblablement protéger sa poule aux œufs d’or qui lui assure un salaire confortable. Quoique dans mon cas, il s’agirait plutôt d’un coq ! Répondit Akimoto en riant de sa propre réflexion. Ne laissant pas vraiment le temps à ses interlocuteurs surpris de son changement d’humeur soudain et de comprendre son humour décalé, il continua à implanter son décor :  

 

- Afin que notre collaboration plus ou moins forcée se passe au mieux, j’aimerai…Je souhaiterai que l’on se nomme par nos prénoms ! Pas de « monsieur Hoshi » je déteste cela !  

 

Il regarda en direction d’ Eriko et lui dit :  

 

- Je sais Eriko… Une habitude occidentale de plus !  

 

- Comment cela peut être pesant d’être perçu comme un homme froid, maniaque…Et désagréable ! Poursuivit-il en lançant un regard malicieux à la jeune styliste, qui eut pour effet de la faire rougir instantanément. Akimoto se mit à rire devant la gêne de la jeune fille et se concentra de nouveau sur ses futurs gardes du corps avec sérieux.  

 

- Appelez-moi Akimoto !  

 

Il posa un regard interrogateur sur Ryo  

 

- Ryo ! Répondit le nettoyeur japonais en continuant son introspection silencieuse.  

 

- Et moi Mick ! Surenchérit l’américain se trouvant dans le même état de questionnement que son acolyte japonais.  

 

- C’est parfait… ! En conclut le styliste en se levant brusquement de son siège pour se diriger vers le bar, ravi d’avoir eu leur accord pour un peu plus de familiarité et ainsi continuer la conversation autour d’un verre de saké.  

 

- Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureux d’être de retour au Japon… New York c’est génial... Mais rien ne vaut Tokyo. Vous ne trouvez pas Mick ? Demande t-il en lui présentant un verre contenant la liqueur des Dieux.  

 

L’occasion fut trop grande pour l’américain bien que l’ambiance était inaccoutumée.  

 

Sans se faire prier, il répondit à la question posée :  

 

- Je dois bien avouer que parfois les Etats-Unis me manquent… Mais je vous comprends… Il y a quelque chose au Japon qu’on ne retrouve pas à New York…. Déclara Mick en accordant un sourire rempli de sous entendu à son co- équipier avant de mettre ses lèvres sur le verre avec une certaine lenteur donnant un air totalement provocateur.  

 

. Alors que Ryo allait répliquer en acceptant à son tour le verre, il reçut un coup de pied discret de la part d’Eriko, lui ordonnant silencieusement d’en rester là. Ayant été mise au courant des griefs qu’il avait eu avec Mick, elle se positionnait en arbitre, bien décidée à ce que cet entretien se passe au mieux.  

 

- Oui ! C’est exact ! C’est pour cela que je reviens… ! Affirma Akimoto  

Se retournant vers Ryo, le couturier reprit lui aussi l’analyse qu’il effectuait discrètement : cet homme aux traits ténébreux dégageait une forte personnalité. Son visage ne lui semblait d’ailleurs pas inconnu.  

 

- Ryo, êtes vous déjà parti aux Etats Unis ?  

 

- Amérique du Sud ! Répondit le nettoyeur en le fixant davantage sans vouloir détailler sa vie privée.  

 

Akimoto inclina doucement la tête face au regard métallique que lui accordait le japonais. Un certain mystère entourait cet étrange garde du corps peu causant. Travaillant dans le monde de l’image, Ryo Saeba possédait ce petit supplément de charisme que les autres n’avaient pas forcement. Il aurait pu d’ailleurs travailler dans ce domaine tant sa physionomie était plaisante. Sourire aux lèvres monsieur Hoshi était ravi. Il détestait de devoir parler avec des personnes dénuées de caractère et de personnalité ! Il s’agaçait de voir des gens agir dans une mouvance de masse ne se distinguant nullement des autres par un manque d’audace ou de réflexion. Bien qu’il était entouré, il était exaspéré par leur côté banal et inintéressant. Peut être était il exigeant en matière de relation humaine, mais il préférait être seul que de s’ennuyer auprès des personnes trop fades à son goût. La contrariété qu’il avait éprouvé à l’annonce de son agent de l’obligation de surveillance rapprochée, s’était transformée en une agréable surprise en observant les deux hommes qui se tenaient devant lui et qui n’étaient nullement impressionnés ni par le luxe qui les entourait, ni par sa tentative d’intimidation qu’il avait effectué d’une manière subtile à leur arrivée.  

