Chapitre 7 :: Epilogue

Publiée: 15-05-12 - Mise à jour: 15-05-12

Commentaires: Coucou !!! Et oui voila le dernier chapitre de Noel ! Merci à sky pour ses corrections ! Merci à tous pour vos reviews ! Bonne lecture à tous !

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Kaori regardait avec tristesse le sapin. Ses épines tombaient jour après jour sur le sol. Elle savait qu’elle n’avait pas le choix et qu’elle allait devoir se défaire de cet arbre de Noël.  

Elle alla jusqu’au téléphone où elle composa le numéro du Cat’s Eye. Elle ne fut pas étonnée lorsque ses amis lui dirent qu’ils viendraient d’ici une heure pour l’aider à descendre le sapin. Après les avoir remercié, elle raccrocha et alla chercher les cartons dans le placard pour ranger les décorations.  

En défaisant un à un les ornements qui couvraient le sapin, Kaori se remémora ce qui c’était passé ces derniers jours.  

Quand elle s’était réveillée le 25 décembre, elle avait constaté avec surprise qu’elle était dans son lit, et toujours vêtue de sa robe. Elle ne se souvenait pas être allée dans sa chambre et parvint rapidement à la conclusion que c’était Ryo qui l’avait amenée jusque-là. Elle regretta n’avoir aucun souvenir de ce moment où son partenaire l’avait portée jusqu’à sa chambre. Cependant, ce fut toute guillerette qu’elle décida de lui faire son petit déjeuner.  

Mais malheureusement pour elle, son partenaire était redevenu celui qu’elle avait toujours connu et n’aborda pas une seule fois les baisers qu’ils avaient échangés.  

Les jours passant, il était toujours aussi distant avec elle. Pourtant, la demoiselle avait mis à contribution ses bonnes résolutions et avait tenté plus d’une fois de faire comprendre à son partenaire ce qu’elle ressentait vraiment pour lui. Mais Ryo semblait hermétique à ses paroles, n’y répondant pas une seule fois.  

Pourtant Kaori avait fait preuve de bonne volonté en réduisant considérablement le nombre de ses massues, mais tout ceci en vain.  

Elle n’osait même plus repenser au nouvel an qui avait été une véritable catastrophe pour elle. Ils l’avaient tous passé au Cat’s et aux 12 coups de minuit, Ryo avait couru d’une femme à l’autre pour quémander un baiser. Voyant qu’il ne lui en proposait pas, elle s’approcha de lui et l’embrassa devant tout le monde.  

Il ne la repoussa pas, mais ne répondit pas à son baiser pour autant. Et quand elle s’éloigna de lui, il fit comme si rien ne s’était passé et chercha à embrasser les autres femmes de la salle.  

Kaori fut déçue de la réaction de son partenaire, mais n’eut pas le temps de trop y songer sur le moment, car Mick se précipita sur elle pour lui demander le même baiser.  

Pour se venger du comportement de Ryo, Kaori fut bien tentée d’accéder à sa requête, mais Kazue ne lui en laissa pas le temps, poursuivant sa moitié avec une seringue remplie d’une potion qui semblait terrifier l’Américain.  

Et après tout cela, Kaori dut trouver une explication plausible pour expliquer à ses amis pourquoi elle avait embrassé Ryo. Elle prétexta que c’était la joue qu’elle avait visée mais que Ryo avait bougé la tête au mauvais moment.  

Les jours avaient passé et le sapin s’était peu à peu « déplumé » sans que Ryo ne change de comportement…  

Kaori emballait précautionneusement chaque boule et décoration. Quand soudain, elle eut un arrêt. Elle était pourtant sûre que cette boule n’existait plus, qu’elle avait disparu en explosant sur le sol du salon. Mais pourtant c’était bien elle qui scintillait dans le sapin.  

La jeune femme la prit en main et l’approcha de son regard. Oui, c’était bien la même boule avec la massue et le magnum. Pourtant, en la regardant de plus près, elle nota quelques différences. Il n’y avait jamais eu cette petite branche de gui dans la boule originale.  

- Elle te plait ?  

La voix fit sursauter Kaori qui faillit en faire tomber la boule. Une main secourable la maintint, et le cœur de la jeune femme se mit à battre plus fort.  

Son regard alla de la décoration de verre aux yeux emplis de malice de son partenaire. Elle n’avait aucun doute sur le fait que c’était lui qui avait ajouté cet ornement au sapin. Mais dans quel but ? Elle n’en avait aucune idée.  

- C’est toi qui l’a mise là ? bredouilla la jeune femme.  

- Oui, et il y a bien longtemps ! Ça m’étonne de toi que tu ne l’aies pas encore vue…  

- Elle est magnifique… Merci Ryo. Mais comment ?  

- Tatata… Je ne dévoilerai pas tous mes secrets. Dit le nettoyeur en posant son index sur la bouche de Kaori.  

