Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Maraya

Status: In corso

Serie: City Hunter

 

Total: 4 capitoli

Pubblicato: 26-01-03

Ultimo aggiornamento: 26-01-03

 

Commenti: 19 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: Un cauchemar dans lequel Kaori meurt assassinée, contraint Ryô à quitter celle qu'il aime. Mais cette séparation ne sera pas sans conséquence pour la jeune femme, qui finira par accepter de loger chez un homme aux intentions plus que douteuses...

 

Disclaimer: Les personnages de City Hunter sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Je ne peux pas vivre sans toi

 

Capitolo 2 :: Une séparation douloureuse

Pubblicato: 26-01-03 - Ultimo aggiornamento: 26-01-03

 


Capitolo: 1 2 3 4


 

Kaori ferma doucement la porte de sa chambre derrière elle avant de se laisser tomber lourdement sur son lit.  

 

- Ryô… tu n’es qu’un idiot ! Pourquoi réagis-tu toujours ainsi lorsque je m’approche de toi ? Je te répugne donc à ce point ?  

 

Des larmes commencèrent à rouler sur ses joues. Puis, Kaori fut soudain prise de sanglots et son visage ne tarda pas à être entièrement inondé par l’eau qui s’écoulait progressivement de ses yeux. Malgré tous ses efforts, Kaori ne pouvait effacer de sa mémoire le rejet dont elle venait de faire l’objet quelques minutes auparavant.  

 

Ryô n’était toujours pas rentré malgré l’heure tardive qu’affichait la grande pendule du salon et Kaori commençait sérieusement à s’inquiéter. Afin de chasser les idées noires qui commençaient à lui trotter dans la tête, Kaori opta finalement pour une bonne douche. Mais à peine avait-elle enclenché le dispositif de douche qu’elle reconnut les pas de Ryô. Sans même prendre le temps de se sécher, Kaori entoura promptement son corps mouillé d’une serviette et courut rejoindre Ryô.  

 

- Ah tu es enfin rentré ! Ce n’est pas trop tôt… Ca va ? Ton rhume ne t’a pas causé trop de désagréments ?  

- Non ça va…  

 

L’espace d’un instant, Kaori sentit le regard de Ryô posé sur elle et se rendit compte de la légèreté de sa tenue. Ses joues s’empourprèrent. Ne pensant qu’à rejoindre l’homme qu’elle aimait, Kaori avait complètement oublié la quasi-nudité dans laquelle elle se trouvait. Kaori leva la tête vers Ryô espérant au fond d’elle même que cela ne le laisserait pas de glace. Malheureusement pour elle, Ryô n’affichait pas du tout le visage de quelqu’un qui venait d’être troublé à la vue d’une jolie femme. A cet instant, Kaori ne put s’empêcher de ressentir un léger pincement au cœur. C’était donc sans espoir ! Elle ne l’attirait même pas un petit peu ? Mais la minute qui suivit fut pire encore. Alors qu’elle essayait de prendre à nouveau sa température en posant sa main droite sur son front, Ryô se raidit à son contact et lui tourna brusquement le dos. Puis, sans dire un mot, Ryô l’abandonna au beau milieu du hall pour rejoindre sa chambre.  

 

Plus Kaori revivait cette scène, plus le mal-être s’emparait d’elle. Elle était donc si repoussante ! Lentement, Kaori fit quelques pas vers le miroir situé près de son armoire, laissa tomber sa serviette à terre et observa le reflet de sa silhouette dénudée.  

 

- Je suis affreuse… Ryô a raison…  

 

Déçue par l’image que lui renvoyait le miroir, Kaori abattit violemment ses poings sur la glace et se laissa tomber à genoux, la tête inclinée vers le sol.  

