Chapitre 13 :: Le constat: je vais mourir!!!

Publiée: 24-03-08 - Mise à jour: 24-03-08

Commentaires: Bonjour tout le monde. Je n'ai pas trop tardé pour vous donner la suite qui j'espère vous plaira tout autant que le début. Notre couple poursuit lentement son petit chemin, avec une Kaori qui réalise enfin la portée de ses rêves ou devrais-je dire de ses cauchemars. Heureusement qu'elle a Ryo pour l'épauler ainsi que ses amis. Bon, je suis contente de moi j'ai fini le dernier châpitre de cette fic, il ne me restera plus qu'à faire des modifs ce qui veut dire que je vais pouvoir en commencer une autre. Je vous dis donc bonne lecture et à bientôt. Merci encore pour vos reviews. Bisous

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Kaori s'endormit aussitôt que Miki eut franchi la porte de sa chambre. Et comme à son habitude son rêve reprit là où elle l'avait laissé à savoir sur la falaise. Sentant ses jambes fléchirent, elle se laissa alors aller et commença à tomber vers l'avant. Elle se sentit comme libérée de ne plus lutter contre sa fatigue et ce désespoir d'abandon qui lui lacérait le coeur. Elle ferma alors les yeux de fatigue et se laissa aller lorsqu'elle sentit deux bras lui enserrer la taille et se fut le trou noir.  

Kaori ne se réveilla que bien plus tard. Elle avait terriblement mal à la tête. Dans sa chute elle avait du se cogner. Elle ouvrit alors lentement les yeux, elle était dans une pièce où l'obscurité régnait. Elle était allongée sur le sol ou plutôt sur de la paille. Elle ramena alors ses mains vers sa tête et se massa les tempes. Elle se releva juste le buste afin d'avoir une vue sur ce qui l'entourait. Le faible faisceau lumineux qui provenait de la petite lucarne au dessus de sa tête et qui éclairait à peine la pièce lui fit réaliser que le nuit était tombée depuis déjà un certain temps. C'était la lune qui éclairait ainsi cette pièce. Kaori ne reconnut pas l'endroit. Il ne s'agissait pas de la cave dans laquelle elle s'était vue enfermée. En s'aidant du mur, elle se releva à tâtons et s'appuya sur celui-ci. Ses jambes encore faibles avaient du mal à la soutenir de tout son poids. Elle fit quelques pas en longeant le mur mais fut brusquement stoppée dans son avancée par le tintement des chaînes qu'elle portait à ses bras. Elle releva alors les bras et réalisa avec horreur qu'elle était enchaînée au mur afin de réduire sa mobilité.  

Affolée elle regarda tout autour d'elle, sa vue s'étant acclimatée à l'obscurité de la pièce, elle réalisa qu'elle se trouvait dans une sorte de cachot, une cellule faite de barrots. Elle ne comprenait rien, son dernier souvenir remontait à la vue du bateau qui s'éloignait et elle sur la falaise. Elle éprouvait encore cette lassitude et ce déchirement en réalisant que Mickael voguait au loin sur ce bateau sans elle. Et à présent telle une criminelle, elle était enchaînée à un mur dans une cellule sordide, humide où grouillait la saleté et la moisissure. Elle avait peur, peur de cet inconnu qui allait être sa vie le temps de ce rêve. Elle avait peur car elle savait qu'elle ressentirait toutes les émotions de Sakura, elle était elle, alors elle subirait le sort qui avait été le sien jadis. Elle avait conscience d'être dans son rêve, de revivre un des pans de la vie de Sakura, elle voulait se réveillait mais elle n'y parvenait pas. Plus elle regardait autour d'elle et plus son coeur cognait à grands coups dans sa poitrine augmentant ainsi son rythme cardiaque.  

C'est alors qu'elle entendit une porte grincer et des bruits de clés qui s'entre-choc, suivis de pas qui se mirent à raisonner au rythme saccadé de sa respiration. Sa poitrine ne cessait de se gonfler rendant sa respiration difficile et bruyante. Elle avait peur, peur de voir ce qui se trouvait derrière cette porte, peur de ce halo de lumière qui allait l'inonder pour la révéler au grand jour. Elle reconnut ce bruit si particulier que fait une clé en pénétrant dans sa serrure, le grincement qui s'éleva dans ce silence profond annonçant que la clé était en train d'ouvrir la porte et enfin de petit son de libération à l'ouverture de celle-ci. Elle mit alors sa main devant ses yeux pour ce protéger de cette agression tout en reculant contre le mur. C'était son instinct qui l'avait fait agir, tenter de se préserver au maximum de toute attaque extérieure, mais enchaînée s'était quasi impossible. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux car elle ressentait une autre présence avec elle dans la cellule. Une aura malveillante, noire et extrêmement effrayante. C'est alors que s'éleva dans les airs et jusqu'à ses oreilles la respiration lourde de cette personne.  

