Capitolo 5 :: Groupe de nettoyeurs recherchent Démon bien habillé...

Pubblicato: 25-04-07 - Ultimo aggiornamento: 25-04-07

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A l’heure convenue ils se retrouvèrent au Cat’s Eyes, tous sur leur trente et un comme l’avait demandé Saeko. Les jeunes femmes, habillées par Eriko, étaient magnifiques, au grand plaisir de l’Amérloque et de son homonyme japonais qui ne savaient plus ou se donner de la tête devant tant d’élégance et de charme. Néanmoins un observateur attentif aurait remarqué que leur robes quoique très belles, les laissaient libre de leurs mouvements et masquaient parfaitement le holster qu’elles portaient à la cuisse.  

La tension dans le café était palpable malgré les pitreries des deux pervers de service. Et l’artillerie préparée en vue de cette soirée par les trois hommes en aurait fait frémir plus d’un. Ryo avait chargé Kaori, fournie par Umibozu, de « charger » la mini. Ce qui revenait en gros à la remplir d’armes et d’explosifs en tous genres… La jeep du géant n’avait d’ailleurs rien à lui envier. Ce soir, ils n’avaient pas prévu de faire dans la dentelle s’ils mettaient la main sur le prétendu Démon, l’homme qu’ils cherchaient avait visiblement des compétences hors-norme et ils s’étaient préparés en conséquence. Notre petit groupe se mit donc en route pour l’ambassade à l’heure prévue. Lorsqu’ils arrivèrent, la belle inspectrice les attendait devant l’entrée dans une tenue des plus sexy (pour le plus grand bonheur de deux de nos protagonistes dont je pense inutile de citer le nom). Quelques massues et talon-aiguilles dans les dents plus tard, ils pénétrèrent (enfin)dans le bâtiment. Les trois couples se dispersèrent dans la grande salle ; afin de garder contact, ils étaient tous équipés de micros et d’oreillettes.  

Ce fut Ryo et Kaori qui repérèrent les premiers le Ministre frauduleux. Ils retrouvèrent alors face à un problème inattendu, et pas des moindres… S’il avait s’agit d’une simple mission de protection il leur aurait suffit de le surveiller de loin, mais comment repérer leur tueur sans se mêler au petit groupe qui entourait la cible ? En effet, devant l’absence de traces de lutte autour du corps des victimes, ils avaient conclu que celui-ci devait s’approcher de sa cible pour gagner sa confiance et l’amener à l’écart. Ils avaient alors prévu d’approcher discrètement le Ministre mais n’avaient pas pensé à un prétexte pour l’aborder…(NdA : je suis assaillis par une horde de libellules et de corbeaux… Franchement comment vous pouvez écrire une histoire avec des personnages aussi incompétents….)  

Kaori se tourna alors vers son partenaire, lui aurait sûrement une idée. Elle le trouva scrutant la salle, visiblement à la recherche de quelque chose. Lorsqu’elle vit une petite étincelle s’allumer dans son regard, elle comprit qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait. Malheureusement pour elle, tous ses espoirs s’effondrèrent lorsqu’elle se rendit compte de ce que Ryo avait en tête. Cette lueur dans ses yeux elle ne la connaissait que trop bien… il allait faire une bêtise, que disait-elle une énorme boulette ! Et pas des moindres étant donné l’air réjouit qu’il affichait. Provoquer une catastrophe dans l’entourage de leur cible en espérant repérer le tueur grâce à l’effet de surprise, il n’avait rien trouvé de mieux songea-t-elle, une grosse goutte de sueur dégoulinant à l’arrière de sa tête. D’ailleurs quelque chose lui disait que la blonde sulfureuse qui se tenait aux côtés du Ministre n’y été pas étrangère à la décision du nettoyeur. Mais sentant qu’un scandale lors d’une soirée mondaine comme celle-ci ne serait pas du meilleur goût (et surtout que Saeko ne leur pardonnerait jamais…), elle décida de couper court à tout futur problème en remettant sa moitié dans le droit chemin. Entièrement concentré sur sa future victime, il ne vit pas Kaori passer à l’action. Elle réussit à l’attraper prestement par la peau du coup au moment où il allait s’élancer. Elle laissa échapper un soupir de soulagement : ils avaient frôlé l’incident diplomatique… La jeune femme décida de prendre les choses en main (NdA : nous voilà rassurés… quoique…).Elle l’agrippa par le bras et le traîna vers du Ministre. Trop surpris pour protester il se laissa faire. A son grand soulagement, elle s’arrêta à quelques mètres du petit groupe.  

- Mais qu’est-ce que tu fabriques ? finit-il par articuler.  

