Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 26 chapitres

Publiée: 01-05-19

Mise à jour: 26-05-19

 

Commentaires: 38 reviews

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DrameRomance

 

Résumé: NC-17 AU : Kaori et Ryo se rencontrent en pleine guerrilla. Quel sera leur avenir?

 

Disclaimer: Les personnages de "Lutter pour vivre, vivre pour lutter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quel est le nombre minimal de mots pour qu'un chapitre soit accepté?

 

Pour les fanfictions normales, les chapitres doivent comporter plus de 600 mots. Pour les poésies, le quota est de 80 mots et pour les sonf fics, il est de 200 mots. Ces restrictions ont été établies pour empêcher les gens de poster des chapitres trop courts ou des commentaires, coups de gueule, mises au point, règlements de compte. La moyenne est de 1500 mots par chapitr ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Lutter pour vivre, vivre pour lutter

 

Chapitre 21 :: chapitre 21

Publiée: 21-05-19 - Mise à jour: 21-05-19

Commentaires: Bonjour, un nouveau chapitre. Sortis de la jungle quel chemin attend nos héros? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 21  

 

Le lendemain matin, Kaori se réveilla et ne trouva pas Ryo dans le lit à ses côtés. Ses affaires étaient toutes là et elle se dit qu’elle ferait bien de le trouver avant les autres. Elle enfila rapidement son tee-shirt rouge, appréciant de sentir son odeur autour d’elle, puis après lui avoir pris son caleçon et son pantalon et avoir jeté un œil sur le bébé encore endormi, partit à sa recherche. Elle le trouva endormi dehors sur la terrasse. Il semblait serein mais néanmoins le trouver là lui serra le coeur et l’inquiéta. Elle ne savait pas s’il s’adapterait à sa nouvelle vie et ça lui faisait peur. Elle s’approcha de lui doucement et faillit faire un bond en arrière lorsque deux prunelles noires la fixèrent d’un coup. Rapide comme l’éclair, il se leva et l’attrapa, lui évitant la chute.  

 

- Bonjour, mon ange., murmura-t-il contre ses lèvres avant de l’embrasser passionnément.  

 

Elle répondit à son baiser avec enthousiasme jusqu’à ce qu’il la plaqua contre le mur et souleva son tee-shirt, la dénudant.  

 

- Ryo, non, pas ici.  

- Pourquoi ? J’ai envie de toi et toi aussi., lui susurra-t-il en lui mordillant le lobe de l’oreille.  

- On pourrait nous surprendre.  

- Je m’en fiche.  

- Pas moi ! Viens dans la chambre si…  

 

Des bruits de pas les interrompirent. Kaori s’écarta brusquement de lui et rabattit le tee-shirt sur ses cuisses et tendit les vêtements à Ryo. Il les enfila en maugréant. Rosemary sortit au moment où il finissait de s’habiller. Elle jeta un regard appréciateur sur le torse du guérillero, un torse large et musclé qu’il devait être agréable de caresser… Kaori n’aima pas la lueur de désir qu’elle vit dans les yeux de la jeune femme.  

 

- Tu viens, Ryo. On va se préparer., l’invita-t-elle, prenant sa main.  

- Oui, mon ange. On a des choses à faire., lui dit-il d’une voix langoureuse.  

 

Il ne se fit pas prier pour lui montrer les choses à faire dès qu’ils pénétrèrent dans la chambre. Après cet intermède, ils rejoignirent à trois les autres dans la cuisine où se déroulait le petit-déjeuner. C’était étrange pour Ryo de ne plus prendre un repas, assis par terre ou sur une caisse, mais autour d’une table. Il n’avait jamais connu cela, ayant toujours vécu dans des camps nomades. Voir autant de nourriture sur la table, utiliser des couverts, prendre le temps de manger sans être sur ses gardes changeaient la physionomie d’un repas. Il se sentait gauche.  

 

- Je vous propose d’aller faire un tour en ville ce matin pendant qu’il ne fait pas encore trop chaud. Vous acheter quelques vêtements en plus ne sera pas du luxe, je pense., proposa Jack.  