Prise dans le tourbillon de son cauchemar, elle commença alors à s'agiter et à se tordre dans son lit en émettant des gémissements plaintifs. Elle était de nouveau assaillie par un flot d'images. Cette cellule en pierre à barreaux , les chaînes à ses poignées ainsi qu'a ses chevilles, et l'homme qui était à présent avec elle, tout cela ne lui inspirait rien de bon bien au contraire. C'est alors que la voix de l'homme s'éleva dans les airs.  

_Tu as peur sorcière, tu as raison ton bûché est presque prêt lui dit l'homme en lui riant au visage, un rire strident et fort qui fit échos sur les parois des murs et qui retentit jusqu'au fond des entrailles de Kaori.  

Elle ouvrit alors les yeux bien décidée à voir qui il était et elle le vit. Un homme assez grand, opulent pour ne pas dire obèse qui tenait entre ses mains un sabre. Son visage était bouffi, il avait des yeux noirs, un noir profond identique à celui des ténèbres. Ses yeux n'exprimaient rien d'autre que la jouissance du moment vécu. Kaori put voir qu'il tirait un certain plaisir à la voir ainsi terrifiée et à sa merci car elle ne pouvait rien faire, juste subir. Paniquée par cette vision Kaori recula jusqu'à se retrouver acculée contre le mur dans un de ses coins. Lorsqu'elle réalisa qu'elle ne pouvait aller plus loin son regard s'humidifia, cet homme allait la tuer, elle n'avait plus aucun doute. A cet instant elle se surprit à penser à Ryo et se mit à le supplier de venir la délivrer. Elle savait que ce n'était qu'un rêve, qu'il ne pouvait pas l'atteindre, mais sa peur à cet instant était bien réelle. Quelque chose clochait.  

_Non je vous en supplie ne faite pas cela, je vous en prie. Tout son corps se mit à trembler, elle tenta de se débattre mais il avait attrapé les chaînes limitant ainsi ses gestes à une quasi nullité de mouvement.  

A cet instant, alertés par les cris et gémissements de Kaori, Ryo, Miki, et Falcon montèrent les marches deux à deux pour se précipiter dans sa chambre. Ryo ouvrit avec violence la porte et alluma la lumière suivi de prés par Miki et Falcon. Il n'y avait personne dans la chambre hormis Kaori, mais la tension qui y régnait ainsi que la peur qui émanaient de son ange était plus que palpable. Ils la regardèrent s'agiter dans son lit et gémir de douleur. Elle semblait réellement souffrir ses larmes pour preuve.  

_Elle fait un cauchemar dit Ryo en se rapprochant d'elle. Je vais la réveiller. Il se mit à côté d'elle et posa sa main sur sa joue.  

_Elle est peut-être dans son rêve enchérit Miki ce qui le stoppa net en posant sa main sur son bras .  

_Ne la touche pas, raisonna la voix de Falcon comme un ordre, elle est dans son rêve lâcha-t-il telle une certitude.  

_Comment en es-tu aussi sûr?  

_Tu ne ressens pas cette aura qui flotte autour de nous.  

_Non répondit celui-ci trop inquiet pour Kaori. A cet instant ses sentiments d'homme avaient pris le dessus sur ceux du professionnel.  

_Ryo, elle est dans son rêve, nous ferions mieux d'attendre qu'elle se réveille d'elle même, on ne sait pas ce qui pourrait se produire si tu la réveillais.  

_Mais elle dort bordel, que veux-tu qu'il lui arrive?  

_Qu'elle reste coincée la-bas par exemple!  

En entendant cela, il resta figé. Ils se tenaient tous les trois devant elle et ne la quittaient pas du regard. Elle s'agitait, elle semblait vraiment terrifiée. C'est alors qu'ils virent du sang s'écouler de la joue de Kaori. Cette vision les paralysa.  

_Oh mon dieu dit Miki en portant sa main à ses lèvres! Sa joue parvient-elle à prononcer d'une voix tremblante.  