 

***  

 

Kaori était très affectée par le comportement de Ryô depuis la fameuse scène de la serviette de bain. Non seulement celui-ci la fuyait dès qu’elle approchait un peu trop près de lui, mais il ne manquait également jamais une occasion de lui faire un reproche. Quoiqu’elle fasse, cela ne lui faisait jamais plaisir ! L’attitude froide et distante de Ryô la désarmait complètement. Elle n’avait même plus le courage de sortir sa massue ! Et puis, de toute façon, à quoi cela aurait-il servi ? Ryô l’aurait évitée… comme ce matin ! C’est à croire qu’il avait intentionnellement reçu tous ses coups jusqu’à maintenant… Kaori soupira. La situation devenait vraiment intenable… Et si Ryô avait un problème dont il ne voulait parler à personne ? se demanda-t-elle soudain. Cela expliquerait son comportement exécrable envers moi… Oh et puis, non ! Il était inutile de se voiler la face plus longtemps… Ryô ne parvenait simplement plus à la supporter, c’est tout ! Remarque… avec tous les défauts dont elle était affublée, cela pouvait être compréhensible… Par dessus le marché, elle n’était même pas belle ! C’est un miracle que Ryô ne l’ait pas encore quittée ! Pourquoi restait-il encore avec elle ? Ah oui… c’est vrai… Ryô avait promis à son frère de s’occuper d’elle… Voilà donc pourquoi il s’entêtait à la garder à ses côtés… et non parce qu’il tenait à elle… Bien que Ryô lui ait un jour affirmé le contraire, Kaori était maintenant certaine qu’il lui avait joué la comédie afin de ne pas la froisser… Une tristesse immense l’envahit… Que devait-elle faire à présent ? Le quitter ? N’y avait-il vraiment que ce moyen-là pour mettre fin à ce cauchemar ? Mais la vraie question était : en aurait-elle le courage ? Arrh… Bien sûr que non ! Et c’était bien là que résidait tout le problème…  

 

***  

 

- Excuse-moi, Ryô… c’est entièrement ma faute… La tête inclinée vers le sol et le corps tremblant, Kaori n’osait regarder Ryô dans les yeux. Mais tu comprends… j’avais peur qu’il ne s’en prenne à Aïka ou même à toi…  

- …  

 

N’obtenant aucune réaction de la part de son partenaire, Kaori se risqua finalement à lever les yeux vers lui mais à sa grande surprise, ne parvint pas à capter son regard. Aussi étrange que cela puisse paraître, Ryô semblait ailleurs, perdu dans ses propres pensées.  

 

- Ryô ? Tu… tu ne dis rien ?  

- …  

- Je regrette vraiment de ne pas t’avoir écouté tu sais…  

- …  

- Mais dis quelque chose à la fin ! supplia Kaori.  

 

A cet instant, Ryô émergea de sa rêverie et posa sur elle un regard glacial.  

 

- Et que veux-tu que je te dise ? Que tu n’es bonne à rien ? Que tu n’es pas digne d’être mon assistante ?  

- Mais…  

- Rentrons maintenant.  

- Attends Ryô…  

- Tu veux qu’Aïka attrape la crève ou quoi ?  

- Non, bien sûr…  

- Alors dépêche-toi.  

- Oui…  

 