- Oui, en effet. Jack, je… je voudrais appeler mon frère. Ca te dérange si je le fais maintenant ?, demanda Kaori.  

- Du tout, ma belle. Viens dans mon bureau, tu y seras tranquille.  

 

Il la guida puis la laissa seule. Elle fixa le combiné de téléphone pendant un long moment, incapable d’esquisser le moindre mouvement. Elle appréhendait sa réaction, elle avait peur qu’il ne la jugea mal pour ce qu’elle avait fait, qu’il la rejeta… La porte s’ouvrit doucement laissant apparaître Ryo.  

 

- Kaori, ça va ?, lui demanda-t-il doucement, s’agenouillant à ses côtés.  

- Non… J’ai peur de sa réaction., murmura-t-elle, un sanglot dans la voix.  

- L’homme dont tu m’as parlé va être fou de joie de t’entendre. Il t’aime et comprendra., tenta-t-il de la rassurer.  

- Tu crois ?  

- J’en suis sûr.  

 

Elle acquiesça, reconnaissante de ses efforts. Elle décrocha le combiné et composa le numéro de téléphone qu’elle n’avait pas oublié malgré le temps passé. La tonalité se fit entendre, la ligne grésillait un peu. Elle retint son souffle quand on décrocha.  

 

- Allô ?, fit une voix masculine au bout du fil.  

 

Incapable de parler, elle ne put retenir les larmes qui coulèrent de ses yeux. Ryo posa la main sur son genou pour la soutenir.  

 

- Allô ? Qui est là ? C’est déjà pas une heure pour appeler, alors ayez au moins l’amabilité de parler !, continua sèchement la voix.  

- Allez Kaori, tu peux le faire., l’encouragea Ryo.  

- Hi... Hide, c’est… c’est moi., bafouilla-t-elle entre deux sanglots.  

- Kaori ?, s’écria Hideyuki de l’autre côté de l’océan Pacifique.  

- Kaori, tu es vivante. Où tu es ? Comment tu vas ? Quand reviens-tu ?, lui demanda-t-il, fou de joie et de soulagement.  

 

Les mots se bousculaient dans sa tête. Elle était incapable de parler, de formuler une phrase cohérente. Elle se rendait enfin compte que le cauchemar était fini et qu’elle allait rentrer chez elle. La voyant totalement perdue, Ryo saisit le combiné de téléphone -ça aussi c’était la première fois qu’il en voyait un- et l’approcha de son visage comme Kaori le tenait.  

 

- Je… euh… elle est sous le choc., dit-il, légèrement hésitant.  

- Qui… qui êtes-vous ? Vous retenez ma sœur en otage ?, demanda Hide affolé.  

- Non, non. Je suis son mari, Ryo.  

- Quoi ?! Son mari, c’est quoi cette histoire ? Passez-moi Kaori !, répondit Hide fâché.  

- Elle n’est pas en état de parler. Ecoutez, elle va bien et elle est en sécurité. Elle a besoin de se calmer et de reprendre le dessus. Quand peut-elle vous rappeler ? Quelle heure est-il chez vous ?  

- Vingt-trois heures., répondit Hideyuki, soulagé et reconnaissant que quelqu’un veilla apparemment sur elle.  

- Elle rappellera dans douze heures. Hideyuki, vous pouvez dormir tranquille. Elle va bien et elle rentrera, pas tout de suite, mais elle rentrera. Je vous le promets., l’informa Ryo.  

 

Il avait senti l’angoisse et l’affection de son frère au travers de leur échange et il lui devait de le rassurer. Cet homme avait dû énormément souffrir de l’absence de sa sœur et il n’en avait que plus de respect pour lui.  

 

- D’accord. Prenez soin d’elle.  

- Promis. S’il vous plaît, ne parlez pas de cet appel aux autorités. La situation est… complexe.  

 

Ryo entendit son interlocuteur rire cyniquement.  

 

- Kaori ne vous a pas dit que j’étais policier ? Mais bon, je passerai sous silence notre conversation pour le moment. J’attendrai demain midi pour décider de mon action., lui répondit-il.  