_ Que se passe - t il demanda Falcon qui ressentait et percevait tout ce qui se passait, mais du fait de sa cécité ne pouvait voir ce qui se jouait devant ses yeux?  

Le bourreau de Kaori approcha alors la lame du sabre de sa joue et d'un coup net, il la fit glisser sur son visage la coupant au niveau de la joue. Une entaille vive et droite traversa sa joue de gauche à droite et un filet de sang se mit à couler. Immobile, parce qu'incapable de bouger, elle le regarda quitter sa cellule en riant à gorge déployée , puis inspecta les lieux en s'arrêtant sur chaque choses. A bout de force, elle se laissa glisser et baissa la tête mais très vite le rire strident de l'homme se fit de nouveau entendre. La peur au ventre de la voir de nouveau franchir la porte de la cellule elle releva la tête et vit que ses craintes étaient fondées. Il regagna la cellule avec en main un tison dont le bout était encore fumant et incandescent. Il bloqua alors son regard sur elle, un regard noir, dépourvu de toute sensibilité et de toute humanité. Il le fit alors glisser sur le tison puis sur Kaori, qui la peur au ventre savait ce qu'il l'attendait. Elle se recroquevilla sur elle même en passant ses bras autour de ses jambes mais c'était peine perdue, elle ne pouvait rien contre lui et lorsqu'elle vit deux hommes passer le seuil de la porte, elle sut qu'elle était battue d'avance. Elle ne voulait pas voir, non elle ne voulait pas savoir ce qui allait se passer bien que tout son corps en avait pleinement conscience. Elle entendit les pas des deux hommes se rapprocher d'elle, chacun d'eux la saisit par le bras et la souleva au milieu de la pièce. Elle tenta bien de se débattre mais il y avait toujours ses maudites chaînes qui entravaient chacun de ses mouvements.  

_Pitié ne faites pas cela, je vous en prie.  

Son visage était ravagé par les larmes, et son regard n'exprimait que la terreur. Toute sa douleur éprouvée pour Mickael avait disparu pour laisser place à celle de sa chair meurtrie. Elle vit alors son bourreau s'approcher d'elle et tremper le bout du tison dans une sorte de bac d'eau. Au contact de l'eau, la vapeur se mit à se dégager de celui-ci et à monter dans les airs. Kaori déglutit péniblement ne pouvant détacher son regard de ce bout rougi par le feu, de cet orange incandescent qui allait la marquer à vie. Il s'approcha alors d'elle et avec le peu de fierté qui lui restait se figea afin de subir son châtiment avec dignité même s'il lui en restait peu. Il se positionna derrière elle, arracha son kimono afin de dévoiler son épaule nue et posa le bout du tison à même sa peau lui arrachant un cri de douleur et d'agonie avant de sombrer dans l'inconscient.  

Ryo qui la tenait dans ses bras, caressa sa joue afin de s'assurer que la plaie était sans gravité. Celle-ci était profonde et le sang ne semblait pas vouloir s'arrêter de couler. Il sortit alors du tiroir de son chevet un mouchoir qu'il posa délicatement sur sa joue.  

_Kaori, Kaori réveille- toi lui dit-il d'une voix suppliante et pleine d'inquiétude.  

_Elle ne se réveille pas Ryo. Ce n'est pas normal fit remarquer Miki qui avait attrapé le bras de son époux et qui le serrait fortement.  

_Va dans la salle de bain et ramène moi un linge mouillé.  

Miki s'exécuta aussitôt lorsqu'elle entendit le cri terrifiant que poussa Kaori. Celle-ci toujours dans les bras de Ryo fut prise de terribles spasmes pour finir par totalement se laisser aller dans ses bras en retombant tout contre son torse. Ryo était affolé, il ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Miki arriva en courant dans la chambre. Elle lui tendit le linge d'une main tremblante. Si elle ne l'avait pas vu de ses propres yeux elle ne l'aurait pas cru. La joue de Kaori s'était ouverte sans aucune raison comme si une lame invisible l'avait entaillé. Ryo prit le linge et le lui appliqua sur le visage ensuite sur sa joue.  

_Comment va-t-elle osa demander Miki même si elle connaissait la réponse.?  

_Elle s'est évanouie. Mais qu'est ce qui se passe? dit -il à haute voix d'un ton impuissant. Il continua à lui passer le linge mouillé sur tout le visage et sur le haut du corps espérant que cela lui faisait du bien. J'en est assez, je la conduis chez doc.  

