Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: saoria

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 02-05-08

Ultimo aggiornamento: 04-01-10

 

Commenti: 495 reviews

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RomanceRomance

 

Riassunto: Suite à une affaire difficile qui s'est bien terminée, leur cliente propose à notre couple de nettoyeurs de les remericer par un séjour tous frais payés dans un de ces nombreux hôtels. Tous nos amis s'y retrouvent et Ryo décide enfin de faire avancer les choses, mais un évènement va chambouler tous ses projets mêlé aux paroles de sa belle qui vont le faire réfléchir...............

 

Disclaimer: Les personnages de "Aussi profond que l'océan" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Aussi profond que l'océan

 

Capitolo 9 :: Une lueur d'espoir

Pubblicato: 18-07-08 - Ultimo aggiornamento: 06-01-10

Commenti: bonjour tout le monde. Ah comme je suis heureuse ça sent le soleil pour moi, j'ai hâte, je suis tout excitée de partir. Donc pour vous faire patienter jusqu'à mon retour je vous ai mis un super long chapitre . Normalement il était bien plus court mais j'ai re découpé les chapitres juste pour vous. J'espère que cela vous plaira. Je le redis, je ne suis pas sadique. Tout cela est nécessaire pour le bon cheminement de mon histoire, si si je vous assure c'est nécessaire pour la suite. Beaucoup avait deviné pour les requins attendez, c'était obligé. Je suis comme la plus part à leur place je meurs sur le champ d'une crise cardiaque. Bon revenons sur certain point.Indiana le petit jouet en plastique tu penses bien que je ne pouvais mettre un petit canard jaune comme jouet, trop prévisible alors que le requin....... Pour ce qui est du chemin fléché tu n'es pas loin, n'empêche cela m'a fait rire. Kaori4ever désolée mais pas d'iles en perspective pour nos deux héros. Vu l'était qui est le leur ils ne pourront pas y jouer aux robinson crusoé. kitty pas d'hélico non plus dans l'immédiat. Je suis trop gentille je vous donne des indices. Ma générosité me perdra. Lady Gaby, ne dis pas que tu fais pâle figure à côté de moi. j'ai lu tes écrits et tu n'as rien à m'envier. Au fait ce serait peut-être temps de nous pondre la suite tu ne crois pas à moins que tu ne rejoignes le clan des diléttante à ton tour. J'ai hâte de savoir si Kaori va le quitter et si Ryo va continuer sur sa lancée à faire comme si de rien n'était pour que tout redevienne normal. STP un chapitre avant dimanche cela serait génial. Un grand merci à toutes pour toutes vos coms qui me donnent envie de continuer pour encore vous surprendre. C'est tout aussi grisant d'écrire que de lire vos reviews. Je vous laisse savourer jusqu'à la dernière miette cet ultime chapitre avant septembre en espérant qu'il vous plaise autant voir plus que le précedant. Je sais déjà que je vais faire des mécontentes, mais j'assume. Pleins de gros bisous et bonne lecture. PS: après dimanche j'interdis à quiconque de majer jusqu'à mon retour. Interdiction formelle. Mais oui cause toujours tu nous intéresses ma belle. Ouin ouin. Comment je vais survivre!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!??????????????

 


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Il fut 4 heures du matin lorsque nos 2 couples d'amis quittèrent leur chambre pour le hall de l'hôtel tous aussi fatigués les uns que les autres. Aucun d'eux n'étaient parvenus à trouver le sommeil, la situation était des plus grave et les chances de les retrouver vivants s'amenuisaient de minutes en minutes. Après un tour dans le cabinet du médecin afin de récuperer le nécessaire dont elle aurait besoin, Kazue rejoignit ses amis, qui se dirigèrent en direction de la réception afin de récupérer les clès du bateau et filèrent en direction du port. Falcon et Mick avaient refait leur calcul avec la nuit qui venait de s'écouler et rédéfini leur zone de recherche à environ 10000 nautiques de l'endroit où les recherches avaient commencé hier en prenant en compte le vent et la force du courant qui les avaient fait dériver.  

 

_On a tout demanda Mick en regardant à l'arrière du bateau les deux femmes qui se cramponnaient déjà à la rambarde du bateau à se faire blanchir les phalanges de leurs doigts.  

 

_Oui, tu peux y aller ! lui répondit Miki pressée de quitter le port pour partir à la recherche de leurs amis mais surtout de Kaori. Des deux Ryo était le plus fort, il avait connu des situations bien plus catastrophiques que celle-ci mais pour Kaori cela devait être un véritable enfer, une lente agonie dont elle ne devait pas voir le bout.  

 

Il était pas tout à fait 5H00 du matin lorsque le bateau quitta le port avec à son bort un équipage bien plus que déterminé à retrouver leurs amis.  

 

Ils n'avaient rien laissé au hasard. Ils avaient fait le plein de nourriture, de médicaments , de couvertures et surtout de gasoil afin de ne pas tomber en panne sèche. Tous savaient et encore plus Mick et Falcon que cette sortie serait la dernière chance pour Ryo et Kaori. Passé-midi, les chances de les retrouver vivants seraient quasi nulles. Mick prit donc la barre du bateau avec Falcon comme co- pilote alors que les deux femmes à l'arrière restèrent silencieuses en scrutant l'horizon, n'osant pas formuler la moindre pensée de peur que cela ne leur porte malchance.  