- Dites-lui que je l’aime et que je suis heureux de savoir qu’elle va bien. Merci de m’avoir donné de ses nouvelles.  

- De rien. Au revoir., conclut Ryo en reposant le combiné sur son socle.  

 

Kaori n’avait pas cessé de pleurer. Il la prit dans ses bras et l’emmena dans la chambre où il la déposa sur le lit. Jack ramenait justement Kei qui pleurait. Elle le prit et le nourrit sans un mot, lui caressant juste la joue. Les deux hommes la laissèrent. Elle se sentait épuisée, vidée. Entendre la voix de son frère l’avait bouleversée, entendre sa joie, son soulagement l’avait culpabilisée pour tout ce qu’elle lui avait fait endurer par le choix qu’elle avait fait en restant avec Ryo plutôt que de rentrer. Elle regarda Kei et ne pouvait regretter cela mais elle s’en voulait de la souffrance qu’elle avait générée. Elle allait devoir lui expliquer qu’elle était tombée amoureuse et s’était donnée volontairement à un guérillero. Hide, qui était si droit et honnête, accepterait-il son choix ? Il avait beau l’aimer, lui pardonnerait-il ?  

 

Jack invita Ryo à le suivre dehors et ils s’assirent sur la terrasse.  

 

- Comment ça s’est passé ?  

- Elle n’a pas su lui parler. Elle était trop bouleversée. Elle doit le rappeler dans douze heures.  

- Très bien. Ryo, il faut que je te parle d’autre chose., fit Jack en évitant son regard.  

- Je sais qu’il y a beaucoup de choses nouvelles pour toi mais il va falloir que tu apprennes vite. Rosemary m’a dit comment elle vous avait trouvés ce matin et, bien que le spectacle lui est plu, c’est gênant.  

- Que j’embrasse ma femme ?  

- Pas tant ça que le fait que tu te ballades nu dans la maison et que tu veuilles faire l’amour à ta partenaire n’importe où…, expliqua-t-il, gêné.  

- Ici ou même à Tokyo, il y a des choses qui ne se font qu’en privé. Même dans le camp tu ne te baladais pas à poil.  

- Je sais. J’étais claqué, j’ai pas fait attention., répondit-il confus.  

- Je sais que vous êtes jeunes et pleins de fougue…, commença-t-il, coupé par un ricanement de Ryo qui le fit sourire.  

- Mais évite d’honorer ta femme en public, tu auras des soucis sinon…  

- Ok, j’ai saisi le message. Je garde mes mains dans mes poches.  

 

Jack le regarda, l’oeil pétillant.  

 

- Ton meilleur ami surtout. Pour tes mains, sois discret., lui dit-il en lui faisant un clin d’oeil malicieux.  

- Départ dans une demie heure. Vous serez prêts ?  

- Oui. T’inquiète.  

 

Ils se quittèrent et Ryo retrouva Kaori dans leur chambre. Elle s’habillait. Il s’approcha et l’enlaça tendrement.  

 

- Ca va mieux ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Je suis désolée : je n’ai pas su gérer mes émotions. Qu’a-t-il dit ?  

- Qu’il t’aime et qu’il est heureux que tu ailles bien. Je lui ai dit que tu rappellerais ce soir à vingt heures.  

- Merci., répondit-elle d’une voix tremblante.  

- Ca va aller, mon ange. Allez, finis de te préparer. On part juste après., lui dit-il en déposant un baiser léger sur sa tempe.  

 

Un peu plus tard, ils arrivaient au centre commercial de la ville voisine. Pour eux trois, se retrouver entourés d’autant de monde fut un choc, encore plus dur pour Ryo qui n’avait jamais vécu cela. Il avait littéralement l’impression d’étouffer. C’était oppressant, lui qui était habitué à l’isolement de la jungle avait du mal à supporter la présence d’autant de personnes autour de lui. Dans une moindre mesure, Kaori et Jack étaient également mal à l’aise après plus de dix-huit mois passés loin de la civilisation mais le vivaient un peu mieux. La jeune femme prit la main de son compagnon, l’encourageant d’un léger sourire. Ils ne traînèrent pas. Ryo ne se foula pas et retrouva le même style de vêtements : jean noir et tee-shirt rouge qu’il se contenta de prendre en plusieurs exemplaires accompagnés d’un pyjama puisqu’il avait entendu le message de son ami… Kaori acheta trois tenues simples et pratiques pour elle et des vêtements pour Kei. Une fois armés de leurs sacs, ils ressortirent rapidement.  