_Non retentit la voix de Falcon, ne la touche pas. Cette aura qui flotte est de plus en plus faible.  

_Et alors fit Ryo excédé.  

_Elle s'en va, ce qui veux dire que Kaori va revenir à elle.  

En effet, après le longues secondes celle-ci commença à s'agiter au grand soulagement de Ryo qui s'inquiétait réellement de ce corps sans vie et froid qu'il tenait entre ses bras. Elle se débattit de toute ses forces lorsqu'elle sentit deux mains lui saisir les bras. Il s'agissait des mains de Ryo qui l'avait soulevée afin de la réveiller mais plongée dans son rêve devenu cauchemar elle ne fit la différence. Deux sillons de larmes se mirent alors à couler le long de ses joues. Elle se mit à le supplier encore et encore le visage ravagé par les larmes de ne pas le lui prendre. Ryo était complètement perdu  

_Kaori réveille-toi, tu fais un cauchemar. Kaori. Sa voix malgré sa douceur traduisait toute son inquiétude qui avait fait volé en éclat sa colère ressentie quelques instants plutôt. Il dut faire preuve de beaucoup de tact afin de bloquer ses mains pour la stopper dans son agitation et l'empêcher de plonger ses ongles dans sa peau. Kaori poussa comme un long soupir de délivrance avant d'ouvrir les yeux. Elle éprouvait des difficultés à respirer. Elle ne savait pas où elle se trouvait, elle était comme prisonnière enserrer dans une sorte d'étau chaleureux qui eut pour effet de la calmer aussitôt.  

_Calme-toi et respire lentement lui dit la voix douce, rassurante et familière de Ryo qu'elle reconnut aussitôt. Elle était dans ses bras.  

Après quelques secondes, elle se dégagea de lui sans oser lever la tête sur lui. Elle ne voulait pas croiser son regard, elle avait peur d'être encore là bas malgré la fait qu'il s'agissait bien de sa voix à lui. Toutefois elle savait que tôt où tard elle allait devoir relever la tête et faire face à la réalité. Elle prit une profonde respiration afin se calmer et releva la tête.  

_Ryo prononça-t-elle d'une petite voix espérant de toute ses voir voir son visage. Comme si le fait de prononcer son prénom allait le faire apparaître.  

_Ca va mieux.  

Elle ne rêvait plus, c'était bien lui. Elle était revenue dans son monde, dans sa réalité à elle. Elle ne prit même pas le temps de lui répondre, elle quitta le lit précipitamment sous le regard de Ryo qui se mit à la suivre jusqu'à la salle de bain ainsi que ceux de Miki et Falcon. Elle était en sueur et avait du mal à calmer les battements de son coeur. Elle ferma alors la porte derrière elle et se précipita droit sur la cuvette des toilettes pour vomir. Elle se laissa choir au pied de celle ci et essuya ses larmes. Elle avait encore l'odeur de sa chair brûlée en tête et cela lui souleva le coeur.  

_Kaori ça va s'enquérait la voix inquiète de Ryo. Il ne cessait de donner des coups à la porte afin d'avoir une réponse mais rien.  

Elle se releva alors et se posa devant le lavabo. Elle ouvrit le robinet et alors son regard croisa son reflet dans le miroir. A la vue de l'entaille sur sa joue elle recula d'un pas en arrière faisant tomber l'étagère sur laquelle reposait ses produits de beauté. Tout alla s'écraser sur le sol alertant Ryo.  

_Kaori ouvre cette porte ou je la défonce.  

Elle aurait voulu parler, mais elle en était incapable, sa gorge était nouée. Elle posa le bout de ses doigts sur la cicatrice et à la vue du sang sur sa main ses jambes se mirent à trembler. Ce n'était pas qu'un rêve c'était bien plus que cela. Elle reporta de nouveau son regard sur le miroir et ses yeux, ses yeux n'exprimaient que peur et douleur. C'est alors qu'elle fut de nouveau envahie par les mêmes images qui l'avaient assailli dans cette fameuse boutique. Les mêmes images de peur, de souffrance, et de pleurs. Elle se rappela la fin de son rêve, le bourreau, le tison brûlant, la fumée blanche qui s'en dégageait. Elle ôta le haut de son pyjama et comble de l'horreur elle se vit marquée au fer à l'épaule, à cette même épaule où dans son rêve le bourreau l'avait mutilé. Les coups donnés par Ryo la ramenèrent à la réalité. Machinalement elle remit son haut de pyjama et se colla tout contre le mur. Ses jambes devenues trop faibles fléchirent jusqu'à ce que ses fesses ne touches le sol. Elle se recroquevilla sur elle même et reposa sa tête vers l'arrière devenue subitement trop lourde. Elle venait de réaliser ce qui l'attendait. En croisant son regard dans le miroir elle avait vu celui de Sakura et surtout ce qu'elle tentait de lui cacher depuis le début même si à son tout premier rêve elle en avait eu une petite révélation.  

