Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: saoria

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 02-05-08

Ultimo aggiornamento: 04-01-10

 

Commenti: 495 reviews

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RomanceRomance

 

Riassunto: Suite à une affaire difficile qui s'est bien terminée, leur cliente propose à notre couple de nettoyeurs de les remericer par un séjour tous frais payés dans un de ces nombreux hôtels. Tous nos amis s'y retrouvent et Ryo décide enfin de faire avancer les choses, mais un évènement va chambouler tous ses projets mêlé aux paroles de sa belle qui vont le faire réfléchir...............

 

Disclaimer: Les personnages de "Aussi profond que l'océan" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Aussi profond que l'océan

 

Capitolo 20 :: Retour au point de départ!

Pubblicato: 08-10-09 - Ultimo aggiornamento: 15-04-10

Commenti: Bonjour tout le monde. Me voici avec mon chapitre de la semaine. Un chapitre un peu long que j'ai rallongé pour arriver plus vite à la fin, mais on en est pas encore là, je vous rassure même si on s'en rapproche. Je vous dis bonne lecture et à bientôt. Bisous

 


Capitolo: 1 2 3 4 4 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Les jours qui suivirent, furent tout aussi longs pour Kaori que pour Ryo. Même s'ils se parlaient, leurs conversations se limitaient aux formules d'usage du style, bonjour, ça va, bien dormi, bonsoir, à demain......il n'y avait plus rien de personnel entre eux, comme s'ils avaient été deux patients partageant la même chambre. Kaori ne quittait pratiquement pas sa chambre et elle ne se rendait que très rarement dans celle de Ryo. Elle avait décidé de le laisser venir à elle, de ne pas le brusquer, mais celui-ci se bornait dans son mutisme, car la jalousie avait pris le dessus sur tout et surtout sur son dicernement. Cette fois ci elle ne ferait pas le premier pas.  

 

Sous l'insistance de Miki, Kaori avait du lui révéler tout ce qui s'était passé durant leur naufrage en omettant bien entendu la proposition de Ryo à savoir qu'elle l'essaierait pour se rendre compte par elle même s'il valait où non sa réputation d'étalon de Shinjuku. Miki la conforta dans son raisonnement, elle avait bien agi, elle avait agi pour le bien de tous les deux et pour cela elle la félicita car tous deux étaient en vies.  

 

Doc annonça enfin à Kaori sa sortie. Elle était heureuse et n'avait qu'une hâte regagner son appartement même si c'était sans Ryo. Cela leur ferait le plus grand bien à tous les deux cette séparation car même s'ils n'étaient pas dans la même chambre, chacun pouvait ressentir la présence et la tension de l'autre.  

 

Lorsqu'elle arriva devant le palier de son appartement et que sa main se saisit de la poignée elle sentit son coeur se soulever. Elle était de retour chez eux, elle qui avait cru ne jamais y remettre les pieds. Leur chez eux! Ce terme avait à présent une tout autre signification, une signification plus importante car durant leur naufrage elle avait réalisé l'importance qu'elle accordait à cet endroit qui contenait tous ses souvenirs d'avec Ryo. Elle se décida à ouvrir la porte et se retrouva face à ce grand espace inanimé sans la présence de son partenaire et surtout silencieux. Le silence, elle avait fini par le détester. En mer elle avait prié pour retrouver son havre de paix, son chez elle, son cocon et à présent elle voulait presque le fuir car elle ne supportait pas ce silence oppressant qui la replongeait et la ramenait à ce douloureux naufrage. Elle avait peur de ce que lui réservait l'avenir.  

 

Tout ici portait l'empreinte de son partenaire, tout, du sol au mur et étrangement pour la première fois de sa vie même si elle aimait cet endroit plus que tout, elle ne se sentit pas à sa place . Elle n'avait presque pas revu Ryo depuis leur altercation et elle ne savait pas à quoi s'attendre avec lui. Allait-il la jeter, lui ordonner de partir ou au contraire allait-il faire comme à l'accoutumer celui qui avait tout oublié? Pour une fois, pour cette fois uniquement cela aurait bien arrangé les affaires de Kaori pensa celle-ci. Elle posa sa main sur le chambranle de la porte et la fit glisser tout en se collant au mur. Ce fut la main de Miki posée sur son épaule qui la sortie de ses pensées l'obligeant à franchir le palier et à gagner le salon. Elle se sentait seule, comme invisible, transparente sans Ryo. Cet endroit n'avait d'intérêt qu'avec Ryo et elle était là en son centre et seule. Etre avec lui la faisait se sentir oppressée mais être loin de lui, lui faisait ressentir comme un manque, un manque insupportable.  