 

Pénétrant dans le parking souterrain où ils étaient garés, ils tombèrent nez à nez avec une bande de loubards qui se mit à tourner autour d’eux, lorgnant sur la jeune femme. Soudain, deux d’entre eux se lancèrent sur les deux hommes qui se défendirent. Ils les envoyèrent valser d’un coup de poing bien senti et d’autres prirent la relève. L’un d’eux attrapa Kaori, l’entraînant dans un coin. Elle se défendait bec et ongles mais ne faisait pas le poids. Soudain l’homme fut saisi par le cou par un Ryo au regard meurtrier. Jack reconnut sa prise et intervint rapidement.  

 

- Non, Ryo ! Arrête ! Tu ne peux pas le tuer.  

 

Le jeune homme s’arrêta et le regarda, contrôlant difficilement sa colère. Il sentit la main de Kaori sur son bras.  

 

- Lâche-le.  

- Il a voulu te faire du mal…, justifia-t-il, la voix sourde de colère.  

- Je sais. Mais tu ne peux pas faire justice toi-même. C’est toi qui auras des ennuis. Lâche-le, s’il te plaît.  

 

Au bout de quelques secondes, il le relâcha et l’autre se tourna vers lui en ricanant.  

 

- Un bon toutou à maman., ricana-t-il.  

 

Ryo lui asséna un crochet du droit dans le plexus, ce qui l’assomma. Jack ramassa les sacs, puis s’approcha d’eux. Il les prit par le bras et les dirigea vers la voiture, anxieux.  

 

- On se tire avant que les autorités arrivent. J’aurais du mal à justifier votre identité si on se faisait interroger.  

 

Ils s’en allèrent rapidement, regagnant le ranch. Le repas se passa dans une ambiance pesante. Tous réfléchissaient à la situation de Ryo et son adaptation dans le monde normal. Ils savaient la tâche ardue mais il y avait bien plus que ce qu’ils avaient d’abord pensé. Jack s’en voulait d’avoir laissé l’enfant Ryo à Kaïbara. Nul doute que s’il avait grandi avec lui et Rosemary, les choses auraient été bien différentes… Le Professeur observait d’un œil critique le groupe et surtout Ryo qui s’était refermé sur lui-même. Connaissant le jeune homme, il savait que cela était le signe d’un conflit intérieur significatif.  

 

Ryo se demandait comment il allait réussir à devenir un homme normal, le genre d’homme qui ferait le bonheur de Kaori et Kei. Toutes ces contraintes liées à cette vie normale, tous ces interdits lui gâchaient l’existence, le ramenaient à sa condition de guerrier rustre et sans éducation, lui rappelaient à quel point il n’était pas digne d’elle… Il jeta un rapide coup d’oeil sur sa compagne et soupira. Elle était trop bien pour lui.  

 

Kaori sentit le regard lourd de Ryo posé sur elle et sentit un grand froid l’envahir. Elle ravala les larmes qui lui montaient aux yeux et s’excusa avant de sortir de table. Elle alla chercher Kei, l’enroula dans l’écharpe de portage que Pia lui avait confectionnée et sortit prendre l’air. Elle marcha un long moment, laissant ses pieds la guider. Elle sentait que Ryo n’allait pas bien. Il tentait de faire face mais elle savait que cela faisait beaucoup pour un seul homme, qu’il doutait d’être à la hauteur. S’il y avait bien une chose que Ryo détestait, c’était de dépendre des autres, d’autant plus si cet autre était elle. Il voulait être fort, il voulait être un pilier pour eux deux… L’idiot, se dit-elle. Il n’avait toujours pas compris que tant qu’il les aimait tous les deux, il était tout ce dont ils avaient besoin…  

 

