Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: TOKRA

Beta-reader(s): Nodino

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 6 chapitres

Publiée: 31-10-09

Mise à jour: 02-01-10

 

Commentaires: 67 reviews

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RomanceHumour

 

Résumé: Quand Halloween rime avec confiserie, jalousie et fantaisie.....

 

Disclaimer: Les personnages de "Lovely Halloween" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire un jeu dont vous êtes le héros?

 

Il y a un lien tutorial qui peut vous aider. Tutorial

 

 

   Fanfiction :: Lovely Halloween

 

Chapitre 3 :: Trick or treat : début des réjouissances

Publiée: 20-11-09 - Mise à jour: 20-11-09

Commentaires: Coucou !! Merci à Hcity,M.K., Scrapinette44,Kaoridu86,Tenshi, Grifter, Marty, Indiana, Saoria, Tennad, Didinebis, Thalia, Ryochou , Kaori62, Kithawke, Angélique et Paty d'avoir laissé une review pour le chapitre précédent. Merci à hcity nodino fantômette pour ses corrections ! Merci aussi à mon fra ngin de me passer un peu son ordi afin que je puisse continuer à écrire et à majer ! Je tenais à vous signaler que durant les prochains jours je pourrais majer moins régulièrement n’ayant plus d’ordinateur car il ne fonctionne plus. Bonne lecture à tous et à bientôt j’espère !

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6


 

Toute la salle avait les yeux tournés dans la même direction. On aurait pu entendre une mouche voler ; les adultes restaient bouche bée et les enfants, surpris de voir leurs aînés silencieux, s'en demandaient la raison.  

 

Il faut dire qu'il y avait de quoi rester muet, car le costume de Ryo lui collait au corps comme une seconde peau, faisant ressortir ses muscles d'acier parfaitement dessinés.  

 

Kaori reconnut tout de suite le déguisement que les enfants lui avaient fait passer : c'était celui du Capitaine Crochet. Il avait été créé pour la dernière pièce qui s'était jouée à l'orphelinat. Seulement, il avait été cousu pour un bénévole qui n'était pas aussi bien proportionné que le nettoyeur et le costume qui, à la base, devait être ample venait mouler la plastique superbe du nettoyeur.  

 

Les jeunes femmes qui, tout à l'heure, se pâmaient déjà devant lui bavaient maintenant littéralement. Cela ne plaisait pas du tout à Kaori qui commençait à se demander si c'était une bonne idée de lui avoir demandé de l'accompagner. Ryo était son jardin secret, celui qu'elle cachait à ses connaissances féminines. Un peu pour éviter qu'il ne leur fonce dessus avec son air de pervers, mais surtout pour que ces dernières ne craquent sur l'homme séduisant et charismatique qu'il savait être ; elle redoutait que l'une d'entre elles ne le lui arrache. Même s'ils n'étaient pas ensemble, il était pour elle bien plus qu'un simple partenaire, bien plus qu'un ami : il était l'homme qu'elle aimait secrètement.  

 

Même si elle essayait de ne pas le montrer, elle était jalouse de toutes ces femmes qui, elles, retenaient l'attention de Ryo. Elle savait bien qu'elle ne faisait pas le poids face à toutes ces beautés sculpturales. Elle pensait, à tort, ne pas être aussi séduisante que les demoiselles que son partenaire affectionnait et que c'était la raison pour laquelle il ne faisait pas attention à elle.  

 

Elle ne supportait pas le regard que ces femmes lançaient à son partenaire et, l'espace d'un instant, elle regretta de ne pas avoir accepté la proposition de Yûgo de partir avec lui et de laisser Ryo seul. Au moins, elle n'aurait pas été obligée d'assister à ce spectacle!  

 

Toute à ses pensées, elle ne vit pas que Ryo ne leur prêtait aucune attention. Il n'avait d'yeux que pour elle, trouvant qu'elle était décidément trop près du brun vaniteux. Cependant, il ne se voyait pas les rejoindre et le pousser loin d'elle. En un sens, Yûgo avait raison : Kaori était libre d'être avec qui elle voulait et elle n'avait aucun compte à lui rendre car il n'était que son partenaire, son ami, aussi, un peu, mais rien de plus ! Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même ! Après tout, c'était sa faute! C'était lui qui, à chaque fois, l'empêchait de se rapprocher, lui qui faisait tout pour qu'elle s'éloigne... Certes, il avait décidé de changer mais Kaori n'en savait rien et il ne pouvait lui tenir rigueur d'être aussi proche du blanc bec. Il ne lui restait donc plus qu'à ronger son frein durant toute la soirée et, surtout, réussir à ne pas l'assommer car Kaori lui en voudrait sûrement. Il avait d'autres projets la concernant et il allait devoir se contrôler et rester calme s'il voulait les mener à terme.  

