Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 26 chapitres

Publiée: 01-05-19

Mise à jour: 26-05-19

 

Commentaires: 38 reviews

» Ecrire une review

 

DrameRomance

 

Résumé: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Que veut dire HFC?

 

C'est le nom du site. HFC = Hojo Fan City.

 

 

   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Chapitre 2 :: Chapitre 2

Publiée: 02-05-19 - Mise à jour: 02-05-19

Commentaires: Bonjour, la suite. Merci pour vos commentairesd'hier. Bonne lecture

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

Chapitre 2  

 

Si on lui avait dit que déboulerait dans sa vie un petit bout de femme qui le bouleverserait, Ryo n’y aurait jamais cru. Il avait quitté son camp quelques jours auparavant pour aller repérer les mouvements de l’ennemi. Il était doué pour cela, se déplaçant aussi discrètement qu’un félin. Shin le savait et lui laissait volontiers le rôle d’éclaireur, d’autant plus que son fils adoptif n’était pas vraiment fait pour le travail en équipe. Ce fut ainsi qu’il avait atterri dans cette partie de la forêt depuis trois jours.  

 

La veille, il avait entendu l’explosion au loin et était parti en repérage dans la nuit. C’était sa méthode : la journée, il se planquait et rôdait la nuit tombée. Il avait trouvé le bus couché, était entré et n’avait vu que des morts, dont deux tués d’une balle dans la tête. Ce ne fut qu’en ressortant qu’il la vit, recroquevillée dans un coin, endormie. Son sommeil était agité, elle murmurait en dormant, laissant échapper un sanglot par moment. Il l’avait laissée là, se disant que les secours arriveraient et l’emmèneraient. Apparemment, les secours n’étaient pas venus…  

 

Il avait été réveillé par les coups de feu tirés au matin. Au son, il savait que c’étaient ses ennemis qui tiraient et ils se rapprochaient de l’endroit où il était. Cinq hommes au départ puis trois. Il rassembla ses affaires et se prépara à parer l’attaque. Ils devaient chasser l’un des siens et, même s’il n’avait pas l’esprit d’équipe, il ne laisserait pas tomber un de ses camarades. Et soudain devant lui, elle apparut, les joues rougies par l’effort, le souffle court et ses grands yeux de biche affolée. Il vit la résignation teindre son regard face à l’arme pointée sur elle et elle ferma les yeux, prête à mourir. Il la trouva belle...  

 

Ryo tira une première fois, la faisant tressaillir, puis deux coups suivirent. Il entendit les corps de ses ennemis s’effondrer et, la contournant, s’approcha d’eux pour vérifier qu’ils étaient bien morts. Lorsqu’il revint sur ses pas, elle n’avait pas bougé.  

 

Kaori frémit au premier tir. Elle ne sentit rien, n’entendit que le sifflement de la balle proche de son oreille. Puis vinrent les deux autres coups. Elle l’entendit marcher mais était incapable d’ouvrir les yeux. Ce ne pouvait être réel, elle ne pouvait être vivante. Pourtant elle ne sentait rien, ni douleur, ni brûlure, juste son coeur qui battait à cent à l’heure. Soudain, une légère claque sur sa joue lui fit ouvrir les yeux. Elle le trouva juste en face d’elle, le regard sombre, le visage impassible.  

 

- Dépêche-toi d’enfiler ça et on s’en va., lui dit-il d’une voix ferme.  

 

Il lui tendait un pantalon et une paire de rangers trop grandes pour elle. Il eut un geste d’impatience.  

 

- Tu préfères rester ici et attendre leurs copains ?, s’énerva-t-il.  

 

Sortant de son hébétude, elle attrapa les affaires et les enfila, fourrant sa paire de tennis dans son sac à dos. A peine eut-elle fini qu’il se tourna et s’enfonça dans les bosquets. Elle jeta un œil à sa montre et s’aperçut qu’il n’était que dix heures et demie… Elle avait eu l’impression de courir pendant des heures. Voyant qu’il s’éloignait, elle hâta le pas. Son frère l’aurait certainement houspillée de suivre un inconnu mais que pouvait-elle faire d’autre ? Elle ne connaissait pas les lieux et lui n’avait pas essayé de la tuer, pas encore tout du moins, se dit-elle en grimaçant.  

 

Ils marchèrent pendant plus de deux heures sans s’arrêter. Quand il vit qu’elle glissait de plus en plus souvent et qu’elle se prenait les pieds dans toutes les racines, Ryo décida de faire une pause. Il n’en avait pas besoin mais elle oui. Ils s’arrêtèrent dans un endroit protégé par des fourrés et s’assirent l’un en face de l’autre. Ils s’observèrent pendant un long moment. Elle avait des traits fins, la peau légèrement hâlée, ce dont il n’avait pas l’habitude, les personnes par ici avaient le visage buriné par le soleil. Elle avait une silhouette très agréable à regarder, une poitrine bien développée et qui semblait ferme, des fesses dont l’arrondi attirait la main et de longues jambes qu’il se plaisait à imaginer nouées autour de ses hanches même alors qu’elles étaient cachées par ce pantalon beaucoup trop grand pour elle. Il sentait le désir monter en lui et la seule chose qui l’empêchait de se laisser aller était cette aura particulière qui se dégageait d’elle. Il n’aurait su l’expliquer mais, elle, il ne voulait pas, ne pouvait pas la toucher. Il détourna le regard quand elle le fixa et qu’elle se mit à rougir.  