Soudain, elle ressentit la chaleur l’entourant et se dit qu’il serait bon qu’elle regagna la maison. Elle se retourna et ouvrit les yeux, horrifiée. Elle ne la voyait plus. Elle réprima l’angoisse qui montait et rebroussa chemin. Le terrain était vallonné. Elle retrouverait certainement la maison juste après la colline, il le fallait. En effet, elle aperçut la maison mais elle ne s’était pas rendue compte qu’elle avait marché vite et s’était donc beaucoup éloignée. Le soleil était haut dans le ciel et tapait fort. Elle réajusta l’écharpe sur le bébé pour le protéger et continua son chemin. Elle n’avait rien pour se protéger elle et la marche devenait pénible. Quelle idiote ! Elle lutta jusqu’au bout et regagna la fraîcheur de l’habitation. Les hommes la virent entrer, titubante, le visage rouge. Elle eut à peine le temps de poser le bébé avant de s’effondrer.  

 

Elle se réveilla quelques heures plus tard avec un énorme mal de crâne. Ryo était à ses côtés, le bébé dans les bras.  

 

- Comment tu te sens ?  

- J’ai la tête dans un étau., murmura-t-elle.  

- Qu’est-ce qui s’est passé ? Ca ne te ressemble pas, Kaori, surtout avec Kei.  

- Comment va-t-il ?, demanda-t-elle, inquiète, une boule d’angoisse dans la gorge.  

- Il va bien. Toi tu as attrapé une belle insolation. Alors, qu’y avait-il dans ta petite tête ?  

 

Elle le regarda les larmes aux yeux. Il l’attira contre lui, se doutant du conflit qui l’agitait et surtout d’en être la cause. Elle avait cet irritable don de lire en lui…  

 

- J’ai peur de te perdre., avoua-t-elle.  

- J’ai peur que ma vie ne t’aille pas, que tu craques et t’en ailles.  

 

Il laissa sa tête reposer contre la tête de lit et observa le plafond un moment, silencieux.  

 

- Je ne vais pas te mentir et te dire que c’est facile. Apprendre toutes ces règles, c’est compliqué pour moi, vivre en ville, si ça ressemble à ce qu’on a vécu ce matin, va me paraître difficile, mais je ferai le maximum pour que ça marche. Je n’ai pas envie de te quitter ni d’abandonner notre enfant. Mais Kaori, je ne serai jamais un homme parfait. Je ne ferai peut-être jamais ces petites choses dont tu as dû rêver avant qu’on se rencontre, non seulement parce que ça ne me viendra pas à l’idée, mais surtout parce que j’en ignore même l’existence…  

- Je ne cherche pas l’homme parfait. J’ai trouvé l’homme parfait pour moi, celui qui m’aime et me rend heureuse, celui qui s’est battu pour sortir de ce monde violent. On n’aura peut-être pas une vie parfaite mais on aura la vie qui nous convient et qui nous rendra heureux.  

- Il faudra être patiente avec moi…  

- Je ferai preuve d’autant de patience que d’amour., lui assura-t-elle.  

- Ryo, tu as déjà été plus qu’à la hauteur avec moi : tu m’as respectée dès le départ, tu m’as protégée et aimée, tu as été là quand j’ai eu besoin de toi. Tu te rends compte de tout ce que tu as fait ? Tu as appris à lire et écrire, tu as ouvert ton coeur, tu as laissé l’homme prendre le pas sur le guerrier. Il faut faire preuve d’un courage et d’une force hors norme pour cela.  

- Je ne sais pas ce que tu vois en moi mais je te promets de ne pas te quitter.  

- Un jour, j’espère que tu comprendras quel homme merveilleux tu es., soupira Kaori.  

 

Il la serra contre lui et déposa un baiser dans ses cheveux. Les leçons étaient certainement difficiles mais il s’accrocherait. Elle en valait la peine.  

 

La fin de journée arriva vite et bientôt l’heure fatidique sonna. Kaori se retrouva à nouveau assise dans le bureau de Jack face au téléphone. Elle le décrocha fébrile et composa le numéro d’Hideyuki. Il décrocha dès la première sonnerie.  

 

- Kaori ? Kaori, c’est toi ?, entendit-elle, soufflée.  

