Capitolo 3 :: La "confrontation" (1)

Pubblicato: 12-07-06 - Ultimo aggiornamento: 12-07-06

Commenti: Bonjour à tous!! Voila le troisième chapitre! (je sais je suis un peu en retard...). Je vous remercie toujours autant pour toutes vos review ça me fait vraiment plaisir!! Surtout que j'imagine que ça doit vous saouler un peu de lire toujours un peu la même chose(type ce que pense Ryô...)... :)Mais bon^^Je remercie aussi comme d'habitude Vivifolie ma bêta!! :) bonne lecture!@+ ^^

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Cherchant à savoir comment elle allait introduire la conversation - si elle en avait toujours le courage et bien sûr si elle arrivait à le retrouver - , Kaori ouvrit donc la porte de l’appartement.  

A sa grande surprise, elle se retrouva nez à nez face à Ryô qui, apparemment, s’apprêtait à rentrer (les grands esprits se rencontrent…^^).  

Ne s’y attendant pas du tout, elle perdit en un instant son courage et ne savait plus du tout quoi lui dire. Comme pour montrer son mal être intérieur, ses joues se teintèrent légèrement de rouge.  

Quant à lui, Ryô avait bien compris que Kaori était dans l’appartement mais ayant la tête dans la lune, il ne s’était pas réellement aperçu qu’elle se dirigeait vers la porte…  

***  

Quelques heures plutôt, après être sorti du cimetière, il décida(cfr chap1) de se promener encore à travers les rues de Shinjuku, une cigarette à la main et toujours pensif (nda : c’est qu’ils pensent beaucoup ces deux-là en ce moment !)…Sans s’en apercevoir, ses jambes l’avaient mené en face d’un magasin. Après quelques minutes de réflexion intensive, et après avoir éteint sa cigarette, il entra dans le bâtiment d’un pas hésitant. Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’il en sorti avec un petit objet qui semblait insignifiant, puisque Ryô le mis dans la poche de son pantalon.  

La fin de la matinée approchant, et parce que son estomac le réclamait, Ryô décida de rentrer vite à l’appartement, avant que sa partenaire ne l’accueille avec une belle grosse massue.  

« Quoique à cette heure-ci, elle doit déjà être folle de rage », pensa-t-il avec un sourire.  

Il avait toujours aimé la taquiner, la mettre en colère même si à chaque fois il devait en payer les conséquences.  

Quoiqu’il en soit, c’est ainsi qu’en rentrant, lorsqu’il allait enfoncer la clef dans la serrure, il resta –lui aussi- surpris en voyant sa partenaire plantée en face de lui.  

***  

« Super moi qui était sorti pour réfléchir et la voir le plus tard possible il fallait que je tombe tout de suite sur elle ! » pensa Ryô plutôt mal à l’aise. Puis pour essayer d’alléger l’atmosphère, il ajouta tout haut : « Heu…Bonjour ! ».  

Reprenant rapidement ses esprits, et ne voulant pas que Ryô s’aperçoive de son trouble, Kaori répondit :  

« Salut… - Elle fronça légèrement les sourcils et posa ses mains sur ses hanches - Dis où était-tu passé c’est pas tous les jours que tu sors si tôt ! T’es encore allé faire des bêtises ou quoi ? ».  

-Mais non voyons tu me connais ! » Dit-il avec un sourire d’idiot. Il avait décidé comme d’habitude d’opter pour un détournement de conversation en faisant le pitre, et cela pour échapper à une éventuelle conversation sérieuse. Il avait eu l’idée de parler à Kaori mais comme d’habitude il allait se défiler, ou plutôt repousser au plus tard le moment de la « confrontation ».  

« -Oui c’est bien pour ça que je me suis posé des questions. Avec toi il vaut mieux se méfier. »  

Une petite goutte apparue dernière la tête de Ryô. Décidément elle ne lui faisait confiance que sur le plan professionnel ! Kaori n’avait pas oublié le choix qu’elle avait fait de parler sérieusement avec Ryô mais dès qu’il commençait à réagir stupidement elle partait souvent au quart de tour.  

« -Heu tu allais quelque part je suppose ?  

-Effectivement j’allais à ta recherche mais vu que tu es là, je n’ai plus besoin de sortir !  