Mais il n’obtint pour toute réponse qu’un sourire malicieux, ce qui était loin de le rassurer… Puis il la vit fermer les yeux et respirer profondément. Mais qu’est-ce qu’elle avait encore pu lui inventer ? Elle finit par rouvrir les yeux au bout de quelques secondes, mais la transformation était stupéfiante. Finit la Kaori gênée par un trop grand décolleté, la Kaori qui rougissait à chaque fois qu’elle croisait le regard d’un homme un peu trop intéressé. Elle avait l’air beaucoup plus sur d’elle et osa même gratifier d’un clin d’œil un homme qui passait à côté d’elle.  

- Je compatis, souffla-t-elle rapidement à Ryo.  

Mais avant qu’il n’ait eu le temps de répondre, elle lui assena une gifle magistrale et se mit à l’invectiver violemment (NdA : et elle voulait éviter un scandale...on peut vraiment plus faire confiance à ses personnages de nos jours…). Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne faisait pas les choses à moitié, tout le monde les regardait. Elle acheva son petit cinéma en le traitant de goujat fini, de rustre et de sans cœur et en lui jetant le contenu de son verre à la figure. Elle était maintenant au bord des larmes. Le Premier Ministre, en bon hôte, vint voir de quoi il retournait. Kaori, sans laisser à Ryo le temps d’en placer une, se lança dans des explications confuses ponctuées de reniflements sonores et de bégaiements. Très touché par les propos et l’attitude de la jeune femme, mais surtout par son décolleté (bah vous vous attendiez à quoi ? un homme reste un homme…), il l’invita à se joindre à lui et à laisser tomber ce « jeune blanc-bec insolent et insensible ». Kaori, après avoir « hésité », finit par accepter sa proposition et planta là son partenaire.  

Revenons maintenant à notre pauvre nettoyeur, il n’avait pas pu dire un mot depuis le début de cette petite mascarade. Ce n’était pas tant parce qu’il n’avait pas pu en placer une (quoique…), mais tout bonnement parce qu’il était trop surpris pour réussir à articuler quoique ce soit. Il fallait avouer qu’on ne se faisait pas planter de cette manière tous les jours. Il n'avait compris le plan de sa coéquipière que lorsque le ministre avait fait son apparition, un plan qui ne l’enchanté guère. Kaori avait sans doute deviné qu’il serait contre et c’est pour cela qu’elle avait choisi de le mettre devant le fait accompli. Désormais, elle se retrouvait seule à pouvoir repérer leur tueur mystère. C’était toujours mieux que rien du tout, mais cet argument ne pesait pas lourd dans l’esprit de Ryo face au danger auquel elle s'exposait… le regard que posait le Néo-zélandais sur sa moitié y était peut être aussi pour quelque chose à bien y réfléchir. Il aurait voulu ne pas la lâcher d’une semelle mais il du se rendre à l’évidence, il était trempé et toute la salle lui jetait un regard mauvais. Il rejoint donc Mick dans une salle adjacente pour lui dire de prendre sa place le temps qu’il aille se changer dans la voiture. Un costume blanc cassé arrosé de champagne n’étant pas très discret.  

Seulement voilà, lorsque l’Américain gagna la salle principale, il n’y avait plus trace de Kaori et de son Ministre… Par acquis de conscience, il passa plusieurs fois la pièce au peigne fin, même s'il savait déjà. Ils n'étaient plus là. Il tenta de joindre Kaori mais il ne reçut en réponse que des grésillements. Il ne se le pardonnerait jamais s'il arrivait quoique se soit à la jeune femme, et Ryo non plus. En parlant du Japonais, il fallait qu'il l'avertisse, et au plus vite. Leur temps était compté, il fallait qu'ils la retrouvent avant le tueur, sinon dieu sait ce qui pouvait arriver. Il préféra ne pas y penser.  

Dans la mini, Ryo tentait tant bien que mal de se changer (vous avez déjà essayé de vous changer dans une petite voiture ? On a vu mieux comme cabine d'essayage) lorsqu'il reçut le message de Mick Dans un juron que je tairais pour ne pas vous choquer chers lecteurs, il acheva sa séance habillage en quatrième vitesse avant d'aller rejoindre la petite équipe dans le hall d'entré. En plus d'être inquiet, il était furieux contre Kaori. Elle savait qu'elle devait rester mêlée aux invités, elle savait qu'elle ne devait pas se laisser emmener dans des endroits déserts, elle savait que si elle était menacée elle pouvait leur dire où elle était grâce au micro fixé sur elle. Mais là, rien, silence radio. Il se refusait à penser qu'Il l'avait tuée. Lui, qui menait impunément tout le milieu par le bout du nez depuis maintenant presque un mois. Il allait lui apprendre à oser toucher à sa partenaire.  

