Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: saoria

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 25 chapitres

Publiée: 31-10-07

Mise à jour: 30-10-08

 

Commentaires: 283 reviews

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General

 

Résumé: En faisant les boutiques avec Miki, et sous l'insistance de celle-ci Kaori va essayer un collier qui va chambouler sa vie au point de la mener droit à la mort? Que va faire Ryo pour la sauver? Y a-t-il un moyen de la sauver?

 

Disclaimer: Les personnages de "Le collier : un amour au delà du temps" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Le collier : un amour au delà du temps

 

Chapitre 4 :: Mickael et Sakura: le cadeau

Publiée: 25-11-07 - Mise à jour: 03-11-08

Commentaires: Bonjour Voilà enfin la suite. Je vois que cette fic suscite beaucoup de questions ce qui me plait bien. Voilà déjà un début de réponse à certaine de vos questions. J'espère que ce n'est pas trop difficile pour suivre, moi même des fois je trouve que ce n'est pas évident. Enfin j'espère que ce chapitre vous plaira tout autant que les autres. Merci beaucoup pour vos nombreuses reviews, c'est un régale de les lires, elle me font toujours super plaisirs. Bon bonne lecture et à la semaine prochaine pour le suite. Bisous

 


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Ryo s'était précipité sur elle faisant tomber sa chaise dans sa course ce qui créa un vacarme de tous les diables dans la chambre de Kaori ne servant qu'à l'angoisser et à l'apeurer encore plus. Le regard affolé, elle regarda tout autour d'elle en scrutant sa chambre dans les moindre détails. Sa respiration haletante et bruyante traduisait son état d'anxiété et de peur. A tâton et dans l'obscurité, elle chercha l'interrupteur de sa lampe de chevet, elle voulait de la lumière afin de s'assurer du lieu où elle se trouvait. Il lui fallut plusieurs longues secondes avant de retrouver un respiration normale. Ryo qui se tenait tout à côté d'elle avait posé sa main sur son bras, mais elle était encore bien trop dans son cauchemar pour se rendre compte de sa présence. Elle avait encore l'odeur de chair brûlée plein les narines et en fermant les yeux elle pouvait encore ressentir les brûlures du feu qui gagnaient peu à peu chaque parcelles de son corps.  

 

Que ce cauchemar avait été terrible, horrible et effrayant. L'espace d'un instant elle avait bien cru brûler vive. Pourquoi rêvait-elle de cette femme? Pourquoi se reconnaissait-elle en elle? Ce n'est que lorsque la main de Ryo quitta son bras pour son épaule qu'elle sortit de sa léthargie et tourna sa tête dans sa direction. Elle fixa son regard inquiet avant de le rassurer.  

 

_Un cauchemar.  

 

_Il a du être terrible celui-ci vu la façon dont tu as crié.  

 

_Je t'ai réveillé pardon.  

 

_Non, je ne dormais pas! Tu veux en parler! Elle perçut tellement de gentillesse dans sa voix qu'elle ne sut comment le prendre. Il pouvait être si tendre avec elle et l'instant d'après si distant, indifférent voir blessant.  

 

Elle aurait voulu mais elle en était incapable. Comment aurait-elle pu alors qu'elle ne comprenait pas ce qui venait de se passer et ce qu'elle venait de vivre? De plus, rien ne semblait vouloir franchir le seuil de ses lèvres.  

 

_Non, tu devrais aller te recoucher, il est tard lui dit-elle en se calant dans son lit.  

 

_Bonne nuit alors lui dit-il voyant qu'il ne tirerait rien d'elle.  

 

_Bonne nuit Ryo.  

 

Elle ne put fermer l'oeil de la nuit. Elle se posait beaucoup trop de questions quant à ce rêve et à sa signification. Elle resta alors ainsi assise adossée à la tête de son lit une bonne partie de la nuit jusqu'à ce que n'y tenant plus elle jette son drap à l'autre bout du lit et ne se lève pour faire les 100 pas dans sa chambre. Elle avait ressenti la même sensation dans son rêve que celle ressentit dans la boutique à savoir: se voir mourir en étant impuissante. C'était un sentiment de douleur, une douleur consciente qui avait pris possession d'elle la poussant jusqu'à l'agonie. Elle avait la désagréable impression d'avoir réchapper à la mort par deux fois au court de ces 24H00. C'était stupide, elle se dit que son raisonnement été stupide, un collier ne pouvait rien contre elle, il restait un objet inoffensif, quant à son rêve, il restait imaginaire, c'était son imagination ou bien son inconscient qui lui jouait des tours.  