- Oui Hide., répondit-elle dans un murmure.  

- Si tu savais comme c’est bon de t’entendre. J’ai cru que ça n’arriverait plus.  

- Je suis désolée, Hide. Je ne voulais pas te faire de mal.  

- Tout va bien, ma douce. On a tellement de choses à se dire. Tu es mariée, Kaori ?, lui demanda-t-il, ému et inquiet.  

- On peut dire cela. J’ai rencontré quelqu’un que j’aime et qui m’aime., répondit-elle en croisant le regard de Ryo qui était appuyé sur le mur près de la porte.  

 

Il lui fit un petit signe auquel elle répondit avec un sourire et il la laissa, fermant la porte derrière lui doucement. Tout irait bien cette fois-ci.  

 

- J’ai… j’ai un bébé, Hide. Il s’appelle Kei, il aura bientôt trois mois.  

- Oh mon dieu, Kaori…, laissa-t-il échapper, soufflé.  

- Tu… Tu m’en veux ?, demanda-t-elle, la voix tremblante.  

- Je… Non. Je ne pense pas. Je pense qu’on laissera la grande discussion pour ton retour.  

- Si tu veux.  

- Quand reviens-tu ?, l’interrogea-t-il avec appréhension.  

- Je ne sais pas encore. On a des choses à régler avant. Mais on va revenir, Hide, je te le promets. On revient vivre au Japon.  

- D’accord. Je patienterai. Tu es en sécurité là où tu es ?  

- Oui. On est chez des amis.  

- Très bien. Préviens-moi quand tu rentres, ma belle.  

- Je n’y manquerai pas.  

- Va te reposer. Tu as l’air fatigué, Kao., lui dit-il soucieux.  

 

Elle laissa échapper un petit rire qui remonta le moral de son frère.  

 

- Ca n’a pas été une promenade de santé mais ne t’inquiète pas. J’ai un médecin à domicile.  

- Ok, tu m’expliqueras tout cela plus tard. Prends soin de toi et rassure ton mari : je ne parlerai à personne de tes appels. On éclaircira les choses en temps voulu.  

 

Ils échangèrent quelques mots supplémentaires puis se laissèrent. Tous deux raccrochèrent soulagés, le coeur plus léger. Kaori retrouva Ryo dans le salon avec Jack et le Professeur et se pelotonna contre lui.  

 

- Alors, ça s’est bien passé ?, lui demanda Ryo.  

- Oui. On aura encore beaucoup de choses à se raconter mais ça va. Il ne parlera pas de nos appels.  

- Ton frère va patienter, tu penses ?, lui demanda Jack, sérieux.  

- Oui. Il sait que je vais bien et que je suis en sécurité. Ca lui suffit pour le moment.  

- En parlant d’aller bien, vous allez tous me passer un check-up complet. Demain matin, prises de sang pour tout le monde y compris le bébé et après je vous examine tous.  

 

Ils grognèrent tous mais savaient que le Professeur ne voulait rien laisser échapper. Quand il se retira, Kaori le suivit et l’arrêta dans le couloir, embarrassée.  

 

- Qu’y a-t-il, Kaori ?  

- Euh… Je… Je voudrai une contraception. S’il y a des examens à faire, vous pouvez les ajouter, s’il vous plaît ?, demanda-t-elle d’une toute petite voix, les joues rouges.  

- Sans problème. Je t’en aurai parlé demain quoiqu’il arrive., lui répondit-il, lui souriant pour la réconforter.  

 

Ils se quittèrent regagnant chacun leur chambre. Peu après, Ryo rejoignit sa compagne qui était déjà profondément endormie. Il entra dans le lit et se serra contre elle. La discussion qu’il venait d’avoir avec Jack le laissait pensif. Kaori se retourna dans ses bras et il put observer son visage serein. Que penserait-elle si elle savait ? Il n’avait pas trente six options qui s’offraient à lui. Il devait d’abord se décider puis ensuite en parler avec elle. Ce choix déterminerait leur futur. Que c’était dur d’être responsable et libre de ses choix, pensa-t-il en soupirant. 

 


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