Tout le petit groupe décida de se disperser à travers la propriété, couvrant ainsi le plus de terrain possible. Mick et Ryo fouilleraient la bâtisse principale alors que l'Eléphant couvrirait le parc avec Miki. Saeko ne pouvant quitter la réception, elle fut charger de les prévenir en cas d'un improbable retour des fugitifs ou si elle repérait quelqu'un de suspect.  

Ca faisait déjà quelques minutes que Ryo déambulait dans les couloires de l’imposante bâtisse et à sa grande surprise, il ne tomba sur aucun garde. Visiblement quelqu’un s’était charger de faire le ménage, car il était impensable qu’un soir de réception le bâtiment reste ainsi sans surveillance. Soudain, il se figea, à l’angle du couloire, il distinguait une masse sombre à terre. Il s’agissait visiblement d’un homme dont l’identité ne faisait aucun doute. En effet, malgré la pénombre, Ryo reconnu sans peine la couleur du costume du cadavre. Il était totalement blanc, enfin du moins l’avait été. Désormais de larges tâches rouges le teintaient. Il s’agissait du Ministre néo-zélandais. Loin de s’émouvoir de la mort de ce pourri, il s’approcha, priant pour ne pas découvrir un second corps à ses côtés, féminin cette fois… Mais il n’y en avait pas. Bien que toujours inquiet du sort de Kaori, le professionnel repris néanmoins rapidement le dessus et il n’eu besoin que d’un regard pour analyser le mode opératoire. Celui-ci était d’ailleurs d’une simplicité enfantine et totalement silencieuse, quoiqu’un peu salissante... Il avait simplement sectionné la carotide de sa cible. Ca avait le mérite de ne pas être fatiguant, le cœur de la victime se chargeant lui-même d’expulser le sang hors du corps. Celle-ci avait probablement était prise par surprise étant donné l’absence de traces de lutte. Incapable d’appeler au secours, le politicien s’était lentement vidé de son sang sous les yeux de son meurtrier.  

Mais ce meurtre était le cadet des soucis du Japonais, seul lui importait la vie de sa partenaire. A son grand soulagement, il ne tarda pas à apercevoir des empreintes ensanglantées sur l’épaisse moquette pourpre, visiblement issues d’une seule et même personne. Une personne qui faisait la même pointure que Kaori et qui d’après l’espacement des empreintes devait avoir à peu près la même taille qu’elle. Par contre aucune trace d’une troisième personne. L’estomac noué, il décida de suivre les empreintes, de toute manière il ne s’attendait pas à en trouver d’autres. Mais il n’eut pas aller bien loin, quelques couloires plus loin il tomba sur Kaori.  

Assise dans un coin, recroquevillée sur elle-même, les bras passés autour de ses genoux ramenés vers elle, elle fixait un point sur le mur d’en face d’un regard vide et sans expression. Elle tremblait comme une feuille. Malgré son état, Ryo ne pu s’empêcher de laisser échapper un soupir de soulagement, elle était vivante. Lorsqu’il s’approcha d’elle, elle releva la tête et lui lança un regard coupable, les yeux plein de larmes.  

- Je n’ai rien pu faire, souffla-t-elle avant de détourner la tête. Il est mort et je n’ai même pas été capable le protéger…  

Il s’accroupit près d’elle et la força à lui faire face.  

- Tu n’es pas responsable de ce qui est arrivé, qu’est ce que tu voulais faire ? C’est déjà bien que tu sois encore en vie, généralement il ne laisse pas de témoins derrière lui… Allez viens, de toute manière tu ne peux plus rien pour lui, ajouta-t-il en l’aidant à se relever.  

Le retour vers la salle principale se fit dans le silence le plus total. Ce ne fut que lorsqu’ils furent presque arrivés à destination que Ryo s’arrêta. Il savait qu’elle n’allait pas aimer ça mais il devait lui poser des questions sur ce qui s’était passé, un détail même infime pouvait leur être d’une aide précieuse pour coincer ce type. Avant même qu’il ouvre la bouche elle avait deviné ce q’il allait dire.  

- Kaori, est-ce que tu as remarqué quelque chose tout à l’heure lorsque… enfin…  

- Non, il est resté derrière moi. Je ne l’ai pas vu… ni sentit d’ailleurs, ajouta-t-elle amèrement, rien du tout. La seule preuve de sa présence c’était son arme entre mes omoplates et le Premier Ministre qui se vidait de son sang à mes pieds…  

Ryo n’insista pas. Il la raccompagna jusqu’à la mini d’où il joignit le reste du groupe et leur demanda de les rejoindre dans les plus brefs délais, car même s’il savait n’avoir plus aucune chance de rattraper leur fugitif ici, la soirée était loin d’être fini pour eux. En effet, il leur restait encore une chance d’attraper leur tueur ce soir. Pour l’instant ils avaient perdu une bataille, pas la guerre, et le prochain round aurait lieu dans les docks, la fin de soirée promettait  

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