Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: TOKRA

Beta-reader(s): Nodino

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 6 chapitres

Publiée: 31-10-09

Mise à jour: 02-01-10

 

Commentaires: 67 reviews

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RomanceHumour

 

Résumé: Quand Halloween rime avec confiserie, jalousie et fantaisie.....

 

Disclaimer: Les personnages de "Lovely Halloween" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Lovely Halloween

 

Chapitre 5 :: Une fin de soirée paisible

Publiée: 16-12-09 - Mise à jour: 16-12-09

Commentaires: Coucou !! Merci à toutes pour vos reviews !! Merci également à ma béta qui m'aide beaucoup pour cette fin de fic !! Désolée encore pour ces petits soucis de santé qui font que je maje moins souvent ! Bonne lecture à tous !

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6


 

Ils revinrent tranquillement à l'orphelinat où se trouvaient déjà les autres enfants et leurs accompagnateurs. Ayumi et Toshio ne s'étaient pas réveillés pendant le trajet du retour et ils dormaient toujours paisiblement dans les bras de Kaori et de Ryo, tandis que les plus grands revivaient avec enthousiasme les événements phares de leur sortie. Les deux nettoyeurs les écoutaient jacasser en souriant mais gardaient le silence, préférant savourer la quiétude de cette fin de soirée. Kaori posa un regard tendre sur Ryo. Il avait été adorable avec les enfants ! A bien y réfléchir, il avait été adorable tout court et elle en était heureuse ! Ryo, lui, ne regrettait pas un seul instant d'avoir cédé et d'avoir accompagné Kaori. Il savait qu'il se souviendrait longtemps de ces moments passés avec elle et les orphelins.  

 

Lorsqu'ils arrivèrent dans la cour de l'orphelinat, Ryo remarqua immédiatement la voiture de Yûgo, toujours garée à la même place ; il n'avait même pas eu le courage de venir la rechercher ! Kaori la vit elle aussi et se rappela la façon dont le bénévole avait pris la fuite un peu plus tôt dans la soirée, sans se soucier un seul instant de la sécurité des enfants. Par ce geste, il avait beaucoup baissé dans l'estime de la jeune femme qui trouvait maintenant qu'il n'était peut-être pas aussi fiable que cela.  

 

Tout le monde se retrouva dans la salle principale où les accompagnateurs et les enfants les plus âgés avaient décidé de poursuivre la soirée avec un peu de musique et un buffet de petits sandwichs et autres douceurs. Des rondes mélangeant petits et grands danseurs s'étaient formées sur la piste et évoluaient au rythme d'une musique entrainante, quoique mise en sourdine car les plus jeunes dormaient non loin de là. Tous semblaient s'amuser et les rires résonnaient dans la pièce.  

 

La petite Ayumi commençait à peser sur les bras de Kaori qui se tourna vers Ryo :  

 

- On va coucher les petits ? demanda t-elle à son partenaire qui portait toujours le petit Toshio, ils seront mieux dans leurs lits pour dormir.  

 

- Je te suis !  

 

Les enfants dans les bras, ils se dirigèrent vers les chambres qui se trouvaient au bout du couloir. En pénétrant dans la pièce, Kaori indiqua à Ryo le lit du petit garçon et elle se dirigea elle-même vers un autre sur lequel elle installa délicatement la petite Ayumi. Elle revint ensuite vers Toshio pour lui ôter ses chaussures avant de le glisser sous les couvertures : il dormait si bien qu'elle ne voulait pas le réveiller pour le mettre en pyjama. Elle lui déposa un léger baiser sur la joue, sous l'oeil attendri de son partenaire qui ne put s'empêcher de se dire qu'il aurait quand même bien voulu être à la place de l'enfant.  

 

 

Inconsciente du trouble ressenti par Ryo, la jeune femme se redressa et le regarda se diriger à son tour vers Ayumi à qui il retira également les chaussures avant de lui enlever son chapeau de sorcière. Regardant tendrement cette petite fille endormie qui lui avait offert si naturellement son affection durant toute la soirée, il laissa courir ses doigts dans ses cheveux avant d'y déposer un baiser délicat.  