 

Brusquement, comme attirés mutuellement, leurs yeux se croisèrent et ne se quittèrent plus. Jamais Kaori n'avait vu Ryo la regarder avec une telle tendresse, une telle chaleur. Son regard pénétrant se faisait caresse et elle se sentit transportée par tant d'intensité. Elle serait restée ainsi des heures, mais cet échange n'était pas au goût de tout le monde. Yûgo trouvait que les yeux de Kaori brillaient bien trop et, même s'il avait conscience d'avoir perdu une nouvelle bataille, il ne s'avouait pas vaincu pour autant. Jamais une femme ne lui avait résisté ! Kaori ne serait pas une exception ! Il n'avait pas passé toutes ces heures auprès de ces stupides marmots pour qu'un autre lui souffle la femme qu'il convoitait depuis plusieurs semaines déjà !  

 

Il fallait qu'il fasse quelque chose pour attirer l'attention de Kaori, pour rompre ce lien visuel entre eux. Il lui tapota l'épaule mais, à son grand regret, la jeune femme ne réagit pas.  

 

Soudain, un détail retint son attention, c'était trop beau ! Il se mit alors à rire à gorge déployée d'un rire si puissant que Kaori émergea de sa contemplation et tourna son regard vers le bénévole qui, entre deux crises de fou rire, réussit à articuler :  

 

- Mais regardez-moi donc cette moustache ! Quelle magnifique oeuvre d'art !  

 

C'est à ce moment que Kaori remarqua que Ryo arborait sur le visage, dessinée au crayon, une moustache à la Salvatore Dali. Pourtant, même si elle était ridicule, elle n'entachait en rien la beauté sombre du nettoyeur.  

 

Yûgo, qui se tenait maintenant les côtes, trouvait cependant que les personnes de l'assemblée ne se moquaient pas assez de Ryo, alors il en remit une couche :  

 

- C'est Halloween, vous êtes censé faire peur ! Mais là, je suis sûr qu'avec une moustache aussi ridicule, les gens vont plutôt hurler de rire en vous voyant !  

 

Malheureusement pour lui, Yûgo ne s'était pas rendu compte qu'il était allé trop loin. Une petite fille éclata brusquement en sanglots et lui dit en pleurant :  

 

- Elle est pas ridicule sa moustache !.... C'est celle du Capitaine Crochet !.... Et c'est moi qui l'a fait !  

 

Kaori, qui ne supportait pas de voir pleurer un enfant, se précipita sur la petite fille et la prit dans ses bras pour tenter de la rassurer :  

 

- Yûgo disait ça pour plaisanter ! Elle est magnifique cette moustache ! Moi-même je n'aurais pas réussi à en faire une aussi belle ! Et je suis sûre que Ryo l'adore ! Pas vrai Ryo ?  

 

Le nettoyeur s'agenouilla à son tour et, regardant la petite fille avec sérieux, lui déclara :  

 

- Kaori a raison ! Jamais on ne m'a dessiné une aussi jolie moustache ! On dirait presque que c'est une vraie !  

 

L'enfant regarda Ryo avec étonnement puis, tout en reniflant et en essuyant ses larmes du revers de sa manche, lui demanda :  

 

- C'est vrai ?  

 

- Juré, craché ! répondit Ryo qui s'apprêtait à joindre le geste à la parole.  

 

Mais un regard réprobateur de Kaori l'en dissuada. Il prit alors son air de petit garçon contrit qui la faisait fondre à chaque fois et elle se mit à rire, rapidement rejointe par la petite fille puis par le reste de la salle, à l'exception de Yûgo qui ruminait sa colère d'être une fois de plus le dindon de la farce.  

 

Ryo étant maintenant déguisé, ils étaient tous fin prêts pour partir à la conquête de la ville.  