 

Ce fut le léger coup apposé à la porte qui le sortit de ses pensées. Irrité par cette interruption, le styliste soupira légèrement en murmurant quelques mots de mécontentement.  

 

« On ne peut jamais être tranquille » lança t’il dans un souffle, avant de s’écrier avec fermeté :  

 

- Entrez !  

 

Le ton employé fit sursauter la styliste pourtant accoutumée à ces sauts d’humeur fréquents. Il fallut un petit moment avant que la personne qui avait bien senti que sa présence n’était nullement désirée, n’ose enfin rentrer. Une jeune femme, tenant un dossier volumineux contre elle, avança gauchement en regardant à peine son supérieur.  

 

- C’est pourquoi ? s’écria Akimoto d’un ton ferme en la détaillant du regard.  

 

La femme s’approcha timidement, osant à peine croiser son regard tant elle fut impressionnée par la dureté de son expression qui s’était peinte sur son visage.  

 

- Euh…Akimoto… C’est le dossier… Pour la collection !  

 

D’un geste brusque il regarda sa montre et lui décocha un regard sévère :  

 

- Mais mademoiselle…Je l’avais demandé il y a plus deux heures et trente cinq minutes pour être exact ! Lui hurla t-il avec mauvaise humeur en tapotant nerveusement sur le cadran de sa Rolex.  

 

- Je suis désolée ! Murmura-t-elle dans un souffle en éprouvant un feu ardant au niveau des joues qui prenaient l’aspect rougeâtre.  

 

- Gardez vos excuses : Je le regarderai demain ! Déclara Akimoto en accordant de nouveau son attention à l’égard des nettoyeurs  

 

Plus que gênée par la situation, la jeune femme insista malgré tout :  

 

- Akimoto…On est sensé le rendre demain matin avant la réunion.  

 

Irrité, Akimoto détourna brusquement la tête afin qu’elle puisse voir son rictus habitel qui allait une fois pour toute, la faire capituler.  

 

- Ecoutez-moi… Si vous l’aviez ramené, lorsque je vous l’aviez demandé, je l’aurai fait ! Vous êtes plus qu’en retard ! Tant pis pour vous ! bien entendu les conséquences seront à votre charge ! J’ai des invités… Cela attendra demain. Je vous remercie.  

 

Il se retourna de nouveau en direction de ses convives, clôturant ainsi la conversation.  

 

Résignée, la jeune agent baissa la tête et repartit discrètement. Le nettoyeur japonais qui observait depuis tout à l’heure son client, trouva sa réaction disproportionnée. Il avait pu apercevoir l’espace de quelques instants une expression de visage troublant en totale contradiction avec son image chaleureuse qu’il dégageait quelques secondes apparemment. Cette aura sans nom avait redoublé d’intensité d’une manière certes furtive, mais qu’il avait su, sans mal détecter. De plus, il avait passé son courroux sur une ravissante jeune femme ! Sacrilège ! Une mine totalement perverse fit son apparition sur son visage, un sourire niais accompagna ses pensées lubriques de consolation.  

 

- Vous allez me prendre pour un monstre ! Ne vous inquiétez pas ! On me connait. ! Je crie, mais c’est tout… C’est vite oublié ! S’excusa Akimoto gêné de sa propre réaction en présence de tierces personnes inconnues à son univers.  