 

Miki l'aida à s'installer et à ranger ses affaires. Sa première nuit à l'appartement elle l'appréhendait. Miki avait bien insisté pour qu'elle dorme chez elle dans leur chambre d'ami mais Kaori avait refusé. Elle se devait de faire face à sa situation et commencer à s'habituer à la solitude pour reprendre le dessus. Son avenir avec Ryo et auprès de lui était des plus incertain. Toutes les cartes maîtresses du jeu de sa vie c'était son partenaire qui les avait en mains et elle ne savais pas ce qu'il comptait en faire. Une fois Miki partie, elle gagna sa chambre puis s'affala sur son lit où elle cacha son visage dans son oreiller afin de laisser éclater ses sanglots. Elle tenta d'essuyer ses joues à plusieurs reprises mais elle ne parvint pas à tarir cette source inépuisable de douleur qui étreignait son coeur.  

 

_Qu'est ce que j'ai fait ? lâcha-t-elle en reniflant et en se relevant interpellée par ce lourd silence des plus pesant.  

 

Son regard balaya sa chambre et elle se sentit mal. La vie avait déserté cet endroit, il n'y avait plus trace de Ryo, pas de cris incessants, de jérémiades intempestives, de pas lourds pour montrer son mécontentement, d'aura apaisante et réconfortante, c'était comme s'il n'avait jamais vécu ici et cette pensée lui fit peur. Non, il n'y avait rien de tout cela, il n'y avait que ce silence lui rappelant la triste et douloureuse réalité de sa vie, elle était seule et elle en était responsable. Sans Ryo tout cela n'avait pas de sens, cet appartement lui sembla tout d'un coup bien trop grand pour elle et sinistre, Ryo en était les voûtes, celui qui empêchait que tout ne s'effondre. Où était passé son empreinte?  

 

Ne supportant plus ce silence, elle prit la télécommande de la chaîne hi-fi et la mit en marche avant de s'allonger épuisée pour finir par s'endormir, mais au milieu de la nuit elle fut une fois de plus happée par ses cauchemars qui la maintinrent éveillée tout le reste de la nuit. Elle alla alors trouver refuge dans la chambre de son partenaire, s'imprégnant de l'odeur de ses drap pour calmer ses angoisses. Ce ne fut qu'au petit matin qu'elle parvint à s'endormir mais manque de chance pour elle, Miki lui rendit une visite matinale. Elle s'inquiétait de la savoir seule. Kaori alla lui ouvrit à moitié endormie, puis gagna le canapé où elle s'allongea pour finir par s'endormir. Miki gagna alors la cuisine et lui prépara un bon petit déjeuner avant de rentrer chez elle. A son réveil Kaori trouva un mot sur la table basse. Elle trouva l'attention de son amie vraiment délicate. Elle pouvait réellement compter sur Miki et cela en toutes circonstances.Kaori alla manger puis elle gagna la salle de bain pour une bonne douche.  

 

Elle ne se décida à rendre visite à Ryo que 5 jours plus tard, c'était le temps dont elle avait eu besoin pour se remettre de toute cette histoire. Toutefois elle ne se sentait pas encore prête à affronter le regard de son partenaire, mais elle se devait de lui rendre visite. Reculer encore l'échéance c'était comme reconnaître sa culpabilité, c'était un aveu implicite de sa part .  