 

Chaque enfant avait son sac et un adulte pour l'accompagner. Ryo avait hérité des deux garçons les plus turbulents de l'orphelinat et il doutait fortement que ce soit le fruit du hasard. Jetant un regard en direction de Yûgo, il constata qu'un petit sourire mesquin s'était dessiné sur son visage. Il n'eut alors plus aucun doute : c'était bien intentionnellement qu'il avait hérité des deux tornades. Mais il semblait ignorer à qui il avait affaire! Il avait l'habitude de se trouver face à des truands, des tueurs à gages ou d'autres méchants de ce genre alors il n'allait quand même pas se laisser déborder par deux jeunes garnements !  

 

Kaori, elle, se trouvait en charge de la petite fille qui avait maquillé le visage de Ryo et qui ne voulait plus la quitter, ainsi que d'un petit garçon d'environ 5 ans.  

 

Yûgo se dit alors qu'il était temps pour lui de l'éloigner de Ryo afin de pouvoir passer la soirée avec elle. L'air de rien, il s'approcha d'elle et lui dit :  

 

- Et si nous nous mettions ensemble pour faire du porte à porte ?  

 

Mais Kaori n'eut pas le temps de répondre que la petite fille s'exclama :  

 

- Moi je veux que Ryo vienne avec nous ! Hein, Kaori ! Tu le veux toi aussi !?  

 

Yûgo, un peu agacé du succès de son rival, même auprès des enfants, perdit un peu de son flegme et répondit d'un ton glacial :  

 

- Je ne t'ai pas demandé ton avis, petite ! Tu iras avec qui on te dira d'aller !  

 

Les yeux de la gamine se remplirent de larmes et Kaori jeta un regard courroucé à Yûgo, avant de se pencher sur l'enfant à qui elle murmura :  

 

- Ne pleure pas Ayumi ! Ryo va venir avec nous !  

 

Sachant que Kaori n'avait pas l'habitude de mentir, Ayumi essuya ses larmes du revers de la manche de sa robe et renifla fortement avant de se précipiter sur Ryo qu'elle tenta d'enlacer de ses petits bras.  

 

Ryo, qui se sentait d'humeur tendre ce soir, se baissa et attrapa la petite fille qui se blottit contre son torse. Kaori, attendrie par la scène, se baissa et ramassa le chapeau de sorcière que la petite fille avait laissé tomber avant de se rapprocher d'eux. Elle le posa sur la tête de la fillette qui, toujours dans les bras de Ryo, se pencha sur la jeune femme pour l'enlacer.  

 

Ils ne s'en rendaient pas compte mais, à cet instant, ils avaient tous les trois l'air d'une famille heureuse. Ils irradiaient de bonheur, ce qui n'était pas du tout du goût de Yûgo qui se rassura en se disant qu'il n'avait pas encore perdu cette manche. Il lui restait un atout qu'il s'apprêtait à dévoiler.  

 

Son atout, justement, était en train de tirer sur la manche de son smoking. Baissant les yeux sur la petite fille qui cherchait à attirer son attention, il se retint de crier après elle. Elle commençait à l'énerver... Elle n'avait aucune idée du prix que pouvait coûter un ensemble de cette qualité et elle allait l'abimer en tirant dessus !!! Mais que ne ferait-il pour une femme comme Kaori ? Même si cela devait lui coûter un vêtement de luxe, il n'abandonnerait pas la partie ! Une fois qu'elle serait enfin à lui, il aurait tout le temps de lui faire passer l'envie de rendre visite à ces horribles moutards qui l'horripilaient fortement !  

 

- On y va Yûgo ? demanda la petite fille déguisée, elle, en citrouille.  

 

- Oui, allons-y ! répondit l'homme, un sourire diabolique sur ses lèvres car il savait très bien ce qui allait se passer.  

 

En effet, ils n'avaient pas encore fait un pas que la petite s'exclama :  

 

- Attends ! On ne peut pas partir sans Toshio !  

 

Yûgo avait très bien calculé son coup quand il avait choisit la petite Sakura, car il savait qu'elle ne voudrait pas être séparée de Toshio, son petit frère. Ce dernier étant avec Kaori, il savait qu'ainsi il pourrait passer la soirée avec elle.  

 

Il retint un ricanement ; le partenaire de Kaori n'allait pas gagner cette fois-ci, il en était sûr ! En effet, Sakura se mit à pleurer, réclamant son petit frère. Yûgo sentait déjà le goût de la victoire, mais c'était sans compter la persévérance d'Ayumi, qui refusait de partir sans Ryo.  