-Et bien, la confiance règne ! s’exclama Ryô. Dis il y a quoi à manger j’ai faim moi !  

-Dis donc je suis pas ta bonne ! Je m’inquiétais pour toi et toi tu ne penses qu’à man… »  

Elle s’interrompit tout d’un coup et rougit. « Oh non qu’est-ce que j’ai dit ! »  

Quant à lui, Ryô la regarda surpris mais son regard se fit plus tendre.  

« Merci Sugar boy de t’inquiéter pour moi. Mais tu sais que je ne suis plus un enfant et que je sais me débrouiller tout seul.  

- Oui je sais bien mais on ne sait pas ce qui peut arriver…, dit tristement Kaori. Puis, comme pour changer de sujet, elle ajouta, s’efforçant d’être plus joyeuse : Bon je vais préparer quelque chose puisque Monsieur a faim ! »  

A ces mots elle se dirigea vers la cuisine et cherchait déjà quelques ingrédients dans le frigo, tandis que Ryô s’assit sur le sofa. Il paraissait contrarié. Il n’avait pas envie de regarder la télévision ou de lire le journal. Cependant il n’en aurait pas le temps car il entendit soudain le bruit d’un objet en fer tomber par terre accompagné d’un petit cri. Il se leva brusquement et se dirigea précipitamment vers la cuisine. De là, il vit Kaori se tenant sa main droite qui commençait à saigner.  

-Qu’est-ce qui t’es arrivé ? Demanda-t-il inquiet, en s’approchant d’elle.  

-Ce n’est rien je me suis juste coupée avec ce couteau.  

-Il faut vite désinfecter ça ! »Dit-il après avoir observé la coupure qu’elle s’était fait. « Viens ! »  

Il n’admettait aucune réplique. Il l’amena jusqu’au salon où il l’a fit s’asseoir sur le canapé. Il la pria de ne pas bouger et il se dirigea vers la salle de bain pour aller chercher de quoi soigner la blessure de Kaori. Puis il redescendit. Il s’assit à côté d’elle et commença à faire le nécessaire.  

« -Tu sais, j’aurai pu me soigner toute seule, commença Kaori. Aie !  

-Désolé. Mais je ne pense pas que tu aurai réussi à faire tout même un bandage. Tu n’as pas lésiné sur les moyens tu faisait quoi pendant que tu coupait les légumes ?  

-… »  

Aucun des deux n’osait dire quoique ce soit pendant que Ryô jouait les infirmiers. Il eu un moment de silence lorsque :  

« -Je m’excuse. Dit Ryô presque inconsciemment, serrant avec prudence le bandage qui entourait la main de Kaori.  

-Hein ? Pourquoi ? Tu n’y es pour rien ! C’est moi qui n’ai pas été assez prudente !  

- Non. Je sais. Désolé je te fais encore souffrir.  

-Non tu te trompes ! Tu ne m’as jamais…  

-Moralement ; l’interrompit-t-il. Je veux dire que je te faisais souffrir moralement et maintenant…  

Kaori en resta presque interdite. C’était la première fois, du moins il était rare de voir Ryô parler ainsi. Elle pouvait presque voir toute la tristesse qu’il ressentait en ce moment. Elle était en même temps surprise. Ryô semblait pour la première fois vouloir dire quelque chose, lui montrer quelque chose. Peut-être s’était-il décidé à s’acheminer vers l’aveu ?  

« -Ryô…Tu…t’inquiètes pour moi…  

-Bien sur…Dit-il en souriant légèrement. Tiens j’ai fini. Je n’ai pas fait le pansement aussi bien que Kazue mais ça devrait aller. En tout cas tu ne peux plus aller cuisiner. Tant pis ; de toute façon je n’ai plus faim… »  

Il s’apprêtait à se lever pour aller rejoindre sa chambre lorsqu’une voix l’interpella :  

-Ryô…Je crois…qu’il faut qu’on parle… »  

Ce dernier le savait très bien. Il avait juste espéré comme toujours que ce ne soit pas maintenant. Espoir vain puisque c’était lui qui avait commencé à se dévoiler bien que cela ne lui plaise pas trop. Ce petit accident lui avait ouvert un peu mieux les yeux. Il avait conscience de la douleur de sa partenaire, une douleur qu’elle cachait souvent au fond d’elle ou qu’elle évacuait par ses massues. Mais voir ce sang lui a fait comprendre que cette douleur psychologique qu’il lui infligeait était plus douloureuse que la douleur physique. Mais cette dernière avait été – dans ce cas précis car jamais, au grand jamais il n’oserait porter la main sur elle - provoquée par sa faute. Indirectement soit, mais il en était la cause.  