 

 

Dans sa chambre Ryo commençait à perdre patience, il en avait plus qu'assez de tourner en rond dans cette petite chambre, seul, alors que Kaori était rentrée chez eux et que......Non, il devait arrêter là! Se faire des films ainsi ne l'aiderait pas à arranger sa relation avec sa partenaire. Chaque fois qu'il pensait à Kaori cela le ramenait irrémédiablement sur ses révélations et alors tout se bousculait dans sa tête au point de tout mélanger. La jalousie, voilà ce qui ressortait surtout de cette histoire, la jalousie qu'il éprouvait envers Mick pour les avoir retrouvés, et surtout avoir retrouvée Kaori dans ses bras. La jalousie face à la scène qu'il avait surpris de lui entrain de la consoler, la jalousie, ce poison insidieux qui coulait dans ses veines et qui le rendait fou de rage à la simple idée que tous deux......  

 

Il ne savait plus quoi penser, il ne savait plus quoi ressentir, joie ou tristesse, bonheur ou souffrance, amour ou haine. Il était passé par tous ces sentiments avec elle lorsqu'il était en mer au milieu de l'océan et à présent il ne parvenait pas à faire le tri. Oui, il ne parvenait pas à se défaire de ce sentiment de haine qui l'avait habité. La frontière entre l'amour et la haine était si faible, c'était au fond ressentir avec la même intensité, la même force et jamais il ne l'avait haït autant que lorsqu'elle lui avait avoué l'inavouable. Cela lui avait fait mal, terriblement mal et cela continuait de lui faire mal.  

 

Pourquoi?  

 

Par ce qu'elle avait fait de lui un homme, un homme ordinaire, elle lui avait rendu son statut d'être humain que la vie pouvait encore touché. Elle avait de nouveau insufflé la vie à son coeur rendu rigide et de marbre du fait de son passé et aussi face aux aléas de la vie. Elle avait meurtri le coeur du plus redoutable de tous les nettoyeurs. Elle l'avait affaibli, elle l'avait fait douté, elle l'avait touché simplement et cela personne n'y était parvenu avant Maki et elle. Mais ce que Maki lui avait apporté n'était rien face à la tâche et au travail que Kaori avait accompli sur lui.  

 

Il savait et comprenait à présent pourquoi elle avait fait ça, pourquoi elle lui avait dit cela, et pourtant.......le mal et cette meurtrissure persistaient.  

 

Comment briser la glace, comment amorcer le dialogue. Par où commencer? Que lui dire? Il ne savait pas, il était perdu. En tant normal avec une autre femme il aurait tracé son chemin mais c'était Kaori, ils partageaient le même appartement alors tôt où tard il allait y avoir confrontation et il se voulait prêt pour ce moment. Il était fatigué de constamment penser à cela encore et encore, il ne faisait que ça depuis son réveil. Ses amis se faisaient rares préférant le laisser seul afin de faire le point, alors il n'avait que cela comme occupation. Et Kaori l'avait-elle oublié? Etait-elle encore en colère contre lui? Même les infirmières ne l'intéressaient pas. Celles-ci n'avaient d'ailleurs rien à redire sur son comportement plus qu'exemplaire. Il n'avait pas le temps pour cela et surtout pas envie.  

 

Fatigué, il ferma ses paupière pour se reposer et s'adossa tout contre son oreiller. Il était las, cela ne lui était pas arrivé depuis qu'il avait quitté le rang des mercenaires et la jungle d'Amazonie. Eprouvé une lassitude qui l'avait atteint physiquement certes mais surtout moralement.Cela faisait 5 jours que Kaori avait quitté l'hôpital et 5 jours qu'il était sans nouvelle d'elle, qu'il ne l'avait pas vue. Il aurait bien demandé à Mick de se renseigner pour lui, mais il ne voulait pas le savoir seul avec elle, c'était plus fort que lui. Il ne lui fournirait pas l'excuse de le laisser la voir seul. La savoir loin de lui faisait qu'elle lui manquait et d'un autre côté, s il n'était pas pressé de la revoir. Ces sentiments étaient tellement contradictoires, qu'il se sentait perdu, il ne savait plu..... Repousser au maximum l'échéance de la confrontation.  

 

De plus son genou lui faisait atrocement mal. Son altercation avec Mick l'avait extrêmement fragilisé et doc lui avait interdit de poser le pied à terre s'il voulait avoir l'espoir de retrouver l'intégralité de ses capacités motrices de ce fait il passait toutes ses journées allongée. Alors il se sentait comme un prisonnier, prisonnier entre ces 4 murs, prisonnier envers ses amis, et surtout prisonnier envers Kaori. Un lion en cage voilà comment il se sentait.  