 

Mick quitta donc le large en s'engouffrant en plein dans l'océan sans un regard vers l'arrière. Il avait mis plein gaz et le bateau, ou plutôt la vedette, telle une fusée donnait l'impression de voler dans les airs tellement elle raflait à peine l'eau. Le silence qui régnait sur le bateau était des plus lourd presque étouffant alors que tous pensaient à la même chose: Ryo et Kaori ainsi qu'aux chances qu'ils avaient de les retrouver en vie. Oui, un silence presque mortuaire qui n'annonçait rien de bon. La tension qui y régnait laissa les deux femmes quasi statiques plongées et dans leur silence certes mais surtout dans leurs pensées secrètes alors que les deux hommes ne cessaient de couvrir de leurs regards le plus large champs de vision qui soit, ne voulant pas les manquer. Ils gardaient avec beaucoup d'assiduité le regard sérieux et presque dur posé sur l'océan couvrant ainsi le plus de surface possible. Falcon malgré sa cécité ne cessait de scruter lui aussi l'horizon, son 6 ème sens en alerte il scrutait lui aussi avec détermination l'océan. S'ils étaient là, alors il ne les manquerait pas, non son instinct ne lui avait jamais fait défaut dans le passé, pas une fois.  

 

Cela faisait presque deux heures que le bateau avait commencé à inspecter la zone de recherche hachurée sur la carte et cela ne donnait rien. L'océan était tellement vaste, et la surface à couvrir tellement grande, mais ils ne baissèrent pas pour autant les bras. La mer à perte de vue était calme et lisse, c'était comme ci elle voulait garder secret le passage de leurs amis, elle ne leur révélerait rien, pas le moindre indices les entourant de part et d'autre à perte de vue.  

 

_Mick, stop le bateau lui ordonna Falcon en ressortant la carte, nous allons ré-inspecter la carte et voir si nous n'avons pas loupé une zone.  

 

Voilà plus de deux heures qu'ils patrouillaient et ils n'avaient rien vu, ce n'était pas normal, à moins de s'être trompés de secteur. Mick s'exécuta aussitôt et rejoignit son ami après avoir retourner la carte vers lui d'un geste rageur et plein de frustration. Le fait de ne pas les avoir encore retrouvés le rendait à la fois anxieux et nerveux. Il posa la carte sur la table du bateau et de sa main couvrit les différentes zones.  

 

_Nous avons inspecté cette zone et celle-ci. Il nous reste ceux trois là.  

 

Après avoir imprégné ces zones dans son cerveau, il releva la tête et regarda tout autour de lui. Ils étaient là quelque part mais où? Comme cela était rageant de savoir où ils se trouvaient et de ne pas pouvoir pour autant les retrouver. Les zones à couvrir étaient bien trop importantes pour un seul bateau, un seul bateau certes mais à l'équipage hors du commun. Oui c'était l'impuissance qui avait gagné Mick à cet instant et surtout le doute. La peur de ne pas les retrouver, la peur de ne pas chercher où il fallait, la peur d'arriver trop tard, la peur de ne plus jamais revoir Ryo mais surtout Kaori. Oui Mick se sentait comme déchiré entre son envie de les retrouver et cette peur qui lui étreignait le coeur face à cette réalité, à cette éventualité qui gagnait de plus en plus de terrain et qui prenait de plus en plus la trajectoire de la réalité.  

 

_Et celle d'hier émit Falcon, peut-être devrions nous repasser y faire un tour rapide. Il faisait nuit, nous les avons peut-être raté de peu enchérit Falcon qui ne voulait rien laisser au hasard.  

 

_Ok, mais avant nous terminons ces trois zones lui répondit Mick d'un ton qui n'admettait pas le refus. J'ai un pressentiment.  

 

_Tu penses réellement qu'ils ont pu aller aussi loin demanda Falcon sceptique.  

 

_Franchement je n'en sais rien, mais je sais une chose, je ne veux pas avoir à regretter plus tard de ne pas avoir été chercher par ce que cela me semblait trop loin.  

 

_On y retourne ! Face à cette vérité Falcon ne put que capituler. Oui il valait mieux trop chercher que pas assez.  

 

Mick se remit au commande du bateau et après un bref regard qui se voulait confiant en direction de sa femme pour lui sourire afin de la rassurer, il remit le moteur en marche.  

 

_Ils sont là, je le sens ! se dit-il à voix basse pour lui même. Tenez bon, on arrive. Encore un peu de patience. Je vous sens tout près.  

 

Son instinct de professionnel lui disait et lui faisait ressentir leur présence mais pour la première fois de sa vie il douta car il ne savait pas si c'était par ce qu'il avait envie, qu'il désirait ardamment les retrouver ou bien si celui-ci disait vrai. Il avait besoin de s'encourager, de se motiver, et de s'entendre dire les choses pour ne pas perdre espoir. La vérité c'était qu'après une délai passé de 12H00, les secours n'avaient plus guère d'espoir quant au fait de retrouver des survivants et lui ne voulait surtout pas voir la situation dans cette optique. L'espoir c'est tout ce qui leur restait, c'est tout ce qui les faisait avancer et encore chercher, encore et encore jusqu'à épuisement si nécessaire mais il ne quitterait pas ce bateau sans ses amis à bord..  

