Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: saoria

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 25 chapitres

Publiée: 31-10-07

Mise à jour: 30-10-08

 

Commentaires: 283 reviews

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General

 

Résumé: En faisant les boutiques avec Miki, et sous l'insistance de celle-ci Kaori va essayer un collier qui va chambouler sa vie au point de la mener droit à la mort? Que va faire Ryo pour la sauver? Y a-t-il un moyen de la sauver?

 

Disclaimer: Les personnages de "Le collier : un amour au delà du temps" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire un jeu dont vous êtes le héros?

 

Il y a un lien tutorial qui peut vous aider. Tutorial

 

 

   Fanfiction :: Le collier : un amour au delà du temps

 

Chapitre 3 :: Le rêve

Publiée: 15-11-07 - Mise à jour: 03-11-08

Commentaires: Bonjour. Voile le chapitre suivant. J'espère qu'il vous plaira tout autant que les deux premiers. Merci pour vos nombreuses reviews je me répète mais c'est un plaisir de les lire. Bonne lecture. Bisous.

 


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Tout le monde resta pétrifiés face à ce qui venait de se jouer devant eux. Mick fut le premier à réagir. Il la retient par la taille puis la prit dans ses bras.  

 

_Oh, mon dieu ! cria Miki en retrouvant ses esprits. Passons à l'arrière. Il faut l'allonger sur le canapé.  

 

Ryo s'interposa devant Mick et la lui ôta des bras. Trop inquiet par l'état de Kaori, Mick ne rechigna pas. Il laissa Ryo s'exécuter sans rien dire. Celui-ci la prit dans ses bras et la posa délicatement sur le canapé. Miki se précipita à la salle de bain où elle mouilla un linge puis revient au salon afin de l'appliquer sur tout le visage de Kaori. Tous paraissaient inquiets et Miki plus que les autres. Elle était la seule à savoir que quelques heures plutôt elle avait fait un premier malaise. Toutefois aucune d'eux n'avait compris ce qui venait de se passer sous leurs yeux en et encore moins l'attitude de Kaori.  

 

_ Kaori, allez ma belle revient parmi nous lui dit Miki d'une voix chaleureuse.  

 

Elle lui appliqua la compresse sur tout le visage ainsi que sur le cou et le haut de sa poitrine. Kaori revient lentement à elle. Lorsqu'elle ouvrit les yeux elle vit 4 visages penchés au dessus d'elle ce qui lui dit que quelque chose n'allait pas.  

 

_Tu nous as fait peur ma belle lui dit-alors Mick d'une voix pleine de douceur et d'assurance avec un magnifique sourire sur les lèvres.  

 

_Que s'est-il passé? Sa voix était fluette et à peine audible.  

 

_Tu as perdu connaissance lui répondit alors Miki en incitant bien sur son regard. Tu nous as fait peur tu sais.  

 

_Je suis désolée. Elle était vraiment gênée de leur avoir fait peur de la sorte, oui elle se sentait presque coupable alors qu'il n'y avait pas de quoi.  

 

_Oui, tu m'es tombée dans les bras comme une fleur lui dit alors Mick tout fier avec son air d'éternel pervers sur le visage.  

 

_Mick, c'est pas le moment le rabroua Ryo d'un ton ferme.  

 

Kaori fit alors basculer ses jambes sur le côté afin de s'asseoir et s'appuya au dossier du canapé. Elle pouvait ressentir l'extrême tension qui régnait dans la pièce. Elle regarda alors le visage de chacun de ses amis et la façon dont ils la dévisageaient lui indiquait que quelque chose n'allait pas.  

 

_Qu'est ce qu'il y a, vous me regardez bizarrement?  

 

Elle sentit le regard fixe et perçant de Ryo sur elle qui lui fit froid dans le dos la mettant mal à l'aise. En effet, elle pouvait voir au fond de ses yeux noirs de la colère mêlée à un impénétrable sentiment de trahison. Elle se tourna alors vers Mick qui était le seul à avoir une douce expression sur le visage. Faut dire que dans son cas il avait vu son plus beau rêve devenir réalité alors il ne pouvait que sourire. Il était sur un petit nuage et personne ne pourrait l'y en faire descendre avant un bon moment, pas même une massue de sa douce Kazue. Il pouvait mourir heureux, il venait de trouver le saint graal et y avait goûté.  