 

Face à la porte de la chambre de son partenaire Kaori poussa un long soupir pour se donner du courage. Depuis leur altercation avec Mick elle ne l'avait pas revu, manque de courage, peur, honte....... elle avait l'impression que tout était contre elle. Elle s'était arrêtée chez le fleuriste et avait acheté un magnifique bouquet de roses rouges. Elle espérait que cette attention le rendrait plus docile mais elle en doutait, c'était Ryo. Elle espérait sincèrement qu'il comprenne le message qu'elle tentait de lui transmettre par l'intermédiaire de ces fleurs. Kaori se sentait réellement angoissée à l'idée d'ouvrir la porte et de se retrouver avec lui. La vérité c'est qu'elle avait peur, peur de pousser la porte de cette chambre, peur de se retrouver seule face à lui, peur de regarder ses prunelles noires et surtout peur de lui parler. Elle ne savait pas comment il allait réagir et elle savait qu'elle ne serait jamais prête face à lui et cela même si elle se préparait des mois à l'avance. Ryo avait toujours cette capacité à la déstabiliser par un regard, un sourire, un geste, un mot.  

 

Par quoi allait-elle commencer?  

 

Les futilités habituelles bien sûr et elle aviserait ensuite.  

 

D'une main fébrile, elle poussa la porte. Elle le vit à demi allongé sur son lit les yeux fermés. Elle ne franchit pas le seuil, elle resta ainsi se demandant quoi faire, quelle attitude adopter? Le fait de le voir ainsi calme et apaisé mais seulement en apparence lui donna envie de tout arrêter, de baisser les bras et de se jeter à son cou. Il semblait si serein. Alors que son esprit lui disait de pénétrer dans la pièce pour amorcer le dialogue, son coeur lui, lui dictait de partir en courant. Sa main se crispa alors sur la poignée. Elle était anxieuse, elle ne voulait pas d'une nouvelle scène. Alors qu'elle amorça un pas en arrière, une image s'imposa à elle: celle d'elle et Ryo perdus en mer, elle tout contre Ryo, ses bras derrière son cou alors que celui-ci lui faisait une promesse.  

 

_Je te promets de te faire l'amour une fois de retour chez nous. Je ne me défilerai pas. Et je vais même t'en donner un avant goût Sugar.  

 

Elle fut incapable de s'expliquer ce flash. Pourquoi ressurgissait-il maintenant, à cet instant? Etait ce son subconscient qui lui faisait se remémorer cet instant pour ne pas fuir, pour aller au devant de lui.  

 

En repensant à cette promesse, et au baiser qu'ils avaient partagé, elle sentit les pulsations de son coeur augmenter et battre fort alors que ses joues s'empourprèrent violemment. Juste après lui avoir dit ces mots, il l'avait embrassée, un baiser doux et passionné, un baiser fougueux plein de promesse. Un baiser qui lui avait dit, rien ne sera jamais plus pareil entre nous. Sur le moment elle avait voulu y croire et c'était certainement pour cela qu'elle s'était battue avec acharnement pour tous les deux, et maintenant elle ne pouvait qu'y croire. En effet, rien ne serait jamais plus pareil entre eux. Là face à son partenaire endormi, elle réalisa que cette promesse, ce pacte qu'ils avaient scellé ne se réaliserait jamais, non jamais. Un immense tristesse gagna alors son coeur. Pas après tout ce qui s'était passé. C'était sans doute ce qu'on appelait le revers de la médaille, mais elle ne regrettait pas. Elle referait la même chose si cela devait se reproduire car seul le résultat comptait, il était encore en vie. Sur l'instant elle avait été la plus heureuse des femmes mais maintenant la plus meurtrie. Une onde de tristesse s'empara d'elle lui faisant relâcher la poignée , ce fut ce qui attira l'attention de Ryo qui ouvrit les yeux et qui la vit faire un pas en arrière, partir alors que la porte commençait à se refermer sur elle.  

 

_Kaori..... prononça celui-ci d'une voix douce en se relevant de son lit.  