 

Kaori sourit devant ce geste qui la fit fondre. Elle aussi aurait bien voulu se trouver à la place d'Ayumi, mais elle se rabroua ; il n'y avait aucune raison d'être jalouse d'une petite fille ! Mais voir Ryo dans ce rôle de « père » bordant son enfant était tellement attendrissant qu'elle imagina un instant qu'il s'agissait du leur.  

 

Bien vite elle chassa cette idée, se maudissant d'avoir ce genre de pensées stupides. Comment pourraient-ils avoir un enfant alors qu'ils n'étaient même pas ensemble ? Il ne la considérait déjà pas comme une femme, alors pour ce qui était du reste ! Cependant,, elle ne l'avait jamais vu aussi tendre et attentionné que ce soir. Pas un seul instant il n'avait arboré son sempiternel faciès de pervers et pourtant dieu seul savait combien de charmantes demoiselles avaient croisé leur chemin durant la soirée. De plus, il l'avait prise dans ses bras à deux reprises pour de longues étreintes... Le souvenir des mains de Ryo sur son corps la fit frissonner ; qu'il devait être agréable d'être caressée par ces mains fortes et robustes... Elle les imagina courir sur sa peau nue, ce qui eut rapidement l'effet habituel et elle se mit à rougir violemment avant de secouer la tête. La tendresse de son partenaire la perturbait énormément et il ne fallait pas qu'elle s'autorise à divaguer autant !  

 

Soudain, elle repensa à ce qui s'était passé un peu plus tôt dans la soirée alors qu'ils étaient encore à l'appartement : Ryo l'avait embrassée ! Certes, cela avait été à peine plus appuyé qu'un frôlement d'aile de papillon mais elle savait qu'elle chérirait cet instant jusqu'à la fin de ses jours, tout comme elle se souviendrait toujours de cette soirée merveilleuse où ils s'étaient considérablement rapprochés. Elle savait, connaissant Ryo, que tout redeviendrait rapidement comme avant et qu'il agirait comme si ces instants, leurs étreintes et ce baiser, n'avaient jamais eu lieu. Mais pour l'instant, elle ne voulait pas y penser, la soirée n'était pas encore entièrement terminée et elle voulait en profiter jusqu'au bout.  

 

Elle ne croyait pas si bien dire. Sans s'en rendre compte, elle s'était rapprochée de Ryo et ils restèrent quelques minutes silencieux à regarder la petite Ayumi dormir jusqu'à ce que Kaori frôle par inadvertance la main de Ryo. Elle sentit alors le regard de son partenaire se poser sur elle et elle fixa le drap du lit, n'osant lever les yeux, intimidée par cette proximité soudaine.  

 

Pour rompre ce silence qui la mettait presque mal à l'aise elle murmura, tout en continuant à regarder ailleurs :  

 

- C'était une belle soirée ! Merci Ryo, d'avoir fait tout ça pour les enfants ! Grâce à toi, ils auront un merveilleux souvenir.  

 

Le regard du nettoyeur se fit encore plus tendre. Kaori n'avait-elle donc pas compris que c'était effectivement pour eux, pour elle mais surtout pour lui-même qu'il avait fait cela? Comment lui expliquer qu'il avait aimé voir la joie s'afficher sur le visage des enfants, que pour une fois il s'était laissé allé et que cela lui avait plu, que vivre durant une soirée comme Monsieur tout le monde lui avait apporté une joie qui n'appartenait pas à son quotidien et que sa plus belle récompense avait été de la voir arborer sur son visage ce resplendissant sourire ?  