Depuis le début de leur confrontation, Aïka s’était volontairement tenue à l’écart, de peur de dire ou faire quelque chose qui aurait pu les mettre mal à l’aise. La situation était déjà assez tendue comme ça sans qu’elle en rajoute… Décidément, ces deux-là étaient vraiment très spéciaux ! Tout dans leur attitude trahissait leur amour et pourtant… pourtant aucun des deux ne semblait vouloir l’admettre… Surtout Ryô qui se montrait plutôt froid et distant avec Kaori… Mais derrière cette attitude glaciale, se cachait un amoureux transi… Ryô avait beau feindre l’indifférence, les regards qu’il lançait parfois à sa partenaire lorsque celle-ci ne prêtait pas attention à lui, étaient la preuve flagrante de son affection pour elle. Kaori, quant à elle, était tout aussi paradoxale. Mais peut-être que cela se comprenait au fond… Comment ne pas craindre d’être rejeté par l’homme qu’on aime si celui-ci fait toujours tout pour vous être désagréable ? Mais pourquoi agissait-il ainsi ? Pourquoi ? Malgré toute la bonne volonté dont elle essayait de faire preuve, Aïka n’arrivait pas à comprendre son attitude… Et pourtant cela était nécessaire... ne serait-ce que pour son propre bien-être… Après tout, Aïka allait devoir habiter chez eux encore un bon bout de temps ! Si leurs relations continuaient à s’envenimer de la sorte, c’est sa santé qui en pâtirait, Aïka en était certaine ! Et puis, comme tout bon écrivain qui se respecte, Aïka devait tout simplement satisfaire sa curiosité… Les bons romans naissent parfois de l’imagination de l’auteur mais sont aussi souvent issus de faits réels ! Ah si Yuka Nogami connaissait le titre de son prochain succès, elle n’en mènerait pas large aujourd’hui ! Grâce à Ryô et Kaori, Aïka Kisagi était sur le point de remporter la bataille la plus importante de sa jeune carrière !  

 

Durant le trajet de retour, Aïka ne résista pas au plaisir d’observer ses deux tourtereaux. La jeune fille était au comble de l’excitation ! Et pourtant, Aïka ne put s’empêcher d’avoir un léger pincement au cœur en apercevant le visage pâle et inquiet de Kaori. Il faut dire que Ryô avait été particulièrement dur avec elle au hangar ! Kaori avait commis une erreur, d’accord… mais de là à lui dire qu’elle n’était pas digne d’être son assistante ! Et puis si Kaori avait surgi de sa cachette pour faire face à l’agresseur, c’était avant tout pour lui ! Pour lui éviter d’être touché ! Ryô aurait dû prendre ce fait en considération au lieu de l’accabler bêtement de reproches… Arrh voilà qu’elle perdait son impartialité maintenant ! Si ça continuait comme ça, la rédaction de son prochain best-seller ne tarderait pas à être sérieusement compromise…  

 

***  

 

Depuis leur retour à l’appartement, Ryô restait étrangement silencieux. Il ne prêtait attention à rien, ni à personne. Son regard était vide, lointain. Kaori, qui ne l’avait jamais vu dans cet état auparavant, commençait sérieusement à s’inquiéter quand, tout à coup, Ryô quitta le siège où il était assis et fit un pas dans sa direction. Apparemment, Ryô était enfin sorti de sa léthargie… mais… mais pourquoi affichait-il maintenant cet air si grave et déterminé ?  

 

Arrivé à la hauteur de sa partenaire, Ryô s’arrêta et détourna légèrement la tête pour éviter de croiser son regard. La tâche était déjà assez pénible comme ça sans qu’il soit en plus contraint d’affronter la douleur qui allait bientôt poindre sur le visage de la femme qu’il aimait.  

 

- Kaori…  

 

Sans qu’elle sache pourquoi, Kaori sentit son cœur s’emballer. Que signifiait ce ton ? Tout à la fois dur et mélancolique... Oh non… Ryô… tu ne vas tout de même pas… Mais les lèvres de Ryô recommençaient à bouger…  

 

- Je suis vraiment désolée d’avoir à t’annoncer ça… mais j’ai bien réfléchi depuis tout à l’heure et… il est hors de question que tu continues à être ma partenaire !  