 

_Mick, tu vas arrêter de me regarder ainsi lui dit alors Kaori qui n'en pouvait plus de cet air de doux benêt sur le visage. Pour un peu plus ils auraient pu voir les belles étoiles scintiller au dessus de sa tête. Allez-vous me dire ce qui se passe à la fin? demanda Kaori quelque peu agacée par les regards plus qu'insistants que Mick lui lançait mais aussi par cette tension qui régnait dans la pièce, et par ces non dits que leurs regards à tous reflétaient.  

 

_Dis -moi Kaori te souviens-tu de ce que tu as fait avant de t'évanouir lui demanda Falcon? Kaori fut surprise de cette question et encore plus que ce soit Falcon qui la lui pose.  

 

_Et bien j'avais pris mes sacs dans mes mains pour rentrer et puis plus rien.  

 

_Tu ne te souviens pas m'avoir embrassé lui demanda immédiatement Mick quelque peu affligé par cet oubli. Il avait voulu de suite contre attaqué afin d'éveiller en elle un souvenir. Quel drame! Il l'avait enserrée dans ses bras, ils s'étaient embrassés, et elle n'en gardait aucun souvenirs.  

 

_Pardon reprit aussitôt Kaori qui faillit en tomber à la renverse en entendant ces révélations. Je t'ai embrassé moi lui dit-elle en pointant son index sur elle. Bien sûr mon petit Mick, cesse de prendre tes rêves pour la réalité lui dit celle-ci d'un ton presque hilare.  

 

_C'est pourtant la stricte vérité lui dit alors Miki en posant sa main sur la sienne afin d'attirer son attention.  

 

Face à leurs regards plus que dubitatifs Kaori ne put que reconnaître la vérité des dires de Mick. Elle l'avait embrassé, c'était impossible, elle s'en serait tout de même souvenue. Oh mon dieu! C'est alors qu'elle réalisa que Ryo se trouvait avec eux et qu'il l'avait alors vue agir de la sorte. A cet instant, Mick fondit en larmes tel un enfant à qui on venait subitement de retirer son jouet préféré.  

 

_C'est pas juste, la vie est une injustice perpétuelle fit-il en reniflant. Snif, snif, snif.  

 

_Pourquoi j'aurais fait cela? le regard de Kaori oscilla entre Miki et Mick, elle ne pouvait regarder Ryo tellement elle se sentait gênée et honteuse. Se donner en spectacle ainsi et devant lui en plus. Décidément quelque chose ne tournait pas rond chez elle aujourd'hui.  

 

_C'est à toi de nous le dire ma belle lui répondit alors Mick un sourire charmeur aux lèvres qui venait de retrouver tout son sérieux. J'ai toujours su que tu étais secrètement amoureuse de moi mais que tu n'osais te l'avouer. Là, ton subconscient à parler pour toi, oui il a agi pour toi. Nous allons pouvoir vivre notre amour à présent au grand jour.  

 

Elle se tourna vers lui et le fixa longuement elle espérait éveiller un souvenir, mais rien.  

 

_Tu ne peux pas garder ton sérieux plus d'une minute lui dit Miki en le frappant avec une massue.  

 

_Je n'en sais rien Mick, je ne l'explique pas. Je ne peux que m'excuser lui dit-elle en le regardant giser par terre.  

 

_Surtout pas, tu recommences quand tu veux ma douce Kaori lui dit-il avec entrain. Il se releva aussitôt comme si de rien était. J'ai toujours su que tu en pinçais pour moi et que tu étais secrètement amoureuse de moi tout comme j'ai toujours su que tu étais faite pour l'amour. On en a juste eu la confirmation. Ce baiser que tu m'as donné était ...waouh, je ne trouve pas les mots tellement c'était fort. Il dit cela afin de détendre l'atmosphère et de la mettre plus à l'aise espérant réussir à lui faire sortir une massue mais là encore rien. Face au regard plus que meurtrier de Ryo, Mick déglutit difficilement, il s'enlisait encore plus. Je plaisante bien sûr fit-il à l'attention de Ryo en levant les bras en l'air pour lui dire qu'il capitulait.  

 

_Kaori, tu devrais consulter un médecin, c'est ton deuxième malaise aujourd'hui.  

 

_Deuxième fit Ryo, qui venait pour la première fois de prendre la parole.  

 

_Oui, un premier dans une boutique d'antiquité ce matin et puis maintenant.  