 

Etait-ce cette soirée parfaite ou alors l'ambiance du moment ? Il n'en savait rien mais il se sentit tout à coup impatient de faire partager à Kaori ce qu'il ressentait pour elle. Il posa sa main sur sa taille et l'attira à lui pour qu'elle lui fasse face. Surprise, la jeune femme se laissa faire ; elle n'osait bouger ni dire un mot de peur que ce qui semblait être un rêve ne s'évapore et qu'elle ne se réveille.. Elle ne comprenait pas ce qui arrivait à Ryo. Pourquoi était-il soudainement aussi tendre avec elle ?  

 

La raison de Ryo ne fonctionnait plus, son coeur semblait être seul maître à bord. Une main toujours posée sur la taille de sa partenaire, il fit glisser l'autre sur sa joue et la força avec douceur à relever la tête.  

 

Les pommettes de Kaori s'étaient de nouveau tintées de rouge et elle n'osait le regarder dans les yeux. Mais quand il prononça son nom d'une voix rauque et chaude, la jeune femme leva alors un regard intimidé vers lui.  

 

Doucement, il laissa courir ses doigts sur la joue de Kaori et plongea un regard brûlant dans ses yeux noisettes.  

 

- Kaori... répéta t-il une nouvelle fois.  

 

A croire que seul ce prénom arrivait à franchir ses lèvres ! Les mots n'étaient pas ses amis les plus fidèles, seule l'action primait pour lui mais pour une fois, il voulait vraiment dire à la jeune femme ce qu'il ressentait ; alors il tenta une nouvelle fois de se lancer :  

 

- Kaori, je...  

 

Cette fois-ci, ce ne fut pas sa volonté qui le stoppa mais plutôt la porte de la chambre qui s'ouvrit violemment sur un Arima tout excité :  

 

- Ryo vient vite !  

 

En entendant la porte s'ouvrir, Kaori et Ryo s'étaient aussitôt éloignés l'un de l'autre et Kaori jeta d'abord un regard inquiet vers Ayumi qui marmonna dans son sommeil, avant de le reporter vers le jeune garçon à qui elle dit, telle une mère grondant son enfant :  

 

- Chuuuutt… Tu vas réveiller Ayumi et Toshio !  

 

L'enfant, un peu penaud, lui répondit :  

 

- Je suis désolé Kaori, je n'ai pas fait exprès ! Mais j'avais un truc à montrer à Ryo !  

 

Le regard brillant de l'enfant n'échappa pas à Kaori qui s'empressa de lui demander :  

 

- Et qu'est-ce que c'est ?  

 

- Rien, rien ! répondit rapidement Arima, un sourire en coin.  

 

A voir la lueur malicieuse dans le regard du jeune garçon, Kaori soupçonna que ce qu'il avait à montrer à Ryo ne relevait pas du registre de la sagesse, mais elle ne voulait pas jouer les rabats-joie aujourd'hui. Elle voulait que cette soirée reste mémorable pour tous, aussi se tourna t-elle vers Ryo et lui dit :  

 

- Et si tu allais avec lui, voir ce qu'il a de si incroyable à te montrer ?  

 

Ryo regarda son ange avec tendresse ; il était un peu agacé d'avoir été dérangé par Arima mais il savait ce n'était que partie remise ! Alors, sans dire un mot, il acquiesça et se tourna vers le garçon qui semblait ravi que Ryo vienne avec lui et qui sautillait déjà sur place en lui faisant signe de le suivre. Ryo quitta la pièce à sa suite en se demandant ce que cela pouvait bien cacher.  

 

Restée seule, Kaori jeta un dernier coup d'oeil sur les enfants endormis avant de sortir de la pièce à son tour puis elle se dirigea vers la salle où se trouvait le reste de l'assemblée. Elle fut surprise de n'y trouver ni Ryo ni Arima mais elle fut ensuite accaparée par le directeur qui lui parla avec entrain des futures sorties qu'il avait envisagées.  

 

Pendant ce temps, Ryo et Arima avaient rejoint Yuki qui les attendait dans la cour de l'orphelinat. Immédiatement, le nettoyeur repéra le véhicule de Yûgo et les changements qu'il avait subis. Il partit alors d'un rire franc et spontané... Décidément, ces deux garnements lui plaisaient beaucoup ! Certes, ils lui ressemblaient un peu mais surtout, comme lui, ils ne semblaient pas porter Yûgo dans leur coeur !  