 

Sur ces bonnes paroles elle décida de retourner se coucher, elle se sentait lasse d'avoir trop réfléchi à tout cela et imaginé des hypothèses toutes plus folles les unes que les autres, voir absurdes.  

 

Elle s'écroula alors sur son lit, exténuée suppliant son esprit de bien vouloir lui accorder un instant de repis dans un sommeil réparateur. Cette fois-ci, elle se rendormit et rêva de nouveau. Elle était de nouveau propulsée dans cette époque, et dans cette même maison où elle avait été jetée à terre, mais cette fois-ci tout autour d'elle il n'y avait que calme et sérénité. Elle portait un kimono bleu et l'homme qui lui avait jeté la coupe à la figue s'adressait à elle avec courtoisie et calme.  

 

_Sakura lorsque tu auras terminé de préparer le dîner, tu iras avec Shan In préparer la chambre de mon fils. Il arrive demain et je veux que tout soit prêt à son arrivée.  

 

_Bien Mr, lui répondit-elle en se courbant devant lui et en prenant congés de lui.  

 

Elle s'attela alors à ses tâches domestiques puis prépara la fameuse chambre et une fois celle-ci terminée, elle commença à s'éloigner de la maison afin de se rendre au bord de l'étang lorsque Shan In l'interpella.  

 

_Sakura.  

 

_Oui, lui répondit-elle en se tournant.  

 

_Une lettre de tes parents.  

 

_Merci. Elle s'en saisit puis continua sa marche en direction de l'étang. Elle s'assit à même l'herbe puis ouvrit la lettre qu'elle parcourut d'une traite. Plus elle avalait les lignes et plus des larmes silencieuses glissèrent le long de ses joues.  

 

_Une jeune femme aussi belle que vous ne devrait jamais pleurer, jamais lui dit-alors une voix douce qui venait de derrière elle. Elle se figea alors, elle qui se croyait être seule pour laisser s'exprimer son chagrin se retrouvait en présence d'un inconnu qui avait posé sa main sur son épaule. Celui-ci la contourna afin de lui faire face et s'accroupit afin d'être à sa hauteur. D'un simple regard il réussit à balayer toute sa peine, tout son chagrin disparut à la vue de son sourire. Elle n'aurait su l'expliquer mais cet homme l'apaisait, oui il était parvenu par sa seule présence à apaiser son coeur meurtri.  

 

_Une mauvaise nouvelle lui demanda-t-il en fixant la lettre.  

 

Elle se contenta d'un signe de la tête puis détourna son regard afin de ne plus croiser le sien. Elle avait du mal à le soutenir. Elle orienta alors sa tête sur le côté légèrement juste assez pour ne plus l'avoir dans son axe de vision car il la troublait. Il était si beau et si différent physiquement des hommes qu'elle avait l'habitude de voir.  

C'est alors qu'elle le sentit se rapprocher d'elle et il lui proposa son mouchoir. Machinalement elle tendit la main pour le prendre et son regard s'arrêta sur les initiale M.A. Elle voulut relever la tête afin de le remercier mais c'était trop tard il avait son visage à moins de 5 cm du sien et celui-ci ne faisait que se rapprocher. Cela se passa très vite, elle sentit son souffle sur sa joue et un contact doux et sucré sur le bord de ses lèvres. Cet homme venait de l'embrasser, son premier baiser et c'était un inconnu qui le lui donnait. Son coeur se mit alors à battre à un rythme effréné. Celui-ci lui faisait comprendre qu'elle devait partir avant qu'elle ne perde son contrôle et qu'elle ne puisse plus le contrôler. Elle se releva alors brusquement puis prit la fuite sous le regard désabusé de l'homme.  

 

_Pardon je ne voulais pas... se mit-il à lui crier. Il ne termina pas sa phrase, elle était déjà loin. Il se sentit à la fois stupide et coupable, stupide de ne pas avoir été raisonnable face à sa beauté et coupable de lui avoir volé un baiser, un instant de son intimité qu'une femme à seule le droit de donner. Et lui il venait de le lui voler. Il rentrait chez lui et sur le chemin son regard fut happé par cette beauté dont il ne parvenait pas détacher son regard. En un regard, elle l'avait envoûté, oui il avait succombé après seulement quelques secondes. De sa vie, jamais il n'avait vu une femme aussi belle et pourtant il en avait côtoyé. Il se dégageait d'elle une telle douceur, une telle innocence, une telle fragilité qu'il était difficile de résister. Sans parler de son regard dans lequel il pouvait voir une immense bonté. Elle était le genre de femme à se donner une seule fois dans sa vie.  