 

Finalement, Kaori opta pour un compromis et proposa qu'ils restent tous les neuf ensemble : Yûgo avec Sakura et une petite fée nommée Amako, Ryo avec les deux plus grands et elle-même avec Ayumi et Toshio. Cette solution ne satisfaisait aucun des deux hommes mais les enfants étaient ravis car, ainsi, ils ne seraient pas séparés.  

 

Au moment du départ, Sakura poussa un petit cri et s'éloigna du groupe avant de revenir quelques instants plus tard avec un chapeau et un crochet dans les mains. Elle les tendit à Ryo en lui disant :  

 

- Tiens ! T'as oublié le reste de ton costume !  

 

Ryo prit les objets des mains de la petite fille et les regarda d'un air dubitatif. Puis, voyant le regard excité de Sakura, il posa le chapeau noir orné de grandes plumes blanches sur son crâne. Mais le couvre-chef était vraiment trop petit et semblait tenir en équilibre sur la tête du nettoyeur, ce qui fit rire l'enfant qui le lui reprit pour le poser sur une table.  

 

Ryo regarda ensuite attentivement le crochet, puis ses yeux se levèrent en direction de Yûgo. Hum, voilà qui était bien tentant... Embrocher avec ceci le jeune prétentieux lui procurerait certainement un grand moment de satisfaction ! Mais lorsque son regard se posa ensuite sur Kaori, il eut un petit sourire amusé... Elle ne serait peut être pas d'accord ! Alors, sachant qu'il aurait quand même beaucoup de mal à se retenir vu la nature exaspérante du personnage, il expliqua à la petite Sakura qu'il ne voulait pas prendre le risque de blesser l'un d'entre eux. Il comprit qu'il avait réussi à convaincre l'enfant quand elle lui fit un magnifique sourire et lui répondit que, malgré tout, il était un magnifique Capitaine Crochet.  

 

Après ce petit contre-temps, ils partirent tous à pied. Yûgo essayait de marcher aux côtés de Kaori mais, une fois de plus, il fut saisi de malchance car la petite Ayumi en avait décidé autrement. Elle voulait donner la main à Ryo et Kaori et comme les trottoirs n'étaient pas assez larges, il dut rester en retrait du « petit couple» ruminant une nouvelle fois l'échec de son plan.  

 

Derrière, Yuki et Arima, les deux garçons dont Ryo était responsable, avaient décrété qu'ils étaient trop vieux pour donner la main. Agés respectivement de 11 et 10 ans, c'étaient de petits durs que la vie n'avait pas épargnés et ils cachaient de profondes blessures derrière une attitude provocante. Le nettoyeur se revoyait à leur âge, jouant lui aussi les gros durs, même si ses jouets étaient de vraies armes à feu et qu'il luttait avant tout pour survivre.  

 

Yuki et Arima n'avaient pas pris de sacs, décrétant que c'était les bébés qui demandaient des bonbons et qu'eux voulaient faire peur aux gens. Kaori ne répondit rien mais, quand elle regardait ces petits, elle pensait à son partenaire qui leur ressemblait un peu. Ils manquaient d'amour, elle en était sûre, et elle allait tout faire pour que la soirée leur soit mémorable.  

 

Alors que les petits se dirigeaient vers une maison pour réclamer des sucreries, elle s'aperçut qu'ils étaient restés en retrait et essayaient de démolir une citrouille en y jetant des cailloux. Discrètement, elle se tourna vers Ryo qui, d'un regard, comprit ce que Kaori attendait de lui. Il n'y avait pas besoin de mots entre eux et cela avait été toujours ainsi. Il lui fit un signe de tête, montrant qu'il avait compris, et se dirigea vers les deux enfants tandis que la nettoyeuse surveillait les plus jeunes qui venaient de sonner à une autre maison.  

 

Mais Yûgo, qui voyait là encore une bonne occasion de se faire bien voir aux yeux de Kaori, l'avait devancé. Il se mit à crier après eux, leur intimant l'ordre de cesser de suite. Bien entendu, les deux garçons ne l'écoutèrent pas et continuèrent à jeter leurs projectiles. Ignorant ces sales gamins qui auraient bien mérité une bonne fessée, il retourna auprès de Kaori et déclara :  

 

- Ils n'ont pas l'air de s'amuser ! Ils feraient peut être mieux de retourner à l'orphelinat avec Ryo avant de faire une bêtise, non?  