 

_Ca va, je t'assure Miki!  

 

_Si on en croit ce qui vient de se passer et ce que vient de dire Miki tu ne vas pas si bien que cela. Tu ne te souviens même pas t'être jetée au cou de Mick et de l'avoir embrassé. Je vais te conduire chez doc. La voix de Ryo claqua comme un ordre, et elle ne se sentait pas la force de le contre dire pas après ce qu'elle avait fait.  

 

_Tu nous tiens au courant Ryo lui demanda Miki alors que celui-ci aidait Kaori à se lever. Elle ne rechigna pas face à Ryo qui ne semblait tolérer aucun refus. Au fond elle aussi voulait savoir ce qui se passait. Elle n'aurait jamais agi ainsi de la sorte volontairement et consciemment.  

 

 

Doc ne trouva rien d'anormale chez Kaori. Elle était en parfaite santé et tous ses examens étaient bons. En rentrant dans l'appartement suivie de prés par Ryo, elle prit la direction des escaliers pour gagner sa chambre. Aux pieds des marches Ryo la fixa du regard sincèrement inquiet par cette absence dont elle avait été sujette plutôt. Kaori s'arrêta alors au milieu de l'escalier puis se tourna vers Ryo.  

 

 

_Je vais me coucher, je me sens fatiguée. Tu devrais te commander à dîner au traiteur. Sans rien ajouter de plus elle regagna la salle de bain ou après un long bain à méditer sur la journée et sur ce qu'elle avait fait elle regagna son lit pour finir par s'endormir  

 

De son côté Ryo se servit un verre de whisky et prit place devant la fenêtre. Il but le contenu du verre d'une traite puis fixa longuement la ville qui se mouvait sous ses yeux. Il resta ainsi des heures à contempler les lumières baigner par l'astre lunaire qui l'enveloppa de ses rayons lumineux. Il ne cessait de revoir la scène du cat's, il revoyait Kaori marcher en direction de Mick, se coller à lui pour l'embrasser d'un baiser des plus passionné et des plus langoureux. Il avait ressenti une telle souffrance en la voyant se jeter dans les bras de Mick, une telle douleur dans son coeur qu'il avait bien cru mourir sur l'instant. Lorsqu'il avait vu leurs corps si bien s'épouser, leurs lèvres se caresser pour se donner l'une à l'autre, il avait éprouvé une insidieuse jalousie qui lui avait fait serrer du poing pour ne pas se jeter sur eux et en particulier sur Mick afin de lui faire sa fête.  

 

Il l'aimait, il n'y avait plus aucun doute et il ne supporterait pas de voir un autre homme poser ses mains sur elle. Jamais il ne le tolérerait. Elle était à lui pensa -t-il. Il ne voulait qu'aucun autres hommes que lui ne la touchent. Il savait que dans la vie et particulièrement en amitié elle se livrait entièrement alors dans l'amour.... et Mick venait d'en avoir un aperçu. Pourquoi avait-il fallu qu'il assiste à cela? Mick avait eu ce que lui rêvait de faire depuis presque 6 ans et qu'il ne vivait que dans ces rêves. Et celui-ci n'avait fait que le narguer ouvertement. Il enrageait intérieurement et de colère et de douleur. C'était donc ça de souffrir par amour, de connaitre cette sourde souffrance qui se diluait dans tout son corps et en particulier dans son coeur le pressant encore et encore jusqu'à ce que celui-ci ne puisse plus battre pour vous conduire à un arrachement brutal. C'était donc ce qu'il faisait vivre à Kaori continuellement, à Kaori, ce prénom si cher à son coeur, douce et innocente.  

 

Toutefois la façon dont elle avait passé ses bras autour du cou de Mick, la façon dont -elle s'était collée à lui et la façon dont elle l'avait embrassé montrait qu'elle avait plus d'expérience qu'elle ne voulait bien le montrer et qu'elle avait apprécié ce baiser. Oui plus que tout ce qui le mettait en colère est qu'elle avait apprécié ce baiser donné par un autre que lui. Cela signifierait-il qu'elle avait déjà....? Non pas sa Kaori, elle était l'innocence et la vertue personnifiée, toutefois un doute subsistait dans l'esprit et le coeur de notre nettoyeur. Il ne supportait pas l'idée qu'elle.... Il se sentait frustré et impuissant. Mick avait goûté à ses lèvres alors que lui ne faisait qu'en rêver. Mais après tout à qui la faute, il ne tenait qu'à lui de faire changer la situation, elle n'attendait qu'un geste de sa part. A son réveil demain matin il aurait une discussion avec elle.  