 

Au fil des jours qui suivirent Kaori se mit à rêver encore de ce couple qui peuplait chacun de ces rêves et chacun de ses moments de repis. Même éveillée, elle pensait à eux c'était plus fort qu'elle. Chaque soir après le dîner elle n'avait qu'une hâte aller se coucher pour reprendre son histoire là oû elle l'avait laissée la veille, tel un livre avec un marque page, au grand désespoir de Ryo qui ne la voyait presque plus. Le soir, il faisait exprês de rentrer très tard et faisait un boucan d'enfer afin de la réveiller pour avoir son coup de massue mais rien. C'était comme si Kaori semblait se détacher de lui, elle semblait de plus en plus indifférente et quant à ses virées nocturnes elle s'en était complètement désintéressée. Faut dire que depuis quelques temps, les massues se faisaient rares, et elle ne lui donnait pas matière à lui envoyer des pics ou s'il le faisait elle n'y portait aucune attention. C'était comme si elle le délaissait au profit de ses rêves et de Mickael et Sakura, mais lui n'en savait rien. Elle n'en avait parlé à personne pas même à Miki qui pourtant était sa meilleur amie. Malgré toute l'étrangeté de la situation et de ses rêves qui avaient une suite logique, elle préférait garder tout cela pour elle jusqu'à ce qu'elle comprenne ce qui lui arrivait. Chaque jour elle tournait une nouvelle page de ce livre et avançait dans cette histoire oû elle en apprenait un peu plus sur eux à chaque rêve. Elle se plaisait à les suivre dans le quotidien de leur vie, comme si elle vivait leur vie par procuration, une vie où la solitude n'avait pas lieu d'être.  

 

Kaori apprit donc que cet homme sur la berge n'était autre que le fils de son maître. Celui-ci était rentré plus tôt et avait voulu faire la surprise à son père. Son maître le lui avait présenté comme étant son seul héritier et le 5ème du nom: Mickael Angel . Quel n'avait été la surprise de Sakura lorsqu'elle se retrouva face à lui, celui là même qui lui avait volé un baiser et surprise encore plus grosse lorsqu'elle apprit qui il était. Une fois les présentations faites, elle l'avait conduit dans sa chambre tout en gardant le silence et la place qui lui était due. Ils s'étaient donc retrouvés seuls à l'abri des regards et des oreilles indiscrètes, elle était mal à l'aise et Mickael ressentit sa gène. Lui aussi était tout aussi mal à l'aise car il avait mal agi envers elle et le fait de se retrouver seul avec elle l'intimidait au plus haut point car ils étaient dans la maison de son père. Sakura se prosterna alors devant lui lui signifiant qu'elle allait prendre congés de lui. Elle n'avait qu'une envie quitter cette pièce pour ne plus être en sa présence. Elle se dirigea vers la porte mais elle fut stoppée dans son élan. Mickael venait de l'attraper par le bras. Elle n'osait se retourner, son coeur se mit alors à battre de grands coups, elle aurait voulu lui dire de la lâcher mais elle craignait sa réaction après tout il était le fils du maître. Toutefois le contact de son bras sur sa peau la grisa au plus haut point, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait et encore moins l'emprise que cet homme avait sur ses émotions.  

 

_Je tenais à m'excuser pour mon comportement. Je n'aurais pas dû vous embrasser. Je suis désolé Sakura, je vous présente mes excuses. Sa voix était troublante de sincérité. Il la lâcha alors et se courba devant elle pour lui prouver sa bonne foi.  

 

Sakura se contenta d'un signe de la tête pour toute réponse. Elle s'était attendue à tout sauf à cela de sa part. Sa réputation disait de lui qu'il était un homme arrogant et froid et qui obtenait toujours ce qu'il voulait des autres. Même si elle avait apprécié ce baiser ou plutôt cet effleurement qui ne l'avait pas laissé de marbre elle n'avait pas aimé sa façon de faire et de se comporter avec elle. Il avait agi sans aucun respect pour elle. Mais là, elle avait un tout autre homme face à elle. Un homme qui faisait abstraction de sa fierté en lui demandant pardon à elle une domestique, une servante, une moins que rien.  