 

Réfléchissant à sa propre réaction, il regarda à nouveau en direction de la porte et pensa tout haut :  

 

- Faut bien avouer…que… Je crois que je lui ai fait peur à cette pauvre petite... Elle est nouvelle ici... Pas l’habitude de mes sauts d’humeur… Ravissante en plus..  

Il termina sa pensée en buvant une gorgée de saké  

 

- «Les femmes »…..Déclara t-il en accordant un clin d’œil complice aux deux nettoyeurs ayant eux aussi les yeux rivés sur la porte prêt à courir afin d’aller réconforter la ravissante créature.  

 

Ce fut le toussotement d’Eriko jusque là restée discrète et faire ainsi rappeler sa présence qui incita Akimoto à vite embrayer un nouveau sujet .Celui-ci leva son verre de saké sans attendre et déclara :  

 

- A cette collaboration bien sympathique ! Je vous présenterai certaines de mes collaboratrices  

 

Malgré les réserves émises par les deux nettoyeurs en raison du malaise créé par cet homme, ils furent enchantés à cette annonce. Relâchant un temps soi peu la pression, Ryo arrêta son introspection en constatant qu’il s’agissait d’un homme tout à fait « normal ». Certes, il dégageait un certain charisme, mais vu le milieu dans lequel il évoluait, cela semblait normal, voir obligatoire pour avoir un minimum de crédibilité et de succès. La discussion se prolongea dans l’après midi. Les deux nettoyeurs restèrent plus longtemps qu’ils ne l’avaient prévu. Une certaine osmose s’était créée entre les trois hommes, au grand étonnement d’Eriko. Regardant Ryo pour ensuite observer amoureusement Akimoto, la jeune femme s’ennuya prodigieusement en baillant discrètement tout en voyant l’heure tourner.  

 

 

Ce fut en début de soirée, que les nettoyeurs prirent congé du ténébreux styliste. Renouvelant sa promesse de leur présenter de magnifiques créatures, Akimoto Hoshi fit un discret ojigi お辞儀の意味….à l’intention du nettoyeur japonais pendant que Mick discuter avec Eriko. En relevant la tête pour accrocher de nouveau l obscure regard de Ryo Saeba rappelant le sien, un fin sourire apparut sur son visage angélique et lui dit quasiment dans un murmure.  

 

- Monsieur Saeba….. j’aime votre prestance et votre semblant de patience à mon égard malgré votre contrariété à l’idée de devoir me protéger. Rien de bien palpitant, je vous l’accorde volontiers. Mais…cela ne sera que l’espace de quelques heures.  

 

Invitée à rester diner, Eriko resta avec le futur invité de marque de la cérémonie avec joie, tandis que Ryo et Mick retournèrent chez eux. Les yeux rivés sur la route, le brun ténébreux était peu enclin à la conversation. Repensant à cet étrange entretien mais également à cet homme, il ressentait un trouble, sans arriver à trouver l’origine. Néanmoins, il n’avait trouvé aucune trace de dangerosité dans sa manière d’être. Pour être sûr, il allait faire une petite enquête sur lui. Le silence plombant qui régnait dans l’habitacle, et la proximité avec son ancien ennemi, amena l’américain à parler.  

 

- Ryo…  

 

- Oui! Se Contenta de dire le ténébreux nettoyeur  

 

- As-tu eu les mêmes constatations que les miennes ?  

 

- Bien sûr !quelle question stupide ! Répondit Ryo ave fermeté.  

 

- Cet akimoto Hoshi est étrange ! je n’arrive pas à mettre le terme exact sur ce que j’ai pu ressentir ! pourtant il ne m’a pas l’air dangereux.  

 

- Il ne faut pas se fier aux apparences ! tu dois bien le savoir Angel ! Décréta le nettoyeur japonais  

Bien qu’il n’aima pas du ton employé par le japonais pour lui parler, Mick fit un effort sur lui-même pour ne pas relever. Il avait été surpris par l’apparence de ce styliste  

 

- Il te ressemble un peu je trouve…  

 

- Mick ! le saké t’est monté à la tête ! Ce monsieur Hoshi a réussi à t’impressionner ! S’exclama Ryo en en riant d’une manière forcée.  