 

 

 

Perdus au milieu de l'océan la situation de nos deux amis ne semblaient guère prometteuse. Les requins se rapprochaient de plus en plus de notre couple et l'état de Ryo s'aggravait à vu d'oeil. Sa jambe était dans un piteux état et sa respiration se faisait de plus en plus bruyante et difficile ce qui terrifiait Kaori. L'eau si bleue et si transparente avait perdu de son éclat pour se colorer en une marre rougeâtre qui attirait les requins bleus et qui les entourait définissant une sorte de zone ciblée dans laquelle ils se trouvaient.  

 

Kaori avait certes peur de le perdre mais aussi et surtout peur de se retrouver seule. Savoir que tous ces requins rodaient autour d'eux la rendait folle au sens propre et au sens figuré du mot. Son coeur ne cessait de palpiter dans sa poitrine s'arrêtant certaine fois à la vue d'un aileron ou encore d'un clapotis du au requins. Constatant le calme qui l'entourait et qu'elle ne supportait plus alors qu'elle savait l'océan peuplé, elle décida d'entamer la conversation avec Ryo. Même si l'envie n'y était pas car la fatigue était plus que présente dans tous ses membres, elle se devait de parler, elle voulait entendre du bruit, n'importe quel son tant que ce n'était pas le bruit de l'eau émis par les requins lorsqu'ils remontaient à la surface leur signifiant ainsi leur présence. Elle ne pouvait les oublier.  

 

_Ryo, ça va? On ne t'entend plus beaucoup.  

 

_Je suis fatigué.  

 

_Et moi donc ! Cette bouteille pèse une tonne. Dis qu'est ce que tu feras lorsque nous serons rentrés? Elle décida de lancer la conversation, et elle espérait sincèrement que Ryo y prenne part.  

 

_J'irai me saouler dans un de mes cabarets fétiches et je m'en donnerai à coeur joie, sauf si tu me l'interdis, mais je te préviens il faudra m'attacher et me ligoter pour m'empêcher de sortir.  

 

_Non, rassure-toi, si on survit, je crois que j'irai avec toi.  

 

_Tu rigoles ! Toi dans un cabaret ? fit celui-ci en relevant le tête et en plongeant son regard dans le sien afin d'y voir si celle-ci était sérieuse. Et en effet elle ne semblait pas vouloir plaisanter.  

 

_Et pourquoi pas Mr ! Je ne suis pas assez bien pour fréquenter ces endroits lui répondit-elle quelque peu remontée face à son regard presque réprobateur voire moqueur.  

 

_Non, j'aurais plutôt dit le contraire. Mais tu fais comme tu veux.  

 

Il venait de lui avouer qu'elle était trop bien pour fréquenter un cabaret. Il devait vraiment être mal en point pour lui faire de telles révélations.  

 

_Alors tu m'y emmèneras ?  

 

_Jamais, tu risques de me rafler toutes mes conquêtes lui répondit celui-ci en plissant les yeux de peur de voir apparaître une massue. Avec ton côté travelo on ne sait jamais.  

 

_Ne me dis pas que tu as peur de la concurrence.  

 

_De toi, pfffff, face à mon charme irrésistible tu n'as aucune chance fillette. J'ai des années d'expériences et de pratique ma grande. Tu parles à un maître en matière de drague et de séduction.  

 

_Tu parles à un maître en matière de drague et de séduction mima celle-ci sur un ton moqueur. Un maître en ramassage de gifles, de coups de sacs et de talons dit-elle dans sa barbe en serrant les dents, mais Ryo n'eut aucun mal à comprendre. Cela le fit d'ailleurs sourire. Si elle savait. Il ne se ramassait que lorsqu'elle était là, sans cela il raflait la mise à chaque fois.  

 

_Ca veut donc dire que tu m'emmèneras avec toi reprit-elle plus sérieusement.  

 

_On en reparlera. Sa voix était fatiguée et à peine audible.  

 

Jamais de la vie, c'était certain. Il ne pourrait jamais l'emmener dans un de ces endroits du vice qu'il affectionnait tant. Lui c'était sa vie, son havre de paix, son refuge pour oublier le milieu. Dans cet endroit il se sentait revivre après une dure mission mais Kaori avait su se substituer à cet endroit et à ses rituels du vice. Oui, il lui suffisait aujourd'hui de se tenir près d'elle pour se sentir vivant car tout ce qui émanait d'elle parvenait à le toucher lui, l'humanisant chaque fois un peu plus à son contact, c'était pour cela qu'il n'avait pu se résoudre à l'éloigner de lui durant toutes ces années. Avec elle, il était un homme, un vrai, il avait regagné ce statut que la guerre et ses mains couvertes de sang lui avait ôté, oui il était redevenu homme.  

 

Oui, les cabarets c'était plus devenu une sorte d'habitude de les fréquenter mais aussi une façon de garder un oeil sur le milieu. Dans ces endroits après deux verres les langues se déliaient facilement. C'était aussi pour la faire enrager, pour qu'elle extériorise sa jalousie et cela marchait à chaque fois ainsi il pouvait mesurer la force de son amour. Plus les massues étaient fortes et plus elle l'aimait. Non, ces endroits jamais il ne l'y emmènerait. Il était aussi perverti que ces lieux mais elle, son ange de bonté jamais. Il la conduirait plutôt dans un resto branché, raffiné et digne d'elle ou tout ne serait que douceur et délicatesse, romantisme et séduction. Ryo semblait perdu dans ses pensées, il baissa légèrement la tête signe de fatigue ce qui inquiéta Kaori qui le trouva subitement bien silencieux et extrêmement pâle.  

 

_Ryo, parle moi je t'en prie !  