 

_Je n'entendrai pas le son de votre voix alors. Vous connaissez la mienne, c'est injuste. Vous avez un avantage sur moi.  

 

A cette phrase elle s'était figée sur place. Elle prit une profonde respiration puis se tourna vers lui.  

 

_Puis-je me retirer à présent lui demanda-t elle d'une voix douce.  

 

_Vous pouvez, merci Sakura.  

 

Mickael la regarda s'éloigner de lui l'espoir chevillé au coeur. Elle était la femme de sa vie, il en était persuadé. Il l'avait aimée à la première seconde, cette retenue, ce calme qui avaient été les siens lui prouvèrent que c'était elle.  

 

Au fil des jours une amitié naquit entre eux, si bien que là où l'un se trouvait l'autre n'était pas loin. Kaori vit Sakura vivre au rythme de Mickael, et peu à peu l'amitié laissa place à un sentiment tout autre et bien plus fort, un sentiment amoureux qui les laissait l'un pour l'autre uniques. Au début Sakura fut pleine de timidité, elle n'osait soutenir son regard trop longtemps et faisait en sorte qu'il y ait toujours une personne avec eux mais très vite le jeu des regards prit le dessus. Très vite le vouvoiement laissa place au tutoiement uniquement dans leur intimité. Chaque fois que Mickael posait son regard sur elle et bien elle se sentait rougir à l'extrême, elle se sentait vivante et heureuse, pleine d'espoir et de rêve. Le rêve était dans sa situation quelque chose d'inaccessible car elle était servante et lui le fils du mâitre. Mickael fit en sorte de rendre sa vie plus douce en la choisissant comme domestique personnelle ce qui n'inquiéta personne pas même son père. Son fils méritait bien cela, une personne devait s'occuper de lui et uniquement de lui en exauçant chacun de ses désirs. Mickael avait trouvé là le moyen pour que Sakura passe tout son temps avec lui où au prés de lui sans éveiller les soupçons de personne. Ils aimaient être l'un avec l'autre, ils aimaient la façon dont l'autre le regardait, ils aimaient la façons qu'ils avaient de se frôler par inadvertance. Ils étaient passés du statut de domestique maître, à celui d'amis et ils prenaient le chemin d'une tout autre relation qui les effrayait l'un comme l'autre car d'une part, ils n'étaient pas du même statut sociale, et d'autre part lui était Américains et elle Japonaise.  

 

Sakura aimait l'entendre parler de ses voyages, et de ses expériences, il avait vu tellement de chose pour son âge parcouru tellement de pays. Elle pouvait l'entendre parler des heures et Mickael aimait plus que tout la voir sourire et entendre son rire cristallin qui embaumait son coeur de joie. Il lui suffisait de croiser son regard pour se sentir bien, et heureux. Depuis qu'il avait croisé son regard sa vie était plus belle, et pour la première fois de sa vie il la voyait colorée. Ils parlaient des heures et des heures de tout et de rien, de leur peur et de leur espoir. Mickael se comportait avec Sakura normalement dans l'intimité, comme un homme se comportait avec une femme sans aucune barrière de classe, ni aucune distinction de rang, mais en publique c'était différent, la situation l'exigeait, son père l'exigeait. Dans ce cas, il redevait maître Angel et elle la simple servante. Ils aimaient se retrouver sur cette bergère, ils étaient comme coupés du monde, seuls au monde. C'était leur endroit, celui où ils s'autorisaient à être eux même, où les barrières tombaient pour ne laisser qu'un homme face à une femme. Leur endroit où ils se racontaient leurs rêves, leurs espoirs, leurs envies, leurs doutes et leurs craintes.  

 

_Je t'envie Sakura, tu es libre.  

 

_Tu m'envies moi lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux afin de voir s'il était sincère dans ses mots.  

 

_Oui, j'envie la liberté qui est tienne.  

 

_C'est plutôt à moi de t'envier, d'envier ta vie, tes voyages, tes relations.Tu es libre de faire ce que tu veux, de voyager tu n'as aucune attaches, aucune contraintes.  

 

_Je ne suis pas libre, je suis le prisonnier de mon père.  

 

Mickael avait dit cela en serrant la mâchoire et en serrant le poing, geste qui n'échappa pas à Sakura. Comment pouvait-il dire une telle chose alors que son père lui accordait tout ce qu'il désirait?  