 

Renfrogné, Mick Angel lui accorda un regard assassin et décida d’en terminer là dans cette conversation. Après tout …Il ne s’agissait que de veiller sur un homme l’espace de quelques heures et qui allait de surcroît lui accorder un salaire confortable et totalement inattendu ! En se remémorant de l’expression ravie de Kazue, son visage se détendit. Depuis quelques temps, il ne pouvait pas dire qu’il était agréable avec elle. Perturbé des moments partagés avec son premier amour, il ressentait un élan amer de regret. « Peut être » « et si »…Ces doutes l’horrifiaient. Aurait-il du être davantage résistant dans la bataille ? Aurait il du garder les armes ? Ces questions lui donnaient la nausée tant il se trouvait perfide d’y penser. Peut être était il tout simplement un perdant se cachant derrière une merveilleuse femme qui ne méritait absolument pas.  

 

« Kaori »…Il s’agissait bien du prénom qu’il avait du répéter inlassablement des millions de fois pour éteindre le feu ardant qui l’abritait depuis de nombreuses années. Il y était presque arrivé ! Mais il suffisait juste d’un geste tendre ou un regard bienveillant qu’elle lui concédait, qu’aussitôt l’incident sentimental reprenait brutalement en lui. Il aurait donné n’importe quoi pour transformer cette tassé de thé volé au nettoyeur japonais, en un corps familier : celui de cette femme tant aimée. Combien de nuit avait il imaginé d’être à ses cotés en fermant les yeux…Avec un peu concentration, il ressentait parfois même sa présence. Fiévreux, honteux, il se retournait aussitôt pour se réfugier dans les bras de sa bien aimée pour vite oublier ses scandaleuses pensées.  

 

Néanmoins, il s’était résigné…Mais il profiterait de ces brides d’amitié qu’elle lui offrait. Peut être serait il témoin prochainement de l’éclosion de leur amour ? Un terrible pincement vint lui tirailler le cœur. Et pourtant…il s’agissait de la seule option pour que Kaori soit heureuse et épanouie. C’était d’ailleurs ce qu’il souhaitait le plus ! Soupirant discrètement face à ce douloureux dilemme, il s’était juré de rester à ses côtés peu importe la suite : il serait là. Mais, il allait prochainement remettre Ryo face à ses propres contradictions si ce dernier ne se décidait pas. L’américain était tant plongé dans ses pensées que le trajet fut moins long qu’il n’avait pu l’imaginer. Etre au coté de celui qui l’agaçait au plus au point était une rude épreuve pour sa patience. Une fois arrivé, Mick Angel sortit de la mini rouge et lança avec légèreté en vu de la jolie cérémonie du thé :  

 

_ A demain ! Partenaire.  

 

 

 

Ryo ne prit pas la peine de répondre. C’était bien la dernière chose qu’il souhaitait faire : parler. Depuis l’entretien, il éprouvait une gêne indescriptible. Ce n’était pas à proprement parlé Akimoto Hoshi qui le troublait. Non. Malgré cette aura sans nom, il avait trouvé une certaine sincérité dans sa manière d’être qui le disculpait de toute manigance douteuse. Cela l’agaçait. Un élément le titillait mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, tant cela semblait déconcertant.  

Un feeling..Malgré sa réserve il avait apprécié cet entretien ! impensable..Mais ce jeu de question réponse sous couvert de sympathie et arrosé de saké l’avait plu. Loin de ne pas avoir vu l’analyse détaillé qu’effectuait le styliste, il avait apprécié son aspect feutré. Face aux méandres confus de ses pensées, Ryo soupira longuement en constatant que l’alcool devait lui jouer des tours. Mais, la soirée ne faisait que commencer, il allait avoir tout le temps pour y repenser. Sans tarder, il s’engouffra chez lui et découvrit sa partenaire, allongée sur le canapé, livre en main.  

