Chapitre 4 :: Réflexions....

Publiée: 16-03-12 - Mise à jour: 16-03-12

Commentaires: Coucou !!! Merci pour vos reviews ! Merci à Sky pour ses corrections. Bonne lecture à tous !

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Quand Kaori rentra chez elle, elle passa ses nerfs dans la cuisine. Claquant des casseroles, retournant ses placards, pour trouver l’ingrédient qui pourtant était à portée de main.  

Elle était vraiment remontée contre son partenaire. Une fois de plus, alors qu’elle avait été gentille avec lui, il s’était moqué d’elle. Pourtant, elle avait pris sur elle pour l’embrasser et pour quel résultat ? Toujours le même ! Elle ne comprenait toujours pas pourquoi elle restait avec lui. Malgré la semi déclaration qu’il lui avait faite quand elle avait été kidnappée, rien n’avait changé entre eux. Elle avait pourtant été patiente mais sans aucun résultat.  

Le souhait le plus cher de son partenaire n’était-il pas de séduire un maximum de femmes ? Elle n’en faisait pas partie et cela l’attristait.  

Mais c’était plus fort qu’elle. Elle ne parvenait pas à faire autrement que l’aimer. Elle était vraiment stupide d’espérer qu’un jour il change… Pourtant elle savait que le quitter était une chose impossible…  

Elle était dans ses pensées, quand soudain, elle entendit un bruit de verre brisé venant du salon.  

Une fois de plus Ryo avait fait des siennes ! Elle allait le tuer !  

Elle se précipita dans la pièce et constata avec stupeur qu’elle était vide. Elle balaya du regard le salon quand soudain elle s’arrêta sur le sapin. Au pied de celui-ci se trouvait une boule brisée.  

Kaori s’approcha et vit que sa dernière acquisition, était en mille morceaux sur le sol.  

Attristée, la jeune femme ramassa les bouts de verre.  

Dans le parc, Ryo se défit sans aucune difficulté de son sarcophage de bois. Cette fois-ci, Kaori n’y était pas allée de main morte. Il fallait dire à sa décharge qu’une fois de plus, il avait été exécrable avec elle. Mais ça avait été la seule solution pour ne pas demander d’elle un autre baiser, et pas sur sa joue cette fois-ci.  

Pourquoi avait-elle fait une chose pareille ? Il avait cru mourir sur place. Quand il avait senti sur sa joue le souffle chaud de sa partenaire, suivi de peu par ses douces lèvres, il était resté tétanisé. C’était le plus beau baiser qu’il avait reçu. Tellement spontané et tendre à la fois…  

Et quand elle lui avait dit que même sans gui, elle voulait bien l’embrasser, il avait dû se mordre les lèvres pour ne pas lui répondre que c’était pareil pour lui. Non, à la place, il avait répondu une horreur, provoquant la fureur justifiée de la jeune femme.  

Il savait qu’il devait faire quelque chose pour se faire pardonner, cependant il ne savait pas quoi. Il savait qu’il avait été loin cette fois-ci et s’excuser n’était pas son fort. Alors il décida de la laisser se calmer un peu et de se promener en espérant trouver une solution.  

Il marchait tranquillement sans faire attention aux filles qui peuplaient les rues quand soudain il vit son alter-ego courir dans sa direction.  

- Mets-toi à l’abri ! cria-t-il en passant à côté de lui.  

Ryo resta un instant interloqué sans rien comprendre. Mais quand il vit une horde de demoiselles déchaînées courir après Mick, il ne chercha pas et se mit à courir également.  

Quand ils arrivèrent à échapper enfin aux furies, Ryo demanda à Mick :  

- Tu as trouvé du gui, pour qu’autant de femmes veuillent t’attraper ?  

Le blond dépité lui répondit :  

- Si seulement ! Mais non ! Regarde cette branche de buis. Et bien je peux te dire que ça ne marche pas ! Surtout quand tu proposes d’embrasser l’équipe de lutte de la ville. J’ai bien cru que je n’arriverai pas à m’en sortir ! Je peux te dire l’ami, pour cette année je pense que c’est fichu ! Heureusement que j’ai ma darling Kazue pour recevoir des baisers. Et toi Ryo ?  