 

_Je suis tellement fatigué Kaori, j'ai envie de dormir lui répondit celui-ci en somnolant.  

 

Il avait perdu beaucoup de sang et il ne sentait presque plus ses membres. La lassitude qu'il ressentait s'était immiscée dans tout son corps qui réclamait un repos libérateur, et cela seul le sommeil pouvait le lui donner. Se laisser aller à cette douce tiédeur, relâcher tous ces muscles, ne plus lutter pour se laisser bercer par les remous des vagues qui le balançaient lentement. Faire le vide et se perdre dans ses souvenirs pour pouvoir rêver à un avenir meilleur qu'était le sien à cette instant, un avenir pourquoi pas avec Kaori. C'est vrai, dans les rêves tout était permis, et certaine fois ils valaient bien la réalité voir la surclassaient même.  

 

_Surtout pas Ryo ! Parle-moi de ce que tu veux, n'importe quel sujet de conversation, même de tes fameux concours de miss mokkori l'implora celle-ci affolée à cette perspective. Allez Ryo, je t'en prie, ne ferme pas les yeux lui cria celle-ci en le giflant afin de le ramener à lui. Il est hors de question que tu t'endormes lui avoua -t-elle plus que décidée.  

 

L'effet fut immédiat, il ouvrit instantanément les yeux et plongea son regard dans le sien.  

 

_Mais t'es folle, ça va pas dans ta petite tête ! lui cria celui-ci fou de rage. Elle l'avait surpris et surtout elle lui avait fait mal.  

 

Là Kaori fut prise d'un rire nerveux, elle se mit à rire alors Ryo la dévisagea encore plus.  

 

_T'es vraiment pas bien toi, une vraie siphonnée du bocal ! J'aurais pas pu me retrouver dans cette situation avec une belle, un vraie miss mokkori pleine de douceur. Non au lieu de cela je suis avec un camionneur.  

 

_C'est toi le nettoyeur n°1 de tout le japon qui me dit de ne jamais baisser ma garde et toi qu'est ce que tu fais........  

 

_C'est le soleil qui te tape sur la tête.  

 

_Faut croire. Je recommencerais chaque fois que tu fermeras les yeux Ryo, je te préviens et elles seront de plus en plus fortes à chaque fois la menaça celle-ci, alors si tu veux garder ta belle gueule baby face tu as intérêt à rester avec moi...... éveillé, c'est compris.  

 

Là, il la fixa longuement avant de réaliser ce qui se jouait.Elle l'avait appelé Baby Face, seul doc l'appelait ainsi. Dans sa bouche ce surnom prenait un tout autre sens, comme un murmure amoureux chuchoter au creux de l'oreille avec une gifle en plus.  

 

_Tu es pire qu'un bourreau ma vieille, une vraie tortionnaire.  

 

_Et tu n'as encore rien vu l'ami ! Je ne te laisserai pas t'endormir Ryo tu m'entends, alors parle-moi de la pluie et du beau temps de tout ce que tu veux mais je t'en prie parle moi cela te maintiendra éveillé.  

 

Ryo à cet instant la sentit plus que nerveuse, elle était au bord de la dépression. Son extrême anxiété et le débit avec lequel elle lâchait ses phrases lui montra qu'émotionnellement elle était à bout, pas loin de la rupture. Sans parler de ses mains qui tremblaient et qu'elle tentait de garder cacher sous l'eau tout contre sa poitrine.  

 

_Kaori, merci.  

 

_De quoi?  

 

_De ce que tu fais pour moi.  

 

_C'est un plaisir. Dis-toi que ce ne sont pas des requins qui vont m'empêcher de te mettre une correction. Et une fois de retour sur terre je tiens à te prévenir que tu recevras une massue pour chaque paroles déplacées prononcées à mon encontre ici. Vu ton état, il est hors de question que je te corrige mais une fois sur terre. Là elle se mit à osciller des sourcils ce qui ne laissait présager rien de bon pour Ryo. Elle lui offrit un sourire machiavélique qui terrifia Ryo.  

 

_Je ne sais pas qui je dois craindre le plus: les requins ou bien toi ?  

 

_Les requins, ils ne t'apprécieront pas à ta juste valeur et puis eux, ils ne te dorloteront pas alors que moi......  

 

_Merci Kaori, pour tout ce que tu fais !  

 

Le doux sourire qu'il lui offrit la fit sourire. Dire qu'ils avaient du se retrouver dans cette situation pour qu'enfin Ryo la regarde avec des yeux comme ça, pleins de douceur, de tendresse, de reconnaissance mais surtout d'amour ce qui la fit rougir.  

 

_C'est normal entre partenaires parvient-elle à dire d'une voix à peine audible émue par ces révélations mais aussi par les mots de son partenaire..  

 

_Je ne parle pas de ça.  

 

_Je sais.  

 

_De continuer de te battre pour nous, pour nous deux.  

 

Dans le "nous deux", lorsqu'il le prononça Ryo eut la douce impression de parler de lui et de Kaori comme un couple, un vrai couple et cela l'ému plus qu'il ne l'aurait cru.  

 

_Temps qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. C'est bien ce que l'on dit.  

 

_Exact partenaire et tu en es la preuve vivante.  

 

_Nous en sommes la preuve vivante partenaire reprit Kaori en lui adressant un doux sourire qui se voulait confiant mais qui masquait mal son inquiétude et sa peur.  