 

Il la voyait enfin après 5 jours d'absence , il revoyait enfin son doux visage, ce visage auquel il n'avait fait que penser durant tout ce temps. Il était heureux de la revoir et pourtant son visage n'exprima aucune émotions. Surprise, Kaori bloqua la porte et détourna sa tête vers lui en se forçant à lui sourire malgré la tristesse qui lui étreignait le coeur.  

 

_Bonjour Ryo dit-elle en passant le seuil. Pardon, je ne voulais pas te réveiller! s'excusa celle-ci.  

 

_C'est pour cela que tu prenais la fuite?  

 

_Je..... je ne fuyais pas bégaya celle-ci en baissant le regard quelque peu coupable. Comment te sens-tu?  

 

_Ca peut aller!  

 

_Et ton genou ? lui demanda celle-ci en posant le bouquet dans le vase qui trônait sur son chevet.  

 

_Pareil.  

 

Kaori jeta un regard autour d'elle, la pénombre qui gagnait la pièce du fait des stores fermés lui donnait un sensation d'oppression.  

 

_Il fait beau dehors, tu devrais ouvrir les stores et tirer les rideaux afin laisser la lumière entrer.  

 

Elle s'exécuta, n'attendant pas sa réponse. Elle alla jusqu'à la fenêtre, tira les rideaux et ouvrit les stores. Face à la clarté Ryo porta sa main à ses yeux éblouis tout en bougonnant contre la gêne occasionnée. Une fois cela fait, Kaori retourna près de lui et là elle put constater par elle même que celui-ci paraissait vraiment fatigué. Alors que quelques minutes plus tôt elle l'avait trouvé reposé, calme et serein, à la lumière du jour son visage n'exprimait pas du tout la même chose. Ryo lui parut fatigué, affaibli et surtout agité. Il avait d'énormes poches noires sous les yeux et sa barbe naissante de 3 jours lui donnait un air dur et en même temps un côté ramolli comme si plue rien n'avait d'importance. Il faisait négligé.  

 

_Doc t'a rendu visite?  

 

_Pas encore. Il ne devrait pas tarder. Et toi ton dos ? lui demanda celui-ci en l'enveloppant de son regard pour faire la conversation.  

 

_Ca va! Kazue examine régulièrement ma plaie.  

 

_Tant mieux!.  

 

Tous deux se sentaient mal à l'aise. Ils ne savaient pas quoi se dire et aucun des deux ne semblaient vouloir mettre le sujet sur le tapis. Kaori prit place sur le fauteuil à côté de son lit puis attendit. Les minutes s'égrenaient et aucun des deux ne parla. Ryo fixait le plafond tout en lui jetant de temps à autre de discrets coups d'oeil alors que Kaori serrait de manière nerveuse les pans de sa veste et cela dura jusqu'à l'arrivée de doc qui sentit la lourde tension bercée cette chambre. A sa vue, de soulagement, Kaori se leva de son siège.  

 

_Bonjour doc!  

 

_Bonjour Ryo! Je vois que tu as de la visite ce matin. Bonjour Kaori! Cela doit te faire plaisir toi qui te plains constamment de ne pas avoir de visiteurs et de ne pas recevoir de visite de la part de ta partenaire. Tu dois être ravi.  

 

Le regard assassin que Ryo jeta à doc le fit sourire. Il espérait bien avec cette petite entrée en matière parvenir à relancer la discussion entre eux.  

 

_Qu'est ce que tu racontes comme conneries vieux fou! s'exclama Ryo en passant ses mains sous sa nuque alors que ses prunelles noires le fusillaient du regard. Il en voulait à doc d'avoir révélé son désir de la voir.  

 

_Tu sais qu'il était inquiet pour toi Kaori et n'arrêtait pas de me demander de tes nouvelles par l'intermédiaire de Kazue. Il n'a fait que geindre, un vrai gamin. Quand on le voit comme ça on se dit que sa réputation de dur est surfaite. Pour un homme qui se plaint d'être mal traité par sa partenaire je trouve qu'il était bien trop pressé de te voir. Tu l'as beaucoup réclamée n'est ce pas mon Ryochou.  