 

- Ça te plaît ? demanda Yuki, ravi de voir Ryo rire de leur bêtise.  

 

- Et comment ! C'est une véritable oeuvre d'art que vous avez créée là ! Je trouve cependant que vous n'avez pas été assez loin dans le détail ! Mais je vois qu'il vous reste encore pas mal de munitions... Et si nous finissions ce que vous avez si bien commencé ?  

 

Les jeunes garçons furent ravis de la réaction de Ryo et ils s'empressèrent de lui obéir. Tous trois se mirent donc à l'ouvrage avec de grand éclats de rires qui résonnèrent dans la nuit.  

 

Tout à leur occupation, ils ne virent pas qu'ils avaient un spectateur, ou plutôt une spectatrice, qui hésitait entre la nécessité de les gronder et une furieuse envie de rire.  

 

Ryo s'en donnait à coeur joie et il donnait ses directives aux enfants qui lui passaient les munitions en dansant autour de la voiture de Yûgo. Lâche jusqu'au bout, celui-ci ne méritait vraiment pas le prénom de « coeur courageux » car il n'était même pas venu la récupérer. Le nettoyeur était sûr que c'était pour ne pas avoir à s'expliquer auprès du directeur sur le fait qu'il ait abandonné les deux enfants dont il avait la garde. C'était donc avec un plaisir non dissimulé qu'il se vengeait sur l'innocent véhicule à défaut de massacrer son propriétaire. Le sourire aux lèvres, il imaginait la tête de l'homme lorsqu'il viendrait récupérer son bien et c'est avec encore plus d'entrain qu'il poursuivit sa tâche.  

 

Au bout de quelques minutes, la voiture n'était plus qu'un amas de bandelettes roses à petites fleurs. Fiers d'eux, trois individus se félicitaient mutuellement du travail accompli : le véhicule de Yûgo avait totalement disparu sous les centaines de feuilles de papier toilette qui le recouvraient.  

 

Soudain, Arima s'écria :  

 

- Je vais aller chercher des oeufs dans la cuisine ! Elle sera encore plus belle comme ça !  

 

Mais Ryo l'arrêta dans son élan en posant une main sur son épaule. Il avait retrouvé tout son sérieux quand il s'adressa à l'enfant :  

 

- Tu sais, les meilleures choses ont une fin ! Et je crois que nous en avons suffisamment fait pour ce soir ! Alors ne touchons plus à cette voiture ! D'accord ?  

 

- Compris Ryo ! s'exclamèrent en choeur les deux garçons.  

 

- Vous êtes de braves gamins ! ajouta le nettoyeur en leur ébouriffant les cheveux.  

 

- Hé ! On n'est pas des gamins ! protesta Arima.  

 

- C'est vrai ! dit Ryo en ôtant ses mains. Ce soir vous vous êtes comportés en homme en protégeant les petites dans la maison! Je vais vous dire, vous êtes de vrais courageux et je suis très fier de vous !  

 

Les garçons, heureux d'entendre ces félicitations de la bouche de Ryo, se collèrent à lui et il caressa de nouveau leurs cheveux.  

 

Toujours présente et cachée, leur spectatrice était trop loin pour entendre ce qui se disait mais elle avait regardé néanmoins avec émotion les trois « hommes » discuter devant leur « chef d'oeuvre » puis leur élan de tendresse en essuyant une larme qui s'était mise à couler sur sa joue. Puis, avant de se faire surprendre, elle décida de retourner dans la salle.  

 

Mettant fin à ce petit rapprochement, Yuki regarda Ryo et s'exclama :  

 

- J'aimerais bien avoir un père comme toi ! Hein, Arima, que ce serait bien? demanda t-il en regardant son ami qui s'empressa d'acquiescer.  