 

_Nous sommes tous prisonniers de nos parents Mickael lui dit-elle alors en posant sa main sur son épaule comme pour le calmer.  

 

_Pas comme moi Sakura. Il veut me faire épouser une jeune femme se prénommant Camille. C'est la fille de l'ambassadeur Américain au Japon.  

 

En entendant cela, le coeur de Sakura rata un battement. Elle ressentit une vive douleur dans le coeur. Il allait alors se marier.  

 

_Tu l'aimes s'entendit-elle lui demander?  

 

Là il tourna la tête dans sa direction et la fixa de son regard bleu si troublant qu'elle eut l'impression qu'il lisait en elle. Elle baissa alors la tête et reprit.  

 

_Pardon, cela ne me regarde pas.  

 

_Je ne l'aime pas, elle est aussi intéressant qu'une porte. Elle n'a aucun sujet de conversation, aucune pensée propre à elle. Elle ne se soucie que de ses toilettes et des apparences. Si je suis rentré plus tôt c'est par ce que mon père m'avait demandé où plutôt ordonné d'aller dans leur domaine afin de la rencontrer. Je devais y passer deux jours mais je suis reparti le jour même prétextant un rendez-vous urgent. Ces quelques heures passées avec elle ont été une véritable torture.  

 

En entendant cela le rythme cardiaque de Sakura redevient normal, elle aurait presque poussé un soupir de soulagement mais cela aurait comme déplacé de dévoiler ses pensées et ses sentiments mais intérieurement elle était heureuse qu'il ne l'ait pas trouvée à son goût.  

 

_En as -tu parlé à ton père, je suis sûre que si tu lui disais.... Elle n'eut pas le temps de terminer qu'il la coupa presque froidement dans son élan.  

 

_Je lui ai parlé, il sait qu'elle ne me plaît pas et que je suis contre ce mariage mais il se fout de ce que je ressens, de ce que je veux, il se fout de mon bonheur. Le principal dans cette affaire c'est l'autorité et le pouvoir qu'il va acquérir par cette union, rien d'autre n'a d'importance à ses yeux. Ma vie n'est rien face à cela. Tu comprends à présent pourquoi je t'envie. Tu n'as pas à subir la pression d'un père tyrannique et autoritaire.  

 

_Tu comptes l'épouser?  

 

_Il ne me laisse pas le choix. Il me déshérite si je m'oppose à lui.  

 

_Je vois.  

 

_Quoi donc?  

 

_Non, rien.  

 

_Si vas-y le ton sur lequel tu as dit cela montre que tu as une opinion et je veux l'entendre.  

 

_Tu es un homme adulte qui plus est, tu n'as plus à subir l'autorité de ton père. Tu es en âge de te prendre en charge et de subvenir à tes besoins. C'est toi qui me parlait de rêve à accomplir, de lutter et d'effort à fournir afin d'obtenir ce que l'on voulait. Applique tes propres principes, lutte pour ce que toi tu veux et pas pour ce que ton père veut pour toi ou pour lui. Ce que lui veut n'est pas important ce qui compte c'est ce que toi tu veux car tu te devras de vivre avec ce choix et en l'occurrence avec cette personne pour le restant de ta vie. Il est tard nous devrions rentrer.  

 

Elle se leva ne lui laissant ainsi pas le temps de lui répondre, elle n'attendait d'ailleurs aucune réponse. Elle voulait juste qu'il réfléchisse à ses paroles et médite dessus. Et c'est ce qu'il fit durant toute cette journée. Mickael réalisa que de toute sa vie jamais personne hormis sa mère ne lui avait parlé avec autant de franchise et de sincérité. Elle avait raison, il s'agissait de sa vie à lui et personne n'avait à lui dicter ses choix. Il réalisa à cet instant qu'il l'aimait elle et personne d'autre, qu'elle avait pris toute la place dans son coeur. Jamais il ne pourrait épouser Camille.  

 

La journée s'écoula et il ne fit que penser aux paroles plus que juste de Sakura, paroles pleines de bon sens et de véracité. Ce serait lui qui se devrait de vivre avec cette Camille, il n'avait pu tenir deux heures avec elle, alors tout le reste de sa vie impossible sans prendre le risque de mettre fin lui même à ses jours. C'était impossible cette vision du futur le liant à cette Camille lui était à la fois absurde, insupportable et inimaginable, oui pas après avoir rencontré Sakura la lumière de sa vie, le soleil de ses jours depuis son retour auprès de son père. Il la retrouva alors dans la bibliothèque. Il y entra et referma la porte derrière lui faisant sursauter Sakura qui ne s'attendait pas à le voir ici.  