 

_Ah bon.! fit Kaori surprise par ces révélations.  

 

Ryo serrait des poings en envoyant des flammes à doc par le bais de son regard mais doc ne s'en formalisa pas au contraire.  

 

_Oui, et il n'arrête pas de se plaindre de mes infirmières qu'il trouve incompétentes car elle ne s'occupe pas de lui comme toi tu le fais à la maison, je cite! Il compare la nourriture qu'elles lui préparent et qu'il qualifie de dégueulasse à ta succulente cuisine?  

 

_Succulente cuisine répéta Kaori incrédule.  

 

_Il ne cesse de les comparer à toi et croit-moi, elle ne t'arrive pas à la cheville selon les dire de monsieur.  

 

_Mais........ tu vas te taire vieux débris s'agaça Ryo sur son lit de ne pas pouvoir lui faire fermer son clapé.  

 

_Ma succulente cuisine répéta une nouvelle fois Kaori, j'ai du mal à le croire doc.  

 

Excédé par l'attitude de doc, Ryo se releva sur son séant prêt à se jeter au cou du praticien pour l'étrangler.  

 

_Il doit s'en donner à coeur joie n'étant pas dans les parages pour le surveiller lâcha Kaori en le fixant d'un regard mauvais alors que ses yeux se plissèrent plein de suspicion.  

 

Face à ce regard Ryo déglutit et se rallongea.  

 

_Je me tiens bien, t'a qu'à demander à doc lui dit-il un air boudeur sur le visage.  

 

_C'est vrai Kaori. Il a un comportement exemplaire c'est pourquoi je me pose des questions sur état mental.  

 

_Hey, ........ je te signale que je suis là vieux sénile et que j'écoute tout ce que tu dis.  

 

Cela en était trop trop pour Ryo. il n'avait qu'une envie l'étrangler.  

 

_ Il n'a importuné aucune de mes infirmières reprit doc ne portant aucune attention à la remarque de Ryo.C'est bien la première fois que cela arrive d'ou mon inquiétude à son égard et mes interrogation sur son état mental et sur ses aptitudes fit-il en chuchotant la fin de sa phrase à Kaori tout en masquant sa bouche de sa main..  

 

Là, Kaori étouffa un gloussement de ses mains qui lui valu un regard meurtrier de la part de son partenaire. Cet instant plein de frivolité leur fit un bien fou, un peu comme-ci rien n'avait changé.  

 

_Je te signale, que sur ce plan j'ai pas été touché et qu'il fonctionne du tonnerre. C'est pas de ma faute si tes infirmières sont des anti miss mokkori et qu'il ne veut pas faire mokkori pour elle.  

 

Doc n'était pas dupe, face à son excuse bidon il se contenta de sourire.  

 

_Sinon, comment te sens-tu ma belle? Ton dos ne te fais pas trop souffrir? Si c'est le cas tu sais que je me ferai un plaisir de te réserver une séance d'auscultation en privée dans mon bureau.  

 

En disant cela il prit une expression étrange que Ryo se fit un plaisir de faire disparaître.  

 

_Et le fossile, moi j'en veux bien une de scèance d'auscultation en privée lui rétorqua celui-ci en fronçant les sourcils d'un air mauvais voyant parfaitement où doc voulait en venir.  

 

Il venait de le saisir par le col de sa blouse et d'une main le souleva dans les airs. Doc ne pouvait presque plus respirer. Il porta ses mains sur celles ce Ryo et tenta de lui faire lâcher prise. A ce moment une infirmière pénétra dans sa chambre et demanda à doc de la rejoindre dans la chambre voisine laissant après son départ comme un flottement dans la pièce. Cette femme était magnifique et doc à sa vue passa sa langue sur ses lèvres alors que Ryo relâcha la pression et le cou de doc.  

 

_Pas mokkori hein Ryo............hein....... dépêchons nous d'en finir le travail m'appelle.  

 

_Et mon auscultation privée?  

 

_Beurkkkk se contenta de répondre doc en feignant un mouvement de dégoût . Tu es loin d'être à mon goût pour que je t'accorde cette faveur. Laisse-moi donc regarder tes côtes§  

 

Doc se pencha alors sur lui.  