 

 

 

 

 

- Bonsoir.. Se contenta t il de dire en enlevant sa veste.  

 

 

 

- Bonsoir Ryo ! Lui répondit Kaori en détachant son regard du livre. Le nettoyeur vint s’assoir sur le canapé, ravi malgré tout d’en avoir fini. Bien qu’il ne la regardait pas, il sentit son regard interrogatoire posé sur lui. « Par pitié Kaori…Pas d’interrogatoire » pensa t-il en fermant les yeux pour espérer échapper aux diverses questions tant il n’avait guère envie de discuter.  

 

 

 

- Alors Ryo ! Dis-moi, comment cela s’est passé ? S’empressa-t-elle de demander en s’essayant  

 

« loupé ! » pensa t-il avec lassitude.  

 

 

 

- Bien ! Se limita t-il à dire  

 

«  

- Comment çà … « bien » ? Peux-tu être davantage explicite Ryo ! Pour être resté aussi longtemps c’est qu’il y a du avoir quelque chose de particulier ? Non ? Interrogea la jeune nettoyeuse, plus que décidé à savoir le déroulement de l’entretien.  

 

 

 

- Non…Nous avons juste discuté ! Répliqua Ryo d’une manière impassible  

 

 

 

Kaori fut étonnée de l’attitude énigmatique de Ryo elle en fut même agacée. Mais sa curiosité fut trop forte ! De ce fait, elle ne laissa pas sa colère prendre le dessus afin de ne pas le braquer.  

 

 

 

- Hé …Monsieur Hoshi comment est il ? Osa-t-elle demander dans un murmure.  

 

 

 

- Hum…Monsieur Akimoto Hoshi... Il fallait tout de suite le dire Kaori ! lança Ryo avec agacement. Se dotant d’un faux sourire, il sentit sa mâchoire se crisper en constatant avec colère la curiosité de Kaori pour cet homme étrange.  

 

 

 

Ses yeux noisette étaient rivés aux siens en attendant enfin une réponse. Accentuant son attention sur elle, il détailla avec lenteur son visage…Il connaissait pourtant par cœur ses traits, mais il ne se lassait pas de les examiner. Chaque expression, chaque rictus indiquant sa colère, sa joie ou sa contrariété..Ses silences aussi qui pouvaient en dire long… Il n’osait pas imaginer s’en séparer, bien que sa raison l’y encourageait. Le nettoyeur ne se rendit pas compte que ses yeux aussi sombres que ceux de monsieur Hoshi étaient descendus vers sa gorge afin de poursuivre sa conquête visuelle. Rouge de confusion Kaori, brisa ce moment voluptueux au grand dam de Ryo :  

 

- Alors Ryo ! comment est-il ?  

 

Exaspérant ! Elle avait toujours le chic pour briser sans s’en rendre compte des petits moments où il laissait son envie d’elle apparaître au grand jour ! On ne pouvait pas dire qu’elle facilitait la tâche ! se dit-il en passant la main sur front en éprouvant les prémisses d’une migraine.  

 

- il est colérique… Lança t-il avec sérieux  

 

- Il est…Calculateur aussi...Derrière chaque question qu’il pose il tend un piège pour voir si tu vas répondre avec minimum d’intelligence ou d’intérêt et voir si la conversation vaut le coup d’être poursuivie ou non...prétentieux je dirais!  

 

Kaori se décomposa au fur et à mesure des paroles du nettoyeur qui ressemblaient plus à des pensées personnelles qu’à une réponse en bonne et due forme. Alors la rumeur était donc fondée ! Akimoto Hoshi était une personne désagréable. A cette constatation sans appel, elle blêmit à l’extrême en s’imaginant devant lui, affrontant ses remarques désobligeantes face à son manque de connaissance en matière de thé. .  