 

 

_Tu m'as fait peur! Lui dit-elle en portant la main à son coeur.  

 

_Pardon ce n'était pas mon intention. Sakura, puis-je te poser une question?  

 

_Je t'écoute.  

 

_Pourquoi pleurais-tu sur la berge?  

 

Là, elle croisa son regard bleu si profond qu'elle se sentit fondre.  

 

_Je venais de recevoir une lettre de mes parents dans laquelle ils me disaient que je ne pourrais pas rentrer car leur récolte de riz était insuffisante. Il me disait de patienter jusqu'à l'année suivante, alors je réalisais que j'allais devoir passer une année supplémentaire seule.  

 

En lui disant cela son regard se voila de tristesse. Mickael ressentit aussitôt sa peine, il alla jusqu'à elle et posa sa main sur sa joue afin qu'elle le regarde. Depuis qu'il la connaissait jamais il ne l'avait entendu se plaindre de sa condition ou de sa vie. C'était comme si elle prenait ce que la vie voulait bien lui donner sans rien lui demander alors que lui ne faisait que se plaindre.( j'en connais deux autres dans ce cas)  

 

_Tu n'es pas seule Sakura, tu ne l'es plus.  

 

La façon dont elle le regarda le troubla au plus haut point. Il ne pouvait détacher son regard du sien. Elle était si belle là face à lui, si fragile qu'il fit la seule chose qui s'imposait à lui. Il l'attira tout contre lui et l'embrassa tendrement. Un baiser doux et furtif qui les grisa tous deux. Lorsqu'il s'écarta d'elle, il colla son front tout contre le sien comme pour prolonger la magie de cet instant. Sakura garda les yeux fermés, elle ne voulait pas les rouvrir car cela signifiait revenir à la réalité. Elle finit tout de même par les rouvrir. Ils se dévisagèrent quelques secondes jusqu'à ce que ce silence ne devienne trop pesant pour Mickael.  

 

_J'en mourrais d'envie. Pardon.  

 

Face à cette révélation Sakura baissa la tête. Le regard de Mickael brillait de cette flamme qui la faisait se sentir unique à cet instant et importante pour lui. Elle ne se trompait pas, il la désirait. Son regard était criant de vérité et de passion dévorante.  

 

_Si tu t'excuses c'est que tu n'en avais pas vraiment envie lui dit-elle en se détournant de lui et en quittant la pièce. Son coeur battait la chamade, tellement fort qu'elle avait l'impression que tous pouvaient l'entendre.  

 

Comment pouvait-elle dire une chose pareille, il se retenait depuis leur première rencontre. Il se précipita à sa rencontre et la retient par les épaules.  

 

_Pardon de m'être excuser lui dit-il en la saisissant de nouveau par les épaules et en la collant tout contre son torse avant de l'entourer de ses bras. Ils restèrent ainsi quelques secondes juste pour profiter de cette douce chaleur qui se propageait dans tout leur corps, mais rester ainsi à découvert dans le couloir devenait dangereux pour eux.  

 

Il lui prit le bras et l'attira dans la bibliothèque. Il referma la porte derrière eux et avant qu'elle ait eu le temps de dire quoique ce soit il l'emprisonna dans ses bras et déposa ses lèvres sur les siennes. Ce baiser n'avait rien avoir avec les deux précédents. Il était plus passionné, plus fougueux et plus poussé. Leurs langues s'entremélèrent dans une danse des plus sensuelle. Les lèvres de Mickael se firent alors plus pressantes et il la serra un peu plus contre lui. Chacun d'eux découvrit des sensations intenses.  

 

_Je t'aime Sakura ne doute jamais de mon amour lui dit-il dans un souffle chaud tout contre sa joue.  

 

_Nous ne devrions pas et tu ne dois pas m'aimer Mickael lui dit-elle d'un ton presque plaintif et suppliant. Ton père ne le permettra jamais.  

 

_Je ne me soucie pas de mon père, seule toi m'importe Sakura. Tu avais raison, c'est à moi de mener ma vie comme je l'entends et pas à mon père. Dis que tu ne m'aimes pas, regarde-moi dans les yeux et dis moi que tu n'éprouves pas de sentiments pour moi.  