 

_Je vais sortir fit Kaori en se levant de son siège voyant là un moyen de fuir cette chambre mais c'était sans compter sur doc et Ryo.  

 

_Tu peux rester, ce n'est pas un examen poussé, enfin si Ryo n'y voit pas d'inconvénient demanda doc en plantant son regard dans celui du nettoyeur.  

 

_Non, tu peux rester s'empressa de lui répondre Ryo.  

 

Il savait que si elle franchissait la porte de sa chambre et bien il ne la reverrait pas avant...... Elle avait mis 5 jours pour se décider à venir le voir et il ne voulait pas attendre aussi longtemps avant de la revoir de nouveau. Même si la colère qu'il éprouvait était encore bien présente, il devait le reconnaître et surtout se l'avouer, elle lui avait terriblement manqué. Il ne s'expliquait pas cette colère alors qu'il comprenait les raisons qui l'avaient forcée à agir ainsi.  

 

Kaori se rassit et porta ses mains sur ses genoux tout en serrant son pantalon. Elle se sentait étouffer dans cette chambre confinée. Elle regarda alors doc soulever son t-shirt et palper de ses mains ses côtes pour l'examiner. Ryo gémit de douleur au contact des mains sèches de celui-ci sur son corps.  

 

_Et vas-y doucement! Je suis peut-être pas en état de te tuer mais je peux encore te mettre une sacré correction.  

 

_Ne menace pas celui-ci à qui tu dois de conserver encore ta jambe pour pouvoir aller draguer les miss mokkori lui chuchota celui-ci à l'oreille.  

 

_J'ai tout entendu doc lui dit alors Kaori en portant son regard sur les deux hommes qui déglutirent face à son regard noir.  

 

_Tu sais bien que je plaisante Kaori. Moi si j'avais encore 20 ans tu serais la seule miss mokkori que je courtiserais, après qui je courrais, je ne ferais pas comme certain.  

 

Cette phrase fit sourire Kaori, même si c'était doc qui lui disait cela elle sentit son coeur se réchauffer.  

 

_Vous vous rattraper bien lui dit-elle en faisant la moue.  

 

_N'est ce pas lui dit celui-ci en passant à ses côtés.  

 

_Ryo, tes côtes sont en voies de guérison.  

 

_Quand pourra-t-il sortir? osa lui demander Kaori devançant Ryo.  

 

La tension qui émanait de tous les deux était tellement forte que doc compris que derrière cet échange de civilité ils leur étaient réellement difficile de donner le change. Kaori appréhendait le moment où il rentrerait chez eux, où elle se retrouverait seule avec lui. Comment parvenir à gérer la situation à éviter tout débordement avec lui. Les confrontation il avait toujours l'habitude de les remporter.  

 

_S'il suit bien mes recommandations et ne pose pas le pied à terre je dirais dans deux ou trois semaines.  

 

_Deux ou trois semaine ragea Ryo en se laissant complètement tomber vers l'arrière. C'est trop long doc. Je vais devenir fou moi ici, y a rien à faire! Je vais mourir doc se lamenta Ryo.  

 

_Tu as besoin de repos Ryo alors profites en pour te reposer lui dit calmement Kaori.  

 

_Je me suis suffisamment reposer, j'ai besoin de sortir, de voir du monde.  

 

_Quand tu dis ça, tu penses à tes clubs de délurés et à tes petites bunny's?  

 

_Mais non qu'est ce que tu vas chercher Kaori chérie fit Ryo en ne se rendant compte qu'après du terme dont -il avait qualifié sa partenaire  

 

_Bon, les jeunes je vous laisse! Ryo à plus tard. Kaori passe dans mon bureau en partant pour que j'examine ta plaie.  

 

Jugeant en avoir fait assez doc préféra les laisser seuls. Il s'apprêta à quitter la pièce sourire aux lèvres, heureux d'avoir amorcer un semblant de dialogue entre eux.  

 

_Entendu.  

 

_Ya un problème demanda inquiet Ryo en se relevant et en toisant le médecin.  

 

_Non, examen de routine comme toi pour ta jambe et tes côtes.  