 

Ryo essaya de trouver les mots afin de ne pas les peiner.  

 

- Mais je ne suis pas marié les enfants ! Pour ça et d'autres raisons, il m'est impossible de vous adopter !  

 

- Ben... Tu n'as qu'à te marier avec Kaori ! C'est ta copine, elle devrait être contente que tu la demandes en mariage ! renchérit Arima qui avait réponse à tout.  

 

- Mais non !! Kaori et moi on est pas ensemble ! répondit Ryo en gesticulant des bras.  

 

- C'est ça on va te croire ! s'écria Arima, en donnant un coup de coude complice à Yuki. C'est pour ça que je vous ai surpris tous les deux en train de vous embrasser tout à l'heure !  

 

- Non ?!? Ils étaient en train de s'embrasser ? Mince alors, pourquoi j'ai manqué ça ! s'exclama Yuki dépité.  

 

- Non ! On ne s'embrassait pas... Kaori avait une poussière dans l'oeil, c'est tout ! nia vivement Ryo, allez, maintenant on rentre ! Il se fait tard, vous allez devoir vous coucher ! affirma t-il pour ne pas avoir à discuter de ce sujet assez personnel avec eux ni à s'étendre sur tout ce qui rendait leur souhait impossible.  

 

Docilement, les garçons lui obéirent mais la lueur malicieuse qu'ils avaient au fond des yeux ne présageait rien de bon pour le nettoyeur, qui décida de se tenir sur ses gardes. Et il avait bien raison car dès qu'ils arrivèrent dans la salle, ils se précipitèrent vers Kaori, en pleine discussion avec une bénévole, et se mirent à crier en choeur d'un ton enjoué :  

 

- Kaori ! Kaori ! Hein que c'est pas vrai que tu avais une....  

 

La fin de leur phrase se perdit dans les mains de Ryo qui s'étaient posées sur leurs bouches, les réduisant au silence.  

 

- Ryo ! Lâche-les ! s'exclama Kaori.  

 

Ryo s'exécuta à contre-coeur et Arima, le plus téméraire des deux, reprit sa phrase interrompue :  

 

- Kaori ! Dis nous que Ryo raconte des bêtises, toi et lui étiez bien....  

 

- Allez jeunes hommes ! Au lit ! Tous les autres sont déjà couchés ! intervint le directeur.  

 

Ryo l'aurait embrassé s'il n'avait été un homme. Les enfants, connaissant le directeur et sachant qu'il ne fallait pas insister, laissèrent donc leur phrase en suspens et dirent au revoir à Kaori et à Ryo. Mais, avant de quitter la pièce, ils se tournèrent vers le nettoyeur et Yuki lui demanda :  

 

- Dis Ryo, tu reviendras nous voir ?  

 

Le nettoyeur était bien embêté ; il n'était pas du genre à faire une promesse qu'il ne pouvait pas tenir et son métier ne lui permettait pas de savoir de quoi demain serait fait ni même s'il y aurait un lendemain. Mais pourtant il leur répondit :  

 

- Oui je reviendrai !  

 

Et c'est avec un sourire radieux sur les lèvres que les garçons se dirigèrent vers leur chambre.  

 

Cette promesse, Ryo ne l'avait pas faite à la légère... Dire à ces enfants qu'il comptait revenir les voir était une raison de plus pour ne pas se faire tuer. Décidément, il s'ouvrait de plus en plus aux autres ! se dit-il en les regardant partir. Il pouvait sentir le regard de sa partenaire et du directeur se poser sur lui alors, n'ayant pas l'habitude de montrer ouvertement ses sentiments, il commença à se sentir mal à l'aise. Il se tourna donc vers Kaori et s'exclama :  

 

- En route partenaire ! La soirée est loin d'être terminée !  