Voyant que Kaori ne répondait pas à ses supplications, d'un coup d'épaule il enfonça la porte de la salle de bain. Ils la virent recroquevillée sur elle même le regard posé sur sa main ensanglantée. Fou d'inquiétude, Ryo se précipita sur elle et la prit dans ses bras. Elle était tremblante et ses membres étaient glacés. Elle se laissa faire, elle n'avait plus la force de bouger, de réagir. Il la souleva et la porta sur son lit. Lorsqu'il la posa il croisa son regard et y vit de la terreur. Elle le regarda alors intensément et lui dit avec des lèvres tremblantes.  

_Je vais mourir.  

Ryo perçut cette phrase comme une certitude, comme si cela allait être imminent. Tout son corps tremblait et l'extrême pâleur de son visage lui montrait la virulence de sa peur ressentie. Il prit place à ses côtés et posa délicatement sa main sur les siennes. Elles étaient gelées alors il accentua sa pression et pour les réchauffer et pour cesser leur tremblement. Vu l'état dans lequel elle était, il fit la seule chose réellement utile afin de la calmer, il la prit dans ses bras et se mit à lui caresser le dos. A son contact Kaori se laissa aller, elle ne retient pas ses larmes qui s'écoulèrent le long de ses joues. Elle avait encore la tête pleine de ces images de tortures, de sa chair mutilée et brûlée à feu vif. Il lui suffisait de fermer les yeux pour tout revivre. Non ne surtout pas fermer les yeux, ne surtout pas s'endormir, ne pas se laisser aller. Falcon avait pris sa femme par le bras et l'avait tiré à l'extérieur de la chambre préférant ainsi leur laisser un certaine intimité.  

_Kaori parle moi. Que s'est-il passé? lui demanda alors Ryo en s'écartant d'elle mais percevant cela comme une attaque elle accentua la pression, elle ne voulait pas quitter ses bras. Ryo ne voulait pas la présser mais rester ainsi dans les tourments qui étaient les siens le rendait fou. Parle-moi mon ange, je suis là. Kaori.  

_Je vais mourir Ryo. Je vais mourir répéta-t-elle d'une voix étranglée . C'étaient les seuls mots qu'elle parvenait à prononcer.  

_Ryo, intervient Falcon, comme tu maîtrises la situation nous allons vous laisser. Falcon réalisa qu'à cet instant ils étaient aussi vulnérable l'un que l'autre, alors il ne servaient à rien de rester. Si tu as besoin de...  

_Je sais je vous appelle. Merci lui répondit Ryo en se tournant vers la porte où se trouvait Falcon qui la referma derrière lui.  

Falcon prit sa femme par la taille elle ne semblait pas vouloir partir. Elle était tellement inquiète pour son amie et l'état dans lequel elle se trouvait n'était pas fait pour la rassurer. La voir ainsi aussi fragile et démunie, elle qui se voulait forte l'atteint plus qu'elle ne l'aurait cru. Ils quittèrent alors l'appartement de City Hunter les laissant seuls dans la chambre de Kaori blottis l'un contre l'autre. Ryo était vraiment dépassé par les évènements. Il ne savait comment agir et soulager sa partenaire. Certes, il était présent pour elle mais il aurait tellement aimé faire plus pour elle. La rassurerde par sa présence, d'accord mais il aurait surtout voulu lui enlever cette peur qui faisait d'elle un petit animal apeuré. Contre un ennemi précis fait de chair et d'os, il aurait su quoi faire, il aurait fait jouerde son python mais contre un esprit bon ou mauvais soit-il il se sentait impuissant et c'est bien ce qui le terrifiait le plus, car il ne pouvait pas soulager son ange, ni intervenir pour lui venir en aide. Il ne pouvait qu'assister et constater lui qui était surtout un homme d'action.  

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