 

Kaori était mal à l’aise face au regard insistant de cet homme. Il devait avoir la vingtaine passée, était grand et fort. Il se dégageait de lui une puissance animale qui l’ébranlait fortement et, en même temps, elle n’avait pas peur. Son regard n’était pas noir mais gris nuit et cette lueur froide qu’elle avait aperçue la première fois avait laissé place à autre chose qu’elle n’arrivait pas à bien identifier mais qui lui nouait l’estomac. Il avait une barbe naissante, des mains larges. Le tee-shirt noir qu’il portait était tendu sur ses larges épaules. Elle avait eu tout le loisir de l’observer pendant qu’ils marchaient et son regard s’était longuement attardé sur son fessier. Elle croisa son regard et se sentit rougir. A quoi pensait-elle donc ? Elle était perdue au milieu de la jungle avec un parfait inconnu et tombait en pâmoison devant une paire de fesses. Quelle idiote elle faisait !  

 

Sentant sa gorge sèche et pour se redonner contenance, elle sortit une bouteille d’eau puis en prit une deuxième qu’elle lui tendit.  

 

- Tu en veux ?, murmura-t-elle.  

 

Il accepta la bouteille d’un merci à peine audible et ils burent tous deux en silence. Kaori reposa la bouteille et gratta son cuir chevelu qui la démangeait au niveau de la plaie qu’elle avait. Ryo, voyant cela, s’approcha et écarta ses mains.  

 

- Il faudrait nettoyer le sang. Tu risques d’attirer les bêtes sauvages cette nuit sinon.  

 

Elle sortit un paquet de mouchoirs et, avec un peu d’eau, il nettoya la plaie. Ses gestes étaient étonnamment doux. Sa présence la troublait. Elle pouvait sentir son odeur. Elle avait le visage au niveau de son torse et n’avait envie que d’une chose : y poser la tête et se reposer. Elle mit cela sur le compte de la fatigue et de la tension.  

 

Ryo faisait attention de ne pas lui faire mal. Il sentait son souffle caresser son corps, ses cheveux soyeux effleurer ses doigts. Par moments, il avait une vue plongeante sur son décolleté et la peau laiteuse de ses seins. Il devait faire un effort pour ne pas perdre le contrôle de lui-même. Il n’était pas prévu qu’il retourna au camp avant au moins deux semaines, donc pas de femmes avant deux semaines non plus. Si elle devait rester avec lui jusque-là, ce serait l’enfer.  

 

Quand il eut fini, il s’éloigna à la fois soulagé et frustré. Il se leva, vérifiant qu’il avait tout sur lui.  

 

- Je vais faire un repérage, reste ici et repose-toi encore un peu. Je ne serai pas long., lui dit-il en s’éloignant.  

 

Kaori acquiesça et posa la tête sur le tronc d’arbre derrière elle. Son corps se rappela à elle. Elle sentit la fatigue l’envahir, ses jambes et ses pieds la faire souffrir avec la course et la marche qu’elle avait faites et bien vite elle s’endormit.  

 

Ryo marcha pendant près d’une demie-heure autour de leur point d’arrêt, tentant de remettre de l’ordre dans ses idées et de voir s’ils n’avaient pas été suivis. Il n’avait jamais été aussi distrait durant une mission. D’habitude, ses sens étaient en éveil, tournés vers la forêt, et là il s’était surpris à oublier ce qui l’entourait sauf elle. Ce n’était pas sérieux de sa part. Il devait se reprendre. Kaïbara lui avait confié une mission et elle ne devait pas l’en détourner. Il réfléchit et se dit qu’il trouverait bien sur sa route un village où la déposer et où les autorités pourraient venir la chercher. Ainsi il reprendrait le cours normal de sa vie. Il entendit soudain des pas approcher et se hâta de rejoindre discrètement la jeune fille. Il la trouva endormie, les lèvres légèrement entrouvertes. Il dut se faire violence pour ne pas s’émouvoir. Il posa une main sur sa bouche, la secouant légèrement pour la réveiller.  

 

Sentant la main sur sa bouche, Kaori s’éveilla en criant mais le cri fut étouffé par le bâillon. Elle ouvrit les yeux terrorisée et se calma difficilement en voyant l’homme devant elle lui faire signe de se taire et la tirer par la main pour se lever. Elle attrapa son sac et le suivit. Il la tenait toujours par la main et ce simple contact la rassurait énormément. Vu son air sérieux, elle se doutait qu’il y avait un danger et le suivit sans aucune hésitation. Au détour d’un passage, il la plaqua contre un arbre et se colla contre elle. Elle entendit alors les pas précipités d’un groupe d’hommes passer non loin et, tentant de calmer son angoisse, elle ferma les yeux et posa la tête contre le torse de son compagnon.  