 

_Oui, pardon fit-il en lui offrant un sourire complice qui en disait long.  

 

_Tu es tout excusé.  

 

Ils continuèrent donc à parler encore et encore de tout et de rien, Kaori était celle qui parlait le plus faisant certaine fois les questions et les réponses. Cela ne l'intéressait pas de savoir si elle gavait son partenaire, non la seule chose qui lui importait était de le maintenir dans la conversation et cela par n'importe qu'elle façon qui soit. Elle se dit même que de sa vie, elle n'avait jamais autant parlé. Cela ne la dérangeait pas, tout ce qu'elle voulait c'était garder son partenaire éveillé, partenaire qui au fil du temps écourtait ses phrases, pour de simples mots, voire un simple hochement de la tête ou encore un tout petit sourire. Kaori s'en contentait tant qu'elle avait une réaction de sa part, elle gardait espoir. Elle n'avait pas fermé l'oeil de lui nuit, elle se sentait extrêmement fatiguée, tout son corps tendu tendait à un repos réparateur mais elle fit abstraction de sa propre douleur, de ses propres peurs pour Ryo, pour le maintenir éveillé, avec elle, en vie. Elle avait conscience que dans le cas de Ryo dormir signifiait mourir et cela elle ne pouvait s'y résoudre. Elle avair perdu espoir dans l'arrivée des secours, espoir qui avait complètement disparu après l'attaque de Ryo par le requin. Elle avait accepté la fatalité qui s'abattait sur eux, mais malgré tout elle se refusait de baisser les bras.  

 

_Je te saoule Ryo, je sais, mais il le faut si je ne veux pas que tu t'endormes.  

 

_C'est cool.  

 

_Bien sûr. De toute façon on a rien d'autre à faire alors et tu n'as pas le choix, c'est les requins ou moi.  

 

_Y a toujours autre chose à faire Sugar, mais il faut être bien accompagné. Là il lui sourit de toutes ses dents ravi de son effet en lui faisant un clin d'oeil.  

 

Elle ne pouvait se cacher face à son allusion, car à cet instant il n'y avait que Ryo et elle, perdus dans le regard intense de l'autre et elle n'eut aucun mal à savoir à quoi il faisait allusion. Cela lui fit le plus grand bien car l'espace d'un instant elle oublia leur situation, l'océan et surtout les requins dont elle avait fini par complètement oublier leur présence jusqu'à ce qu'un d'eux ne les charge. Ryo se tenait face à elle, fébrile et mal en point à lui sourire. C'est là qu'elle le vit venir au loin dos à Ryo, ou plutôt elle vit un aileron glisser sur l'eau et se diriger à vitesse rapide droit sur eux. Elle n'eut pas le temps de réfléchir à ce qu'elle faisait. Ce fut son instinct qui réagit pour elle, elle prit Ryo dans ses bras et le fit pivoter sur le côté afin qu'il se retrouve devant elle et fit rempart de son corps. Cela se passa tellement vite que sur l'instant elle ne réfléchit pas, seule la vie de son partenaire comptait. Elle sentit le requin la rafler, la percuter même, l'obligeant à lâcher prise sous la fore de l'impact et s'éloigner de son partenaire, alors que lui fila droit devant. Tous les deux remontèrent à la surface. Une fois à la surface, la respiration haletante elle chercha affolée Ryo du regard qui devait se trouver à 10 mètres d'elle.  

 

_Ryo, ça va s'enquérit folle d'inquiétude celle-ci tout en s'agitant dans l'eau afin de voir où se trouvait le requin.  

 

_Oui qu'est ce qui s'est passé?  

 

_Un requin!  

 

_Tu es blessée?  

 

_Non, rassure-toi.!Et toi?  

 

_Ca va!  

 

En réalité il souffrait le martyre. La douleur de sa jambe l'élançait terriblement lui faisant serrer des dents pour ne pas gémir de douleur et inquiéter plus Kaori.  

 

Ils étaient séparés l'un de l'autre et cette situation les terrifiait l'un comme l'autre. Ryo aurait aimé nager jusqu'à elle mais physiquement il en était incapable car vidé de toute force et sa jambe le faisait souffrir au moindre geste.  

 

_Kaori, il faut que tu nages jusqu'à moi parvient-il à lui dire difficilement.  

 

_Ryo, je peux pas dit-elle d'une voix sanglotante, je suis désolée, j'ai trop peur.  

 

La peur la paralysait, elle était incapable de tendre le bras pour essayer de nager. Comme la situation était ironique, pour protéger Ryo elle avait usé de son propre corps comme d'un bouclier et pour elle même elle était incapable de réagir. Elle tremblait, ses lèvres ne cessaient de s'agiter et ses dents claquaient signe qu'elle ne maîtrisait plus rien.  

 

_Kaori ,cesse de t'agiter ainsi tu les rends nerveux.  

 

Au son de la voix de Ryo, elle parvint à se calmer, mais ne nagea pas pour autant jusqu'à lui. Elle se sentait seule, elle était seule. Réalisant cela elle sentit un immense froid l'envahir et la glacer.  

 

_Kaori, nage calmement jusqu'à moi!  

 

_Ryo, je ne peux pas, j'ai trop peur. Son regard affolé ne cessait de regarder autour d'elle la surface de l'eau à la recherche d'ailerons.  