 

Les paroles de Ryô raisonnèrent à ses oreilles, lui faisant l’effet d’un poignard. Son cœur s’arrêta de battre quelques secondes puis Kaori sentit ses jambes se dérober sous elle. Heureusement, elle eut le réflexe d’agripper le bord de la table, ce qui lui évita de se retrouver à terre. Ce qu’elle redoutait le plus au monde venait de se produire ! Ryô ne voulait plus d’elle à ses côtés… Kaori prit sa tête dans ses mains et commença à pleurer doucement…  

 

- Oh Ryô… pardon… je ne voulais pas te désobéir… mais j’ai eu peur qu’il ne te fasse du mal…  

 

A ces mots, le cœur de Ryô se serra. Kaori… c’est pour toi que je fais ça… pour toi… Je t’aime Kaori… mais je ne peux pas continuer à te mettre en danger chaque jour… Tu mérites mieux, Kaori… Prenant son courage à deux mains, Ryô s’efforça de se montrer le plus ferme possible.  

 

- En agissant comme tu l’as fait, tu as mis Aïka en danger… et ça je ne peux pas te le pardonner… Tu dois t’en aller…  

 

Le corps tremblant et le cœur brisé, Kaori laissa ses bras pendre le long de son corps, fit quelques pas en arrière, et courut en direction de la porte sans même se retourner. Les pas de Kaori raisonnèrent encore quelques temps dans les escaliers puis le silence s’abattit dans l’appartement.  

 

Aïka demeurait interdite.  

 

- Mais… mais pourquoi as-tu réagi aussi durement avec elle ? Je n’ai pas été blessée que je sache…  

 

Se rendant compte que Ryô avait choisi de se réfugier à nouveau dans son mutisme habituel (elle ne l’avait jamais vu joyeux ou entreprenant jusqu’à maintenant), Aïka se risqua à ajouter :  

 

- Tu l’aimes pourtant, non ?  

 

Ryô ne répondit pas mais Aïka décela de la tristesse dans son regard. Elle ne s’était donc pas trompée… Il l’aimait. Mais alors pourquoi ? Pourquoi avait-il agi de la sorte avec Kaori ? Puis Aïka comprit… pour la protéger c’est évident… Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? C’était pourtant la seule explication possible… Mais ne regretterait-il pas un jour sa décision ? Décidément, son roman promettait d’être palpitant !! Enfin… à condition qu’elle décide de l’écrire… Plus le temps passait, plus Aïka se sentait coupable de profiter ainsi de la singularité de leur relation pour écrire son roman… Tous les deux souffraient de cette situation et n’aimeraient certainement pas que leurs sentiments soient dévoilés au grand jour… Bien sûr, elle pourrait toujours utiliser d’autres noms… mais… ce roman resterait leur histoire… Tout ce qu’elle pouvait espérer maintenant était que ces deux-là finissent par se rendre compte qu’ils avaient besoin l’un l’autre… mais voilà ce n’était pas gagné d’avance ! Pourtant, Aïka continuerait d’espérer… Ne serait-ce que pour se consoler de ne pas avoir réussi à voler la vedette à Yuka Nogami....  

 

***  

 

Ryô pénétra dans la chambre de Kaori et ressentit comme un point au cœur. Kaori… sa Kaori ne dormirait plus jamais ici… Il ne pourrait plus jamais l’observer à la dérobée pendant qu’elle dormait… Ryô sentit le vide au fond de son cœur… Evoluer aux cotés de Kaori lui permettait de trouver en lui la force de continuer à mener une tâche à laquelle il ne pouvait finalement se soustraire. Sans Kaori près de lui que deviendrait-il ? La vie lui sembla soudain triste et amère…  

 

Ryô approcha de la table de nuit. A côté de la lampe de chevet, Ryô pouvait apercevoir la photo que Kaori chérissait tant. Le bras tremblant, Ryô agrippa la photo et caressa doucement le visage de Kaori.  