 

Cette nuit là, Ryo la veilla, il prit une chaise qu'il posa à côté de la fenêtre et la regarda dormir. Elle avait l'air si fragile et si innocente, si belle et si douce qu'il ne put s'empêcher de se lever afin de lui donner un chaste baiser sur le front. Il lui caressa la joue comme pour la rassurer lui dire qu'elle n'avait rien à craindre, mais au contact de sa main sur sa joue elle émit un doux gémissement de plaisir qui figea Ryo. Lentement elle se tourna faisant tomber le drap et dévoilant ainsi ses magnifiques jambes fuselées. A la vue de celles-ci, il se dépêcha de les recouvrir avant de perdre tout contrôle. Il aimait voir son corps se soulever à chacune de ses inspirations cela avait le don de l'apaiser. Il reprit sa place sur sa chaise et d'un regard empli d'une profonde tendresse, il veilla sur elle.  

 

 

En plein milieu de la nuit, Kaori fut prise dans le tourbillon de son cauchemar. Elle commença alors à s'agiter et à se tordre dans son lit en émettant des gémissements plaintifs. Elle était de nouveau assaillie par un flot d'images les mêmes que celui de la boutique. Elle revoyait ce visage, celui du miroir qui ne cessait d'aller vers elle. Elle avait beau courir aussi vite qu'elle le pouvait, il finit par la rattraper. Lorsqu'il arriva sur elle, elle se sentit comme happée par lui, elle en avait peur pourtant à bien y regarder il était elle. C'est alors qu'elle se retrouva comme propulsée dans une autre époque. Elle regarda tout autour d'elle et ne reconnut rien de tout ce qui l'entourait. Comme ce rêve était étrange. Elle se trouvait dans une sorte de cellule en pierre à barreaux et elle était enchaînée à un mur lorsque la porte s'ouvrir brusquement sur un homme de forte corpulence qui tenait entre ses mains un sabre. Paniquée par cette vision Kaori recula jusqu'à se retrouver acculée contre le mur.  

 

_Tu as peur sorcière, tu as raison ton bûcher est presque prêt lui dit l'homme en lui riant au visage d'un rire strident et fort qui fit échos sur les parois des murs et retentit jusqu'au fond des entrailles de Kaori. Il avait alors approché la lame du sabre sur sa joue et l'avait fait glisser sur son visage la coupant au niveau du haut de la joue jusqu'à la commissure des lèvres. Immobile, parce qu'incapable de bouger elle le regarda quitter sa cellule puis inspecta les lieux en s'arrêtant sur chaque choses. Tout était tellement différent de ce qu'elle avait l'habitude de voir. Elle ne réalisa même pas qu'il l'avait blessée et que du sang s'écoulait le long de son visage. A cet instant, elle était au delà de la douleur. Elle parvient à se hisser jusqu'à la petite fente sur le haut du mur qui devait servir de fenêtre et regarda au dehors. Ce qu'elle vit la paralysa encore plus. Toutes les maisons étaient faites de pierres et de foins, les routes de terre et les gens portaient des kimonos pareils au sien à un détail prés le sien était en lambeaux. Elle ne comprenait pas ce qu'elle faisait dans cet endroit, comme ce rêve était étrange.  

 

Elle voulut alors reprendre sa place initiale contre le mur lorsqu'elle trébucha et se retrouva à terre. Elle se releva avec difficulté mais resta accroupie en gardant la tête baissée et les mains posées à terre qui se cramponnèrent à la boue. Il n'y avait encore de cela que quelques secondes s'était de la terre et du foin qui se trouvaient sous pieds et à présent elle reposait sur un plancher. Lentement et avec appréhension elle osa relever la tête mais pas entièrement. C'était comme si tout son être se mettrait en position offensif. Elle se trouvait de nouveau dans un nouvel endroit, oui dans un autre lieu. Il s'agissait d'une de ces demeures typiquement Japonaise avec ses grandes pièces aux portes coulissantes et au plancher ciré. Elle faisait face à un homme, et bien qu'étant à terre, qui se trouvait être le propriétaire de cette demeure vu le nombre de serviteurs qui étaient face à lui la tête baissée. Cet homme qui semblait être dans une terrible colère, colère dirigée contre elle, fit un pas dans sa direction. Kaori remarqua alors qu'une manche de son kimono avait complètement été arrachée et que ses cheveux étaient plus que défaits. Elle était dans un état d'apparence déplorable mais ce n'est pas ce qui l'inquiétait le plus loin de là.  