 

_Kaori, regarde-moi ! l'implora celui-ci, .....mais Kaori portait plus d'attention à ce qui l'entourait qu'aux paroles de Ryo. Kaori tu vas me regarder bordel de merde lui cria celui-ci énervé, et frustré face à son impuissance. Il se sentait diminuer de secondes en secondes et il ne savait pas s'il allait tenir encore longtemps.  

 

Celle-ci se figea et planta son regard dans le sien toujours avec les dents qui claquaient.  

 

_Je ne peux pas nager jusqu'à toi, sans cela je l'aurais fait. Tu vas devoir venir à moi Kaori.  

 

_Je peux pas Ryo, c'est au dessus de mes forces.  

 

_Bien sûr que si tu peux. Tu es venue à bout du renard d'argent alors un requin c'est du menu frottin. Tu peux le faire, je crois en toi Kaori. Montre-moi que tu es digne d'être la partenaire, la moitié de City Hunter...... ma partenaire.  

 

Ryo savait parfaitement qu'en jouant sur ce plan là, en jouant sur la carte de son professionnalisme et bien Kaori mordrait. Elle voulait toujours lui montrer, lui prouver qu'elle était digne de lui alors que lui ne demandait rien. Il connaissait la valeur réelle qu'elle avait dans leur couple en tant que City Hunter, dans leur partenariat. Oui elle voudrait lui démontrer qu'elle méritait sa place. Piquée au vif, Kaori serra des poings.  

 

_Si tu ne nages pas jusqu'à moi et bien je peux te dire que notre partenariat se termine ici.  

 

Comment osait-il la faire chanter dans une telle situation? Il ne perdait vraiment rien pour attendre. Kaori sentit son sang se réchauffer dans tout son corps. Décidée et remontée contre Ryo elle tenta une légère avancée mais s'arrêta aussitôt face à de petits remous juste à côté d'elle sur sa droite.  

 

_Regarde-moi, rien que moi et avance lentement lui dit alors la voix calme de Ryo afin de capter toute son attention.  

 

Sans le quitter du regard, elle avança lentement au rythme saccadé des battements de son coeur. C'était à peine si elle s'autorisait à respirer. Après une longue minute d'efforts, elle prit sur elle même pour se contrôler et ne pas céder à la peur et à la panique. Cette traversée, lui parut durer une éternité. Elle arriva enfin devant Ryo et se jeta à son cou essoufflée. Elle passa ses bras autour de son cou et se colla à lui en respirant bruyamment. Ryo pouvait sentir les battements affolés de son coeur tout contre le sien. Ils restèrent ainsi de longues minutes à profiter de l'autre dans un silence quasi religieux. Il pouvait s'imprégner une énième fois de sa chaleur et de la douceur de sa peau.  

 

_Bravo Kaori, je suis fier de toi! Je n'en attendais pas moins de toi. Il lui caressa les cheveux pour la calmer d'un geste plein de douceur. Chacun semblait être le moteur qui faisait avancer l'autre, la plus grande force de l'autre.  

 

Pour toute réponse, elle se contenta de resserrer son étreinte en laissant ses larmes s'écouler. Elle avait réellement eu peur et tout son corps en ressentait encore les effets. Les secondes, et les minutes s'écoulèrent jusqu'à ce que Ryo accepte enfin la réalité de leur situation. Ils étaient perdus, personne ne viendrait à leurs secours, leurs amis ne les retrouveraient jamais à temps. Mick, Falcon il avait mis ses derniers espoirs en eux, et surtout en Mick. Il aurait parié sa vie qu'il aurait tout fait pour retrouver Kaori, qu'il aurait redoublé d'efforts mais cela apparemment ne semblait pas être suffisant. Mick, son meilleur ami, son frère.Tout comme lui, il aurait déplacé des montagnes pour Kaori. Ils avaient tous deux été si proches durant la séparation de celui-ci avec Kazue, à un point que Ryo en avait été quelque peu jaloux de l'attention que son ange avait porté sur son ami. Aujourd'hui avec du recule, il réalisait que cela avait été stupide, ridicule. Et que lui même avait été stupide de tout ce temps perdu à jamais, gâché par sa bêtise, et sa peur de reconnaître ses sentiments. Ce voyages qui se voulait un voyage de découverte et d'union, oui il avait enfin décidé de s'unir à son ange devenait certes un voyage d'union mais pour l'autre monde. Ils allaient mourir ensemble, main dans la main d'une façon aussi violente qu'ils avaient vécu, du moins pour Ryo. N'appelait-on pas cela un juste retour des choses: le karma.  

 

_Kaori,....................... je suis sincèrement désolé, je suis trop fatigué. J'ai lutté autant que j'ai pu. Seule, elle avait encore peut-être une chance.  

 

_Je sais, tu peux te reposer sur moi, je suis là!  

 

_Non Kaori, je suis un fardeau pour toi, tu es à bout de force.  

 

_N'importe quoi! s'exclama celle-ci en haussant le ton.  

 

_Je suis lourd et blessé.  

 

_C'est faux!  

 

_C'est la vérité!  

 

_Et bien allégeons nous. Elle défit la sangle de ses bouteilles d'oxygène, les ôta de son dos et les laissa couler. Voilà je suis plus légère. Elle fit de même pour Ryo.  

 

_Kaori, pardonne-moi! Le timbre de la voix émue de son partenaire lui fit peur, car jamais Ryo ne laissait se dévoiler ses sentiments.  

 

_Cesse de t'excuser veux-tu, cela te ressemble si peu et puis cela ne te va pas.  