 

Elle se détacha de lui et lui tourna le dos. Elle porta ses mains à son coeur comme pour en calmer ses battements. Elle s'était sentie submergée par l'amour et le désir mais elle se devait d'écouter sa raison et non son coeur. C'était tout simplement impossible.  

 

_Je dois partir, si on nous trouve ici... Elle avança d'un pas en avant mais c'était sans compter sur Mickael. Il la saisit par les épaules au moment où elle passa devant lui et la retourna afin de plonger son regard dans le sien.  

 

_Tu n'iras nulle part, pas avant de m'avoir répondu. Vas-tu me laisser ainsi? N'as-tu donc pas de coeur? Ces deux phrases Sakura les perçut comme des suppliques.  

 

Elle prit sa main et la posa tout contre sa poitrine afin qu'il ressente l'état dans lequel elle était, l'état dans lequel il l'avait mise.  

 

_Il ne bat que pour toi.  

 

_Mon amour, je t'aime tellement si tu savais.  

 

_Je t'aime aussi Mickael, mais nous devons arrêter.  

 

_Tu viens de reconnaître m'aimer.  

 

_C'est vrai, mais nous deux c'est impossible et tu le sais aussi bien que moi si ce n'est mieux. Tu dois épouser Camille. Je ne veux pas souffrir.  

 

_Je n'épouserai pas Camille. Tu crains la réaction de mon père. Et bien fuyons lui dit celui emporté par l'euphorie du moment.  

 

_Tu es fou!  

 

_Oui, je suis fou de toi. Sakura, je t'aime et à présent que je t'ai trouvée je ne te laisserai pas t'enfuir, en tout cas pas sans moi, tiens-toi le pour dit. Tiens, c'est pour toi.  

 

Il sortit de sa poche une sorte de petite sacoche qu'il ouvrit et versa son contenu dans sa main. Il s'agissait d'un superbe collier de jade. Elle le regarda à la fois surprise et émerveillée.  

 

_Je veux te l'offrir, il est pour toi. Il le lui tendit mais elle recula.  

 

_Je ne peux pas l'accepter. Il est trop beau et doit coûter une fortune. Elle avait les deux mains en avant afin de l'arrêter dans sa progression mais Mickael n'en tient pas compte.  

 

_Je veux que tu le portes au moins une fois, je veux te voir avec.  

 

Il passa derrière elle et le lui mit autour du cou.  

 

_Il appartenait à ma mère. Elle me l'a donné avant de mourir. Elle m'a dit de l'offrir à celle que choisirait mon coeur, à celle dont je tomberai éperdument amoureux et c'est toi qu'il a choisi, c'est de toi que je suis amoureux.  

 

_Je ne peux pas le porter, si on me voit avec je n'ose imaginer ce qui risque de se passer.  

 

_Garde le, car moi je ne le reprends pas à présent.  

 

_Mickael fit-elle d'un ton de protestation.  

 

_Il est inutile que tu protestes, il est à toi maintenant. Tu es tellement belle. Viens te voir avec.  

 

_Attend.  

 

Elle se plaça devant lui prit son visage en coupe et déposa un langoureux baiser sur ses lèvres avant de se blottir tout contre lui et de le serrer fort. Jamais personne ne l'avait traitée ainsi avec autant de respect et d'amour hormis ses parents. Il resserra ses bras sur elle et profita de ce moment de béatitude qu'elle daignait lui offrir.  

 

_Merci lui dit-elle dans un faible murmure.  

 

Mickael la tira pas le bras et la positionna devant le miroir. Lorsque Sakura se regarda dans le miroir son regard se posa tout d'abord sur Mickael qui se tenait derrière elle et qui lui tenait les épaules. Elle lui sourit puis détourna son regard afin de se voir et là, elle vit un autre visage se superposer au sien, celui de Kaori. Kaori regarda cette femme aux longs cheveux noires qui la dévisageait tout comme Sakura fixa cette étrange femme aux cheveux courts acajous. Son sourire disparut alors, elle porta ses mains à son cou afin de caresser le collier lorsqu'elle sentit comme un étaux se resserrer autour de son cou.  

 

A cet instant le réveil de Kaori sonna et dans un sursaut de peur de revivre son étranglement elle se réveilla.  

 

 


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