 

_Sale petite traînée, sorcière tu l'as ensorcelé lui cria alors celui-ci avec un regard noir où elle put voir toute la noirceur de son coeur et de son âme. Face à la violence des mots prononcés par cet homme Kaori n'osa faire le moindre geste, sa raison lui criait de ne surtout pas bouger afin de ne pas attiser d'avantage sa colère et son animosité.  

 

_Dis -toi que jamais tu ne l'auras. Il est issu d'une noble famille alors que toi tu n'es qu'une souillon, une vulgaire servante. Il est reparti en Amérique et à l'heure qu'il est, il doit avoir épousé Camille.  

 

Sur ces terribles mots il lui jeta une coupelle au visage. Kaori eut juste le temps de tourner la tête afin d'éviter le projectile qui s'écrasa sur le sol et se brisa. Elle éprouvait une réelle peur face à cet homme dont le regard sombre ne lui inspirait rien de bon pour elle. Il se jeta alors sur elle tel un diable, fou de colère qu'elle ait osé bouger et l'agrippa ou plutôt la tira par les bras, comme on aurait tiré un animal que l'on menait à l'abattoir. Ressentant une terrible douleur à la jambe elle ne put se lever, elle se laissa traîner avec impuissance jusqu'à ce qu'il ne la jette tout contre la porte qu'elle heurta violemment. En s'approchant d'elle, Kaori remarqua pour la première fois que cet homme n'était pas un Japonais. Il était européen.  

 

_Tu ne le reverra plus jamais, tu as osé me le prendre maudit-sois-tu cria celui-ci hors de lui avec un regard haineux.  

 

Là, elle sentit deux hommes se saisir d'elle et la traîner hors de la pièce. Affolée, elle regarda autour d'elle afin de demander de l'aide, mais tous avaient la tête baissée et le dos courbé, signe de leur impuissance mais aussi signe qu'aucun ne ferait le moindre geste pour lui porter secours, ils étaient soumis. Elle ne comprenait pas de quoi on l'accusait, elle était traitée comme une criminelle, mais quel crime avait-elle bien pu commettre pour mériter pareil traitement, pareil châtiment? Mais elle était encore loin du compte. Elle aurait voulu crier mais aucun son ne sortit de sa bouche.  

 

De plus, elle ne comprenait rien à tout ce qui se passait autour d'elle. Ils arrivèrent devant la cellule à barreaux qu'elle avait occupée plutôt. Un des hommes la lâcha afin d'ouvrir la porte en fer et tous deux la jetèrent à terre tel un vulgaire sac de pommes de terre, à terre sans ménagement avec violence et sans aucune considération. Elle avait le visage couvert de larmes et de crasse du fait de la saleté de sa cellule, de ses vêtements et des lieux. Ses cheveux longs lui tombaient de chaque côté du visage brouillant ainsi sa vue. Que faisait-elle ici? Elle ne comprenait plus rien. Elle se sentit partir dans un flot de sanglots tout en se recroquevillant sur elle même.  

 

Elle sentit alors une main se poser sur son épaule ce qui la fit sursauter. Elle tourna la tête vers cette présence et ce qu'elle vit la laissa sans voix. Elle était au bord d'une rivière assise sur l'herbe et portait un somptueux Kimono bleu. Elle débordait d'élégance et de prestance. La personne qui avait posé sa main sur son épaule n'était autre qu'un trés bel homme de type européen qui s'agenouilla prés d'elle et qui de sa main essuya ses larmes.  

 

_Un jeune femme aussi belle que vous ne devrait pas pleurer, jamais dit-il d'une voix pleine de douceur et de sérénité. Le son de cette voix lui réchauffa le coeur, c'était comme si elle retrouvait de nouveau son espoir . Il lui sourit alors et lui tendit un mouchoir. Sur celui-ci elle put lire les initiale suivante M.A.  