 

Après avoir pris congé de l'équipe de bénévoles, ils quittèrent la salle et se retrouvèrent dans la cour de l'orphelinat, où Kaori prit un air étonné devant le rutilant véhicule de Yûgo recouvert entièrement de papier toilette. Ryo n'y prêta pas attention, il pensait à ce qui allait bientôt changer dans sa vie et il s'installa en silence derrière le volant pour retourner à leur immeuble. Kaori était heureuse de ce silence qui lui permettait de se plonger elle aussi dans ses pensées. Elle était heureuse de sa soirée. Pour une fois, elle avait pu profiter de Ryo, il avait été rien qu'à elle durant quelques heures et c'était plus qu'elle n'aurait pu espérer. Au fil des ans, elle était parvenue à se contenter du peu qu'il arrivait à lui offrir : quelques gestes attentionnés, quelques mots tendres de temps en temps... Même si c'était peu, c'était déjà beaucoup pour elle. Elle lui jeta un rapide coup d'oeil et sourit, heureuse d'être auprès de lui tout simplement .  

 

Les pensées de Ryo étaient tout autres. Il cherchait sans la trouver la meilleure façon de se déclarer. Il tournait et retournait des scènes et des discours dans sa tête mais, quand ils arrivèrent chez eux, il ne savait toujours pas comment s'y prendre.  

Sans prononcer un seul mot, ils grimpèrent jusqu'à leur appartement. Enfin ! Ryo avait cru que ce moment n'arriverait jamais !  

 

Il ferma la porte derrière lui et se tourna vers Kaori. Il l'observa tandis qu'elle ôtait sa cape et son chapeau de sorcière pour les déposer sur le dossier du canapé. Il vit que la jeune femme se dirigeait vers la cuisine alors il s'encouragea mentalement : « Allez Ryo ! Tu peux le faire ! Vas-y ! C'est pas plus difficile qu'un one-hole-shot ! ».  

 

Il se sentait ridicule mais prit quand même son courage à deux mains pour l'appeler :  

 

- Kaori attends ! Je....  

 

- Vas-y Ryo ! répondit la jeune femme sans se retourner, mais ne rentre pas trop tard !  

 

- Mais de quoi parles-tu Kaori ?  

 

- Mais de ta soirée voyons ! Tu m'as accompagnée, c'est donc à moi de respecter ma part du «marché». Bonne nuit Ryo et à demain !  

 

Changeant brusquement d'avis et se disant qu'elle ferait mieux de se changer avant de se préparer un encas, la jeune femme bifurqua et se dirigea vers les escaliers sous le regard surpris de Ryo qui lui emboîta le pas. Etonnée, Kaori se retourna :  

 

- Tu ne sors pas Ryo ?  

 

- C'est juste que je dois me changer avant d'y aller! lui répondit le nettoyeur pour se donner une certaine contenance. Je ne me vois pas faire la fête dans cette tenue !  

 

Ryo se retrouva donc dans la salle de bain tandis que Kaori se rendait dans sa chambre. Il s'adossa à la porte en se disant qu'il n'était qu'un lâche. Il ne valait finalement pas mieux que Yûgo, il avait été incapable de dire à Kaori ce qu'il ressentait pour elle! Mais il ne voulait pas s'avouer vaincu ! Il allait prendre une bonne douche, s'habiller et il irait la retrouver ! C'est donc plein de bonnes résolutions qu'il retira son costume de Capitaine Crochet.  

 

Pendant ce temps, Kaori pensait à la soirée qu'ils venaient de passer. Ce n'était pas de gaieté de coeur qu'elle avait dit à Ryo qu'il pouvait sortir mais il avait fait preuve de tant de gentillesse qu'elle ne pouvait faire autrement que de lui permettre de passer une bonne fin de soirée. Cela ne lui plaisait pas trop de l'imaginer dans les bras d'une serveuse ou d'une danseuse mais elle ne voulait pas qu'il regrette sa bonne action. Elle secoua tristement la tête, essayant de chasser de sa tête ces images de Ryo avec une autre qu'elle et attrapa une tenue confortable.  

 

Kaori finissait à peine de s'habiller quand un cri retentit dans l'appartement.  

 

 


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