 

- Ta présence illuminait ma vie… mais te garder près de moi devenait impossible…  

 

Bien qu’il ait toujours affirmé le contraire devant ses clientes ou ses amis, Ryô avait toujours trouvé sa partenaire extrêmement attirante. Trop peut-être. Le désir, bien qu’enfoui intentionnellement au plus profond de lui, ressurgissait parfois et dans ces moments-là, Ryô était à deux doigts de perdre le contrôle de ses gestes. Au début, une telle situation ne se produisait que très rarement mais ces derniers temps la proximité du corps de Kaori devenait une tentation trop forte. Le simple fait de sentir sa peau effleurer la sienne lui procurait une sensation de plaisir intense. Sans parler du jour où Ryô l’avait vu accourir vers lui, vêtue d’une simple serviette de bain, le corps dégoulinant d’eau. A cet instant, Ryô n’aurait su dire s’il était au paradis ou en enfer mais une chose ne faisait alors aucun doute : jamais au grand jamais une femme ne lui avait paru aussi belle et désirable que sa Kaori. Et pourtant, Dieu seul savait combien de femmes Ryô avait été amené à surprendre dans cette tenue ! Au fond de lui, Ryô s’en voulait d’avoir réagi aussi violemment avec elle ce jour-là mais s’il ne l’avait pas fait, il serait devenu incapable de contenir plus longtemps le désir qui lui brûlait l’entrejambe.  

 

Plus le temps passait, plus le sourire et l’innocence de Kaori lui manquaient. Sa spontanéité et sa générosité lui réchauffaient le cœur. Un ange perdu au beau milieu de l’enfer. Voilà ce qu’elle était. Ryô sourit intérieurement. Depuis qu’il l’avait rencontrée pour la toute première fois, Kaori n’avait cessé de le remplir d’aise. Qu’importe les situations auxquelles elle devait faire face, Kaori restait toujours fidèle à elle-même et ne se départait jamais de son bon cœur et sa gentillesse. Le regard de Ryô se fit soudain plus tendre. Ses accès de fureur lui étaient entièrement réservés. Il faut dire qu’il avait le chic pour la faire sortir de ses gonds. Mais c’était plus fort que lui. Il la connaissait par cœur, pouvait prévoir la moindre de ses réactions. Elle était si prévisible. Dans ces circonstances, comment résister à la tentation de la titiller un peu ? Mais ce n’était pas la seule raison à son comportement. Plus que tout, son attitude était un moyen, peut-être un peu gauche, de lui témoigner son affection. Ne s’autorisant aucun geste tendre afin de tromper le regard de leur entourage sur la nature profonde de leur relation, Ryô avait été contraint de trouver un substitut. S’il ne l’avait pas fait que serait-il devenu ? Par la même occasion, les coups de massue, souvent violents, qu’il recevait en réponse à son comportement déroutant, lui permettait de s’assurer que Kaori était toujours amoureuse de lui. Mais… aujourd’hui… cette comédie devenait inutile. A cause de lui, Kaori était partie pour toujours.  

 

***  

 

Les rues et les passants défilaient autour d’elle à une vitesse incroyable. Depuis qu’elle avait quitté l’appartement, Kaori n’avait cessé de courir. Elle courait… courait… jusqu'à en perdre haleine. Son cœur était meurtri. Les paroles de Ryô lui avaient causé une douleur incommensurable. La tête lui tournait… Qu’allait-elle devenir à présent… seule au beau milieu de la nuit dans les rues sombres de Tokyo ?  

 

A bout de souffle, Kaori stoppa enfin sa course effrénée et jeta un rapide regard autour d’elle. Aucun bruit, aucun son n’attira son attention. Un silence lourd et pesant emplissait l’atmosphère. Des lampadaires éclairaient la rue à certains endroits. Mais ceux-ci étaient trop peu nombreux pour vaincre l’obscurité des lieux. Kaori frissonna. Apparemment, elle n’était plus à Shinjuku. Mais où était-elle ? L’endroit lui semblait froid et hostile… si seulement tu étais avec moi, Ryô… Tout à coup, un cri déchirant transperça la nuit. Kaori sursauta puis rassemblant son courage, risqua un regard vers l’endroit d’où provenait le bruit. Dans un premier temps, Kaori fut incapable de distinguer quoique ce soit. Puis, lorsque ses yeux se furent finalement habitués à l’obscurité, Kaori aperçut une silhouette masculine étendue sur le sol. L’angoisse lui serrait la gorge. Kaori fit quelques pas en direction du corps et s’arrêta. Ne serait-il pas plus sage de fuir loin de cet endroit morbide ? Si sa raison le lui conseillait fortement, son cœur, lui, s’y refusait. Comment pourrait-elle fuir alors que quelqu’un avait peut-être besoin de son aide ? N’écoutant que son courage, la jeune femme atteignit finalement l’endroit où gisait le corps. Celui-ci remua légèrement à son approche et Kaori put enfin distinguer son visage.  