 

Le coeur de Kaori se mit alors à battre de grands coups. Elle fixa cet homme droit dans les yeux, elle ne parvenait pas à ôter son regard du sien. Il était tellement beau et tellement charismatique qu'elle crut rêver. Mais elle était bien en train de rêver à moins que... Son coeur débordait d'amour pour lui, elle ne le connaissait pas et pourtant elle savait qu'elle était amoureuse de lui, les symptômes ne la trompaient pas, elle éprouvait les mêmes pour Ryo. L'homme se pencha alors sur elle et lui déposa un tendre baiser à la commissure de ses lèvres. Kaori sentit son coeur rater un battement à ce rapprochement. Elle vit son visage se rapprocher du sien et sentit son souffle chaud sur sa peau qui fit naître en elle un doux frisson qui lui parcourut tout le corps. Et lorsqu'il posa ses lèvres sur le coin des siennes, elle ferma les yeux comme pour s'imprégner à tout jamais de cet instant et en savourer chaque secondes.  

 

Elle vivait un grand moment de bonheur, elle se sentait si bien et si heureuse. Ce rêve qui avait si mal commencé dans ce cachot oû elle s'était vue enchaînée prenait une tournure des plus agréable. Elle se sentait légère en sa compagnie et étrangement bien, reposée et calme et surtout en sûreté. Oui, s'était comme si elle était liée à cet homme, comme si elle le connaissait depuis toujours bien que c'était la première fois qu'elle le voyait et bien sûr qu'elle rêvait de lui, mais ce sentiment qui emplissait son coeur n'était autre que celui de l'amour. Comme c'était étrange, cet amour était aussi beau, aussi pur et aussi puissant que le sien pour Ryo, et pourtant elle l'éprouvait pour un autre que lui, pour cet homme, pour cet homme de ses rêves qui lui fit complètement oublier jusqu'à l'existence de Ryo à cet instant précis comme s'il n'avait jamais existé. Mais c'était un rêve après tout, et dans les rêves tout est permis me direz-vous!  

 

Elle rouvrit alors les yeux afin de croiser son regard, mais au comble de l'horreur elle n'était plus sur cette berge face à lui mais attachée à un poteau entourée par des centaines de branches de bois. Elle était sur un bûcher face à tout un village qui la jugeait et qui semblait l'avoir condamnée au son du crépitement des branches et à la vue des flammes qui commençaient à danser autour d'elle. Prise de panique, Kaori se mit à s'agiter et à crier comprenant ce qui se jouait sur l'instant. Ses cris se transformèrent en suppliques et les suppliques en hurlements. Elle avait chaud, et sa vue commença à se brouiller à cause de l'épais nuage qui commençait à se former autour d'elle. L'air devient plus lourd, elle se mit alors à suffoquer, sa respiration devient de plus en plus difficile et ses cris stridents de plus en plus aigus. Elle fut incapable de retenir ses larmes prise par une panique incontrôée, qui mêlées à la fumée lui brouillèrent complètement la vue. Elle avait de plus en plus chaud et de plus en plus peur, une peur irréelle mais bien présente encrée au fond de son ventre, elle allait brûler d'un instant à l'autre, mourir de la façon la plus horrible qui soit, elle qui avait toujours cru mourir à cause d'une balle perdue destinée à son partenaire. Elle sentit alors une odeur de chair brûlée s'élever dans les airs, c'était bien son corps et sa chair.  

 

_Je vous maudit se mit-elle à crier, je vous maudis tous cria-t-elle sans comprendre le sens réel de ces mots ni les raisons qui l'y poussèrent. Puissiez vous un jour rendre compte de vos actes. Et je te maudis toi. Son regard s'arrêta sur l'homme au regard haineux qui lui avait jeté à la figure la fameuse coupelle. Mickael, Mickael cria-t-elle dans un cri ultime avant que les flammes ne la recouvrent entièrement.  

 

C'est là que Kaori se réveilla en sursaut, affolée et en pleurs la respiration saccédée et lourde. Son coeur s'emballait à tel point qu'elle crut qu'il allait jaillir de sa poitrine. Elle posa sa main dessus comme pour en contenir les battements. L'obscurité de sa chambre l'affola alors, tout sauf le noir. Elle avait un besoin viscéral d'être rassurer et l'obscurité qui régnait dans sa chambre ne faisait que plus la confondre et lui donner le sentiment et l'impression que tout était vrai, trop vrai, vu l'état second dans lequel elle se trouvait.  

 

 

 

 

 


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