Capitolo 3 :: Cette vie qui est en moi

Pubblicato: 27-07-05 - Ultimo aggiornamento: 27-07-05

Commenti: J'ai voulu faire vous faire partager ce petit bout d'histoire à moi, alors je ne pouvait pas ne pas parler de ce que l'on ressent quand on attend un enfant... Je ne pouvais pas tout dire, les mots ne suffisent pas, et puis, il y a des choses qu'il faut vivre pour les comprendre. Mais j'espère que j'aurai quand même réussi à vous donner une idée de ce que je vis... Lune

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Un bébé… C’était incroyable de se dire que là, en soi, il y à une petite vie qui grandit, une petite vie qui est la fusion parfaite de deux autres êtres complètements différents. On dit que la vie est le plus grand mystère qui soit au monde, et elle était bien d’accord avec ça.  

Comment définir ce qu’une femme ressent lorsqu’au plus profond d’elle-même, s’épanouit la chair de sa chair, le sang de son sang, l’être qui va prendre la place la plus importante dans son existence ? Comment trouver les mots pour faire partager l’avalanche de sentiments qui l’envahie quand son enfant lui fait grâce de son premier mouvement ? Il n’y a pas de mots à la hauteur pour rendre l’exactitude de ce qui se produit ; aucune image ne peut rendre l’entière beauté de ces instants privilégiés entre une mère et l’enfant qu’elle porte.  

Au-delà de tout ce qui existe, le fait d’être mère comble de joie, donne un bonheur qu’on n’aurait jamais pu croire accessible. C’est un état de plénitude, d’extase et de rêve. Savoir que l’on va partager la vie d’une enfant pendant neuf mois, et qu’au terme de cette période, c’est la vie dans son expression la plus pure qui va être transmise, c’est certainement le summum dans la vie d’une femme.  

Un homme devient père à la naissance de son enfant. Une femme est mère depuis l’instant où elle sait qu’elle porte la vie. Il y a ce lien entre la mère et l’enfant qui se construit dès cet instant, un lien qui, par la suite, a de forte chance de se prolonger dans l’avenir. Et à cette seule pensée, Kaori sentait son cœur se gonfler d’un bonheur immense. Peut lui importait que ce soit une fille ou un garçon, que ses cheveux soit de telle couleur et ses yeux de telle autre. Tout ce qu’elle souhaitait, c’est que son enfant se développe bien à l’abri, et qu’il naisse normal et en bonne santé… Un souhait compris et partagé par la plupart des mères de ce monde.  

Kaori savait depuis peu qu’il y avait de grande chance pour que le destin lui fasse cadeau d’une fille. Une fille… ah, c’était son rêve. Elle qui n’avait eu qu’un frère, elle n’avait jamais osé le dire, mais elle l’avait si fort espéré. Une petite fille à dorloter, choyer, bercer, cajoler, bref, une petite fille à aimer… Sa fille. A elle et à Ryô aussi, mais quand même, c’était sa fille à elle d’abord !  

Ses réactions étaient ainsi, paradoxales : elle avait peur que sa fille soit plus celle de Ryô que la sienne. Elle était jalouse de l’affection et de la tendresse que sa fille donnerai à son père, sentiments dont elle bénéficierai moins par la même occasion. Bien sûr, Kaori savait que de telles réactions n’étaient pas réalistes. Qu’il était tout à fait normal pour un enfant d’aimer et son père et sa mère, et que l’en empêcher était idiot. Aussi n’en avait-elle pas l’intention. Si elle avait de telles angoisses, c’était uniquement à cause des circonstances, des problèmes entre elle et Ryô.  

Pour sa fille, elle désirait certes un entourage présent, un confort matériel et une éducation équilibré, saine. Mais surtout, elle priait pour que sa fille ait une famille, une vraie famille, unie, aimante… une famille avec un père et une mère, ensemble…  

Tout ce bousculait dans sa tête depuis qu’elle avait appris un certain nombre de choses, mais elle avait néanmoins une certitude : pour sa fille, pour cette vie en elle, elle sera capable de tout. Elle donnera le meilleur d’elle-même, et elle vaincra.  

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