 

- Oh mon Dieu… son visage est recouvert de sang, s’exclama Kaori avant de mettre une main sur sa bouche.  

 

Depuis qu’elle évoluait aux côtés de Ryô, Kaori avait pris l’habitude de ne jamais baisser sa garde devant un inconnu. Mais le regard suppliant de l’homme la désarma totalement. Doucement, elle souleva sa tête et la posa sur ses genoux.  

 

- S’il vous plaît, Mademoiselle… aidez-moi…  

- Oui… ne vous inquiétez pas, monsieur… je vais vous aider… comptez sur moi…  

 

Mais… que pouvait-elle faire toute seule ? Elle n’aurait jamais la force de le transporter à pied jusqu’à l’hôpital le plus proche… Si au moins, il avait eu un téléphone, elle aurait pu appeler…  

 

- Ma voiture… ma voiture est garée derrière ce hangar…  

 

Dans ses bras, l’homme grimaçait de douleur. Elle devait agir et au plus vite ! Sinon cet homme mourrait… Au prix d’un grand effort, Kaori parvint à hisser le corps de l’homme sur son dos et commença à avancer lentement en direction du hangar. Le poids de son corps sur le sien ralentissait son allure mais Kaori tenait bon. Elle était son seul espoir de survie. Lorsque, enfin, le véhicule apparut dans son champ de vision, Kaori accéléra le pas. Son dos la faisait atrocement souffrir mais il n’y avait pas une minute à perdre. Le temps de cet homme était compté. Finalement, Kaori atteignit la voiture et déposa le corps sur le siège arrière. Ouf ! Elle y était arrivée ! Sans perdre un instant, Kaori s’assit à la place du conducteur et actionna le moteur.  

 

Kaori roulait déjà depuis un bon moment, lorsqu’elle aperçut les lumières du quartier de Shinjuku. La jeune femme regarda le compteur de la voiture qu’elle avait pris soin de remettre à zéro avant de démarrer. L’écran affichait 15 kilomètres. Elle avait donc couru sur plus de 15 kilomètres pratiquement sans s’arrêter ! Avec tous les soucis qu’elle avait en tête à ce moment-là, elle ne s’en était même pas rendue compte… Au souvenir de sa douloureuse séparation, ses yeux se remplirent de larmes. Mais Kaori n’eut pas le temps de se lamenter plus longtemps sur son sort. L’homme venait de gémir à nouveau. Kaori jeta un regard circulaire dans les environs et réalisa qu’elle n’était plus qu’à quelques mètres de l’hôpital. Sans réfléchir, Kaori sortit de la voiture en courant et pénétra en trombe dans le bâtiment.  

 

- Je vous en prie… dehors… un homme… blessé…  

 

Kaori était à bout de souffle. Une infirmière s’approcha d’elle et l’aida à reprendre sa respiration.  

 

- Mademoiselle… asseyez-vous un instant… vous avez l’air exténué…  

- Mais… et l’homme ? murmura Kaori dans un souffle.  

- Ne vous inquiétez pas… on s’en occupe…  

 

Rassérénée par ces paroles, Kaori ferma les yeux. Puis, sentant ses dernières forces l’abandonner, la jeune femme se laissa doucement tomber dans les bras de l’infirmière avant de perdre connaissance.  

 

 

Fin du chapitre  

 

 

 


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