Ryo se mit à paniquer. Est-ce que ça se voyait tant que cela que Kaori l’avait embrassé ? Avait-elle laissé une marque de rouge à lèvre sur sa joue ? D’instinct, il porta sa main à sa joue pour l’effacer, avant de se rendre compte trop tard qu’elle n’en portait jamais.  

Mais ce geste n’échappa pas à l’œil de lynx de l’américain qui regarda son jumeau brun, avec des yeux envieux :  

- Dis dis ! Comment tu as fait pour qu’une fille t’embrasse ?  

Ryo resta muet. Il ne pouvait quand même pas dire à Mick que c’était Kaori qui l’avait embrassé ? Non, ça il en était hors de question.  

Mais le blondinet était un coriace alors il ne se laissa pas surprendre par ce silence et il lui dit :  

- Allez ! Sois pas vache ! Dis à ton pote ce que tu as trouvé pour qu’une fille t’embrasse ?  

Alors Ryo, pour avoir la paix, répondit la première chose qui lui passa par la tête :  

- Du thym ! Les filles ne résistent pas à une branche de thym.  

- Merci Ryo ! Tu es un frère ! s’exclama Mick.  

Et laissant le nettoyeur seul dans la rue, l’américain se mit à courir à la recherche d’une branche de thym.  

Le brun regarda avec amusement son ami s’éloigner. Il savait que Mick déchanterait vite mais pour lui le principal était là : il avait réussi à éloigner son ami sans lui dire que c’était Kaori qui l’avait embrassé.  

Maintenant qu’il avait les idées claires, Ryo décida de rentrer chez lui. Il ne savait pas encore comment il allait se faire pardonner mais il était sûr d’une chose : il devait trouver.  

Il prit la direction de son appartement, tout en sifflotant.  

Quand Ryo arriva chez lui, il vit tout de suite que Kaori était agenouillée dans le salon. Il s’approcha doucement d’elle quand soudain, elle poussa un cri de douleur.  

Il vit du sang perler de sa main et aussitôt, il courut à son secours. Le nettoyeur constata que des morceaux de verre brisé jonchaient le sol. Il releva le visage et il aperçut alors des larmes qui coulaient sur les joues de la jeune femme.  

- Tu as mal Kaori ? demanda-t-il doucement.  

Le ton délicat de son partenaire l’étonna grandement. Depuis quand Ryo était aussi gentil avec elle.  

Indifférent au regard de Kaori, il prit un mouchoir dans sa poche pour sécher les larmes de la jeune femme. Puis, devant son mutisme il poursuivit :  

- Montre-moi ta main !  

Il fit preuve d’autorité en attrapant sa main, pour voir l’ampleur des dégâts. Avec le mouchoir, il essuya le sang avec douceur, en faisant attention qu’il n’y ait pas de verre coincé dans la blessure. Puis il fit un point de compression pour faire cesser la légère hémorragie.  

Kaori ne savait pas pourquoi Ryo était aussi tendre avec elle et franchement, c’était le cadet de ses soucis. Elle sentait la chaleur de la main de son partenaire dans la sienne et cela reléguait au second plan sa douleur.  

Au bout de quelques minutes, Ryo retira le mouchoir et constata avec satisfaction que le sang ne coulait plus.  

- Tu devrais aller à l’hôpital pour vérifier qu’il n’y a aucun bout de verre qui reste dans la plaie.  

Puis réalisant que Kaori ne pourrait pas conduire dans son état, il poursuivit :  

- Je vais t’accompagner !  

Encore sonnée par la délicatesse de son partenaire, elle le suivit docilement jusqu’à la voiture.  

A l’hôpital, Kaori fut encore plus étonnée quand il attendit patiemment à ses côtés qu’un médecin vienne l’examiner. Et quand elle sortit de la consultation, la main bandée, il l’attendait toujours sur sa chaise sans regarder un seul instant les infirmières pourtant ravissantes qui passaient devant lui.  