 

Ryo avait entendu le groupe arriver près d’eux et, avisant un vieux ceiba aux larges et hautes racines, il décida de s’y réfugier. Il l’avait positionnée entre lui et le tronc de manière à faire rempart. Il la sentait trembler contre lui, son coeur cognant fort dans sa poitrine, si fort qu’il le ressentait contre lui. Elle posa ensuite la tête contre lui et, sans réfléchir, il passa le bras qui ne tenait pas son arme autour d’elle pour la réconforter. Progressivement, il sentit les tremblements cesser, ce qui le rassura. Ils restèrent ainsi un long moment. Puis il la relâcha et elle s’écarta de lui.  

 

- Ils sont partis ?, demanda-t-elle à voix basse.  

- Ils ne sont jamais loin mais, pour le moment, on peut reprendre la route.  

 

Ils sortirent lentement de leur cachette et reprirent leur marche. Ils marchèrent l’un derrière l’autre le reste de l’après-midi sans s’arrêter puis Ryo décida d’établir un camp pour la nuit. Enfin un camp : ils posèrent leurs sacs au sol sous couvert de la végétation. Ryo lui proposa de la viande séchée qu’elle mangea, affamée. Elle n’avait rien avalé depuis la veille au midi, l’estomac noué par les évènements. Elle le regarda soudain avec intensité :  

 

- Au fait, comment tu t’appelles ?  

 

Il observa ses lèvres brillantes avec gourmandise et mit un peu de temps avant de répondre d’une voix rauque :  

 

- Ryo. Et toi ?  

- Kaori. Merci de m’avoir sauvée ce matin., dit-elle, rougissant car ses yeux ne l’avaient toujours pas quitté.  

- Je… Tu les menais droit sur moi. Je n’avais pas vraiment le choix., répondit-il pour masquer la gêne qui l’assaillait.  

 

A vrai dire et sans en comprendre la raison, il était content de l’avoir à ses côtés même si ça perturbait ses plans et son organisation. Il en remercierait presque ses ennemis de l’avoir prise en chasse… Idiot, se morigéna-t-il. Elle n’avait rien à faire dans cette guerre.  

 

- Ryo… C’est japonais, non ?, s’interrogea-t-elle, curieuse.  

- Oui.  

- Tu viens du Japon ?  

- Probablement.  

 

Sa réponse l’abasourdit. Il venait ou ne venait pas du Japon ? Ce n’était pas une question piège, pourtant…  

 

- Tu ne veux pas en parler ?, demanda-t-elle, d’une petite voix.  

- Non pas vraiment. Tu es japonaise ?  

- Oui. Je viens de Tokyo. J’étais en séjour découverte au Belize. Normalement, je devrais être dans l’avion pour rentrer chez moi., lui apprit-elle, les larmes aux yeux.  

 

Ryo la regarda, ne sachant quoi faire ni quoi dire. Il baissa les yeux, gêné, et lutta contre l’envie grandissante de la prendre dans ses bras. Que lui arrivait-il bon sang ? Il s’éclaircit la gorge avant de parler.  

 

- Que faisiez-vous sur cette route ?  

- Maria, notre guide, a dit que nous avions été déviés. Nous sommes au Guatemala, n’est-ce pas ?, demanda-t-elle, à voix basse.  

- Oui., murmura-t-il, déçu de ne pouvoir lui donner la réponse qu’elle attendait.  

 

Elle ramena ses genoux contre elle et les serra pour contenir la vague de froid qui l’envahissait.  

 

- Hide va être mort de trouille…, dit-elle à voix basse.  

- C’est qui Hide ?, demanda-t-il d’une voix dure, contenant mal la colère qui l’agitait d’un coup.  

- Mon frère..., répondit-elle, les yeux perdus dans le vide.  

- Oh… Ok., laissa-t-il échapper, se sentant idiot.  

- Tes parents aussi non ?, reprit-il.  

- Non, il ne reste que nous deux., murmura-t-elle.  

- Tu as encore tes parents ?, demanda-t-elle, se reprenant un peu.  

- Non. Mais j’ai encore l’homme qui m’a servi de père.  

- Tu as été adopté comme moi alors…  

 

Il la regarda étonné. Il lisait une profonde tristesse dans son regard, un manque né de l’ignorance, ce même manque qu’il connaissait quand il laissait son coeur s’exprimer rarement, trop rarement. Et là son coeur avait envie de prendre le pas sur sa raison et lui faire faire des choses qu’il ne voulait pas, ne pouvait pas faire. Il devait se reprendre et le seul moyen…  

 

- Tu devrais dormir. La journée a été longue et celle de demain sera identique., dit-il en lui tournant le dos.  

 

Il entendit son soupir résigné et son corps toucher le sol. Peu après, ils s’endormirent tous les deux, lui aux aguets, elle profondément. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de