 

 

Sortant de ses pensées, Ryo regarda avec un certain amusement la mine terrorisée de sa partenaire et abrégea sa torture :  

 

- Ne t’inquiète pas Kaori, je plaisante ! Akimoto est loin d’être un homme aussi froid qu’on peut prétendre! Je dirai qu’il est limite sympathique ! Déclara Ryo en riant à tout rompre afin de détendre l’atmosphère.  

 

 

 

 

 

- Non mais Ryo tu te fiches de moi ? Lui cria t elle, en se relevant brusquement et se mettant devant lui, les poings fermés tant la colère monta d’un cran.  

 

 

 

Ne se laissant pas démonté par le courroux de Kaori, il se leva en riant, et posa sa main sur la tête de la jeune femme.  

 

 

 

- Ma pauvre Kaori ! Cela t’apprendra à lire trop de magazine people !!  

 

 

Kaori redevint rouge tant elle se sentait ridicule.  

 

 

 

- Je… je ne lis pas beaucoup ces magazines ! Se justifia t’elle en se tortillant les mains.  

 

 

 

Le nettoyeur se dirigea vers les escaliers  

 

 

 

- Bon… aucun soucis alors !….Tu peux dormir tranquille. Bonne nuit !  

 

Sans tarder, il monta prestement les escaliers pour en finir au plus vite avec cette conversation qu’il le mettait mal à l’aise laissant ainsi sa partenaire, plantée au beau milieu du salon. Songeur, il se réfugia dans son antre afin de réfléchir et passer quelques coups de fil pour avoir davantage de renseignements sur cet homme, bien qu’il était intimement convaincu qu’il ne trouverait rien de suspect. Dés qu’il repensait à l’étrange sensation qu’il avait éprouvée en apercevant enfin le couturier, sa respiration lui devenait subitement difficile. Yeux rivés sur l’alcool de couleur ambrée, il le fixait comme pour mieux trouver des réponses à ses questions en le faisant tanguer doucement dans le verre. Peut être se trompait il de l’alcool ? Se demanda-t-il en se moquant de lui-même de cette idée sans fondement. Un nouveau frisson lui parcourra la nuque en l’obligeant instinctivement à passer la main sur le cou. Il avait froid. Buvant une gorgée comme pour mieux se réchauffer, il rumina contre son état incompréhensible sans savoir qu’à plusieurs kilomètres de là, un homme râlait également contre lui-même en examinant le dossier, qu’il avait pourtant refusé avec fermeté d’étudier.  

 

Pris de remords d’avoir passé sa colère sur la jeune femme, il l’avait rappelé dans la soirée et ainsi récupérer le dossier à la grande joie de cette dernière pour pouvoir le travailler. Soupirant malgré lui, il ressentit les éludes de sa traditionnelle mélancolie du soir…Pourtant il avait de quoi s’occuper l’esprit mais elles étaient toujours beaucoup plus fortes. Un frisson fit son apparition, son cœur s’accéléra dangereusement sans en comprendre la raison, il entreprit de finir son verre avant que ce organe de vie meurtri et capricieux refasse des siennes. Refoulant jour après jours, année après année ce retour au Japon, il était aujourd’hui face à sa vie et à ce passé qu’il fallait un temps soi peu oublier. Devant ce fastidieux programme, il prit la fuite en repensant à Eriko et ne put s’empêcher de sourire. Elle était tellement ravie de lui offrir un cadeau hautement symbolique : une cérémonie du thé qui aurait lieu demain. De ce fait, il n’avait nullement le droit de gâcher ce moment tant il avait été touché par l’entrain de la jeune femme quand elle lui avait annoncé la nature du présent. Peut être avec un peu d’effort… Peut être… devrait il reconsidérer sa décision concernant Eriko ? Se demanda-t-il en fermant les yeux. Ce fut sur cette éventuelle idée, qu’il décida d’aller se coucher pour en finir avec ces pensées trop compliquées vu l’heure bien avancée. Il y réfléchirait…Demain en buvant une mousse de Jade.  

 

 


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