Non, il ne lui dirait pas combien de temps il avait passé à arpenter les rues afin de retrouver l’artisan qui avait confectionné la première boule. Ni combien il lui avait donné afin qu’il reproduise rapidement cette décoration, tout en ajoutant d’autres détails. La petite branche de gui n’en était qu’une partie et il ne savait pas si Kaori avait vu l’attention particulière qu’il avait fait incorporer.  

La jeune femme frissonna quand elle sentit le doigt de Ryo sur ses lèvres, et fut presque dépitée quand il le retira. Pourtant elle ne se retint pas de lui dire :  

- En tout cas merci Ryo ! Tu ne sais pas à quel point ça me fait plaisir.  

Elle ôta avec douceur la main de son partenaire de la boule, puis déposa le précieux objet au fond d’une boite.  

- Tu peux mettre cela avec ? Ca ne me sera plus d’aucune utilité… Enfin pour le moment…  

Kaori regarda ce que Ryo lui tendait et vit avec surprise qu’il s’agissait de la branche de gui qu’elle lui avait offert. Puis elle réalisa que les fêtes étaient passées et que le branchage ne lui serait plus d’aucune utilité durant un an.  

Elle reconnaissait bien là son partenaire. Il savait qu’en la laissant avec les décorations, il était sûr de la retrouver à cet endroit l’année suivante et il n’aurait pas besoin de courir dans tout Tokyo pour trouver du gui.  

Mais malgré cela, elle prit le branchage dans la main et le disposa dans la boite à côté de la boule. Pour cela, elle décala légèrement l’ornement et se figea.  

Non, elle devait avoir mal vu, ça ne pouvait pas être autrement. Alors sachant très bien que Ryo la regardait, elle reprit la boule entre les mains et se mit à la faire tourner. Elle stoppa quand apparut ce qu’elle avait cru apercevoir.  

Et là, elle n’eut aucun doute. C’était bien deux petits cœurs entrelacés. Ils étaient minuscules mais signifiait beaucoup de choses pour la jeune femme. Etait-ce vraiment ce qu’elle pensait ?  

Dans le doute, elle leva son regard sur son partenaire qui se mit à sourire. Ryo prit la boule des mains de Kaori et la posa délicatement dans la boite avant de lui dire :  

- Je trouve que comme cela, cette boule nous ressemble encore plus, tu ne trouves pas Kaori ?  

La jeune femme ne savait quoi répondre, aussi elle se contenta d’acquiescer. Une fois de plus, à demi-mots, Ryo venait de dire ce qu’il ressentait pour elle.  

Emue, elle plongea son regard dans celui de son partenaire et leva une main jusqu’à la joue de Ryo qu’elle se mit à caresser. Le nettoyeur eut le même geste en direction de Kaori. Puis il approcha sa bouche de celle de la jeune femme avant de l’embrasser.  

Ils étaient seuls au monde debout dans leur salon. Leur baiser à la fois tendre et fougueux s’éternisait, sans qu’aucun ne souhaite l’interrompre.  

Pendant ce temps, Miki et Falcon se garaient devant l’immeuble. Ils grimpèrent jusqu’à l’appartement. Arrivés devant la porte, Falcon interrompit Miki qui s’apprêtait à frapper.  

- Ils ne sont pas là ! On rentre chez nous ! dit-il de son ton bourru.  

- Mais nounours ? répondit sa femme. Kaori nous a appelés pour venir l’aider, alors elle est là !  

- Je te dis que non ! Allez viens, on rentre !  

Comprenant que son mari ne changerait pas d’avis, elle le suivit mais remarqua le sourire amusé sur les lèvres de ce dernier. Alors n’y tenant plus, elle remonta quatre à quatre les escaliers et ouvrit la porte de l’appartement où elle pénétra rapidement.  

Elle resta coite quand elle vit les deux partenaires en train de s’embrasser. Elle fut sur le point de crier sa joie, quand son mari lui posa la main sur la bouche et la tira vers la sortie avant de refermer la porte d’entrée en silence. Il porta sa femme jusqu’au rez-de-chaussée où elle put enfin exprimer sa joie.  

Elle poussa un hurlement avant de dire :  

- Vite ! Il me faut un téléphone !  

Abasourdi, Falcon la laissa faire et attendit patiemment qu’elle se calme.  

Dans l’appartement, Ryo et Kaori ne s’étaient même pas rendu compte de l’irruption de leur amie. Ils appréciaient vraiment de s’embrasser. Les mains du nettoyeur se firent beaucoup plus audacieuses, ce qui n’était pas pour déplaire à la jeune femme.  

Mais soudain, elle réalisa quelque chose et repoussa son partenaire.  

- Falcon !  

- Comment tu peux me comparer à ce pachyderme ? bougonna le nettoyeur. Je suis beaucoup plus sexy que lui !  