 

Sans rien ajouter doc quitta la chambre laissant les deux nettoyeurs face à leur silence et à leurs appréhensions.  

 

_Les autres ne sont pas venus te voir demanda Kaori afin de relancer la conversation?  

 

_Non, on dirait qu'ils se sont donnés le mot pour m'éviter.  

 

_Et toi?  

 

_Non plus, à part Miki qui passe prendre de mes nouvelles tous les matins c'est le calme plat.  

 

_Je vois. Et Mick!  

 

_Quoi Mick?  

 

Ca y est, ils y arrivaient. Il allait enfin mettre ça sur le tapis.  

 

_Il ne t'a pas rendu visite lui demanda celui-ci en l'enveloppant d'un regard suspicieux.  

 

_Non, vu la scène de l'autre jour, il se fait discret.  

 

_Je vois!  

 

_Qu'est ce que tu vois? Qu'est ce que tu insinues?  

 

_Rien. Tu peux m'aider à me relever s'il te plaît. Le fait de suspendre ma jambe ainsi réduit mes mouvements.  

 

_Bien sûr.  

 

Kaori quitta son siège, et se plaça à ses côtés.  

 

_Qu'est ce que tu veux faire?  

 

_Me relever. Passe ton bras sous mon épaule.  

 

Kaori s'exécuta gênée par cette promiscuité qui l'obligeait à avoir son visage juste en face du sien. Ryo passa ses deux bras autour de son cou alors que Kaori se colla tout contre son buste et de ses bras sous ses aisselles l'aida à se relever. Le fait de la sentir tout contre lui, de pouvoir humer son parfum, ses cheveux et sa peau le troubla au plus haut point. Si bien qu'il perdit de vue sa jambe pour ne porter son attention que sur elle et de ce fait il posa avec perte et fracas sa jambe sur son lit ce qui réveilla sa douleur. La douleur fut -elle qu'il se cramponna violemment à Kaori l'emprisonnant de ses bras.  

 

_Aïe gémit celui-ci.  

 

Kaori n'osa plus faire le moindre geste.  

 

_Je t'ai fait mal, pardon!  

 

Lentement Ryo se recula et il se retrouva à moins de 5 cm de son visage ce qui le troubla tous les deux. Ryo se sentit plus que gêné par cette nouvelle promiscuité. Ils se regardaient dans le blanc des yeux jusqu'à ce que la lueur dans le regard de Ryo ne change.  

 

_Oui tu m'as fait mal, espèce de brute. Je n'en attendais pas moins de toi. Je me demande pourquoi je t'ai demandé de m'aider.  

 

_Mais......  

 

_Avec ta douceur légendaire de camionneur j'aurai du me douter du résultat. Si je reste estropié pas ta faute........  

 

_Par ma faute, non mais comme tu y vas fort. Tu avais qu'à faire plus attention au lieu de complètement lâcher la barre d'appui. Quel homme de mauvaise foi tu fais Ryo s'éleva alors la voix de Kaori qu'il venait d'agacer par sa remarque.  

 

_Parfaitement de ta faute, tout est de ta faute lui dit Ryo sans la quitter du regard avant de lui tourner le dos mettant ainsi un terme à la discussion.  

 

Kaori sut sur la fin de sa phrase qu'il ne parlait pas de son genou mais de ce qu'il s'était passé au milieu de l'océan et après. Il la jugeait responsable du mal qui les habitait. Elle souffla à regret. Il se fermait à elle, c'était donc à cela qu'elle devrait s'attendre à présent: ce peu d'intérêt, ce semblant d'indifférence, cette distance mêlée à cette froideur.  

 

Elle contempla de longues minutes son dos voûté. Ryo sentait son regard lourd posé sur lui. Il n'y arrivait pas, il ne savait pas comment parler de tout cela sans risquer de s'énerver, encore plus sans prendre le risque de lui dire des choses qu'il pourrait regretter. Il regarda par la fenêtre les feuilles se mouvoir au gré du vent bercées par la douceur qui se dégageait de Kaori et il finit par s'endormir. Kaori elle, finit par quitter la chambre pour regagner son appartement le coeur encore plus lourd qu'à son arrivée.  

 

 

 

 


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