 

_Je vais te laisser seule Sugar, j'ai de plus en plus de mal à rester éveiller. Je suis à bout, j'ai atteint mes limites. Je suis heureux que cela prenne fin avec toi.  

 

En disant cela sa tête chancela vers l'avant.  

 

_Ryo, cria Kaori bouleversée par ce qui se jouait devant elle. Je t'interdis de t'endormir tu m'entends. Elle le gifla fortement afin de le faire revenir à lui mais cette fois-ci cela n'eut aucun effet. Ryo réveille-toi, je t'en prie, c'est un ordre lui cria celle-ci en le secouant tel un pantin. Ryo, tu n'as pas le droit de me laisser ici seule au milieu de nulle part. Ryo, cria-t-elle désespérée et en larmes.  

 

Ce dont elle ne s'était pas rendue compte c'est que lorsque le requin les avait chargés et qu'elle avait fait bouclier de son corps pour protéger Ryo, celui-ci l'avait blessée sur toute la largeur du dos avec son aileron transperçant sa combinaison jusqu'à lui lacérer la peau. Elle commençait elle aussi à perdre du sang et en grande quantité. La marre rougeâtre qui les entourait ne provenait plus uniquement du sang de Ryo mais aussi du sien. Ils s'étaient mêlés les accompagnant ainsi jusqu'au bout le leur chemin.  

 

Voyant qu'il ne se réveillait pas, elle commença à pleurer et ses mains se mirent à trembler. Il avait abandonné la lutte, il s'était résigné, oui il avait accepté de mourir ne voyant pas les secours venir, capitulant avec la fatalité pour une mort plus douce. Comment pouvait-il accepter la mort alors qu'il leur restait encore de l'espoir, ils étaient encore en vie et surtout encore ensemble même si cela ne s'annonçait pas bien pour eux.? Elle était avec lui et il était avec elle, elle était là pour lui et il était là pour elle, alors pourquoi? Il fallait absolument qu'elle parvienne à la réveiller, il devait absolument rouvrir les yeux. Elle devait avant tout se ressaisir. Alors elle essuya ses larmes, ramena Ryo vers elle et le gifla encore et encore jusqu'à ce qu'il lui donne un signe de vie. Lorsqu'elle l'entendit émettre un faible gémissement elle reprit espoir, il était encore en vie mais pour combien de temps? Toutefois, il ne se réveilla pas pour autant.  

 

Les requins se rapprochaient de plus en plus et ils semblaient plus nombreux que la dernière fois donnant l'impression à Kaori qu'ils allaient les charger sous peu. Kaori était désemparée, elle ne savait plus quoi faire. Ryo était inconscient, ils étaient au milieu de nulle part et avec pour seuls compagnons un banc de requins qui n'allait pas tarder à festoyer. Elle avait beau regarder tout autour d'elle, elle ne voyait pas d'issue possible, pas le moindre petit espoir se profiler à l'horizon. De fatigue, elle cessa de s'agiter et agrippa Ryo par la taille afin de le sentir une dernière fois tout contre elle. Elle lui caressa la joue en lui ramenant ses cheveux derrière son oreille puis déposa un doux baiser ses lèvres avant le serrer très fort tout contre elle. Ils allaient mourir à présent elle n'avait plus aucun doute, c'était une évidence et plus qu'une question de temps, de minutes. Face à ce constat, elle se laissa aller et pleura silencieusement sous ce soleil de plomb qui lui martelait la tête.  

 

Elle ne semblait pas ressentir les effets de sa blessure, elle ne s'en était d'ailleurs toujours pas rendue compte. Seul comptait le fait d'être tout contre Ryo de l'avoir dans ses bras.  

 

_Je reste avec toi Ryo lui chuchota Kaori à l'oreille dans une ultime déclaration d'amour. A la vie à la mort mon amour. Elle venait de sceller leur destin.  

 

A partir de là, elle ne prononça plus la moindre parole, elle se contenta d'attendre avec Ryo dans ses bras. Elle attendait leur fin, elle avait réellement peur, peur de le voir mourir, peur de le regarder mourir sans rien pouvoir faire pour lui, pour l'aider et atténuer sa souffrance. Elle avait perdu la notion du temps et l'espace. Plus rien en comptait, plus rien mise à part Ryo et elle, elle lui resterait fidèle jusque dans la mort.  

 

C'est alors qu'elle crut apercevoir au loin une sorte de bouée. Tout d'abord elle crut à un mirage, cela faisait des heures que le soleil tapait, de plus la faim et la soif l'avait extrêmement diminuée si bien qu'elle ne faisait plus confiance à ses sens. Le courant lui continuait de les faire dériver encore et toujours mais il était bien moins fort. Elle aussi était lasse, elle voulait fermer les yeux tout comme Ryo et tout comme lui s'endormir pour se soustraire à leur terrible réalité qui allait s'achever de façon douloureuse et tragique. Ne plus penser, se laisser aller, sombrer dans l'inconscient pour faire abstraction de ses peurs, de ses appréhensions ne faire plus qu'un avec l'océan. Ryo avait baissé les bras et elle se sentait plus lasse que jamais, à bout de forces. Pourquoi devrait-elle continuer la lutte.? Oui, à quoi bon continuer de lutter lorsque l'on connaissait déjà la fin et qu'il n'y avait pas moyen de la changer. Elle ferma alors les yeux, ne prêtant plus aucun intérêt à cette hallucination, et se laissa bercer par le bruit de l'eau. A partir de là, en acceptant leur sort, elle se sentit subitement devenir plus légère, un soudain bien être envahi alors tout son corps dont elle relâcha tous ses muscles et finit pas s'endormir. Ayant passé toute la nuit à veiller Ryo elle ne mit pas longtemps à trouver le sommeil, une fois que la volonté a cédé, il est facile de se laisser aller.  