- Non ! J’ai demandé qu’il passe pour m’aider à descendre le sapin ! Il ne devrait plus tarder maintenant.  

- Eh bien appelle-le et dit lui qu’il ne vienne pas !  

- Il est trop tard ! Il doit être en route pour venir ici ! Il faut que je finisse de défaire les décorations !  

Comprenant qu’il n’avait pas d’autre option, Ryo lâcha à regret sa partenaire et dit :  

- Bon, plus vite ça sera fait ! Plus vite on aura fini !  

C’est à deux qu’ils rangèrent les ornements, Kaori ne manquant pas d’expliquer à Ryo l’histoire de certaines d’entre elles.  

Rapidement, ils parvinrent à bout de la tâche et Ryo alla ranger les décorations dans le placard. L’arbre dénudé faisait vraiment pitié. Kaori n’eut pas trop le temps de s’apitoyer sur son sort qu’on frappa à la porte.  

Elle alla ouvrir et vit avec surprise que Falcon n’était pas venu tout seul : Miki, Mick, Kazue, Kasumi, Reika, Eriko, Saeko, et même le Doc l’accompagnait. Elle les laissa entrer, se demandant la raison de leur présence. La façon dont tous la regardait la mettait mal à l’aise et personne ne semblait vouloir parler.  

Soudain, un cri résonna dans la pièce et Kaori vit voler une tornade brune en direction de toutes les femmes présentes.  

- Oh mes chéries ! Vous êtes toutes venues voir Ryochou !  

En colère par le comportement de son partenaire, Kaori se saisit de la première arme qu’elle trouva sous la main : le sapin.  

Avec une facilité déconcertante, elle souleva l’immense arbre et se mit à hurler :  

- Laisse les filles tranquilles !  

Leurs amis durent se mettre à l’abri pour ne pas se prendre un coup de branche involontaire. La jeune femme était tellement furieuse qu’elle massacrait tout ce qui se trouvait sur son passage. Le salon fut bientôt un champ de ruine.  

Elle avait enfin réussi à atteindre sa cible et en fut satisfaite. Dire qu’elle avait cru que son partenaire changerait ! Mais non ! Elle aurait dû s’en douter : Ryo restait et resterait le même !  

Si les choses devaient encore plus avancer entre eux, elle aurait du fil à retordre pour le garder dans le droit chemin.  

Sortant comme si de rien n’était du sapin, Ryo ôta de ses cheveux quelques épines et dit :  

- Je ne comprends pas pourquoi tu as besoin d’Umi pour descendre le sapin. Avec ta force d’haltérophile tu pourrais le faire toi-même ! Je pense même que tu devrais t’inscrire pour les Jeux Olympiques ! Mais dans la catégorie homme parce que les femmes n’auraient aucune chance face à toi.  

Kaori sortit la plus grande de ses massues. Des flammes sortaient de ses yeux. Elle poussa un hurlement qui fit trembler les immeubles du quartier.  

- Ryo ! Tu es un homme mort !  

Le nettoyeur, sentant la fureur de sa partenaire, prit en courant la direction de la sortie.  

La jeune femme se mit à le poursuivre en hurlant de plus en plus fort.  

Restés dans le salon, leurs amis les regardèrent disparaître et les cris de Kaori se faire de moins en moins forts.  

Mick jeta un coup d’œil à la fenêtre et vit leurs amis s’éloigner dans les rues de la ville.  

- Je crois bien que tu as abusé de l’alcool Miki ! dit Eriko. Ryo et Kaori s’embrassant dans le salon ? Non c’était sûrement un effet d’optique. Ils étaient certainement en train de s’étrangler !  

- Pff on est venu pour rien. Dirent les sœurs Nogami.  

- Mais non ! Je suis là ! dit le Doc. Vous vouliez voir un baiser ! Je vais faire mieux je vais vous embrasser !  

Mick se joignit au vieil homme, et c’est dans un grand capharnaüm qu’ils quittèrent l’appartement.  

Falcon, lui, ramassa le sapin. Après tout c’était pour cela qu’il était venu. Et il le descendit jusqu‘à la benne à ordure. Sa femme, restée avec lui, soupira :  

- J’aurai pourtant juré qu’ils étaient en train de s’embrasser. Vu comment ils se couraient après, ce n’est pas demain qu’ils vont se mettre ensemble.  

- Allez on rentre chez nous ! dit son mari.  

Sur le chemin du retour, ils croisèrent un duo. L’homme brun criait à la jeune femme de se calmer. Cette dernière hurlait qu’il n’était qu’un pervers et qu’elle allait le castrer et le tuer.  

Pourtant un an plus tard, à Shinjuku, dans un sapin d’un immeuble aux briques rouges, brillait une boule bleue sur laquelle était marquée : « Mon premier Noël ».  

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