 

Yûgo jubilait mais, à sa grande surprise et à celle des deux garçons, Ryo s'approcha des enfants et se mit à les imiter. Puis, l'air de rien, il se mit à discuter avec eux tandis que Yûgo s'énervait :  

 

- Mais qu'est-ce que c'est ce type !?!  

 

- Laisse-le faire ! Tu vas voir comme il peut être surprenant! affirma Kaori avec une telle conviction que Yûgo sentit qu'elle serait beaucoup plus difficile à séduire que prévu.  

 

Ryo, sans cesser de tirer sur la citrouille que, volontairement, il n'arrêtait pas de manquer, déclara :  

 

- Vous avez raison de ne pas frapper aux portes pour avoir des sucreries. Les guimauves, caramels et chewing-gums, ça n'est plus de votre âge.  

 

- Ouais ! C'est pour les bébés, les bonbons! affirma Yuki, heureux qu'un adulte les comprenne enfin.  

 

- Vous avez raison ! Moi quand j'en avais, je les échangeais contre des jouets ou des livres et, parfois même, j'arrivais à récolter de l'argent ! ajouta Ryo.  

 

C'étaient plutôt les balles et grenades qu'il échangeait contre des rations de nourriture mais ça, les petits n'étaient pas obligés de le savoir.  

 

Il constata que ses paroles avaient fait mouche quand Yuki et Arima se regardèrent puis, lâchant leurs cailloux, se précipitèrent vers Kaori qui leur tendit à chacun un sac qu'elle avait pris par précaution.  

 

La soirée poursuivit doucement son cours et les sacs des enfants se remplissaient peu à peu. La joie se lisait sur les visages et Kaori était heureuse de les voir comme cela. Elle se mit même à rire quand elle vit Ryo se comporter comme un enfant lorsque l'une des personnes chez qui ils venaient de sonner lui refusa un bonbon. Il faisait tellement pitié, assis sur le trottoir à pleurnicher que le monde était trop injuste, que la petite Ayumi plongea la main dans son sac et lui donna une poignée de douceurs avant de lui faire un gros câlin pour calmer son gros chagrin. Oui, c'était vraiment une belle soirée et tous en profitaient, déambulant dans les rues où se croisaient nombre de petits monstres et adultes accompagnateurs.  

 

Brusquement, au détour d'une ruelle, ils se trouvèrent devant une maison à l'aspect peu avenant. La bâtisse semblait inhabitée et la porte d'entrée était ouverte. Pourtant, un panneau attirait le regard, indiquant que des bonbons attendaient les plus courageux à l'intérieur.  

 

Kaori qui n'aimait pas trop ce genre d'endroit, voulut s'éloigner, mais c'était sans compter avec les enfants qui, eux, voulaient pénétrer dans cette maison tellement fascinante.  

 

Ryo ne ressentait aucun danger, mais il connaissait aussi la peur qu'avait Kaori de tout ce qui touchait au surnaturel. Alors il déclara qu'il valait peut être mieux ne pas entrer, vu qu'ils ne savaient pas qui vivait ici. Pour les effrayer, il ajouta que c'était peut-être un monstre qui les attendait et qu'il ne ferait qu'une seule bouchée d'eux.  

 

Les enfants semblaient réfléchir maintenant ; ils n'étaient plus aussi sûrs de vouloir entrer. Mais, une fois encore, Yûgo, ignorant la phobie de Kaori, voulut se montrer supérieur à son rival et déclara :  

 

- Seriez vous un froussard Ryo ? Un monstre ! Franchement, n'importe quoi ! Ce sont sûrement des ados qui ont profité de l'absence de leurs parents pour décorer la maison! C'est décidé ! Moi j'y vais ! Je ne suis pas une poule mouillée, moi !  

 

Il entra dans la maison, suivi de près par les enfants. Ryo, resté en retrait, dit à Kaori qui semblait hésiter :  

 

- Tu peux nous attendre dehors si tu préfères !  

 

Surprise de la gentillesse de son partenaire, elle lui répondit :  

 

- Je vais entrer ! Avec toi à mes côtés, je sais que je n'ai rien à craindre !  

 

La demoiselle se mit à rougir quand elle réalisa ce qu'elle venait de dire, et pour éviter que Ryo ne s'aperçoive de son trouble, elle se précipita dans la maison à son tour, sous le regard amusé de son partenaire qui, tranquillement, lui emboîta le pas.  

 

 


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