 

Elle s'endormit alors en pensant à Ryo et à sa vie passée à ses côtés et surtout à tous ces matins si semblables mais si particuliers lorsqu'elle allait le réveiller et qu'elle chérissait de tout son coeur. C'était devenu pour eux deux une sorte de rituel, elle aimait tellement le regarder à la dérober et emplir sa tête de ces images si douces à son coeur. C'était d'ailleurs pareil pour lui, il aimait la savoir et la sentir tout à côté de lui, pouvoir s'enivrer de son parfum, sentir sa main parcourir son dos lorsqu'elle réajustait le drap. Kaori ne voulait penser qu'à lui et aux rares bons moments qu'ils avaient partagé ensemble. Mais comme à chaque fois, ceux -ci se terminaient par une remarque acerbe de son partenaire si bien qu'elle finissait par l'aplatir sous une massue et cela avait régulé leur vie durant 6 longues années. C'était trop long car il n'y avait eu aucun changement mais en même temps trop court car elle pourrait les revivre ces réveils encore et encore tellement ils lui apportaient. Elle se mit alors à sourire, elle y était si bien dans ses rêves passés. Elle s'y sentait heureuse et surtout en sécurité mais tout son corps se contracta alors comme pour lui signifier que sa vie à cet instant ce n'était pas cela. Elle ne voulait pas l'écouter, elle voulait rester chez elle, dans la chambre de son partenaire, cette chambre si particulière où s'étaient joués de tellement bons moments de leur vie.  

 

C'est alors que tout ce décors disparut emportant avec lui le lit mais aussi et surtout son partenaire la laissant seule au milieu d'une pièce devenue subitement vide. A ce constat, son coeur se mit à battre très vite, il s'affola la laissant tremblante. C'est alors qu'elle vit la porte de la chambre se refermer sur elle, elle se mit alors à courir dans sa direction, elle voulait sortir, ne surtout pas rester seule, cette pensée la terrifiait. Elle courut très vite vers cette porte mais au moment ou elle allait attraper la poignée elle se réveilla en sursaut. Il ne lui fallut pas longtemps pour se rappeler la situation critique dans laquelle son partenaire et elle se trouvaient. Elle l'enlaçait toujours fermement tout contre elle, ils étaient toujours perdus au milieu de l'océan et il y avait toujours des requins autour d'eux. Sa respiration reprit peu à peu un rythme régulier, tout autour d'elle n'était que silence , silence mise à part le ressac que d'eau, le ressac de l’océan qui l’envahissait de toute part lui donnant envie de vomir. Elle ne supportait plus rien de tout ce qui l'entourait: océan, soleil, vagues, clapotis tout cela elle l'avait en horreur et se sentit soudainement nauséeuse..  

 

Tout était pareil. La hambre et la massue n'avait été que rêve, rien avait changé, ils étaient toujours dans la même situation à un détail près, ils se trouvaient à présent près d'une bouée. Voyant cela Kaori se frotta les yeux afin de s'en assurer. Réalisant qu'il ne s'agissait pas d'une hallucination ou encore d'un mirage elle leva la tête vers le ciel et remercia la providence. Face à ce constat elle pleura de joie, des larmes libératrices, des larmes salvatrices de toute la pression, du stress et de la peur ressentis. Celle-ci se trouvait à environ 200 mètres d'eux,le courant les rapprochant de celle-ci alors qu'ils étaient inconscients.  

 

_Ryo, Ryo réveille-toi!Il y a une bouée, nous devons absolument nous y rendre. Là bas on sera en sécurité. C'est notre dernière chance. Encore faut-il que les requins décide de nous laisser tranquille. Ryo, ouvre les yeux, je t'en prie! le supplia Kaori.  

 

Elle se mit alors à le secouer fortement mais rien. Elle devait absolument le réveiller afin que tous les deux ils puissent atteindre cette bouée. Elle se devait absolument de le faire réagir, de le faire sortir de son profond sommeil. Elle n'avait pas le choix, au grand maux les grand remèdes. Elle devait le ramener à lui, lui insuffler la force et le courage pour se battre une dernier fois, livrer la dernière bataille.Cela allait lui coûter et certainement avoir des répercussions à tout jamais sur leur relation mais elle n'avait pas le choix, leur survie en dépendait. C'était la seule manière de lui faire retrouver un regain d'énergie pour pouvoir atteindre la bouée. Elle en assumerait les conséquences, elle était prête, elle n'avait pas le choix, la situation ne lui laissait pas le choix, Ryo ne lui laissait pas le choix. Elle aurait préféré ne rien dire, mais dans certain cas il fallait se faire violence pour parvenir à continuer d'avancer mais elle n'avait pas la moindre idée des répercussions que ces mots allaient avoir sur son partenaire.  

 

_Ryo, réveille-toi lui cria celle-ci en lui donnant de petites gifles. Ryo je dois t'avouer quelque chose. J'ai couché avec Mick lorsqu'il s'est séparé de Kazue. J'ai couché avec Mick, ......ton ami ..........s'éteignit alors sa voix.  

 

 


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