Ce que Kaori ne savait pas c’est que Ryo se retenait de ne pas bondir sur ces « postérieurs » mokkori qui se dandinaient non loin de lui. Il avait très envie de jouer au docteur avec ces séduisantes demoiselles, mais il savait en même temps que sa partenaire le saurait. Il ne savait pas pourquoi, il ne voulait pas une nouvelle fois provoquer la colère de Kaori. C’était la solution qu’il avait trouvé pour se faire pardonner de son comportement de tout à l’heure.  

Quand ils rentrèrent chez eux, la première chose que Kaori remarqua fut les débris de verre qui jonchaient encore le sol. Elle se dirigea vers le sapin et se baissa pour les ramasser. Mais Ryo avait anticipé son geste et il l’arrêta dans son mouvement.  

- Qu’est-ce que tu comptes faire ?  

- Ben ramasser le verre ! On ne va pas le laisser là ! Quelqu’un pourrait se blesser !  

- Laisse-moi faire et va plutôt nous préparer du café ! dit-il d’un ton autoritaire.  

Kaori surprise de la voix de son partenaire, lui obéit et se dirigea vers la cuisine.  

Le nettoyeur regarda les débris. Il n’avait jamais vu cette boule, et sourit quand il ramassa des morceaux de massue et de pistolet. Cette année, Kaori s’était surpassée. La boule, quand elle avait été entière avait dû être superbe. Encore plus que toutes les décorations qui ornaient leur sapin.  

Même s’il ne lui avait jamais parlé de cela, il avait bien remarqué que chaque année, elle ajoutait un nouvel objet dans le sapin. Il avait une petite préférence pour la petite boule rose « mon premier noël » : la boule de Kaori. Il imaginait sa partenaire en couches culotte. Utilisait-elle déjà ses massues à cette époque ? Qui avait eu la primeur de ses premières fureurs ? Un petit garçon trop empressé à la maternelle ? Un adolescent boutonneux voulant lui voler un baiser ?  

Il était tellement pris dans ses pensées qu’il n’entendit pas sa partenaire revenir de la cuisine.  

- Ryo ! Tu t’es blessé !  

Le nettoyeur remarqua alors la petite écorchure qu’il avait sur son index.  

- Ce n’est rien ! dit-il en se relevant.  

Il alla jeter les bouts de verre dans la poubelle de la cuisine. Kaori le suivit et lui dit :  

- Laisse-moi regarder !  

Pris d’une faiblesse sentimentale, Ryo se laissa faire et lui tendit la main. La jeune femme essuya la plaie et constata avec plaisir qu’elle n’était pas profonde. D’ailleurs, elle ne saignait déjà plus. Elle y apposa néanmoins un petit sparadrap. Puis, alors que Ryo ne s’y attendait pas, elle déposa un léger baiser sur la blessure.  

Elle releva subitement la tête, se rendant compte de ce qu’elle venait de faire et tenta aussitôt de se justifier.  

- Excuse-moi ! Je fais toujours ça avec les petits de l’orphelinat. C’est leur baiser magique ! Celui qui guérit les blessures !  

Ryo répondit sans vraiment le réaliser :  

- Un baiser magique ! Dans ce cas…  

Il prit la main de Kaori dans la sienne et déposa un baiser à l’endroit de son bandage.  

Puis avant d’avoir peur de faire une bêtise il poursuivit :  

- Et maintenant je vais aller distribuer plein de baisers magiques à toutes les filles blessées ou pas de Tokyo.  

Avant que Kaori n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, il avait quitté leur appartement. La jeune femme regarda avec attendrissement la porte close. Ryo avait été exécrable avec elle aujourd’hui, mais il s’était bien rattrapé.  

Elle savait maintenant pourquoi elle était toujours avec lui : elle adorait quand il était adorable avec elle.  

Puis, elle décida de passer un peu de temps dans ses livres de cuisine. Elle ne savait pas encore si Ryo allait passer Noël avec elle, mais elle voulait faire un repas inoubliable au cas où.  

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