« Oui tu as peut-être raison », dit-il se rasseyant, presque à contre cœur.  

Il eu un autre moment de silence. Aucun des deux ne savait par où commencer. Mais c’est Ryô qui brisa le silence en premier.  

« -Tu n’es pas heureuse ici Kaori ? »  

Perturbée par la question, qui était plutôt une affirmation pour Ryô, elle ne su quoi répondre exactement. Il était évident qu’elle était heureuse d’être avec lui mais elle souffrait du fait qu’il ne la considère pas. Ryô connaît ses sentiments pour lui mais de son côté il ne lui a jamais montré aucune vraie marque d’affection ou autre.  

« -Je crois que tu te fais déjà une idée de la réponse, fini-t-elle par dire. Je vis avec un pervers qui ne pense qu’à aller draguer les filles, qui se plaint de ma cuisine et j’en passe. Mais je peux te dire franchement que jamais je ne me suis sentie malheureuse. Je souffre par moments c’est vrai mais je ne me sens pas malheureuse. Rappelles-toi que c’est moi qui ait choisi cette vie. Cependant les seules fois où j’ai pu me sentir vraiment malheureuse c’est lorsque je pensais à comment serait ma vie si un jour tu venais à disparaître à cause de tous ces malades qui veulent s’en prendre à toi...Et c’est pour ça que je veux rester avec toi. Je ne sais pas faire grand-chose mais je veux pouvoir t’aider et d’empêcher ces foutus duels ou confrontations !  

-Et c’est pour ça que moi aussi je m’inquiète pour toi dans ces cas-là ! La promesse que j’ai fait à ton frère…  

- Il n’y a vraiment que la promesse de mon frère qui t’oblige à me protéger ?! », L’interrompit-t-elle. Le ton quelle avait employé était mi-énervée. Elle aurait espéré qu’il lui réponde autre chose…  

Quant à lui, ses sentiments semblaient être comme un mur indestructible. Il se refusait àadmettre ce qui était pourtant là. Il avait toujours été solitaire – bien qu’il ait été souvent entouré de « jolies filles » - et c’est seul qu’il mourrait, probablement lors d’un combat. Mais il ne sait pourquoi, il y avait toujours cette petite lumière blanche qui refusait de s’éteindre et qui voulait avant tout lui donner l’espoir d’avoir une vie meilleure.  

Avait-il le droit ? Le méritait-il ? Personne ne le sait et lui était persuadé que non. C’était une autre raison pour ne pas changer la relation qu’il entretenait avec sa partenaire.  

Quoiqu’il en soit, pour Ryô, seul un homme avec un bon fond pouvait accéder au bonheur. Depuis toujours, il avait été obligé d’utiliser son arme, de tuer, c’était en quelques sortes la gâchette. En cela il ne se considérait pas comme un homme avec un « bon fond ». Mais à présent, sans s’éloigner de son milieu, il avait trouvé une autre utilité pour son arme. Cette de protéger des gens, de les aider. Il avait changé.  

Mais Dieu seul pouvait savoir combien il la faisait souffrir. Est-ce que cela valait la peine? Avait-il fait le bon choix ? Ou bien devait –il changer les choses ? Si elle restait près de lui, il continuerait à tout faire pour l’empêcher d’utiliser une arme, de tuer quelqu’un. Et après ? Pouvait-il lui dire qu’il l’aime, que pardessus tout rester avec elle sachant qu’au fond de lui il ne le méritait pas ? Tant de questions qu’il continuait de se poser et auxquels il ne trouvait toujours pas de réponse. Il y réfléchissait. Il n’avait pas le choix. Maintenant que la conversation avait débuté, il fallait à tout prix trouver une solution, la meilleure, pour le bien des deux.  

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